jeudi 27 mars 2008

La Montée de lait

Parler de gastronomie est pour moi une suite logique de la démarche d'anti-régime. Quoi de mieux pour l'apprentissage de l'écoute des signaux corporel ou celui de la gourmandise et du plaisir que des aliments préparés et combinés à la perfection. Manger ce qui nous fait plaisir est bon pour le moral, la ligne et développe le genre d'attitude qui fait qu'on croque dans la vie!

J'ai un nouveau resto coup de coeur: La montée de lait. Je dirais même que c'est ma découverte de l'année.

Le concept est super. On choisit 4 plats qui ont la taille d'entrées pour composer le repas dont on a envie. On peut aussi remplacer un des plat par du bon fromage. La sélection, plus de 40, est vraiment intéressante. Pour les vins, moi je n'aime pas trop mais la carte est impressionnante et ils sont disponibles au verre ou en bouteille. Le décor du restaurant est simple mais les détails vont dans un raffinement qui correspond à la cuisine qu'on s'apprete à déguster. Je n'aime pas trop les endroits trop snob et la Montée de lait n'en pas de ceux là. Mais ce qui sort de l'ordinaire, c'est la bouffe: des pures bouchées de bonheur, belles à l'oeil et qui ne déçoivent pas quand elle entrent dans la bouche.

Je ne saurais pas répéter la composition exacte des plats que j'ai mangé ni leur nom mais laissez moi vous dire que mes bouchées de thon étaient parfaitement mises en valeur d'une marinade doucement pimentée, d'une petite sauce crémeuse et d'un concombre qui soulignaient parfaitement le goût et la texture du poisson.

Ensuite, j'ai mangé une toute petite tarte de champignon qui avait un goût parfaitement balancé et une texture exquise, à la fois craquante et moelleuse. Si vous passez à la montée de lait, commandez-en, c'est mon coup de coeur de la soirée, avec le plat suivant:

un petit morceau de porcelet caramélisé à la mélasse, tendre à souhait, avec une sauce à la moutarde à base de yoghourt.

Seul le dessert m'a laissé un peu déçue: une verrine de mousse au chocolat avec tire éponge et une mousse laiteuse et délicieuse au dessus. J'avais probablement envie de quelque chose de moins consistant et le goût de chocolat aurait gagné à être marié avec quelque chose de plus subtil. J'étais jalouse du dessert d'ananas braisés de mon chum.

Les portions sont parfaites, petites mais suffisantes à explorer le goût avant de passer à un autre, laissant aux papilles le loisir d'apprécier la finesse des saveurs bien prononcées de chaque plat.

Parfait pour une soirée entre amoureux. Il faut compter 44$ pour les 4 plats, plus le vin, mais tous les plats sont aussi disponibles à la carte et un petit appétit comme le mien sera probablement satisfait de 3 plats la prochaine fois...

Vraiment, il faut y passer.

Externalistes

Les recherches scientifique sur l'obésité actuelles sont déprimantes d'un point de vue scientifique, parce que souvent tellement mal construites et interprétées...

Lorsque je regarde les nouvelles études parues, et il en pleut, ça me lasse. On se jette dans tous les sens à la recherche d'un coupable, on met de nouveaux interdit dans l'esprit des gens, et d'une façon, on travaille à grossir le problème. Ça, c'est en plus des études carrément partisanes et biaisées qui s'apparentent plus à de la fraude intellectuelle qu'à une élévation du niveau de connaissance...

Quand je regarde les études et les statistiques, j'ai toujours l'impression qu'on pourrait interpréter tous ces chiffres bien différemment.

On ne grossis pas parce qu'on mange des frites ou parce qu'on passe des heures devant la télé, on grossis parce qu'on arrive plus à écouter les signaux de faim et de satiété de notre corps. Et plus on essaie de se fier à ce qu'on nous dit de manger ou de ne pas manger, que ce soit par la pub ou les gentils commandements diététiques, plus on devient "externalistes".

Et certains chercheurs croient que c'est justement ça la cause de l'augmentation des taux d'obésité. Alors qu'on devrait être "internalistes", c'est a dire se fier à notre intérieur pour choisir ce qu'on mange et en manger dans la quantité qui convient à nos besoins personnels, les campagnes anti obésités poussent à nous rendre de plus en plus externalistes en écoutant toutes sortes de conseils, en plus de toutes les stupidités dont nous sommes constamment bombardés. Mais qui sait le mieux ce qui est mieux pour notre corps que notre corps?

Un petit article de Céline Borg qui dit un peu la même chose:

Nous connaissons tous les signaux qui nous indiquent que nous n’avons plus faim. Mais ces signaux sont-ils les mêmes pour tout le monde ? Et bien non ! C’est ce que révèle un sondage Américain [1].

La satiété, cette sensation que l’on ressent lorsqu’on n’a plus faim, est le résultat d’une combinaison de signaux internes et externes. Afin de savoir si nous répondons tous à ces signaux de la même façon, 133 Parisiens et 145 participants de Chicago ont répondu à la question « Comment savez-vous que vous êtes rassasié » ?

Si les Parisiens répondent qu’ils arrêtent de manger lorsqu’ils n’ont plus faim ou que la nourriture ne leur fait pas envie, la réponse des Américains et plus surprenante. Ces derniers mangent jusqu’à la fin de leur émission de télévision ou lorsque tout le monde sort de table.

En résumé, les Français écoutent les signaux de leur corps tandis les Américains sont influencés par leur environnement.

Ce phénomène peut avoir une incidence sur notre poids et en partie expliquer pourquoi les Américains sont plus gros que les Français. En effet, selon une étude publiée dans la revue Obesity, c’est parce que les personnes en surpoids écoutent plus les signaux qui les entourent que leurs propres signaux internes qu’elles ont tendance à manger plus [2].

[1] Brian Wansink, « Stop when you’re full ? You must be French », Mindless Eating – Why We Eat More Than We Think, March 2008

[2] Wansink B, Payne CR, Chandon P, « Internal and external cues of meal cessation : the French paradox redux ? », Department of Applied Economics and Management, Cornell University, New York, USA.

mardi 25 mars 2008

Quelques scandales

Je sens approcher les examens et je blogge, procrastine et prends le soleil plutôt qu'étudier. Comme d'habitude mais, cette fois, je suis profondément relaxe. J'attends ma réponse de l'UQTR et même dans mes scénarios les pires, cette session n'affecte rien de mon futur et je ne peux pas l'échouer. Pas très motivant mais assez libérateur.

J'ai assisté aujourd'hui à un véritable drame humain.

Alors que je déambulais dans ma rue, j'ai apperçu la petite chocolaterie du quartier qui annonçait des spéciaux alléchants pour écouler ses stock de pâques. Je n'ai pas résisté. En vérité, je n'ai pas voulu résister, pourquoi l'aurais-je fait???

Cette chocolaterie est aussi petite qu'alléchante. Les murs sont couverts de tablettes remplies de chocolats plus alléchants les uns que les autres, allant du traditionnel chocolat au lait au chocolat à la figue et au fromage bleu. Il y a aussi une petite vitrine ou sont exposés des dizaines et des dizaines de petites bouchées, comme si elles étaient des bijoux précieux. Des odeurs de chocolats un peu trop cuit flottent dans l'air. C'est le paradis des filles comme moi.

Complètement subjuguée par mon expérience gustative anticipée, j'entendais distraitement le chocolatier décrire avec amour et passion les notes épicées de ses chocolats à une femme qui semblait être une vieille amie. Puis la conversation se fit plus personelle. Résumé: après quelques épreuves difficiles, le chocolatier à décidé de prendre sa vie en main...

... et de perdre du poids.

Non, ce n'est pas que je suis indiscrète et que je veuille écouter, mais vu la taille de la boutique, y entrer, c'est déjà être en relation proche avec les autres clients...

Donc pour maigrir, mon chocolatier pourtant bien mignon avec ses joues un peu rondes bouffe des portions minuscules d'aliments sans goût et s'interdit tout ce qui est bon, y compris le chocolat.

Nous passons du paradis à mon idée de l'enfer: être au paradis des délices sans pouvoir en manger. C'est carrément de l'autotorture.

Alors son amie de demander: comment fais tu pour tester tes recettes?

Bonne question! J'étais toute ouie en feignant de m'intéresser à une jolie tortue de pâques. Tellement qu'il devait me suspecter d'être un inspecteur du gouvernement plutot qu'une cliente.

Alors de retour a mon histoire de diète: la torture va plus loin. Il prend le chocolat, il le sent, il le met dans sa bouche, le mâche puis le crache.

CRACHER DU CHOCOLAT, NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE??!?!

Espèce de chocolatier indigne!

C'est fou ce qu'on peu faire pour battre nos petits bourrelets. Le plus tragiques, c'est l'inutilité de la chose à long terme.

En finissant, je vous invite à aller lire un article super intéressant de Junkfood Science dans sa version originale en anglais ou dans sa version française approximative traduite par google translate...

Je m'en vais ce soir faire la "femme de" à la Montée de lait avec mon amoureux et des supposés gens importants. Chouette, c'est la ''femme de" (toujours moi) qui a choisi l'endroit que j'ai envie d'essayer depuis un moment. C'est tellement meilleur quand c'est une grosse entreprise qui ramasse la facture...

C'est toujours un peu étrange, je ne viens tellement pas de ce milieu là, mais je m'y plie sans trop faire de courbettes. Je préférerais les inviter tous à la maison pour faire une partie de Risk en leur servant du pâté chinois et une bonne bière de microbrasserie sur un air de Richard Desjardins, en soirée cravate interdite, s'ils tiennent vraiment à découvrir le Québec. Ah, les américains... ils préfèrent mille fois une soirée avec des poulettes sur Cressent ou chez Paré.

Bonne soirée!

xx

Vers la coupe?




J'aime le hockey parce que c'est ce qui rassemble tout le monde à Montréal. Cols bleus, universitaires, patrons, chauffeurs de taxi, gens de toutes les ethnies, tout le monde a droit à son opinion sur les chances du Canadien de remporter la coupe Stanley et on devient soudain égaux, partisans.

Quel québécois de mon age n'a pas un élan de nostalgie en entendant la musique de la soirée du hockey Molson?

Perso, je trouve qu'Ottawa joue un hockey plus habile et plus fluide que les Canadien mais peu importe: on a gagné et on a donc le droit de rêver. C'était une première pour moi hier au centre Bell et l'ambiance était survoltée. J'ai adoré.

Quel lien avec ce blog? Simplement que je me disais que la démarche d'anti régime ressemble à une game de hockey parfois. A la fin d'un période, on mène, on se sent confiant, gonflé à bloc. Ensuite, les vieux démons de l'équipe adverse se réveillent et nous font peur en marquant quelques points. On panique un peu. Il y a des moments ou il faut jouer plus à la défense, d'autres ou on doit aller de l'avant. Mais dans mon histoire, on gagne toujours à la fin. L'équipe adverse nous apprends à devenir des joueurs plus complets.

Ah pis, j'avais juste envie de vous dire que j'étais fière de notre équipe hier et que j'ai hate d'entendre les opinions de tout le monde sur le sujet dans les rues, dans le taxi, au marché et ailleurs.

Je rêve au jour ou la politique ou les combats sociaux suciteront un tel intérêt. Je rêve...

Les fous du ciel

Depuis que j'ai réfléchis à l'impact des médias sur l'image de soi, je suis un peu parano.

Je vous introduis:

Mon amoureux est un passionné d'aéronautique. Il travaille à la conception d'un nouvel avion commercial et dépense une bonne partie de son salaire pour son hobby: voler... Mais il n'est pas isolé dans sa passion et il prends aussi du temps pour les copains; ils jouent ensemble à un jeu de simulation de vol de la deuxième guerre mondiale. D'autres copains sont de des collègues qui travaillent en aéro et d'autres encore sont aussi pilotes en France. Seuls quelques amis ne touchent pas de près ou de loin aux avions. Mais ils ont tous déjà fais des vols-voyages avec lui.

Oui, c'est un maniaque fini mais j'adore le voir se vautrer dans se qu'il aime. Il est bon dans son domaine et ça me fait plaisir de le voir réussir et s'épanouir. Perso, j'adore voler avec lui mais je n'y connais rien et pour être honnête, je ne comprends rien de toutes les explications qu'il m'explique amoureusement dans son jargon d'ingénieur quand un élan d'inspiration lui vient. Pour moi, un avion, ça vole, ça donne une autre perspective sur le monde d'en bas, et le reste m'indifère, surtout quand on entre dans les détails du moteur. Ce qui m'intéresse, c'est d'arriver à me poser en cas d'urgence...

Alors pour trouver ces longs monologues un peu moins longs, je m'instruis un minimum sur la passion de mon homme en lui piquant ses revues aéro.


Belle image non? (tournez votre tête!) Quel bel avion! Il y a tant de mots qu'on pourrait trouver pour le vendre. Pourtant la folie se glisse jusque dans le ciel, ou du moins au bureau Marketing qui, probablement après des mois de cogitation, ont trouvé une phrase accrocheuse qui saurait frapper les esprit et donner une belle image de l'avion français: all-muscle-no-fat design.


Oui, je sais, j'exagère, mais à peine! On utilise toujours des mots chargés de sens et d'importance en marketing. Ces mots sont utilisés pour leur sens culturels et c'est un signe de toute l'importance qu'on leur donne et de l'impression qu'ils laissent au lecteur. On parle ici d'un avion de tôle; musclé... sans gras... Ouais...

Bienvenue à bord d'Air Gym, l'avion de votre vous rêvé.

Le pauvre, j'espère qu'on lui laissera un peu de gras pour lubrifier ses pièces quand même! Et on a même pas pensé à ajouter des stéroïdes et de l'éphédrine dans son essence super technologique? Je suis déçue.

Ce qui fait mieux porter un avion, ce sont les courbes de ses ailes, qu'on se le dise! vive les courbes!

mardi 18 mars 2008

La malédiction des gros seins

Passe les hanches, ouais, ça va jusqu'ici. Allez, une bretelle, gnaaaa, puis l'autre. Bon, je me sens comme un roti de boeuf ficelé, avoir une poitrine est un affront que les designer nous font toujours payer...

Allez, j'enlève cette robe soleil indigne de moi. Ouf, ça passe serré. Lève un bras, retiens mon souffle, ouah, j'suis prise, les bras levé et la tête dans la robe.

La vendeuse: "Ça va madame?"

Moi: "Oui, tout va bien" (Ouais, extra, je sens une panique claustrophobique m'envahir)

La vendeuse: "La taille est la bonne"

Moi: "oui, parfaite" (Je n'ai pas menti, ça va à la taille, c'est plus haut que ça coince...)

Je suis toujours prise et m'imagine déjà devoir sortir pour qu'on m'aide à enlever cette prison de tissu. Ça ferait un spectacle mémorable. J'ai mis mes vieilles bobettes de Fraisinette et 2 bas pas pareils. Tant qu'à sortir, je préférerais acheter la robe et la garder comme ça, mes bras mes épaules et ma poitrine coincée dedans et surtout, le visage caché et anonyme. Mais mes bras sont pris et je ne pourrais pas payer...

Je préfère donc exécuter une danse exotique faite de tortillements et de grognements retenus et fini par me libérer de ma jolie robe. Miracle, toutes les coutures ont résisté.

La vendeuse: "Alors, elle était à votre goût?

Moi: "Bof, je n'aime pas trop la coupe. Merci quand même"

dimanche 16 mars 2008

The biggest loser

J'ai fait un petit souper bien sympa hier avec un couple d'amis que j'adore. Pourquoi je vous parles de ça? Non, je n'imagine pas que les détails de ma vie intime vous intéressent à ce point. C'est juste que je me demandais si j'étais la seule à fréquenter des gens aussi tordus au niveau alimentaire et à me sentir extraterrestre sur ma planète gourmande. Et ce qui est triste, c'est que je suis certaine que non.

Il y a mon ami et ancien coloc, qui est en venu après qu'on ait parlé de pleins de choses à nous parler de l'émission "Qui perd gagne" (The Biggest Looser) en nous disant qu'il est un fan invétéré de cette émission qui le touche profondément. Je fus surprise.

C'est que voyez vous, j'ai beau adorer ce garçon à l'humour caustique, il vote ADQ et conservateur, pense que la priorité nationale est de baisser la dette et croit que le pire fléau de notre société est l'aide sociale. Ah oui, il croit aussi qu'être gai est une perversion génétique. Nos obstinations sur le sujet font partie du folklore de mon groupe d'ami. Étonnant qu'on s'entende malgré tout. Je le pardonne son inflexibilité que je crois basée sur ses propres peurs transmutées en impératifs moraux et il me croit tout aussi incohérente avec la réalité, mais adorable sur d'autres sujets. Je vous disait donc que j'étais étonnée de le voir touché par cette émission de téléréalité.

Moi aussi, elle me touche, cette émission. J'ai beaucoup de compassion pour ses participants dont on exploite les complexes pour faire un bon show et qui se soumettent de tout leur coeur à des méthodes de perte de poids barbares et inhumaines par espoir d'avoir enfin ce corps "acceptable". Je fais donc part de mes réflexions à mon ami, croyant comme une dinde sans tête qu'il allait être d'accord avec mes opinions si sensées.

Il m'expose alors que ce qui le touchait, c'est de voir ces gros tas de graisses enfin se bouger le postérieur et faire quelque chose. Evidemment, je m'indigne. Ce n'est pas parce qu'on est gros qu'on a rien fait de notre vie et c'est souvent un exces de régimes qui mène là.

Je me souviens d'un segment d'émission ou on faisait courrir un homme jusqu'à ce qu'il vomisse d'épuisement, et il n'avait pas finit de vomir que l'entraineur l'engueulait pour qu'il continue. Selon mon ami, c'est bien correct: "qu'ils courrent ces gros tas de graisse, ça va leur faire du bien, et même si ça leur défonce les articulations et la santé, au moins ils auront fait quelque chose, peut-être la seule chose dont ils peuvent être fiers".

Ce que j'ai vu là, c'est de la pure haine et un grand mépris des gens. Décourageant, voire dégueulasse. Mon ami est comme un SS parfois

Pendant ce temps, sa copine l'écoutait et engouffrait des chocolats en rafale (après que nous nous soyons régalés de fondue au fromage, de fondue bourguignonne, de légumes, de gauffres, de fruits et de crème glacée) en me disant d'un air coupable qu'elle ne devrait pas manger de chocolat puisqu'elle doit perdre du poids dans une proportion qui lui donnerait un air de phase terminale. La prochaine fois, je leur ferais du poisson et des carottes à l'eau. Je déteste voir mes amies se sentir coupable pour avoir mangé. En plus, elles ne profitent pas, elles compulsent. C'est bon aussi du poisson après tout...

Non, je ne leur ait pas parlé d'antirégime. Ça aurait été comme conseiller à un héroïnomane en overdose de faire une cure de tisane de fleur pour sa santé. Des fois, on part juste de trop loin.

Je me suis contenté de dire à la copine qu'elle était très belle comme elle était et à faire remarquer au chum que les obèses sont des êtres humain (!!!) souvent encore plus déterminés et capables de privation que les minces et qu'il devrait essayer de comprendre plutôt que de prôner des solutions qui ressemblent davantage à des traitements bannis par la convention de Genève qu'à des solutions saines et durables.

Qui perds gagne, c'est vrai, mais il y a plus de gain à perdre ses obsessions, ses préjugés, ses restrictions, sa mentalité de SS, ou ses complexes qu'a perdre plusieurs livres plusieurs fois et son estime de soi en route. Être the Biggest Looser,pour moi ça reste désolant.

Edit: Un article intéressant du Time sur les suites de l'émission ici

jeudi 13 mars 2008

Pensées du jour

A chaque fois que je vais me promener sur ce site, je le trouve d'une laideur sans nom qui me surprends à chaque fois. Pourtant, si vous n'êtes jamais allées vous y perdre, il le faut.

www.gros.org: le site laid à l'avant garde niveau contenu.

Gérard Apfeldorfer signe la chronique de mars du GROS et bien qu'on n'y trouve pas grand chose de nouveau pour les antirégimeuses convaincues, le message change de tout ce qu'on peut lire ailleurs. Le site en entier est un trésor de sagesse. (N'y a il pas une ame douée et charitable pouvant leur offrir des couleurs et une organisation de l'information un peu plus crédibles?) Et si vous n'êtes pas familières avec l'antirégime, c'est un point de départ de choix.

La saison des ventes de produits ou d'idées amaigrissantes inventives est recommencée, alors préparez vos esprits à l'offensive marketing. Les complexes, ça vend!

Il vous faut être "Bikini ready", et ce, vite, un ventre plat était bien sur une condition sine qua none pour profiter de l'été, aimer, courrir dans des champs de fleurs sauvages, rire et être heureuse comme dans les pubs.

Oh, merde, on vient de m'informer que plus mince, on ne sera que plus mince, et dépendant de la méthode, plus pauvres, frustrées et obsédées.

Rien ne nous empêche de vivre tout ce qu'on veut et peut vivre comme on est! Le poids n'est qu'une excuse, et elle est mauvaise.

Ce qui est super pour le business du régime, c'est que cette rapidité promet d'être la même dans la reprise de poids et que vous serez psychologiquement fragilisées et prêtes pour la prochaine saison de régime. Et la saison du régime, elle est de plus en plus perpétuelle: il y a la rentrée des classes, noel, les résolutions du jour de l'an, les retrouvailles, les mariages, les rendez vous, les vacances...

Mais tout cela est basé sur quelques mensonges qui se nourrissent eux même en hyperphagiques jusqu'à dominer nos vies de faussetés.

Quelques uns, dans le désordre:
-Le bonheur complet ne s'atteint qu'avec la minceur.
-Réussir, c'est avoir un contrôle total sur sa vie et son corps.
-Les gens nous aimeront plus lorsque nous seront minces.
-Losrque nous seront minces, c'est que nous seront devenues de meilleures personnes.
-La minceur est un signe de santé physique et émotive peu importe comment on l'atteint et la maintien.
-En connaissez vous d'autres?

L'image de la minceur associé au succès est si forte qu'on en vient parfois à penser que l'un vient avec l'autre. Et pourtant, ce sont deux sujets différents et séparés. Tout comme l'amour, l'équilibre et le reste. La minceur vient seule, avec ce que vous êtes. Vous aurez peut-être quelques félicitations au début, avec quelques marques de jalousies et assurément des difficultés d'adaptation à surmonter. Pour que cela se passe bien, il faudrait ne pas être mise à plat psychologiquement par un régime draconien.

Ce que j'essaie de dire, c'est qu'il n'y a pas une autre personne mince différente de vous cachée en vous. C'est que vos faiblesses seront toujours vôtres, même si vous êtes ailleurs, même si vous êtes mince. Parfois, en voulant maigrir, ce qu'on veut au fond, c'est changer de soi.

Ça n'arrivera pas.

Il faut accepter ce qu'on est et se laisser vivre pour rendre possible un changement durable. Et un bon signe d'acceptation, c'est l'importance que perds le sujet de l'amaigrissement, comme toutes les volontés de changement radicaux. On ne veut plus changer pour être une autre mais changer pour être profondément en accord avec ce qu'on est à l'intérieur.

Se concentrer sur le bien être au jour le jour, c'est participer à sa lente évolution, et c'est probablement la seule façon de changer.

Ça y est, je suis en retard pour mon bénévolat...

Bonne journée!
xx

lundi 10 mars 2008

Manger trop

L'anti-régime est un grand cercle ou les mêmes sujets reviennent sans arrêt et on se met à les comprendre davantage, ou différemment.

J'ai souvent parlé ici de culpabilité et de l'importance de s'en libérer. Pourtant, j'en suis souvent encore pleine et contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, manger en me sentant coupable ne fait pas manger moins, au contraire.

Certains aliments me demandent encore un bon lot de zenitude pour être mangés sans tension intérieure mais ce qui est le plus difficile pour moi, c'est de ne pas me sentir coupable quand je mange au delà de ma faim.

Ça arrive à tout le monde de manger au delà de son seuil de satiété, parfois par contrainte sociale et parfois par simple envie! On apprends avec le temps que ce n'est pas très agréable puisqu'on profite moins des aliments qu'on mange et qu'on met plus de temps à avoir faim à nouveau.

Parfois on se rends compte que ce n'est pas de l'envie mais simplement des émotions qu'on veut adoucir. Si on mange, il n'y a pas de scandale mais on perd une occasion de se comprendre et de mieux vivre. Ça se travaille sur le long terme.

Trop manger n'est pas un problème épouvantable en soi. Il faut apprendre à accepter ça aussi. Quand on mange trop, on dispose simplement de plus de temps avant que le corps ait à nouveau besoin de carburant. Ce n'est pas grave et ce n'est certainement pas dramatique. La faim reviendra indiquer quand remanger.

La culpabilité est complètement inutile et contreproductive. Se sentir coupable quand on mange trop, c'est encore se mettre une barrière dans la tête. Si on se disait plutôt que rien n'est interdit et que certains comportements sont toutefois plus agréables, on arriverait au même résultat, soit celui de manger à sa faim, mais en y sacrifiant pas sa liberté alimentaire totale.

On a le droit de manger. Ce qu'on veut. Aussi souvent qu'on veut. Quand on veut. La quantité qu'on veut. Il n'y a pas de restrictions constructives. Il faut le savoir, le comprendre et le ressentir. Ensuite, on peut ressentir ce que notre corps désire et lui donner en toute liberté, sans distortions des idées liées à un quelconque diktat alimentaire.

dimanche 2 mars 2008

Pas zuste!

Ça y est, elle est enfin là, la semaine de lecture.

Tous les étudiants savent bien qu'au fond, cette semaine doit servir à faire autre chose qu'à lire.

Et bien moi, je vais lire, c'est tout ce que j'arrive à faire, mais ça sera Calvin and Hobbes.

Hier, en faisant le ménage avec mon amoureux, je fut prise d'un soudain et violent mal de tête. 10 minutes plus tard, j'étais au lit, tremblottante de froid avec des courbatures immondes. Dans mon intérieur profond, je dois avouer que je n'ai pas trouvé ça tellement plus désagréable que de ranger les armoires. C'est comme lorsqu'on est enfant, qu'on est malade et qu'on a la permission de rester à la maison: le bonheur!

J'ai quand même pris ma température pour calmer mon amoureux soudain transformé en infirmière de luxe: 36,1. Il est 13h et tout est beau dans le meilleur des mondes.

A deux heure, l'infirmière dévouée me force à avaler trois bouchées de soupe et j'obtempère pour avoir la paix, ce qui aboutis en mal de coeur qui finit par passer.

20h: l'infirmière tyrannique me réveille pour prendre ma température et me faire boire un ti-punch. Il veut me tuer ou quoi? 38 degré... Je suis gavée de tylénols malgré mes protestations.

21h: 39 degré et ma tête menace toujours d'exploser.

22h: 39,5 et mon coeur bat à 140 battements minutes, ce qui me fait bien rigoler. Je me fait ficeler par Hitler qui me force à l'urgence contre mon gré.

A l'hopital, on me martiryse de toute les façons, tubes dans le nez, batons de culture dans la gorge, prises de sang, rayon X pour finir par m'influger la pire des punition: l'obligation d'y retourner mercredi et donc de ne pas pouvoir profiter de mes vacances avec mon amoureux au lac St-Jean.

Selon mon tortionnaire, pas mon amoureux mais bien le diplomé dans la chose, il s'agirait probablement d'une virulente souche d'influenza, soit une grippe. On attend les résultats de ce dernier test bientôt.

Une grippe, meilleure façon de ne pas se faire prendre au sérieux! Il fallait entendre le ton de ma patronne lorsque je l'ai appelée pour lui annoncée que je n'irais pas travailler demain puisque j'ai la grippe. J'aurais aussi bien pu lui dire que je ne pouvais pas aller travailler parce que je souffre d'un choc émotionnel pour avoir fait trop cuire mes spaghettis, ça n'aurait pas fait de différence.

Bonne semaine et lavez bien vos mains!