vendredi 25 avril 2008

Enceinte?

C'est pas possible, je n'ai jamais eu les seins qui démangent comme ça. Serais-je enceinte? Ça piiique! Ça doit être que des changements hormonaux et métaboliques sont en train de se faire. Le doute était si grand que j'en ai même parlé à mon amoureux, qui était ravi.

...


C'était des miettes de Doritos dans mon soutien-gorge.


Je sens que c'est une autre de mes aventures qui restera dans le répertoire de mon amoureux pour l'éternité.

jeudi 24 avril 2008

En vacances...

Il m'arrive parfois de me sentir coupable de la chance que j'ai. Enfin, plutôt souvent que parfois. Probablement parce que je sais ce que c'est de ne pas en avoir. Je me sens souvent étrangère dans ce monde favorisé, mais je passe incognito... Puis faut dire, on est quand même pas millionnaires ici mais on a tout ce qu'il nous faut sans s'inquiéter, et on s'aime. Je n'ai besoin de rien d'autre mais si je pouvais faire un souhait, ce serait jusque tout le monde ait aussi droit à sa part d'amour et de bonheur. Eh oui, ce bonheur me fait sentir coupable.

Je vous parle de chance entre autre parce que je serai absente jusqu'au 4 mai. Je pars trois pour 3 jours ici. Ensuite, mon amoureux et moi feront escale à Trois-Rivières pour mon entrevue d'admission puis nous continueront jusqu'à Cabot Trail, en Nouvelle-Écosse. Je ne peux même pas dire que ce sont des vacances bien méritées pour moi. Ma vie est facile: je travaille mes cours, je vends mes pommes, je chouchoute les enfants de mes bénévolats. Je ne suis pas encore habituée à ne pas me battre pour mériter ce que je peux avoir.

Se reconnecter à soi n'est pas toujours facile. Pourtant, ça fait partie de cette démarche alimentaire et de vie que j'explore. Et il m'arrive de m'oublier. Tous les prétextes sont bons. Ces dernières semaines ont été plutôt difficiles. Je ne m'écoute plus, ne me sens plus parce que je me sens mal parfois. C'est pourtant là qu'il faudrait m'écouter le plus.

Ce soir, j'ai pris le temps de me demander comment je vais. J'ai aussi pris le temps de me nourrir, de puiser dans le monde ce dont j'ai besoin. Parmi ça, il y avait de belles petites tomates rouges et délicieuses qui m'attendaient au marché, des campari qui goutaient l'été et le soleil, et je les ai mise au four entre une tranche de pain grillé de kamut et du fromage bonconcini. C'est un drôle d'effet de se faire à manger à soi même avec amour, pour se réconforter et se faire du bien, sans tomber dans la compulsion qui elle, ne fait qu'enfouir le malaise et ne réconforte pas même si on le voudrait tellement. Pour être réconfortées, on a besoin d'être connectée à notre coeur. J'ai eu l'impression tout à l'heure de comprendre pour un instant ce que c'est d'avoir une relation saine avec la nourriture. C'est de manger avec tout ce qu'on est, ici et maintenant.

Bonne semaines!

xx

La science et notre santé

La nutrition est un grand sujet à la mode et si vous ne vous y intéressez pas, il y a probablement des gens autour de vous pour vous croire au mieux, irresponsables, au pire, quasi suicidaires.

J'ai envie de vous en parler de nutrition. N'ayez crainte, je n'ai pas l'intention de vous parler biochimie à moins que vous ne me suppliez. (Et je vous supplie de ne pas me supplier, mon moral post examens finaux ne le supporterait pas...)

Mais si vous voulez manger sainement, que votre santé vous préoccupe et que vous êtes influencés parce que vous entendez, une réflexion sur le sujet s'impose pour pouvoir vivre une démarche antirégime qui vous permettra d'être en accord avec vous même mais aussi avec votre conscience.

Les sujets touchant l'alimentation ont longtemps été pour moi une quasi obsession. J'ai pris plusieurs cours universitaire sur le sujet, lu des tas de bouquins et expérimenté des tas d'approches avant de comprendre bien des choses qui me permettent aujourd'hui de croire que l'approche la plus rationnelle de l'alimentation reste l'alimentation intuitive.

Et croyez moi, je ne suis pas du genre à adopter une position parce qu'elle est émotionellement rassurante ou qu'elle me va davantage. Ce n'est pas une excuse pour manger du chocolat sans remords. Si je ne croyais pas que l'antirégime est parfaitement sain et plus adapté pour la santé émotionelle ET physique, je ne serais pas en train d'écrire.

C'est mon esprit scientifique qui me cause des problèmes avec quelques tendances de la science de la nutrition actuelle et surtout, avec la façon dont on la traduit pour le commun des mortels.

Je viens de finir un cour qui s'adressait à l'étudiant universitaire moyen qui n'étudie ni en kinésiologie, ni en nutrition et qui cherche à en connaitre plus sur l'influence de l'exercice et de la nutrition sur la santé. Bien qu'il est évident que dans ce contexte, on ne pouvait qu'effleurer plusieurs sujets, l'idée générale se dégageant de ce cours m'a hérissé les poils et je suis scandalisée qu'on m'accorde des crédits universitaire pour ce que j'ai malheureusement payé pour apprendre (ben quoi, il me fallait être a temps plein et j'ai opté pour l'option facile de prendre un cours facile sur un sujet que je maitrise déjà...) et qui est loin de l'esprit critique qu'on devrait exiger des étudiants à ce niveau. (en d'autres mots, n'allez pas perdre votre temps en KIN1970 ou NUT1970!) Mais on ne peux pas blâmer les profs d'enseigner les positions officielles du corps médical. C'est justement contre ça que j'en ai.

La science se base sur l'expérimentation. Pour cela, on fait des études. Pour la majorité des sujets, on peut habituellement trouver plusieurs conclusions et leur contraire.

Le problème, c'est que pour faire une étude, il faut des sous. Ces sous proviennent souvent de groupe d'intérêts, ce qui n'est pas nécessairement un problème pour moi même si, comme vous le devinez, ça peut facilement le devenir. Parlons de ce système dans le cas ou tout le monde est honnête et de bonne foi.

Certains sujets ne sont pas très étudiés parce que personne n'a d'intéret à les financer. (De la l'importance de l'indépendance des université et du financement de l'état mais ça, c'est un autre débat) Ensuite, des diverses conclusions des études, il y a des lobbies puissant qui s'assurent que les études qui correspondent à leurs intérêts soient bien en vues devant les gouvernements et des intérêts financier qui s'assurent que la nouvelle qui favorise leur marché soit médiatisée, (et ce, même si cette découverte se base sur une étude mal faite ou interprétée abusivement mais bon, j'ai dit que je parlerais des cas ou tout le monde est de bonne foi...). C'est du marketing et c'est ce que tout le monde fait, du fabriquant de produit naturel qui allègue que son produit vous guérira de votre enfance malheureuse au pharmaceutique qui prends une étude sérieuse pour pousser les ventes d'un produit qui a vraiment une utilité (ce serait super si c'était toujours le cas...). Ce n'est pas le travail des gens du marketing, dans notre système, de se préoccuper outre mesure de la qualité de la source et on ne peut pas les blâmer. Il faut toutefois être conscient que les campagnes de santé ne sont pratiquement jamais dépourvues d'une influence extérieure. Si votre bien être leur rapporte, ils le défendront bec et ongle et influençeront les gens qui sont supposés se préoccupper seulement de votre bien être à coup d'études choisies et d'arguments convainquants (et parfois, de cadeaux, d'incitatifs, de charmes mais ça, ce sont des choses qui arrivent si rarement n'est ce pas!)

Il ne faudrait pas être tentée d'y voir un grand complot, c'est seulement un jeu de pouvoir et d'influence comme il s'en joue partout et à tout moment dans le monde. Toute les opinions sont présente et ceux qui les tiennent sont souvent de bonne volonté, d'un sens comme de l'autre, mais certaines opinions trouvent plus facilement des supporteurs financiers qui peuvent leur donner de la visibilité.

Nous avons toutefois des professionnels de la santé, les diététistes (et les médecins mais si je commence, j'écrirai un bouquin plutot qu'un simple petit message blog), qui ont une formation suffisante pour ne pas se laisser devenir un outil de marketing et qui devrait user de leur esprit critique avant d'appuyer des mesures qui avantagent un certain marché en citant des études qui n'ont pas un fondement scientifique assez solide sur pour justifier les lois quasi morales d'alimentations.

Il faudrait commencer par admettre qu'il y a probablement autant sinon plus d'inconnu que de connaissance sur les composés alimentaires, les interractions entre eux et avec notre biologie tout aussi complexe. Au fil des découvertes en nutrition, les modes de ce qui est encouragé et déconseillé change fréquemment. Bien sur, on peut se douter qu'il y a du mieux et du pire mais de la a dresser des règles précise sur ce que les gens devraient consommer, on exagère!

Qu'on prenne juste le cas sacré du lait ou encore celui du soya, deux puissant lobbies. Je ne me lançerai pas dans un débat sans fin sur l'ostéoporose ou les dérèglements hormonaux mais il y a plusieurs raisons de penser qu'un excès de calcium serait la cause de l'ostéoporose plutôt que l'inverse et que le soya, en plus des problèmes découlant de la culture intensive et du fait que cet aliment "santé" soit souvent génétiquement modifié, contribuerait à dérégler le système endocrinien. Mais ça, qui en parle? (un site trouvé sur google si le sujet pique votre curiosité: http://www.4.waisays.com/ExcessiveCalcium.htm)

Présentement, la mode est au antioxydants, à l'anticancer et au trucs du genre. On remet dans l'alimentation des choses qui étaient négligées parce que soudainement, on se rends compte qu'on en a besoin. C'est comme pour les oeufs: il y a quelques années, en manger régulièrement aurait fait de vous un irresponsable qui néglige sa cholestérolémie. Maintenant, soyez tranquille d'en manger librement, on sait que la cause principale est ailleurs. Pour l'instant, mangez des graines de lin tous les jours et votre cuillère d'huile extra vierge, c'est dans la mode du temps.

Je ne dis pas de devenir paranoïaque en écoutant tout ce qui ce dit en courant alimentaire extrémistes hors de la nutrition car la aussi, on est bien servies. Je dis juste qu'il faut prendre du recul face au message que certains professionnels essaient de faire passer, souvent en toute bonne foi. La connaissances en nutrition sont trop peu suffisante à mon avis pour en arriver à recommander quoi que ce soit à une population déjà bombardée de messages de tous les cotés et qui grossis, à mon avis, à force d'être tenue loin des signaux de son corps qui peuvent bien mieux que n'importe qui l'informer sur ses besoins réels. La Vérité en nutrition, elle est dans vos cellules et pas ailleurs. On saura tout sur le sujet probablement en même temps qu'on apprendra ce qu'il y avait avant le big bang de façon unanime.

Je crois qu'en mettant le plaisir au premier plan, on finit par manger équilibré, varié et santé. J'hésite à utiliser ces mots chargés parce que pour moi, des choses grasses qu'on nous apprends à éviter sont parfaitement saines et contiennent surement des éléments nutritifs uniques: avocat, huiles, fromages, gras de canard, pommes de terre et j'en passe. On évite tellement d'aliments si bon dans la population en général sous prétexte de santé alors qu'ils sont parfaitement nourrissants pour le corps. D'un autre coté, on se bourre d'édulcorants artificiels et de merdes ultra transformées pour être plus "diététiques", encore sous prétexte de santé. Pourtant, la santé, c'est plus que la minceur! J'aimerais voir plus de diététistes prendre conscience du niveau de restrictions dans lequel tout le monde semble être et qu'on revoit ensemble ce qu'est la santé, ce que c'est de se nourrir.

Au lieu de ça, je me retrouve dans un cours de nutrition ou les aliments biologiques sont un problème inquiétant puisque les sols sont fertilisés avec, oh scandale, de la dangeureuse merde animale qui transporte potentiellement des méchants e. coli. Devinez comment on fertilise depuis que l'homme cultive les sols? Pas avec des graines qui portent des pesticides tuant insectes et mauvais herbes ou avec des graines incapables de se reproduire! Ça, c'est inquiétant!

Dans un même ordre d'idée, vous devriez suivre l'exemple de ma prof et interdire à vos enfants de boire ce bon jus de pommes frais et, oh horreur, non pasteurisé vendu dans des petits kiosques comme le mien au marché Jean-Talon. Encore là, les pommes tombées de l'arbre pourraient avoir tombé dans de la merde au sol et être transporteures du dangeureux e. coli, evidemment. Même chose pour le melon miel, qui a été a quelques reprise retiré du marché pour contamination. Le lait cru, on en parle même pas, on aurait probablement une infection juste à y penser.

Je respire, je me calme... Ce n'est qu'une certaine branche de cette nutrition dogmatique et puritaine qui me met hors de moi. Ça n'aide personne.

Il y a tout un monde de saveur et de texture autour que nous mettons en danger a force de préférer mettre nos sous dans des produits transformés allégés additionnés de toutes sortes de choses qui franchement, en plus de ne pas valoir ce que la terre nous a donné, ne goutent pas aussi bon. Nous avons des produits du terroir fantastiques et méconnus, des chefs dont les oeuvres, quand elles sont dégustés, sont gâchés par une touche de culpabilité injustifiée.

Je vous en prie, au nom de notre patrimoine culinaire, oubliez le guide alimentaire canadien, et suivez vos envies! Des légumes peuvent être extraordinaires avec une petite vinaigrette et ne seront pas moins nutritifs! Il y a un temps pour la vapeur et un temps pour la crème. Votre corps est le mieux placé pour vous dire ce qu'il lui faut. Il faut seulement rétablir la communication et, pour qu'elle soit claire, éliminer les bruits de fond qui nous empêchent de nous écouter. Les conseils les mieux intentionnés en font partie. Ce qu'il faut entendre, c'est la voix des aliments quand ils croquent ou fondent dans votre bouche.

C'est ça, le remède à "l'épidémie" d'obésité.

lundi 21 avril 2008

Nananana, nananana, eheheh, goodbye!

Vous le saviez déjà. Tout le monde le sais... (à moins de vivre dans une caverne ou en europe) Oui, on s'en va en finale et je suis déjà pu capable d'en entendre parler.

Moi aussi, je hais Boston, mais c'est pour ne pas m'avoir apporté la délivrance.

Autant me rallier.

Ou alors je délaisse ce blog et j'ouvre antihockey.blogspot.com. Tentant...

dimanche 20 avril 2008

Banalités

Ah ce soleil... J'espère que vous profitez bien de la douceur de cet été qui naît avec tant de conviction!

J'aurais du passer le week end à étudier ma nutrition, mais je n'ai pas pu. Il faisait trop beau. Je suis plutôt allée faire de l'escalade hier à la Montagne d'Argent avec mon amoureux.

L'escalade, ça me fait tellement penser à ma vie. Parfois t'es sur une roche lisse comme du bois verni, sans aucune bonne brise, fatiguée de toute la distance déjà montée et t'as beau regarder, tu ne vois rien pour t'accrocher et faire le pas suivant. Ça te semble carrément impossible et tu te dis que jamais tu ne pourra arriver en haut. Alors tu restes là, tu envisages redescendre, tu hésites, tu as le vertige. Tu sens le déséquilibre dans ta position qui ne tiens qu'a la friction de tes mains qui trembles et de tes pieds au dessus du vide. Tu te dis que cette passe là, elle n'est pas de ton niveau.

Puis, une espèce de rage te prends et tu te dis que cette paroi rocheuse n'aura pas le dessus, pas du moins avant que t'aies tout donné, et là, tu ne penses plus à rien, tu te fous de tout et tu montes malgré que ça te semble impossible.

C'est habituellement là que tu découvres qu'au delà de ce pas difficile, il y a quelques prises, et tu montes jusqu'en haut facilement, focussé, en remerciant la paroi qui s'est laissé amadouer sans te faire de cadeau. T'es plus forte que tu le pensais.

C'est pas un peu comme l'Antirégime parfois? Je sais pas pour vous mais je vous jure que devant l'ordi d'ou je vous écris, il y a une fille qui se demande parfois comment elle va faire pour passer au dessus de certaines choses et pour continuer à aller ou elle veut dans sa vie parce que ça lui semble au dessus de ses forces.

Et dans toutes mes questions existentielles, il y a aussi celle de savoir comment on peut arriver à s'arrêter de manger le fromage exquis qui m'attends dans le frigo avec le pain à la mie parfaite et à la croûte craquante et légèrement élastique même quand on a plus faim. (Puis poser la question, c'est y répondre. J'ai envie et le droit d'en manger!)

Bon passons...

Aujourd'hui, je suis allée à une game de soccer. Pour ceux qui ne connaissent pas, il y a dans pratiquement tous les parcs de Montréal des groupes de gens qui ne se connaissent pas mais se retrouvent pour pratiquer un sport. Tout le monde peut se joindre et l'ambiance est toujours très détendue et amicale. Nous avons donc été mis au courant par ma coloc qu'il y avait cet après midi près de chez nous une partie de soccer anarchiste.

Ma coloc a joué comme une pro, mon amoureux était le plus hot de tout les joueurs jusqu'à se qu'il se torde une cheville et moi, j'ai étudié (et glandé surtout) à coté du terrain avec un chiot qui machouillait mon cartable.

Mémo pour moi même: mieux vaut penser à qui je parle avant d'exposer mes idées de dictature éclairée aux gens à coté de moi, même si c'est une demi blague. Soccer anarchiste... ça veut peut-être dire que certains anarchistes y jouent, héhé. J'ai été le scandale du jour mais heureusement, j'ai réussi à me faire réinviter la semaine prochaine, grâce à mon charme ou parce qu'ils ont peur que je mette mes plans à exécution. Ma coloc, elle, en a profité pour rapporter à la maison le plus mignon joueur de la bande (apres mon amoureux), histoire de faire connaissance... Il vient d'arriver et je suis attendue sur la terrasse ou cuisent des hamburgers qui ont une petite odeur de paradis. Ah oui, on a été interviewé par une journaliste de la Gazette alors me voilà bientôt célèbre...

Beaucoup de banalités pour un petit blog hein? Tout ça, c'est juste pour dire que je suis heureuse que le soleil se pointe enfin et vous souhaiter de bien profiter de votre été!

xx

mercredi 16 avril 2008

Vertige pète un cable

Je suis un petit moustique qui tourne en rond et je trouve tout a fait concevable de me noyer dans un verre d'eau.

Attendre, c'est franchement pénible.
Quand il faut étudier pour les finaux en même temps, ça devient de l'acrobatie aérienne en formation dangeureuse qui exigerait une moustique reposée.
Je suis à bzzz.

En attendant, je me nourris avec de la merde qui ne me calme pas.
Il faut au moins réaliser que j'ai faim de projets à long terme, de réponses et de calme plus que de nourriture, a un point ou ça me coupe l'appétit... mais je mange pour faire comme si tout était normal et même plus que normal. Moi??? Bah voyons, toujours zen...

M'arrêter pour manger et m'écouter demande un calme que je n'ai pas. Et je n'ai pas envie de m'entendre de toute façon.

Le pire, c'est que ce n'est le SPM... Même mes règles m'abandonnent, c'est pas peu dire! Saletés de règles... Mon corps, il est pire que le syndicat de la STM à grever tout le temps.

Si les examens pouvaient finir, je pourrais arrêter de faire semblant d'étudier et aller courrir pour faire sortir le surplus d'adrénaline. Parfois, je cours longtemps mais elle finit toujours par venir, cette décharge d'endorphines sacrée qui calme mes petits nerfs en boulettes.

J'ai toujours fait mon chemin à force d'efforts et de volonté. Peut-être qu'il est temps d'apprendre que souvent, il faut juste laisser aller et que la patience et la confiance font aussi partie du jeu. L'incertitude et l'impuissance ne sont pas mes sentiments préférés et j'ai l'impression de les vivre tout azimut: carrière, famille, santé, etc...

Et pour ajouter à ma pré-crise d'hyperventilation, il y a ma belle-famille qui arrive directement de France bientôt pour rencontrer ma famille et découvrir ma région, une touchante attention de gens adorables qui n'ont pas idée de ce qui les attendent, même si mon amoureux a tenté de les préparer mentalement.

Je devrais filmer tout ça. Ça ne peut être qu'un désastre comme dans "Meet the Fockers" en espérant qu'il y aura aussi un happy ending.

Ma famille est très disons "spéciale", excentrique et sans aucune classe pour ne pas dire completement dysfonctionelle, et la famille de mon amoureux sont tout à l'opposé de ce spectre, des gens très maniérés et pleins de conventions qui n'imaginent même pas que des gens comme ma famille puissent exister dans la vraie vie.

Pour vous donner une idée, la mère de mon amoureux prépare le diner tous les jours à 12h17 très exactement, donne 6 croquettes à son chat avant d'aller au lit et prends le thé tous les jours avec ses amies incroyablement snob qui utilisent une pince spéciale pour prendre le carré de sucre qu'elles mettent dans leur thé.

Ma mère, elle, ne sait pas cuisiner, parle de sexe en faisant des blagues franchement douteuses, s'habille comme si elle avait 19 ans et se perds souvent dans des tendances nouvel-ageuses depuis qu'elle a arrêté la drogue.

Ma grand mère, de son coté, a mis des mois a ne pas frôler la crise de coeur en acceuillant chez elle pour quelques heures mon amoureux puisqu'il est français et qu'elle s'imagine avec angoisse que tout chez les français est bien mieux que chez nous et qu'elle n'est pas capable de les reçevoir. Malheureusement pour elle, cette impression fausse devrait être renforcée d'ici peu... Elle a le même age que ma belle mère et celle ci rêve de papoter avec grand-maman.

Je vais vivre 3 semaines de surréalismes complet. Je sens que je vais m'en rappeler toute ma vie.

Ça, c'est si je survie à mes examens, a mon entrevue, à mon peak de prolactine et a mes questions existentielle.

Maintenant que je suis EXTRÊMEMENT CALME, je vais retourner étudier...

mardi 15 avril 2008

The effect of deprivation on food cravings and eating behavior in restrained and unrestrained eaters (VIVE LE CHOCOLAT!)

La rate de bibliothèque profite de la bibliothèque de psycho et de son 168ieme break syndical de la journée pour vous instruire encore, maintenant qu'elle a retrouvé 3 vieilles connaissances sur facebook, qu'elle a lu 1#2 Calvin and Hobbes et qu'elle ne trouve plus de raisons légitimes ou illégitimes pour ne pas étudier.

Quoi?!? Tout le monde doit souffrir, pas juste moi!

Héhé

The effect of deprivation on food cravings and eating behavior in restrained and unrestrained
eaters

Janet Polivy, PhD , Julie Coleman, BSc, C. Peter Herman, PhD
Department of Psychology, University of Toronto, Toronto, Canada
Department of Psychology, York University, Downsview, Canada

Keywords
craving • restrained
eater • dieter • chocolate • deprivation

Objective
The relation between being deprived of a food and intake and craving for that food was investigated in restrained and unrestrained eaters.

Method
For 1 week, 103 female undergraduate students were assigned to be chocolate deprived, vanilla deprived, or nondeprived. Only chocolate deprivation was expected to elicit cravings, as chocolate is not easily substituted, whereas vanilla is.

Results
The main effect of chocolate deprivation on consumption was qualified by an interaction with restraint. Chocolate-deprived restrained eaters consumed more chocolate food than did any other group. Restrained eaters experienced more food cravings than did unrestrained eaters and were more likely to eat the craved food. Moreover, restrained eaters deprived of chocolate spent the least time doing an anagram task before a taste-rating task in which they expected that chocolate foods might be available.

Conclusion
Converging measures of craving indicate that deprivation causes craving and overeating, but primarily in restrained eaters.

© 2005 by Wiley Periodicals, Inc

Obésité et crise cardiaque

Si vous aimeriez avoir une opinion critique et scientifique sur certaines découvertes qui touchent à la nutrition et à l'obésité et que vous n'êtes pas encore allées vous promener chez Sandy de Junkfood Science, qu'attendez vous?

Ok, c'est un peu de la "lecture de rat de bibliothèque", mais c'est tellement intéressant! J'assume mes moustaches de rate!

Cette fois ci, elle nous parle d'obésité et de crise cardiaque en commentant une étude effectuée au Danemark qui n'a absolument été mentionnée dans les médias. On s'en étonne... Pourtant, il est toujours intéressant d'avoir les deux coté d'une médaille à observer!

http://junkfoodscience.blogspot.com/2008/04/obesity-paradox-15-no-need-to-stroke.html

Je vous laisse sur la conclusion de l'auteure de l'étude:

Although our finding may seem controversial, it is not surprising. A recent meta-analysis of 40 studies including 250,152 patients with coronary artery disease also concluded that total mortality was lower in overweight and obese patients, and an overview of 32 studies on mortality risk in elderly people aged ≥65 years showed that BMI in the overweight range was not associated with increased mortality and moderate obesity was only associated with a moderately increased mortality risk. As mean age of our cohort was 72 years, it is interesting to note that studies on elderly patients >70 years of age show an inverse association between BMI and mortality as also seen in our study.


We found that underweight stroke patients clearly had the highest mortality. Lower BMI is highly associated with smoking, but the finding was independent of smoking habits and prevailed also after stratification on smoking- nonsmoking. This finding is consistent with those from other studies. Underweight may be the result of another underlying disease thus increasing mortality risk. However, in studies with the same result as ours, underweight persons had the highest mortality risk even after exclusion of subjects who had died within 2–5 years after inclusion. BMI is a reflection of both body fat and lean mass. Low BMI may be the result of reduced lean mass as a consequence of inactivity because of reduced mental and physical health.


On the other hand, persons with a high BMI may in addition to an increased amount of body fat also have a higher lean mass as a consequence of an active lifestyle and otherwise good mental and physical health.

samedi 12 avril 2008

De la gazette à litière

(Edit 13 1vril: Koodo mobile, c'est une nouvelle branche de Telus qui s'adresse spécifiquement aux jeunes... A ce qu'on m'en a dit, leurs prix lorsqu'on lit bien toutes les conditions, sont loins d'être les plus bas. Je n'ai jamais été impressionnée par Telus mais là, ils se dépassent. Si vous envisagez l'achat d'un cellulaire, passez plutot chez Fido!)

Le prix de la campagne de pub qui me fait gerber est décerné à:

KOODO MOBILE

Je promet de prendre une photo de la pub la prochaine fois que j'en vois une mais vous avez le ton ici : http://www.koodomobile.com/fr/qc/index.shtml

Parlez en en bien, parlez en en mal, mais parlez en qu'ils disent...

Je prends la seconde option.

Chers gens de koodo,

Ça ne me fera pas acheter vos petits téléphone merdique que de voir les mêmes mots que je vois partout, "brûler le gras, régime, minceur, entrainement, etc", sur vos pubs jaunes et laides.

On est dans un pays libres et vous avez le droit de conçevoir des pubs qui jouent dans la tête des gens, j'imagine. C'est ça, le marketing. Mais de grâce, changez de sujet sans quoi je devrai partir en mission pour éliminer vos pub moi même et vu l'ampleur de votre campagne, je crains d'incendier la ville entière. Raz le bol d'entendre parler de minceur partout. C'est pas que j'ai une suceptibilité sur le sujet, c'est juste que l'ampleur me fatigue. Y'a autre chose dans la vie. C'est comme le Canadien dans les séries, c'est juste trop, mais au moins on voit venir, les fatiguants, parce qu'ils crient Go Habs Go dans leur chandails rouges de la sainte flanelle à toute heure du jour ou de la nuit, et surtout de la nuit. Maudit bar d'à coté. Je ne dors plus et vous n'avez pas de sympathie en continuant à m'assener vos pub pénibles "au travail au repos dans les loisirs" Même Bell et leurs sondages me fatiguent moins.

Je comprends que le gras, ça vends encore plus que les malheurs de Britney Spears. Mais là, c'est pire que la couverture médiatique de Star Académie ou de Loft Story. C'est partout, de la une des revues scientifiques aux magazines en passant par les campagnes de santé publiques et les commentaires derrière ma boîte de céréales.

Vous, vous vendez des téléphones cellulaires, des maudits té-lé-pho-nes, y'en a pas de rapport avec le gras alors soyez de ceux qui trouvent une autre vague pour surfer.

Je me suis mis à mettre vos page de pubs dans le fond du bac à litière de mes chats juste pour le plaisir de les voir détrempées d'urine. Si vous les rassembliez en paquet, ça m'arrangerait.

Vertige

P.S. : J'en profite pour faire de la pub pour vos concurrents. (A défaut d'être originaux avec leurs zanimaux-si-mignons, il nous laissent tranquilles)



vendredi 11 avril 2008

La vie dans le ventre

J'ai envie de vous faire part d'une petite expérience que j'ai pu vivre ces deux dernières semaines.

Les plus allumées d'entre vous ont surement de fort doutes face au sujet de mes allusions pas très subtiles: eh oui, je croyais être enceinte, une nouvelle qui me ravissait plus que je ne l'aurais cru. Je dis croyais parce qu'après de multiples rebondissement dignes d'un grand film de suspense, on m'a envoyé faire une prise de sang qui s'est avérée négative.

Pendant 2 semaines, je me suis nourrie comme si j'avais un petit bout de vie dans le ventre. C'était facile, intuitif, de manger ce que mon corps me demandais. J'ai eu faim plus qu'a l'habitude, j'ai mangé plus qu'a l'habitude, comme si mon corps savais que je l'écoutais de toute ma tête et de tout mon coeur, sans interférences.

Je crois que j'ai véritablement été en contact avec un petit bout de vie que je ne nourris pas souvent, sans le savoir, mais c'était un petit bout de moi à protéger qui crie son envie de vivre plus fort, de renaître ou simplement d'exister. Et simplement de cette expérience, je me sens plus enracinée.

De quel sentiments peut-on être plus persuadée que de la tendresse et l'amour qu'on se donne à soi même? Comme j'ai tendance à ne pas croire en l'amour des autres, c'est peut-être la première fois ou je me sens inconditionellement aimée et acceptée. Quelle bizarrerie que cet amour viennent de moi même. C'est un peu permettre a tout l'amour qu'on me donne de se rendre à destination. Peut-être que pour se laisser aimer, il faut croire qu'on est assez aimable pour s'aimer soi même avec douceur.

Je crois que pour être une meilleure mère un jour et une meilleure personne maintenant, il me faudra apprendre à m'aimer autant que la mesure d'amour que je me sais capable de donner à un petit être.

J'aurai un jour un bébé à regarder grandir mais j'ai déjà quelqu'un à aimer au fond du ventre, à apprivoiser.

mardi 8 avril 2008

Une petite nouveauté

Je vous invite à aller faire un tour sur www.boiteamail.blogspot.com

Tout ce que vous devez savoir sur cet outil antirégime y est. N'hésitez pas à en parler à d'autres interessé si vous trouvez l'idée pertinente!

Vous y trouverez aussi les nouvelles coordonnées pour me rejoindre.

Vertige
xx

lundi 7 avril 2008

"Non merci"

Quand j'entendais des gens dire qu'ils pouvaient rester de glace devant un plat qu'ils adorent s'ils n'ont plus faim, je ne pouvais m'empêcher de les regarder avec un petit sourrire narquois et de penser intérieurement: "ouais, c'est ça, mon oeil".

C'est que j'ai tellement entendu de "non merci, je n'ai pas très faim" venant de la part de femmes qui avaient comme un "je meurs d'envie de tout dévorer" écrit dans le front que je pourrais me méprendre sur le fond de la pensée du reste du monde, s'il existe encore des gens qui arrivent à écouter leurs sensations dans ce pays.

Il y a ma cousine, grande maigrichonne qui passe principalement sa vie à perdre l'invisible gras qu'il lui reste et à se persuader qu'elle n'a jamais faim. Heureusement qu'elle finit par voler un peu de nourriture à son bébé quand l'odeur exquise de la compote de brocoli excite ses papilles en manque. Je ne l'ai jamais vu manger sereinement, mais parfois, je la vois pêcher.

Il y a ma tante N., qui sait résister aux meilleurs desserts dans les partys de noel pour finalement noyer son manque et foutre sa journée parfaite minçavi en l'air dans les vieilles chips Ruffles nature molles que mes grands parents ont dans leurs armoires depuis l'année dernière.

Il y a ma tante A., qui a selon ses dires cessé d'aimer les sucreries, le chocolat et surtout tout ce qui a un taux de gras de plus de 3% depuis qu'elle cherche non pas à maigrir mais "a faire attention à sa santé". On la comprends d'ailleurs, le saumon, les noix, les fruits séchés ou les huiles vierges pressées à froid étant comme nous le savons tous des poisons cancérigènes.

Non, je ne crois pas la majorité des gens lorsque lorsqu'ils me disent qu'ils n'ont plus faim et que je les vois avec une trace de restriction mal essuyée au bord de la bouche. Je suis comme ça, j'ai la mauvaise foi pour compenser mon foie gourmand.

Et si je ne les crois pas, c'est surement parce que j'ai menti plus souvent qu'a mon tour. "Non merci, je n'aime pas tellement les bonbons..." Oh mais quelle foutaise!

Il y a de l'espoir même pour les filles aussi brainwashées que ce que j'ai pu être, et ça, c'est pas peu dire.

Je me rends compte que j'arrive maintenant à manger à ma faim sans tiraillements intérieurs ni regrets dans des situations qui, avant, me mettaient en équilibre sur les ongles... Même dans des situations comme hier ou on me sert un des meilleurs spaghetti au téléphone (traduction de "al telephono...) que j'ai mangé de ma vie dans un contexte ou demander un doggy bag serait comme pisser debout sur la nappe blanche du restaurant, j'ai laissé la moitié du plat et décliné le dessert saus le moindre regret. J'aurais aussi bien pu tout manger, mais je n'avais plus faim donc plus envie.

Ma culpabilité alimentaire doit être en train de se vider de son sang en pleurant son abandon. Je suis une sadique et m'en réjouis. 1-0 pour moi.

dimanche 6 avril 2008

L'improbable doute

Je crois sentir en moi une improbabilité heureuse, fruit d'un après midi dans la neige ou alors simplement de mon imagination...

Ça a l'effet d'une potion magique qui me permet spontanément d'écouter ma faim et de me donner le droit de manger.

C'est un doute qui me prends aux trippes et qui remet tout en question. Ça remue tellement de choses!

Je vous laisse sur le même suspense que moi...

Pensées du jour

Je suis une fine fourchette. C'est arrivé comme ça, sur le tard, au hasard, et l'anti régime (et la proximité du marché Jean-Talon!) me permet de vivre à fond ma passion gustative.

Cela me vient probablement de ma grand mère, avec qui j'ai passé une bonne partie de mon enfance. Je me souviens autant de l'amour et de l'attention qu'elle mettait dans sa cuisine que du goût de ses fameux roastbeef ou de son imbattable lasagne. Ma grand mère cuisine comme personne d'autre.

Chez ma maman, c'était autre chose. Ma mère, pourtant fille de ma grand mère, s'entendait mal avec ses chaudrons et ses cuillères de bois. Lorsqu'on se préparait un grand repas toutes les deux, c'était toujours un spaghetti avec de la sauce en boîte "bravo" dans lequel on ajoutait de la viande hachée. Elle ajoutait du chili broyé dans son assiette et moi, une tonne de parmesan Kraft cheap mais qui me semblait le meilleur au monde. Mais la majorité du temps, le souper était composé de toasts au caramel, d'oeufs battus avec du pain blanc ou de céréales à déjeuner, lorsque le repas se voulait nutritif. Plus tard, nous avons aussi eu notre lot de surgelés. Ce sont toutes des choses que je n'arrive plus à avaler aujourd'hui.

Ma mère, aujourd'hui, est anorexique.

Le reste de ma famille ne tient plus à se réunir pour manger ensemble. Je les vois tous, mais séparément. Ils m'invitent à manger et ça me touche.

Avez vous remarqué que toutes les grandes célébrations se jouent autour d'un repas somptueux? Partager la nourriture, c'est plus que manger.

Je crois que la routine du repas reflète un peu l'importance et l'amour qu'on se donne. C'est un temps d'arrêt qu'on se donne, pour soi, pour ceux qu'on aime, et cela veut dire beaucoup plus que l'acte de manger en tant que tel.

Qu'est ce qu'on choisit pour se nourrir? Qu'est ce qu'on donne aux autres versus à soi? Pourquoi est-ce que seul, on se donne des plats fade sur le bord du comptoir?

Moi je dis que la bouffe, c'est une histoire d'amour et de communication entre les gens. Il y a des souvenirs rattachés à l'abondance comme au manque. Mais c'est avec les autres qu'elle prends toute sa signification. On fait parfois de fausses associations, comme le chien de Pavlov, et on croit avoir l'amour, la présence ou autre chose avec la nourriture parce que ces sentiments y ont déjà été associés. Et si c'était les autres qui nous manquaient et qui créaient ce vide indéfinissable?

Je laisse l'hypothèse ouverte. La nourriture fait tellement partie de notre vie intime et de groupe qu'elle peut jouer tellement de rôles. Je crois de plus en plus que nos problèmes de nourriture ne font que refléter des obstacles intérieurs qu'on a tout intérêt à régler puisqu'ils nous bloquent aussi probablement dans d'autres aspects de notre vie.

Savoir manger, seule, avec les autres, partout, c'est aussi savoir vivre, et ça s'apprends.

mardi 1 avril 2008

Le bonhomme de neige.

Il y a un coté de moi que je n'assume pas encore complètement. Je viens d'écrire le récit de ma fin de semaine (ailleurs). Jamais je ne pourrais raconter ça, à ma coloc par exemple, ou à vous, de cette façon. C'est beaucoup trop rose nanane... Moi, je suis supposée être drôle!

Laissez moi vous raconter quand même une petite partie.

Mon amoureux m'a emmenée voir les étoiles au Mont Mégantic. Nous avons fait un tas de choses absolument romantiques et quétaines, en plus d'une tonne de ski de fond. Je m'en confesse, je suis une quétaine finie, du genre extrême. J'écoute en chantant à tue-tête des chansons d'Isabelle Boulay et même parfois, de Céliiiine Dion en faisant mon ménage quand il n'y a personne à l'appart pour rire de moi. Si c'est pas une preuve, ça...

Donc dimanche matin (matin, c'était plutôt le plan initial mais quand on s'est levé, le soleil était là depuis longtemps...), O. et moi étions tous les deux sur nos skis en route vers peu importe, lorsque survint un événement fort habituel: moi qui se ramasse ski par dessus tête dans un bac de neige. C'est là que j'ai constaté que la neige était idéale pour un bonhomme et que le parfait spot, près de la rivière, nous attendait. Mon amoureux, qui m'agace depuis le début de l'hiver pour faire un bonhomme sur le balcon de l'appart (sans comprendre qu'il faut un type de neige particulier pour faire un bonhomme, a cause de ses origines parisienne non assumées probablement) fut très facile à gagner à l'idée.

C'est ainsi que sous un soleil de printemps et un ciel bleu parfait, nous nous sommes mis à rouler nos boules comme des enfants, au milieu de la forêt, au son de l'eau qui coule, amoureux, dans l'innocence la plus belle, etc, etc... Je me sentais comme Hobbes avec mon Calvin.

...jusqu'à ce que monsieur décide que notre bonhomme était en fait une bonne femme. Et lui fasse des seins. Rendu là, autant lui faire aussi des fesses. (fesses que monsieur trouvait réalistes, probablement avec leur ressemblance avec les miennes, rondes et un peu bosselées, misère!) Et lui mettre un cigarette en bouche (un os de poulet récupéré de notre lunch...). Je me suis dit qu'il valait mieux compléter le portrait avec quelques petites crottes bien rondes derrières, qui pourraient aussi me servir de munition en cas d'attaque surnoise.

Voilà. Tiens, l'innocence, dans les dents...