Hier je suis allée au ciné avec O. et on a décidé de voir Enchanted, qui frisait la perfection dans les critiques de ceux qui l'ont vu sur cinémamontreal.com. Si vous n'avez pas vu le film et voulez le voir, vous devriez peut-être ne pas lire la suite.
Traitez moi de féministe finie, de vieille folle qui comprends rien à rien ou de grincheuse, je crois que ce film est un danger public et qu'on devrait y mettre un avertissement pour que personne n'emmène sa petite fille voir ce conte de fée débile, stéréotypé et réducteur.
Oh, elle est belle la princesse, et elle a au moins l'excuse de venir d'un autre monde pour être si conne. Mais par chance, elle possède aussi tous les talents de la "femme parfaite": elle coud des robes merveilleuses avec rien, elle range la maison, elle fais le petit déjeuner, elle dépense sur la carte de crédit de monsieur, elle est toujours heureuse, jamais fachée et elle attendris avec sa beauté et ses petits yeux enfantins et son être qui a tant besoin d'un mâle pour venir la sauver.
Il y a les autres femmes aussi, comme la belle mère, moyennement belle, pleine de caractère et pas vraiment attachante que le papa compare à de grandes femmes intelligentes et pleines de caractères qui ont marqué leur siècle dans un livre sur les grandes femmes qu'il offre maladroitement à sa fille. Je n'ai même pas compris pourquoi cette scène a été intégrée au film.
Tant qu'a cette vision de l'amour qui y est véhiculée, elle est pour un public adulte et avertis qui connait la limite entre la réalité et les contes de fée et qui sait que toute la beauté de l'amour est de grandir, d'évoluer, de changer, de se développer et que la magie des débuts reste présente si on en fait pas une obligation centrale et qu'elle ne reste pas seule. Savoir tout ça et oser, c'est une plus belle folie qui demande des yeux d'enfant que de se raconter des histoires.
La morale de ce film (selon moi, bien sur), c'est que les princesses belles et gentilles sont interchangeable puisque le prince de Andalasia finit par en rammener une autre au château.
Si j'avais une fille, je préférerais lui enseigner la beauté d'être la femme qu'elle est et lui montrer que cet esprit de magie, d'enchantement, d'amour et de bonheur se trouve vraiment dans les petites choses plutôt que de la laisser croquer une pomme empoisonnée qui lui ferait croire que la beauté et une apparence de gentille hébétitude dépendante lui livreront ce que tout le monde attend de la vie: un vrai baiser d'amour.
dimanche 16 décembre 2007
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