lundi 20 juillet 2009

Au far west sur les ailes de Greyhound

Je m'en vais voir ma mère, en espérant que mes fesses seront intactes de toutes ces heures de bus pour y arriver et que mon coeur supportera une pleine semaine avec la femme et l'homme qui me sont souvent les plus difficiles à supporter au monde.

Mais pour le panorama, je ne me plaindrai pas!



Sur ce, je vais commencer par aller au pays des rêves. Ma nuit de poker d'hier ne m'a pas tellement reposée...

On se revoit en août: même bat-heure, même bat-chaîne!

xx

Politically incorrect

Il y a quelques jours, Obama a choisi une femme pour devenir directrice de la santé publique américaine. Ce n'est pas le fait que Regina Benjamin se soit démarquée tant pour ses capacités de gestion que pour son dévouement à soigner les plus démunis qui a fait jaser. Non. Ce n'est pas non plus qu'elle ait rapidement rebâti sa clinique après l'ouragan Katrina pour arriver à continuer à offrir des soins qui a marqué plusieurs américain. Ni le fait qu'elle ait été la personne la plus jeune, de surcroit femme et noire, à avoir été présidente du collège des médecins de son état. Non.

Plusieurs américains croient qu'Obama à fait un très mauvais choix.


Regina Benjamin est obèse.

Et beaucoup d'américains peuvent expliquer pourquoi et se permettre de préférer une personne qui aurait plus de morale alimentaire. Les gros sont gros parce qu'ils manquent de volonté ou d'informations sur toutes ces choses simple qui rendent mince ET en grande santé, c'est bien connu...
“I refuse to let fat be socially acceptable…The President should have known better and picked a doctor who could kick start the debate on fat not perpetuate it,”

“How can Dr. Benjamin promote healthy eating if she herself is obses?"

"In Regina’s case, however, I do not think she exercises regularly, and I doubt she follows a balanced diet full of vegetables, healthy fats, lean proteins, and fruits. I think she needs to lose at least 35 pounds – maybe even 45 – to bring her weight under control."

"I remain shocked at this selection. Someone of this body mass is no doubt consuming very large amounts to maintain this level of fat on their frame. This is the phenotype of the most unhealthy looking American one who will no doubt cost the medical community large sums of money in the future as she too likely may have diabetes, no doubt increased levels for breast as well as other cancers, hypertension, etc., etc."

"this nomination for surgeon general is a big mistake. Look at Barack and Michelle and then look at her. They are the picture of fitness and healthful behavior. She is obese which is a destroyer of health."

"The image of a fat Black woman serving as Surgeon General sends a message that it is acceptable to be fat as a lifestyle choice. That is the wrong message to send to an ethnic group whose culture supports continued public assistance generating intergenerational poverty, illegitimate or out of wedlock births, high crime rates and other huge social costs not present in other ethnic groups such as Orientals, East Indians and Europeans."

C'est vrai que tout ce que nous avons connu jusqu'ici en terme de ministres consomment surement leur 5-a-day-sans-sucre-sans-gras après leur séance quotidienne d'activité physique et de relaxation qui ne leur laissent pas le temps de boire de l'alcool, de faire la fête ou d'avoir des relations sexuelles non protégées. On le sait bien, les politiciens sont des saints dont la forme physique de dieux grecs n'égale pas l'éthique biblique.

Je ne sais pas pour vous mais ce que je souhaite d'un surgeon general, c'est de l'efficacité, de l'humanité, de l'implication sociale, de l'intelligence et de la bonne gérance, qualités que Dre Benjamin semble posséder.

Mais c'est l'épaisseur de son pli cutané qui enflamme les passions, ce qui me fait grincer des dents contre l'épaisseur du citoyen moyen qui n'ouvrira jamais autant son mache-patate pour chialer sur les vrais enjeux de sa nation.

Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un grand chirurgien homme rondouillard n'aurait pas produit le même tollé. Philippe Couillard "devait quand même abuser des Carbonara" sans que personne ne le mentionne. Et sans que ça ne soit un problème...


Obama s'est trompé.

Il aurait du demander à Sarah Palin.










samedi 18 juillet 2009

Rowling!

Jamais lu Harry Potter, mais je viens de découvrir que j'aime bien J.K Rowling...

Allez voir par vous même!



Un peu moins stupide que ça.

Jokes de gros

Bon, j'ai peut-être pris un petit peu trop de blanche royale ce soir mais ça ne m'a pas permis de ne pas entendre les conneries proférées par des gens que j'admire en temps normal.

Un peu saoul, toutes les jokes connes sont permies par chez nous si ce n'est pas méchant, mais quand on tombe dans le registre de la joke de gros, on a même plus à se soucier de rester dans le pollitically correct ou de faire des spécifications du genre "non mais vraiment, je n'ai rien contre les gays...".

Parce que les gros, il doivent vraiment manger beaucoup pour être si gros. La preuve, c'est que nous on mange une poutine, des cheeses et des hotdogs à la Belle Province à minuit et on est pas gros.

Bravo les gars... Logique d'enfer!

Et quand on réalise que je pourrais être offusquée puisque je ne ris pas trop et que je dis un peu ce que j'en pense, on s'imagine que je prends l'attaque pour personnelle.

Malaise et justifications... Si on se permet de faire de telles blagues, c'est bien que personne autour de la table n'est vraiment gros! Bien sur... Parce que les gros, c'est juste ceux qui sont vraiment très gros, du genre ceux qui n'arrivent plus à marcher. Ou ceux qui ont écrit Tempo plutôt que Kanuk sur la marque de leur manteau d'hiver. Y'a pas a dire, c'est super drôle... Et franchement, ça fait du bien de savoir que pour vous, je ne suis pas grosse. Les gros, c'est ceux qui utilisent une ceinture pour bracelet de montre, selon mes collègues...

C'est un peu comme si on disait: tu vois, quand je ris des noirs et quand je dis qu'ils sont dégoutants, je ne ris pas de toi qui a la peau plutôt foncée, je parle de ceux qui sont vraiment noir comme l'ébène! Eux, ils sont vraiment dégueulasses, mais je ne suis pas raciste!

Et comme conclusion, on a eu droit à quelques mots sérieux du plus jeune d'entre nous: c'est dégueulasse les gros et plutôt crever que d'en être... Mais j'imagine qu'ils doivent être malades pour être gros comme ça.

***

Je préfère encore être ronde que pleine de préjugés et d'idées discriminatoires avec une sensibilité à off...

jeudi 16 juillet 2009

Il veut sauver votre vie! (sauvez vous!)

Il y a pas mal de choses qui m'agressent dans ce vidéo vu sur un autre blog...

Comme si c'était correct de faire du corps d'une femme un objet public d'étude, comme si tout le monde grossissant à coup de pizza et de crème glacée, comme si c'était ça le problème et surtout, ce petit ton de voix "tu as un problème, ma pauvre".

Charles Stuart Platkin
Mode bith gratuit: vous lui trouvez pas un petit air de gourou trop confiant?
Regardez bien... Ça se passe dans ce regard trop assuré...


Évidemment qu'elle a un problème, mais tu en fais parti, chéri. Malheureusement, "I want to save your life" ne propose rien de nouveau ni de révolutionnaire. Régime et exercice surmonté de séances de coatching pour persuader l'aspirante à la minceur que sa vie serait tellement mieux en mince parce qu'actuellement, euh, comment dire, elle est pas bien jolie, on est bien altruiste quand on la regarde... Un bon vieux régime avec pour moteur la haine de soi. Super.

En plus, peut-on vraiment dire qu'on a des preuves scientifiques qu'un surpoids tue immanquablement? Intéressant de se pencher sur la questions avec JFS... J'ai tendance à penser qu'être au dessus de son set point n'est pas bon pour le corps, qui n'est pas dans son équilibre naturel, mais je crois qu'il faut aussi relativiser le message qu'on entends partout...

Connaître ses besoins profonds.

J'aime les autres. Ils sont plus sages que moi...

Je parlais à une amie qui me parlait de ses propres découvertes sur l'équilibre il y a quelques jours.

Pas que cette amie ait des troubles alimentaires, loin de là, mais elle est de celles qui se donnent trop. À 20 ans, je l'ai vue se décomposer petit à petit à force de s'impliquer partout, jusqu'à ce que son corps proteste et lui envoie une mononucléose, qui ne l'a pas empêchée de continuer à être plus active que bien des gens que je connais.

Elle me parlait de l'importance de trouver son besoin profond, celui qui se cache derrière les envies que l'on a.

Souvent, on ne répond pas vraiment à ses besoins, on les masque ou on cherche à les oublier quand on les croit au fond impossibles à satisfaire. Quand on cible vraiment son besoin, on arrive mieux à y répondre. On arrive aussi mieux à trouver des compromis entre le notre et celui d'un proche. On est plus vrai face à soi même et surtout, plus cohérent, dans une démarche qui nous fait vraiment du bien. Ça s'applique à l'alimentation comme a tous les domaines de la vie.

J'ai choisi de répondre à ceux que j'arrive à cibler. J'ai besoin de m'enraciner un peu, d'être dans mes affaires, de trouver en moi ce qui n'a pas peur d'être immobile et de prendre le temps de se voir. C'est sur qu'en voyage, on est en face à face avec soi mais j'ai l'impression que mon besoin du moment est ici. J'ai donc décidé de ne pas repartir trop longtemps et de simplement passer voir mes parents en Alberta. ce qui devrait déjà bien suffisamment me déstabiliser... pour le besoin profond, ici, on repassera!

Au fond, c'est quoi les besoins que l'on peut avoir? J'ai trouvé ce bout d'article très intéressant. Remplacerions nous certaines "soifs" par de la nourriture? Ceux qui mangent trop auraient ils parfois de la difficulté à reconnaitre simplement de quoi ils ont besoin?

Voici trois situations, n’hésitez pas à prendre le temps de les lire et de les imaginer :

  1. Vous vous étiez endormi et à présent vous ouvrez les yeux. Il fait totalement noir, vous n’entendez pas un bruit, vous êtes seul et vous ne savez pas où. Lorsque vous étendez les bras autour de vous, rien. Vous vous levez, faîtes quelques pas prudents, mais toujours aucun autre contact que le sol dur. Au bout d’un moment, vous risquez un appel : personne ne vous répond. Ça fait longtemps maintenant que vous marchez, mais tout est désespérément noir et vide… Je sais pas vous, mais moi je commencerais à ne pas me sentir très très bien… Et puis tout à coup, toujours dans le noir et le silence, vos mains viennent se poser sur ce qui semble être un mur ! Vous décidez de le suivre : vous n’êtes peut-être pas entièrement rassuré, mais déjà vous allez mieux1.
  2. À présent, vous êtes dans une pièce aux murs blancs (où noirs mais c’est pour changer un peu), éclairée par l’électricité, dont vous ne distinguez pas les contours. Personne d’autre que vous. Et pas un son ne parvient à vos oreilles. Aucune odeur. Pendant longtemps. Vos yeux sont éblouis par tout ce blanc sans contraste, vos mains endolories à force de ne (quasiment) rien toucher. À un moment, là encore vous ne vous sentirez probablement pas très bien. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle la torture par la privation sensorielle.
  3. Cette fois, vous êtes au grand jour, dans une rue… et vous n’êtes pas seul ! Chouette des gens ! Sauf que étrangement personne ne vous regarde, ne fait attention à vous. Étrange… Vous faîtes un sourire, personne ne vous le rend, vous demandez l’heure, la personne passe son chemin comme si de rien n’était… Vous avez alors la désagréable sensation d’être transparent(e), voire de ne pas exister2.

Voilà, c’est tout ! Détendez-vous, prenez une grande respiration et… voyons la suite.


Eric Berne3s’est interrogé sur nos besoins de base, qu’il a appelé “soifs” par analogie à la nutrition. Avons-nous, au-delà de l’eau, de la nourriture ou de l’air, d’autres besoins aussi importants, et donc vitaux, que ceux-là ?

Quels sont nos besoins de base ?

  1. La soif de structure : c’est le besoin d’avoir des limites. C’est en effet rassurant, de savoir que l’on ne peut pas tout faire. C’est également le besoin de structurer le temps d’une journée… Comme celui d’une vie, de savoir comment occuper ce temps entre notre naissance et notre mort. Songez à l’ennui, à ces changements de vie (un licenciement qui bouleverse votre rythme : et demain que vais-je faire ?). Or, cette soif est à la fois “mentale“, mais également physique : revoyez un adolescent qui vient vous dire pour la énième fois “j’sais pas quoi faire“, on peut dire de lui qu’il est “mou” ; son dos est courbé, les épaules sont tombantes… Il s’affale à présent… Structurer son temps c’est aussi un besoin biologique, comme la nourriture.
  2. La soif de stimulation : c’est le besoin de “nourrir” ses cinq sens, de se sentir au contact du monde et de la vie. Comparez n’importe quel bureau fermé sans fenêtre et le même avec une fenêtre… Ça change tout, non ? A l’inverse, des bureaux en open space risquent de “suralimenter“. Petit conseil : quand vous vous sentez déprimé, ne restez pas chez vous, allez marcher, prendre un café, même seul(e) ; vous nourrirez votre soif de stimulation, vous vous ferez du bien.
  3. La soif de reconnaissance : c’est le besoin de se sentir reconnu par l’Autre. Cela va du simple retour que j’attends lorsque je dis bonjour à quelqu’un, à l’amour que je peux lire dans les yeux de mon amie. Cette soif “s’étanche” par les signes de reconnaissance. La soif est variable selon chacun, certains vont avoir de grands besoins de reconnaissance : ils pourront devenir comédiens et être applaudis tous les soirs par un public conquis - ou ennemi public n°1 - d’autres moins : ils pourront travailler en tant qu’archivistes ou à leur domicile.
Source: http://www.analysetransactionnelle.fr/?page_id=58


Mon psy me demandait de m'imaginer dans l'endroit qui me ferait du bien. J'ai passé des semaines à aller me retrouver dans cet endroit: un espace blanc, lumineux, sans bruit, sans personne, sans rien... Serais-je surstimulée? Je crois que j'ai raison de cibler mon besoin de calme, qui devient de plus en plus une évidence...

mardi 14 juillet 2009

Pourquoi je mange des chips ordinaires qui ne goutent rien alors que je n'aime pas vraiment ça?

Bonne question!

Je crois que je suis énervée.

  • - Mon chef m'a appelé et me met plein de pression pour une semaine extraordinaire avant la fin. Aie le cave, je fais toujours tout ce que je peux et quand tu m'en met sur la tomate, je vois rouge!
  • - Je vais voir ma mère la semaine prochaine. Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu et ça ne m'a pas manqué. Mais il faut bien.
  • - La suite de mon périple ne veut pas s'enfiler comme prévu. Ça m'apprendre à couler mon permis de conduire en passant sur une rouge...
  • - J'ai encore de gros doute sur mon envie de commencer la prochaine année scolaire. Génie, un seul souhait, montrez moi le chemin et délivrez moi des éternelles questions!
  • - Je m'énerve moi même quand je me met à manger d'énervement. Du coup, je mange une autre chips. Super...

Résolution de la semaine? Relaxer et me défouler... Un peu d'exercice avant le boulot et de la relaxation après m'aideront surement! C'est bien mieux ou alors, je vais encore faire une semaine SPM-like

Je m'en vais prendre une marche dès que mon chat décide de se lever de mes cuisses.

Petit blues matinal

Ça me fait tellement mal au coeur de voir que des vêtement que je mettais il n'y a pas si longtemps tombent maintenant mal. Je me sens boursouflée et il me faut me retenir pour ne pas m'en vouloir. Mais bon, je suis revenue dans la voie la plus saine pour moi alors pas de raisons de m'autoflageler!

Il ne me manque dans la vie qu'une bonne copine qui n'hallucinerait pas sur le contenu calorique de tout ce qu'elle se met dans la bouche ou, mieux encore, qui serait en train de se réconcilier avec elle. Mes amies sont toutes minces à n'en plus finir, parfois même trop, et je me sens parfois un peu toute seule dans ce domaine. J'ai des amies rondes, mais elles sont enceintes!

Sur ce, je vais aller finir de préparer mon escapade jusqu'au Yukon, middle of nowhere, toute seule, exactement là où j'ai envie d'être. Plus que 6 jours avant la fin de mon contrat de travail et 7 avant le bus, les rocheuses puis le calme plat à Dawson city et aux îles de la reine Charlotte. La vie est quand même chouette!

lundi 13 juillet 2009

La peine des autres

Une amie venue souper ce soir prends avec courage sa récente rupture. Une autre est avec un copain qui a de la difficulté à vivre avec ses horaires professionnels et elle à peur de le perdre. Une troisième à qui je pensais aujourd'hui et dont j'ai voulu prendre des nouvelles vient d'apprendre que son amoureux l'a trompé à répétition avec une fille de leur entourage proche.

Mon oreille la plus attentive à mal pour ces femmes extraordinaires qui méritent tellement mieux. Mon estomac est aussi un peu dérangé puisque j'ai mangé un peu trop au souper, plus concentrée sur mes oreilles que sur ma fourchette. C'est si peu important au fond; j'ai quelqun qui m'aime malgré mon inconstance et mes doutes fréquents.

Je pense que je vais faire un petit souper et un grand massage à mon amoureux demain, pour éloigner le mauvais oeil. Je ne me sens pas mériter tant de chance...

Beauté

Ça m'énerve. Ces chanteurs, ces auteurs, ces philosophes qui m'ont longtemps fait penser que je ne valais rien en tant que femme.

Rousseau, ce taré de première quand il était question de féminité, réservait à la femme un rôle de belle potiche qu'il ne fallait pas négliger d'instruire un minimum pour qu'elle puisse plaire et faire honneur à son mari. Et là, on parle d'un "humaniste", imaginons les autres.

Si seulement ça avait changé!

Encore ce matin, j'entendais une de ces chansons qui me donnent envie de mordre.

"Oh, toi, insupportable femme capricieuse, un peu conne et superficielle, je me damnerais pour toi car tu es beeeeelleu, lalala, zoui zoui..." (Bon, c'était en substance ça mais pour le textuel, faudra repasser)

La féminité, c'est plus que ça! Franchement!

Et pourtant, même les femmes relaient parfois cette idée que nos grandes scientifiques ou politiciennes ne sont en quelque sorte que des hommes dans des corps de femmes.

Nous ne demandons pas aux jolies femmes d'être intelligentes, mais nous ne pardonnons guère aux femmes intelligentes d'être laides. (Jean Mistler)

Il serait peut-être temps que ça change, mais je ne crois pas que ces temps ou l'image est à l'honneur plus que la substance soient propice à du nouveau...

Pas que j'ai quoi que ce soit contre la beauté. J'en veux à son totalitarisme, tout en apprivoisant la mienne...

samedi 11 juillet 2009

La job qui tue.

Je me suis levée tôt. J'en avais marre d'être au travail même dans mes rêves! Ce n'est pas que ce n'est pas un boulot unique et franchement extraordinaire, c'est juste que c'est parfois aussi dur que stimulant. Je suis recrutrice de donateurs pour ONG conseil. C'est tout à fait comme ça, et plus encore, mais avec un accent québécois...

Ce job me fascine et je n'aurais jamais cru qu'il m'apprendrait autant. C'est tout en subtilité, de l'art de faire naitre ou de tuer l'entousiasme en quelques mots, de l'art d'accrocher un regard dans une foule, d'éveiller la curiosité en une demi seconde.

De l'art aussi d'être aux premières loges pour voire les gens vous ignorer, vous faire un air de dégoût ou vous envoyer carrément promener parce qu'ils sont souvent simplement mal à l'aise. Rester de marbre, prendre son plus grand sourrire et souhaiter sincèrement une belle journée même aux plus cons. C'est un cours de psycho pratique en accéléré. J'adore. J'apprends.

J'adore surtout parce la cause est belle et grande, que la situation est critique et qu'on en parle jamais. J'adore donner aux gens la chance de faire une différence pour la cause du sida pendant qu'ils vivent leur vie, en appuyant les petits organismes qui se dévouent corps et âme, parce que j'ai été du coté de ceux qui travaillent avec tout ce qu'ils peuvent pour d'autres causes, avec la sensation nette que le monde entier s'en fouttait.

Si vous nous voyez dans les rues de Montréal avec nos T-Shirt rouges, n'hésitez donc pas à nous faire un sourrire et à nous dire "non merci" si vous n'avez pas envie pour le moment d'entendre parler de la belle fondation que l'on représente et ultimement, de comment vous pouvez joindre votre voix à la notre!

Bon, ça y est, j'ai encore l'esprit au travail... anyway, j''y retourne dans 2 heures!

Bon week end à tous!

vendredi 10 juillet 2009

De retour

Vous savez quoi? Je me suis éloignée de moi même dans les derniers mois et par le fait même, de mes sensations. J'ai eu envie de me maltraiter un peu. De si convaincue, je me suis laissée allée au régime. J'ai été déçue de moi même. Mais c'était probablement un bon moyen de me défendre du chaos extérieur qui me résonnait dans le coeur.

J'avais encore la fatigue et la tristesse de la maladie de mon frère dans le corps. Ma fausse couche m'a achevé le moral. Les images d'enfance sont remontées. Parfois, c'est plus facile de faire redescendre les émotions à coup de bouffe quand, de toute façon, elles vous restent prises dans la gorge. Ensuite, coupée de soi, facile d'envisager un régime. Au final, j'ai grossis mais franchement, quel détail, on ne va pas s'autoflageller pour ça, pour m'être protégée comme je pouvais. C'est simplement un symptome du décallage entre mon coeur, mon corps et ma tête. L'important, c'est dans sortir, de revenir à soi.

Ça m'a fait du bien de me relire, de me remettre dans l'état d'esprit de l'antirégime, même si certaines choses sont à refaire, à réapprendre, à repenser du début. C'est si facile de se perdre et quand on s'oublie, les façons de bien se traiter prennent le bord.

Je mérite de me nourrir avec attention et plaisir. Je mérite aussi de donner à mon corps ce qu'il demande.

Vertige is back :o)