samedi 20 décembre 2008

En vacances

De retour le 5 janvier... Ouf, ça va être pénible! ;o)

vendredi 19 décembre 2008

Monde de fous!

C'est quoi ce monde de fou???

Premier coup de gueule:

Hier, alors que j'attendais dans la salle d'attente du mec que je paie et qui, en échange, ma fait beaucoup souffrir, j'ai nommé mon (très beau...) dentiste, je me suis perdue dans le tas de revues jusqu'à une qui m'a semblée interressante: Vita, le magasine qui célèbre (supposément) la femme de 40 ans et plus.

Célébrer la femme de 40 ans et plus, c'est lui donner des envies de chirurgie plastique ou la faire avoir honte de ce qu'elle est lorsque naturelle? Il faut peut-être se faire à l'idée qu'un magasine sert toujours a faire consommer plus en donnant insatisfactions et complexes aux femmes.

Est-ce rassurant d'avoir quelques femmes hors normes qui viennent nous dire que la quarantaine, c'est la nouvelle trentaine? Non mais est ce qu'un magazine de femmes pourrait traiter d'autres choses que d'image irréaliste? (faites mon éducations, je ne lis que la gazette des femmes...)

Pour moi, passer la quarantaine, ce n'est pas l'espoir de ressembler à ça, et je trouve ignoble qu'avec cette maturité qui devrait arriver, on nous balance encore le même modèle a la figure, soit des femmes qui ne font pas leur âge, qui sont grandes, sveltes et qui font à la limite presque aussi jeune que moi du haut de mes 26 ans.

C'est ça pour vous, avoir 40 ans?
Ce sont pourtant les modèles qu'il y avait dans le magazine, celles qui vivent bien leur quarantaine, qui sont épanouies. Je trouve que c'est un message tordu de parler d'acceptation et de célébration d'un âge quand on ne présente que des modèles qui ont l'air d'en faire un autre. Permettez moi de douter du naturel de tout ça.

Tant mieux si elles sont si belles, mais si on parlait des autres parfois, surtout quand on cherche a se donner des airs de "petit magazine pour vous, qui vous a entendu...". L'épanouissement passe aussi par autre chose qu'un air d'éternelle jeunesse, du moins, je l'espère!!!


Deuxième coup de gueule:
Je suis allée faire un petit tour au salon des métiers d'arts. Je trippe sur la vaisselle très nature et épurée faite d'éléments naturels et aussi sur les vêtements de certaines designer. Là n'est pas la raison de ma montée de lait. Pourquoi mais pourquoi se borne-t-on à faire des vêtements dans des tailles qui sont trop petites pour la majorité des femmes vont et viennent dans les rangées des exposants?!? Je me suis achetée une superbe pièce, une petite robe en pièces à porter sur un pantalon, mais si j'aivais eu 3 kilos de plus, ça n'aurait pas été possible. La différence entre un médium et un extralarge est infime alors qu'il y a une grande diversité dans les corps! La taille d'un vêtement, ça doit être pour la taille de tes os.

La petite créatrice-vendeuse, avant d'entrer dans la cabine d'essayage et de me donner mes morceaux, me regarde d'un air complice et me dit que je me suis trompée de taille, que j'ai pris des EXTRALARGES (prononcé d'un air dédaigneux). Ce à quoi je lui répondu gentiement qu'il n'y a pas d'erreur, que je porte bien du extralarge dans de tels modèles, et qu'il est très dommage qu'elles ne fassent pas aussi plus grand car de si beaux vêtements devraient être accesibles à plus de femmes. Je me demande si cette fille a remarqué les regards envieux de tas de femmes qui n'oseraient même pas essayer les morceaux parce qu'il n'y entrent pas bien qu'il n'y ait aucun problème avec leur corps. On est dans un monde capitaliste, non? Pourquoi les créateurs de vêtements ne veulent-ils pas... vendre??? Quel bordel!

Il faut surement plus de talent pour faire des vêtements qui tombent bien sur des formes que des vêtements qui suivents simplement la gravité après s'être posé sur des épaules. Je défie les designer de montrer ce talent... Allez! Même pas game!

mercredi 17 décembre 2008

Fiiiiniiiii!

J'ai fini! Je me sens comme dans un après monde flou. Je n'avais pas prévu survivre jusqu'à après mes examens. C'était la ligne de mon horizon, la limite du monde. Je me sens comme une retraitée qui, d'un coup, doit réinventer sa vie.

(4 jours de tout ce que je veux, c'est pas rien!)

lundi 15 décembre 2008

Héroïne kétaine

Il y a de ces chansons que l'on sait un peu kétaines mais qu'on aime quand même... Voici mon choix du jour...

Ça me rappelle mon pays et un peu de mon enfance, de mes amours...

Allez, au boulot! Après avoir triomphé ce matin de bactéries, champignons et protozoaires pouvant affecter maman et surtout bébé, comme une super héroïne des foetus, je m'attaque demain matin au bassin et à son contenu dans tous ses infimes et infâmes détails.

Amen.

dimanche 14 décembre 2008

Des notes bien droites

Trois-Rivières dans une tempête n'a même pas droit au statut de ville fantôme. Y'a rien et les esprits doivent préférer hanter ailleurs.

C'est le silence total même au résidences.

Il n'y a que moi, moi et mes notes de cours que je lis sans neurones, que je vois sans regarder, et je retiens une envie de tout faire passer dans le ventilateur pour faire une aussi belle tempête de blanc dans ma chambre que dehors.

C'est quand qu'on sort des livres et qu'on s'en va changer le monde, dis? Ou pelleter juste quelques nuages en attendant? J'écris de la main gauche mais ne m'y sens pas plus. Je m'ennuie de faire une toute petite différence.

Je retourne étudier, parcourir le bout de route nécessaire vers le monde en espérant finir par être utile.

samedi 13 décembre 2008

Dans un avenir un peu lointain mais pas trop...

J'ai envie qu'on se rencontre! Pour ne pas que ça reste dans le très grand livre des bonnes intentions qui ne se concrétisent jamais et même si je vais avoir l'air un peu névrosée de vous proposer cette date, je vous propose un petit souper informel et sympathique le 3 juillet 2009. J'aurais peur d'être prise dans les études, les examens ou d'être en voyage en vous proposant une date plus proche!

Qui serait a priori partante? Quelle autre dépendante de l'agenda peut me dire 6 mois à l'avance qu'elle sera là? Qu'on soit 2 ou 30, ça sera surement bien sympathique. Laissez moi lire dans la tête de quelques unes qui aimeraient être là mais qui se trouvent trop grosses, pas assez bonne ou que sais-je encore que ce ne sont pas de bonnes raisons... C'est même une occasion de passer par dessus vos inhibitions de poids. Combien de fois s'est on empêché de rencontrer quelqun, de faire une activité ou de se faire plaisir parce qu'on avait pas le bon poids sur la balance?!! Je ne suis surement pas la seule!

Le but n'est pas de se comparer mais bien d'être avec d'autres personnes qui aspirent à la liberté alimentaire et qui ont probablement bien d'autres choses à dire sur n'importe quoi, que vous suiviez ce blog régulièrement ou non!

Je vous reviendrai la dessus. Je lance juste l'idée! Et j'attends les vôtres!

(ce message vous a été présenté par la ligue des étudiantes qui ont toujours d'autre choses urgentes à faire lorsqu'il est vraiment temps d'étudier...)

vendredi 12 décembre 2008

Frustrée

Il y a longtemps que je ne vous ait pas parlé de gras: du mien, de celui des autres et de la panique généralisée de notre société...

J'ai besoin de faire une crisette. Je n'en peux plus d'entendre tout le monde complexer. L'excuse de santé pour en parler si souvent à l'université ne tient pas scientifiquement ni même rationellement. Le gras tout court finit par être le diable en personne. Ça alimente la folie collective.

Encore hier, pendant l'étude, mes adorables collègues nous ont longuement parlé de leur gras et de leurs complexes, ce qui revient pas mal au même, alors qu'elles sont toutes petites. Toutes! Elles qui sont pourtant des filles intelligentes, spirituelles et sensibles que je considère au dessus de la moyenne! Ah...

Pour la première fois, j'ai eu envie de sacrer mon camp en claquant la porte. Quand quelqu'une dois porter du 4 et qu'elle parle de ses horribles fesses énormes et horribles à regarder, qu'elle parles d'une voix chevrotante de sa hantise de prendre 2 livres a noël, je me sens comment, moi, qui a certainement un bon 30 lbs de plus, est ce que quelqu'un y pense? Il semble que non.

J'ai clos la discussion avec humour et diplomatie et rappelant mon existence et en leur faisant remarquer qu'elles devraient toutes se mettre au régime et qu'il n'y a que moi qui, de façon fort évidente, n'en a pas besoin. (!!!) Je passe sans doute pour un modèle d'acceptation et pourtant, ça me perturbe profondément de les entendre.

Mais dès le lendemain, tout est à refaire. Dans la voiture, on parle encore de poids, sujet par excellence pour intéresser l'entièreté de sexe féminin, semble-t-il...

A chaque fois, je me sens gênée de parler d'estime de soi, d'amour et d'acceptation. On me regarde parfois comme si je devais maigrir avant de parler, d'autres fois avec compassion comme si j'étais en train d'essayais de me justifier. C'est rendu si normal de se maltraiter et de ne pas s'aimer qu'on me regarde comme si c'est moi qui avait un problème. Parfois aussi, souvent en fait, je me tais. C'est moi contre l'humanité, et ça ne me tente pas...

On parlait avec une prof qui nous avouait sa manie de manger des chips en cachette dans sa voiture, dans un climat de complicité évidente cet après midi. Comme si c'était normal. Apparemment, tout le monde devrait se cacher pour manger son péché mignon. A qui le sac vide qui traîne dans la voiture, demande le mari? Oh, surement à une étudiante! ...

Une autre collègue me parlait en petit comité, entre deux sujets, de sa faim dévorante ces jours ci. Une faim si dévorante qu'elle doit se faire vomir ensuite pour être plus confortable. Et ça semblait normal pour tout le monde. Après tout, cette fille est tellement saine, tellement belle, tellement en santé...

La santé, parlons en! Ce désir si intense de "santé"-minceur qu'on use de stratégies comme la sous alimentation, la cigarette, le déni de ses désirs, l'entrainement au point ou on s'épuise ou se blesse quand ce n'est pas carrément des pillules aux effets douteux sur le système ou les vomissements occasionnels.

C'est moi la grosse du groupe, je ne vais quand même pas donner des leçons de santé et d'équilibre hein! Ah... Mes fesses sont bien la preuve qu'il vaut mieux encore se faire vomir que de se laisser aller hein! La santé, c'est la priorité...

C'est une histoire de look, de répugnace aussi. Qu'on se l'avoue! Combien de femmes sont prêtes à hypotéquer leur santé pour en avoir l'apparence? Paraître, encore et toujours, reste plus important qu'être dans nos société individualistes ou on vit pourtant encore tellement pour le regard de l'autre. Les problèmes du comportement alimentaire n'existent que lorsqu'ils sont visuellement apparents, sinon, on devrait soigner toute la population.

Je pense qu'on devrait soigner toute la population!!!

Oui, je suis encore en surpoids, et tous les regard peuvent se poser sur moi comme si je négligeais ma santé. C'est pourtant le contraire: je ne veux plus faire n'importe quoi pour être mince. L'équilibre, je cherche à le faire dans ma tête et dans mon corps, doucement, pas à coup de haine de moi même et d'alimentation de mon dégoût. Je me soigne. Je mange du chocolat devant les gens puisque ce n'est pas un péché, si j'en ai envie. Je crois que lorsqu'on a un problème, on doit réapprendre à manger normalement et certainement pas adopter des comportements alimentaires et des façons de penser régimiennes qui font penser dans leur essence à ce qu'on retrouve chez ceux qui ont des troubles alimentaires.

Besoin de me justifier? Peut-être. Je trouve juste anormal qu'il fasse faire preuve d'une force de caractère inouie (que je n'ai pas mais que j'essaie de développer) pour s'implement s'aimer, manger normalement et s'accepter au dessus de la mêlée. Je me sens carrément marginale. Et ça me répugne de penser que j'aurai droit de parole seulement lorsque j'aurai prouvé par ma ligne que je me fais du bien.

!@#$%?&!!!

Fat Rant 3 : Staircase Wit

Un petit vidéo pour celles dont les rondeurs provoquent des commentaires déplacés.

J'adore cette fille, cette façon de s'assumer. Je n'ai pas ses formes et pourtant, je n'ai pas le quart de sa confiance, preuve qu'il n'y a pas de lien!

Fat Rant 2 : Confessions of the Compulsive



Ah! Ça me fait trop penser à trop de femmes dans ma vie ;o)

mardi 9 décembre 2008

Sale espoir

Je fitterais trop bien dans le rôle de l'espèce de folle qui pense tout le temps qu'elle est enceinte, c'est pourquoi je n'en parle pas et je me tais. Sauf ici. De toute façon, si je disais toujours tout haut ce qui me passe par la tête, on m'offrirait un beau chandail monomanche...

Ce soir, je devrais étudier, mais vous connaissez ma tendance à procrastiner en veille d'examen. Mais ce soir, c'est pire. J'ai la lubie, que je sais avoir toutes les chances d'être fausse, d'être peut-être enceinte. C'est la faute à l'espoir, qui reste toujours là même quand on sait bien qu'on devrait penser à autre chose.

J'ai eu un cycle ovulatoire, comme vous le savez. Mais j'ai aussi eu pleins de symptômes étranges, des symptomes qu'une paranoïaque comme moi ne pouvait que prendre comme de petits indices de grossesse. Je suis irritable mais dans mon cas, ce n'est pas particulièrement un signe convainquant. Je me meurs de fatigue mais n'est ce pas normal en fin de session? Je pisse, je pisse, je pisse. Mes seins me démangent et, cette fois, ce n'est pas des miettes de Doritos. Et j'ai eu l'impression pendant toute ma phase lutéale que j'allais avoir mes règles le lendemain...

J'étais tellement excitée que j'ai fait un test à J-12, trop tôt, au cas ou le test pourrait détecter un bébé molécule d'HCG, puis à J-14. Tous les deux sont négatifs. Alors je me suis rabattue sur la joie d'avoir eu une ovulation.

A J-14, il y avait un tout petit peu de sang sur mon papier de toilette. Je me suis dit, ça y est, elles s'en viennent, piles à temps. Et pourtant non! Encore aujourd'hui, je n'ai qu'un infime spotting, chose que je n'ai jamais eu de ma vie. Et je ne sens pas le flot rouge venir. Évidemment, prenant mon rôle de folle-qui-se-croit-toujours-enceinte au sérieux, j'ai laissé le doute entrer, puis planner dans mon esprit. Un léger spotting est souvent observé dans la première semaine de grossesse.

Et pourtant, je dois me raisonner et résister à la tentation de gaspiller mon budget entier en test de grossesse! Le bâtonnet à dit non, tu n'es pas enceinte chérie! En plus, tu as des ovaires toutes bosselées. Assume. Et étudie!

Je résisteraià l'appel du test de grossesse. Quitte à en perdre toute ma concentration!

Vendredi, si elles ne sont pas là, j'irai à ma pharmacie en courrant avec une coulisse de bave au bord de la bouche et me ferai 4 Clearblue de suite, peut-être même au milieu de la pharmacie en demandant à la caissière incrédule de tenir mon petit pot!

Je ne suis probablement pas enceinte. On y penses plus. Bon!

Je n'y pense jamais de toute façon.

Mais bon, si je l'étais, j'ai un super scénario pour mettre le papa au courant. Et j'ai une super idée pour la chambre de Florence :oP
Voir ma courbe de température
Tant qu'à se dévoiler, les expertes du thermomètre me donneront leurs avis!

lundi 8 décembre 2008

Youppi

C'est un grand jour: j'ai ovulé!

Oui, je sais, ma vie est une véritable saga!

J'ai appris il a de ça quelques semaines par mon endocrinologue que j'étais atteinte du syndrome des ovaires polykystiques. Au début, je ne l'ai cru qu'a moitié puisque je n'avais pas tout le spectre des symptômes d'une SOPK typique. Puis j'ai du me rendre à l'évidence en voyant l'écographie chez mon gynéco-obstétricien. Ça m'a franchement écoeurée! Déjà que j'ai un traitement pour l'hyperprolactinémie sans lequel je n'ai aucune chance de tomber enceinte, la perspective de me bourrer de d'autres pillules ne me faisait pas sauter de joie. Mais après quelques heures d'appitoiement et de colère après la vie, je me suis dit qu'il faudrait faire avec. J'aurais quand même aimé que ce soit plus facile!

Je me suis mise à faire mes courbes de température pour me rendre compte d'une complète anovulation. J'ai opté pour commencer un traitement en douceur en prenant un seul des trois médicaments proposés pour voir les effets. Et là, j'ai ovulé! OVULÉ, WOW! Non mais c'est quand même essentiel comme première étape!

Là dessus, je vais aller commencer ma journée!

xx

vendredi 5 décembre 2008

Madame dodo

J'ai un pli d'oreiller tatoué sur la joue en dessous d'un oeil récalcitrant à se réveiller. Mon cerveau tremblotte comme du jello sous les ondes de sommeil contre lesquelles ma demi conscience lutte. Je hais les fins de session. Les matins. Le bruit d'alarme atomique de mon cadran.

J'ai envie d'une belle moitié d'avocat mur à point avec une petite vinaigrette maison au balsamique et des crevettes dans le trou du noyau ici, là, maintenant.

Mais il est 7h, je suis à Trois-Rivières, c'est le jour du cours supplice avant le retrour à Montréal et je devoir me contenter de céréales au gout de carton sans lait parce que le frigo est vide.

J'écris vraiment ou je rêve???

mardi 2 décembre 2008

14

14 dodos avant les vacances... J'ai mis le décompte en gros sur le frigo beige de ma commune universitaire et c'est presque aussi excitant que les petits calendriers de l'avant remplis de petits chocolats qu'on avait lorsqu'on était enfant pour rendre l'attente de noël interminable. A chaque jour sa petite barre, comme à Alcatraz. Au bout, au lieu du gros chocolat, il y a un pichet de sangria avec les belles étudiantes sage-femme à bout de nerf qui s'en seront sorti! J'envoie toute ma sympathie à toutes celles qui sont dans le même bateau!

Dans un tout autre ordre d'idée, j'ai eu un (autre!) film coup de coeur ce week end. L'Ame en jeu vous donne vraiment envie d'en savoir plus sur Sabina Spielrein. Fascinant! (ou alors, j'étais tellement en manque de thrill que j'ai trouvé ça fabuleux)

Bon, dodo, question de se rapprocher du grand jour!

P.S.:Merci beaucoup pour vos commentaires au message précédents. C'est de la belle matière à réflexion mais surtout à vivre!

vendredi 28 novembre 2008

Un mur à briser


Depuis quelques mois, je m'autosabote malgré cette motivation intérieure de vouloir tendre vers l'équilibre.

Je crois que j'ai peur de continuer à maigrir. Que maigrir garde une trop grande signification. Que c'est pour cela que je n'y arrive pas.

J'ai peur que le vide que je ressens dans ma vie et que le manque d'estime que j'ai pour moi n'ait plus l'excuse du gras. En fait, déjà, mon excuse s'étiole: je la sais mauvaise et insuffisante et pourtant, je m'y accroche.

J'aurais presque envie, chose impensable, de remercier cette couche de gras qui m'a protégée de ma haine et des autres parce que je lui en donnait la tâche, inconsciemment bien sur. Je préfère mille fois être rejetée par des imbéciles qui ne me trouvent pas assez parfaite physiquement que pour ce que je suis. J'ai une allergie au rejet.

Je préfère aussi croire que je ne m'aime pas à cause de quelques bourrelets et de croire au pouvoir salvateur d'un régime qui me rendrait légère que de savoir que c'est un trou d'absence et d'abandon qui me fait me traiter comme d'autres l'ont fait alors que j'étais trop petite pour comprendre.

Le problème, c'est que je ne crois plus à tout ça. Je sais qu'on peut être ronde, belle, aimable et aimée simultanément. C'est l'ambivalence entre les espoirs qu'on sait faux et la réalité difficile sur laquelle j'ai un pouvoir.

J'ai la chance d'être aimée profondément (sans croire au fond le mériter) et d'être là ou je veux dans la vie (sans m'y croire totallement à ma place). Le désir profond que j'ai aujourd'hui, ce qui manque, c'est de m'aimer et d'être fière de ce que je suis, de le ressentir. J'ai envie d'avancer dans la vie la tête haute, en toute confiance. Mais il y a encore des moments ou la peur du vide et la peur d'être exposée me donne envie de me compresser les émotions avec n'importe qu'elle scrap alimentaire, comportements dont je ne suis pas fière et qui me garde dans mes vieilles habitudes.

Je n'ai pas besoin d'un régime. Malgré toute cette démarche, ils me tentent encore parfois. C'est plus facile même si ça ne règle pas le problème. Au moins, ça détourne l'attention du vrai problème. J'ai besoin de m'aimer plus pour m'écouter. J'ai besoin de ne pas laisser un paquet de biscuit m'empêcher d'explorer des émotions difficiles pour me conaitre là dedans. Manger trop, ça m'a permis de survivre mais c'est un bouclier trop lourd pour se lancer avec légèreté dans la vie. Je rêve d'être bien dans ma tête et dans mon corps et, les jours ou je prends soin de moi, c'est déjà une pleine réussite. Un jour, j'arriverai surement à dépasser mes barrières émotives et mon corps pourra se délester de ses protections. C'est pour ça que j'ai envie de me voir mince, pour me dire que j'ai réussi à être libre, jours après jours, tout en sachant que ça ne me rendra ni plus aimée, ni plus aimable (sauf pour les cons!), ni autre que la fille que je suis alors que j'ai si souvent voulu croire que je pourrais devenir une autre que moi.

lundi 24 novembre 2008

Coming out

Après près de 5 ans sans télé, mon ennui trois-rivièrien et mes coloc téléphiles m'ont fait apprécier le fait d'aller poser mon derrière devant l'écran pour ne plus penser le temps d'une émission. Je me suis laissée happer et depuis, je glisse vers la déchéance.

J'ai un secret honteux à vous confier: j'écoute occupation double.

Au début, je l'écoutais avec mes colocs et je trouvais ça révoltant sans avouer le plaisir que j'avais à trouver ça immonde.

Je ne manque plus une semaine. J'embarque des innocentes dans mon vice. J'ai l'impression d'assister live à la décadence humaine tout en achevant la mienne.

J'en suis au point ou la non élimination de Samuel a été la palpitation de ma semaine. C'est rare qu'on peut se scandaliser pour des trucs aussi insignifiants. Je vous l'affirme, je sortirais avec John McCain ou Elmo avant de toucher à cette chose...

J'ai peur pour mon avenir: et si je me mettais a tripper sur les Feux de l'Amour ou Sunset Beach?

AHHHHH PIIITIÉ!!!!!

samedi 15 novembre 2008

Ce qu'il s'en vient plate mon blog à radoter sur les problèmes de mon frère... Désolée, c'est ma vie.

Jamais deux sans trois

J'en suis à un point ou je trouve presque la situation drôle.

Presque.

Mon petit frère s'est refait mettre dehors pour avoir refumé dans la dernière ressource de sa région.

J'ai refusé de le prendre à la maison. J'ai envie de lui laisser son autonomie et les privilèges de sa vie d'adulte, entre autre celui de se casser la figure et d'apprendre de ses erreurs. J'aurais quand même préféré milles fois le prendre à la maison. La culpabilité qui me ronge est insoutenable, même si je crois avoir fait le mieux dans une situation ou aucune option n'est idéale. Je ne peux pas le sauver à chaque fois. Je ne dois pas le sauver à chaque fois.

On a cherché des alternatives. On a visité des chambres à la hâte. Je suis finalement allée le porter dans une auberge jeunesse de Montréal avec l'impression d'en passer une vite à l'aubergiste. Il ne voulait pas aller dans une ressource d'urgence pour ne pas avoir à se lever le matin. C'est son argent, il peut aller ou il veut, mais comme il détonnait à côté des jeunes voyageurs vifs et allumés de l'auberge...

Si vous voyiez son air complètement dépassé par la ville. Il est incapable de se servir d'une carte d'appel ou de prendre le métro. Il a l'air gelé en permanence même quand il ne l'est pas. C'est un petit garçon troublé dans un corps d'homme mais ses yeux éteints le trahissent. L'aubergiste nous regardait d'un air suspicieux en lui demandant si ça allait pendant que je me sentais comme une soeur complètement indigne. Le voir signer son nom en lettre carrées comme un zombie analphabète me fends le coeur. Je ne serais pas surprise qu'un autre problème arrive avant lundi matin. Il est le pro des problèmes. Il n'apprends pas, ne comprends pas.

Qu'est ce qu'on fait quand quelqu'un passe sa vie à faire du funambulisme sur des fils électrique alors qu'il est mauvais dans cette discipline? J'ai l'impression de le retenir sur le bord du précipice et parfois, j'ai envie de le pousser un tout petit peu.

Je me mettrais à genoux devant ma mère pour qu'elle revienne s'occupper un peu de ce fils qu'elle a tellement négligé si je n'avais pas peur de finir avec la charge des deux. Cette famille est insupportable.

Après avoir passé mon après midi et ma soirée à stresser pour trouver une solution potable et alors que j'en étais à m'en vouloir au pas de la porte de l'auberge jeunesse, au moment de dire au revoir, il m'a regardé avec ses yeux rougies de larmes virilement retenues et m'a dit qu'il irait se fumer un joint avant de se coucher.

Et vlan.


Il a une intervenante qui s'occupe de lui depuis 3 semaines. Si vous saviez le bien qu'elle me fait à me décharger un peu de lui, à essayer de le guider vers l'autonomie en comblant son besoin énorme de support. J'espère qu'elle ne se tannera pas. Je la comprendrais. Il est lourd et il n'est pas coopératif. Il n'a aucune conscience d'avoir un problème. J'en ai tellement marre. Je suis là à me retrouver presque plus dépendante que lui des services de cet organisme merveilleux. Elle revient lundi et, moi qui me suis toujours arrangée toute seule, j'attends d'elle un miracle: une nouvelle place en hébergement supervisé...

mercredi 12 novembre 2008

Top confidentiel...

Aujourd'hui, on peut avoir accès aux coordonnées complètes de personnes sur internet. Un propriétaire peut avoir accès à mon dossier de crédit complet pour me louer une chambre. Facebook peut vendre tout ce que je met sur sa page. Je peux aller voir la listes de membre d'à peu près n'importe quoi.

Mais lorsqu'on est la grande soeur d'un garçon à peine majeur et psychotique et qu'on apprend en essayant de l'appeler qu'il n'est plus au centre ou il est supposé être, pas moyen de savoir s'il va bien, si quelqu'un sait ou il est, s'il est parti, s'il a été mis dehors ou si des ambulances sont venues le chercher. Il est majeur. 19 ans. Vive la confidentialité.

Pourtant, quand il est temps de collaborer avec les intervenants parce qu'ils ont besoin de ma collaboration, de mes bras, de ma voiture ou d'un quelconque service qu'ils ne peuvent pas assurer, je vous assure qu'elle est soudainement moins importante, cette confidentialité.

Ce n'est pas humain. Je sais que c'est la loi mais bon, je veux juste savoir s'il va bien même si je me doute bien que non. C'est suffisament dur tous les jours sans qu'on joue avec mes nerfs pour rien. Il est ou bordel? Il fait quoi? J'aurais du me douter que ce n'étais pas normal qu'il passe trois jours sans m'appeler.

Respirer... Il a peut-être simplement changé de centre. Mais il m'aurait appelé...

Edit: Je l'ai trouvé: il s'est fait mettre dehors encore une fois pour avoir consommé sur les lieux. Deuxième expulsion et déménagement dans le même mois...

mardi 11 novembre 2008

Semaine de régime

Comme tous les mardis matin, je couru à mon deuxième chez moi avant d'aller en classe pour aller mettre au frigo les petits plats préparés par mon homme parfait. 

Surprise en ouvrant les armoires: c'est comme une étagère de chez IGA, avec très exactement 
27 cartons de soupe knorr bio. Ma coloc ne fait jamais dans la demie mesure quand il s'agit de soupe. J'en devine au pain Weight Watchers et aux petits gâteaux au carottes de la même marque à l'a
llure franchement pas appétissante que  c'est une autre semaine de régime et de mauvaise humeur pour elle. Ça sera toujours moins pire que le régime de soupe aux allures de vomissure de l'autre semaine mais ça va probablement finir de la même manière: avec une belle pizza extra fromage extra graisseuse de chez pizza hut en entier juste pour elle, dévorée dans la hâte et la culpabilité. J'ai de la chance, elle m'en donne toujours une petite part.

De mon coté, j'ai aussi des devoirs. Je dois manger au moins une bouchée de pizza tous les jours, ordre de la diététiste. Sous les yeux jaloux de ma coloc, ça a un petit quelque chose de sadique, mais comme elle me prends pour une folle avec mes exercices diététiques peu orthodoxes, on est quitte.

Définitivement, vive l'antirégime. Moi, au moins, je peux apprécier ma soupe.

lundi 10 novembre 2008

Radio

Ça y est, je sors un peu de mon anonymat sacré en laissant ce lien pour Ly et d'autres que ça pourrait intéresser. Tout n'est pas là mais tout s'en vient...

P.S.: Si vous pensez me reconnaître, dites vous bien que ce n'est pas moi! Tout ressemblance avec une personne connue est purement fictive et tout le blabla... Oui oui, c'est vrai!

dimanche 9 novembre 2008

Comment ne pas étudier: application pratique

Je me suis cannée des betteraves et de la sauce à spaghetti (super bonne recette d'ailleurs). C'est plate à avouer mais je me sens tellement plus femme-qui-prends-soin-de-son-homme, teeellement plus mariable avec un tablier et des mitaines de four. Tiens, ça me donne une idée de repas pour demain, pour l'ultime repas de la condamnée qui retourne à Trois-Rivières et qui commence sa semaine avec un examen d'anatomie. Oui oui, c'est la même condamnée qui devrait être en train d'étudier à l'instant même. Je suis une rebelle qui essaie d'apprivoiser son stress de performance... mais franchement, je suis dans de bonnes conditions d'étude et je me trouve franchement privilégiée, surtout après toutes ces années de travail-étude intenses. Relativisons...

Les examens se succèdent, les semaines passent et je sens monter une intense envie de repartir un peu, surtout après avoir fait du ménage sur mon autre blog... On a donc fait les fous et décidé de profiter de noël pour prendre un peu de temps en amoureux et visiter les parcs nationaux de l'Ouest américain. On a eu des billets tellement peu chers que je ne me sens même pas coupable d'avoir passé des heures à fouiller internet plutot que d'étudier. Je suis juste tellement heureuse de pouvoir concrétiser cette envie de calme, d'air et de grands espaces. Vivement la fin de la session qu'on se casse et qu'on dorme coincés mais libres dans une voiture de location!

Le jambon est prêt, merci la vie pour cet autre interruption gratuite de mes études.

mercredi 5 novembre 2008

Yogourt

De faire le matin d'un examen ou je stresse à mort mais ou il ne me sert plus à rien d'ouvrir mes livres?

Parler de yogourt, quoi d'autre!

Quand j'étais petite, j'adorais les yogourts que me donnait ma grand mère, surtout ceux aux bleuets, pour la texture. Ces yogourts là étaient frais, crémeux, délectables, du moins dans mon souvenirs.

Puis petit à petit, j'ai amputé mes yogourts pour satisfaire les exigences de mes régimes et de ma conscience. Le yogourt, c'est un aliment diététique, mais pas n'importe lequel, vous le savez bien. Pour être diététiquement correct, il se doit d'être aussi ennuyant que des feuilles de salade assaisonnées à l'eau.

J'ai fini bas, je m'en confesse. Je mangeais des Silhouette et même des Sources en essayant de croire que j'aimais ça. Pire encore, j'en ai donné à de pauvres enfants innocents... Pardon, pardon!

Ce petit gout de splenda devait être au moins aussi néfaste pour ma santé que pour mes papilles.

J'ai été sauvé par ma yahourtière, qui m'a rappelé le goût du vrai yogourt. Avec du sirop d'érable, du miel, des fruits, n'importe quoi, wow.

Mais elle aussi je l'ai abandonné partiellement par paresse parce qu'une compagnie québécoise me charme complètement avec son yogourt exquis: Liberté. Il y en a pour tous les goûts, toutes les envies, du yogourt moins gras et bio quand l'envie d'une texture légère et rafraichissante apparait au yogourt mediterranée, un yogourt épais et très onctueux qui se déguste avec attention et rehause fruits et desserts mieux que de la crème. Dans ce contexte, un yogourt au dessert, c'est véritablement gourmand et satisfaisant.

Je vous met au défi: achetez vous de Source et un pot de Mediterranée au citron, goutez y et dites moi que le Source mérite de s'appeler yogourt...

Sur ce, l'estomac remplis de pita break multigrain, de pamplemousse et de yogourt au citron, je m'en vais porter ma croix d'intra.

lundi 3 novembre 2008

Faire ou ne pas faire, telle est la question

Vous devriez voir les petites bouilles sur les 2 cartes de remerciements que j'ai reçues aujourd'hui. 2 autres adorables petit bébé plus ou moins planifiés viennent me rappeler leur existence en ce jour ou tout ce que j'ai vu à mon échographie, ce sont mes ovaires micropolykystiques.

Plus ça va, plus je me demande si je veux vraiment des enfants, et je ne sais même pas si ce n'est qu'un moyen comme un autre de me protéger de toutes ces grossesses qui me gravitent autour, si c'est mon frère qui me travaille la fibre du désir de liberté et d'insouciance ou si c'est un désir bien réel. Quoi qu'il en soit, tout les médocs m'aident à bien réaliser dans quel processus je suis. Je suis assez malade pour y penser souvent

J'ai l'envie de partir à fleur de peau. J'aurais besoin de me retrouver, seule, d'avoir l'espace et le temps de le faire, question de trouver ce que je veux dans tous les domaines de ma vie, question de voir le monde aussi. Je me demande si ce désir n'est pas la preuve que je devrais m'abstenir d'essayer de faire des enfants pour leur propre bien. J'ai peur d'avoir un jour envie de me sauver d'eux et je n'ai jamais entendu personne partager cette crainte. (remarquez que je ne le crie pas sur les toits non plus) J'ai peur de les abandonner même si c'est un thème qui a été bien présent dans ma vie. Je ne crois pas arriver à le faire, mais je peur d'en avoir envie. Même si je ne vois pas pourquoi.

Étiez-vous prête quand vous êtes devenues mères?

Ce blog, ça devient n'importe quoi, c'est ce pas?

dimanche 2 novembre 2008

Chocomiam!


Si cette tablette vous passe sous les yeux, assurez vous qu'un carré atterrisse sur vos papilles!

mercredi 29 octobre 2008

Plaisir

La meilleure chose qu'on puisse faire pour son plaisir et donc pour sa ligne, à mon avis, c'est de cuisiner et de satisfaire sa gourmandise: beaucoup plus facile ainsi d'être satisfaite de ce que l'on mange, de ressentir la satiété et de s'arrêter, tout en sachant que dès la faim revenue, on pourra manger des choses qu'on apprécie et que le plaisir sera au rendez vous, la faim l'encourageant!

Lorsque je parlais de motivation à trouver à l'intérieur de soi et non par contraintes au dessus de soi, le plaisir en est certainement une puissante, une motivation que tout le monde partage. Je me rends compte que pour bien des gens, le plaisir, c'est encore quelque chose dont on doit se méfier. Pourtant, la recherche du vrai plaisir passe aussi par l'équilibre, l'écoute de soi et l'autonomie de pensée. Les plaisirs éphémères doivent être cohérent avec les plaisirs durables sinon, est ce qu'on a vraiment du plaisir ou est-ce qu'on mange pour se défendre de la vie et de soi?

Se laisser aller de tous ses sens dans le fondant d'un brownie ne fait pas en manger plus, au contraire. Par contre, avaler tout le plat pour le soulagement éphémère de se geler les émotions ou de passer par dessus un interdit, c'est un plaisir amer et passager qu'on aurait avantage à faire évoluer.

(D'ailleurs, il y a justement une étude publié dans Science ce mois ci (vol 332 no 5900) qui dit que les centres dopaminergiques, autrement dit les centres du plaisir, serait sous activés chez les sujets obèses et plusieurs autres études parlent de non réponses à la leptine, hormone reliée à la satiété. J'émet l'hypothèse, bien que non experte du domaine, que pour bien des cas, le réapprentissage de l'écoute attentive des signaux corporels aiderait davantage que les solutions pharmaco proposées...)

De plus en plus, je crois qu'on mange comme on vit, comme on est. Manger n'est pas seulement un acte social, c'est un marqueur d'identité personnelle. Je me nourris ces temps ci de la fierté que j'ai d'évoluer vers l'équilibre alimentaire.

Pour moi, l'équilibre alimentaire, ça n'a rien a voir avec le fait de manger mes légumes sans matières grasses et de calculer mes nutriments pour en arriver à un nombre parfait selon les normes du jour. C'est plutôt le fait de manger avec et pour mon corps, ma tête et mon coeur, sans me renier dans aucun de ces aspects.

Je gagerais que mes envies parlent pour mon corps. Vous connaissez surement ces envies de pâtes, de viande ou de légumes verts qui apparaissent soudain quand pourtant, on en raffole pas particulièrement, quand on se donne droit à tout. (parce que les envies qui découlent de restriction cognitive sont pour moi physique et psychologique...) Je mettrais ma main au feu que c'est une faim de nutriments particulier et j'ai hate qu'une étude se fasse la dessus!

Je m'offre en cobaye!

mardi 28 octobre 2008

Awards

Je suis encore dans la bonne année pour décerner à mon tour mes Brillante Weblog Premio-2008 et du même coup mes Awards Dardos, que j'ai reçu de la Souimi et de Nefertiti.

Ça fait toujours très plaisir de lire qu'un autre aime nous lire. Voici à mon trou la liste de mes blogs préférés, dans le désordre.

La souimi fait partie de mes détours chaques fois que je me connecte. On la devine si vraie derrière ses messages! Elle est de celles qui savent sortir la beauté dans le flot des jours. Ça fait toujours du bien à lire et en plus, je sais que c'est une aussi belle personne dans la réalité!

Je dois surveiller ou je lis l'Off de Mère Indigne. Mauvaise idée d'ouvrir cette page en classe lorque je m'ennuie un peu parce que je suis souvent incapable de lire cette page sans rire tout haut et que mes escapades mentales seraient ainsi fabuleusement remarquées.

La plume de grande dame est si belle et je rêve à chaque visite d'une si belle famille!

Je vais souvent me perdre chez Isa, ma porte d'entrée à l'univers des blogs culinaire. Je me laisserais bien adopter par elle pour jouir d'une table aussi pleine de variété et de créativité. J'adore la bouffe, en image comme dans ma bouche. Isa est une artiste, rien de moins.

J'aime lire le blog de Marie-Claude Lortie, autant pour ses sujets variés toujours abordé avec bon sens, que pour les dizaines de phrases débiles qui viennent quasiment toujours dans ses commentaires. J'ai l'impression d'avoir accès a un pool d'opinions que les gens n'oseraient peut-être pas dire en public, ce qui ne les rends pas necessairement plus intelligentes ou plus valables...

Je suis ce blog depuis des lustres, depuis bien avant que tout le monde en ville le connaisse, et j'aime toujours autant venir passer quelques minutes dans l'univers de Pierre-Léon, chauffeur de taxi à Montréal mais aussi écrivain et photographe de talent.

Finalement, Junkfood Science est un blog tellement riche en contenu, en science et en esprit critique que j'aime bien y passer souvent pour approfondir sur la nourriture, le poids, la santé et le système, informations qu'on entends rarement ailleurs.

Et voilà! Evidemment, il y a des tas d'autres pages sur lesquelles j'aime passer!

Bonne journée!

lundi 27 octobre 2008

Quand un autre s'enfonce

Ça fait tellement mal de voir quelqu'un que j'aime s'autosaboter de la sorte. J'hésite entre l'envie d'essayer de le comprendre et celle de l'engueuler en lui hurlant à deux pouces du nez que j'en ai marre de le voir s'enfoncer de plein gré.

Mon petit frère s'est fait mettre dehors de son centre d'hébergement, au grands regrets des intervenants (et de moi même!), pour avoir encore consommé malgré tous les avertissements et les chances qui lui ont été données.

Non, je ne le reprendrai pas chez moi. Cette fois, il devra apprendre ce que c'est d'être un adulte même si ça me brise le coeur. Lui, il se fout de toute l'aide offerte parce qu'évidemment, il n'en a pas de problèmes.

Je sais ce qui l'attends et qui m'attends par la bande. On ne peut pas le forcer a prendre soin de lui... Il va retourner vivre seul, arrêter ses pillules, faire la fiesta et se retrouver à l'hopital avant pas trop longtemps. Espéront juste que rien de grave n'arrive avant. Quand on est l'envoyé de Dieu en mission pour tuer Satan...

Et après mon amoureux se demande pourquoi je doute parfois de mon envie d'être mère! Je le suis déjà sans jamais avoir eu la belle partie de la chose. Je suis terrorisée à l'idée d'avoir un enfant anormal qui me prenne tout ce que je peux donner en énergie, en temps et en amour inconditionnel. Je n'assume pas l'infime chance que ça arrive. Et si j'éprouvais les mêmes sentiments pour cet enfant que pour mon frère; l'envie qu'il disparaîsse, qu'il se débrouille, que quelqun d'autre s'en charge?

Ce qui est le plus horrible dans la maladie d'un autre, c'est l'impuissance. Peut-être faut il simplement l'accepter? J'ai tout fait ce que j'ai pu, maintenant à lui de jouer et de choisir, même s'il choisi de continuer de s'enfoncer. Je ne peux rien y faire de plus. Je ne peux pas à moi seule lui donner tout ce qui lui a manqué et réparer son enfance. C'est son chemin a lui.

Prises de conscience

Je suis en semaine de lecture et croyez moi, ce n'est pas la semaine de relaxation auquelles les sciences humaines m'avaient habitués. C'est quand même fabuleux d'avoir une semaine ou je peux rester ou je veux et organiser mon temps sans contraintes. J'adore, j'en prendrais 30 par années des semaines comme ça, et le reste du temps, j'irais en vacances. J'ai encore quelques années avant la retraite... Passons...

Ces temps ci, je réfléchis sur plusieurs choses qui m'allègent l'existence. Je suis de celles qui ont toujours des exigeances très élevées face à elles même et aucune réussite n'est jamais assez spectaculaire pour être totale. Ma vie est régie par le "il faut que" alors que j'arrive a beaucoup plus de satisfaction et de résultats en me demandant de quoi j'ai envie. La différence entre l'un et l'autre, c'est que les demandent du "il faut que" viennent de l'extérieur de soi tant dit que les désirs intérieurs sont de véritables motivations venues de l'intérieur.

Spécifier ses envies profondes n'est pas une mince affaire. Je suis ressortie complètement sciée, et légère, de mon rendez vous chez mon psychologue en réalisant la nature de mon envie profonde, comme si je venais de trouver une pièce fondamentale de mon puzzle personnel. J'ai enfin compris la motivation de tellement de choix et de comportements. Sans chercher à le faire, j'ai l'impression de m'être comprise, et aussi d'être comprise. C'est une envie d'une simplicité déconcertante, l'envie d'être fière, et probablement que vous ne pouvez pas en deviner la portée pour moi, mais tout de même, je vous souhaite des découvertes semblables sur vous même. Pas besoin toujours de se tordre dans la douleur de sombre traumatismes pour avancer... Tellement qu'après ce rendez vous, je me suis pour la première fois demandée s'il vaut la peine que je retourne voir mon psychologue. Ce face à face avec moi même m'a fait du bien et les prises de consciences déboulent sans effort ni douleur.

Oups, je me sauve, j'ai rendez vous avec une aiguille!

jeudi 23 octobre 2008

Je passe juste

Tout va mieux avec quelques tonnes de sushis et une gang de fille qui peuvent passer de discussions philosophique et spirituelles à des histoires de canot sur un pénis de 6 pieds.

Définitivement, citrouille méssante!

(Je n'ai bu que de l'eau)

Les maux, les mots

Mon corps est une merveilleuse machine. Je l’admire même dans ses maux physiques parce que j’ai tristement conscience qu’il défendent mon équilibre mental.

Je suis une scientifique, une adepte des données probantes, mais je crois aussi à l’intuition et au ressenti, inchiffrables.

La vie m’étouffe depuis quelques temps. A force de prendre le monde sur mes épaules sans m’en sentir la force, je me suis mise à faire de l’asthme et à développer des allergies simultanément, d’un coup, sans raisons physiologiques ou changement d’environnement.

J’ai l’impression de manquer d’air, spirituellement, psychologiquement mais aussi physiquement. Mes bronches se ferment et mon système immunitaire est en mode hyperactivé, prêt à livrer bataille à tout et n’importe quoi. Je suis autant sur mes gardes de lui, prête à me battre. On ne pourra jamais prouver que c’est lié et pourtant, je le sens et le sais.

Et mon poids qui stagne? Je suis en pleine ambivalence entre l’envie de me cacher du monde et celle de me faire entendre. Quoi de mieux qu’une armure de gras pour cacher sa nature tout en étant bien vue?

Il y a des histoires dont j’ai honte et pourtant, j’ai envie qu’elles soient entendues et reçues. Je trouve souvent difficile de me sentir profondément différente. Devrait on avoir honte d’être entouré de gens difficiles, d’avoir une histoire pas commune? Tellement pas, mais l’incompréhension fait qu’on en parle pas, comme si c’était secret. Avoir un secret indisable, c’est ce pas ça la honte?

Je viens de parler avec l’intervenant de mon petit frère. Je n’avais pas besoin de résultats de test pour savoir qu’il a un léger retard mental. Avec sa schizophrénie, sa toxicomanie et son caractère, difficile de voir comment il pourra jouir de son autonomie. Difficile de voir le jour ou je pourrais avoir la paix ou entrevoir un peu de réciprocité et je me sens mal de le penser.

L’empowerment, c’est carrément une utopie avec cette famille de fou. Je voudrais les voir forts, heureux et indépendants et prendre de leur nouvelles de temps en temps. Et s’ils pouvaient accessoirement m’aimer sainement, wow, j’ose même pas y penser. Ce qui est lourd, c’est de devoir être là, de devoir donner en prenant sur ce que je n’ai pas reçu d’eux et de comprendre que je n’y gagne rien, que si je n’avait pas de conscience et d’empathie, il n’y aurait aucune passerelle entre ma vie et la leur et que ça me ferait un bien fou.

Je dois réussir à être là et à donner sereinement seulement ce que je peux, à arriver à mettre des mur entre la partie de moi que je leur donne et ce que je suis. En l’écrivant, ça me semble particulièrement débile.

Allez, allons manger des sushis avec les filles de mes cours en faisant comme si j’avais passé l’après midi du siècle. On a parfois le choix entre mentir aux autres ou à soi ou être authentique et décalée. Quoi qu’on en dise, oublier et passer à autre chose, c’est franchement pratique. Je choisis d’être décalée en souhaitant avoir tout oublié de mon humeur d’ici une heure. Ça marchera, ça marche toujours...

J'aimerais être là, dans un paysage compréhensif de mon univers intérieur du jour.

mercredi 22 octobre 2008

Sangria, plaisir et mastication, ouaf

J'ai fini aujourd'hui mon dernier examen avant la fin de semaine de relâche sans mourir de stress.

On a fêté a la sangria à la Chasse Galerie. C'était la première fois que j'y mettais les pieds, et on a fini ça en petit comité autour de quiches réussies.

Ais-je la gorge douloureuse de toutes ces conversations si intéressante ou des 14 bébés chiffon en siège dont j'ai personellement accouché en début de semaine?

La semaine de relâche arrive avec les premier flocons. Je suis décousue et heureuse.

Avant d'aller me coucher, je vous partage la sagesse de mon cours de physiologie d'aujourd'hui.

Saviez vous que, selon une étude, l'intestin est irrigué de sang davantage lorsque l'on mange quelque chose qui nous fait vraiment plaisir, réaction qui ne se fait pas chez des sujets qui se forcent à manger quelque chose qui ne leur plait pas? Quand j'aurai le temps, j'irai trouver cette étude fort intéressante pour faire ma petite analyse. Je le dis et le redit, le plaisir est une fonction physiologique.

Aussi, on verrait une différence au niveau de l'assimilation des nutriments avec une mastication minutieuse. Une étude suggère de mâcher chaque bouchées 50 fois pour assimiler davantage les nutriments de nos aliments. Je suis sure qu'au niveau de l'attention à la nourriture et de la perception des signaux de satiété, ça pourrait aussi être une espérience intéressante. J'essairai cette semaine si j'y pense!

Écrire me demande un trop grand effort neuronal ce soir. Je vais aller cuver ma sangria dans mon lit...

jeudi 16 octobre 2008

Humilité

Je suis une fille humble et je n'ai pas les moyens d'arrêter de l'être...

Ma semaine est finie. Exceptionellement, pas de cours demain. Et heureusement! Je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer de plus bas pour mon égo que mes péripéties des derniers jours.

Cause de stress? Peut-être.

Je suis carrément gênée de dire qu'après une angoisse de 9 sur l'échelle Richter et une procrastination active et constante pour cause de pas-capable-de-gérer-mon-angoisse-de-performance, alors que je magasinait déjà les billets d'avion pour aller me morfondre ailleurs en attendant de pouvoir reprendre mon cour, ça c'est relativement bien passé. Mon amoureux va encore bien rire. Depuis hier, il m'appelle Pierre. (comme dans le conte...)

J'ai donc légèrement massacré l'émission de radio de cette semaine pour rien. Je crois être la cause des crises de psoriasis du directeur de la programmation. Je suis nulle en boutons ET je m'occuppe de cet aspect de notre émission, entre autre. Yirk.

Accessoirement, j'ai ingéré la moitié de l'eau de la piscine de l'université avec mon nez en essayant d'apprendre à nager la tête dans l'eau avec quelques filles de ma classe, avec une moyenne d'un étouffement par 4 mouvements de bras. Je ne suis pas certaine que les coups d'oeils insistants du sauveteur signifiaient de l'admiration pour mon style ou pour mon maillot... Et j'y retourne la semaine prochaine. J'ai même promis d'aller pratiquer en fin de semaine. C'est quoi donc l'amour propre?

Mais la meilleure pierre à mon humilité et à mon style insouciant (et franchement cool), ça a été quand, après avoir marché jusqu'a l'université jusqu'à mon cours en pleine heure de pointe, une éudiante m'a fait discrètement signe de regarder derrière ma belle jupe du Guatemala. Elle était dans mes collants et laissait voir à l'humanité entière que je n'avais pas fait mon lavage et qu'il ne me restait qu'un horrible petit string à me mettre.

Minuscule.

Et beige.

Du genre invisible.

Ah...
ouais

mercredi 15 octobre 2008

Pour finir la semaine

Veille d'examen

J'ai l'impression que demain je vais couler le premier examen de ma longue carrière d'étudiante.

Oui, je sais, je dis ça à chaque fois, mais aujourd'hui, c'est plus vrai que d'habitude.

Ça aussi je le dis à chaque fois, mais cette fois c'est différent. C'était la vie avant l'hématologie, avant.

Faut pas oublier que le petit Pierre, il finit par se faire bouffer par le loup dans la vraie histoire. Vous ne la connaissiez pas?

Au moins demain, le suspense sera fini, quoi qu'il arrive...

Il est ou le chocolat? Il est ou?
Z'a besoin! Z'a le D'OIT !!! (comme dirait un personnage célèbre de la blogosphère...)

lundi 13 octobre 2008

La page d'a coté...

Le courrier antirégime reprends du service le temps de répondre à Ly!

Comme c'est en se mettant ensemble qu'on arrive aux réflexions les plus intéressante, n'hésitez pas à ajouter votre grain de sel!


mercredi 8 octobre 2008

Science versus idées populaires

Article intéressant ici

Bouger comme on mange

Je suis allée courir en fin de semaine.

Je m'amuse follement à redécouvrir la joie de la chose. Quand on était petites, on courait, on arrêtait quand on était essouflées et on recommençait ensuite. C'était simple et c'est pour ça que c'était bien. On n'était pas obligées et on ne se forçait pas. Sauter à la corde, c'était juste rigolo.

On bouge souvent comme on mange. Avec la bouffe, on se concentre tellement sur l'alimentation optimale qu'on en oublie un volet fondamental: le plaisir! Je ne sais pas pour vous, mais je préfère maintenant me fier à mon propre corps pour évaluer mes besoins qu'a des recommandations standardisées et souvent fluctuantes. Qu'est ce que j'en ai à faire du plan qui triple ma capacité aérobie en un mois si j'haïs chaque minutes du processus? En visant LA perfection, on en oublie ce qui est parfait pour soi.

Mon plaisir est aussi une fonction physique savamment régulée par des tas de neurotransmetteur, pourquoi le négliger?! Le plaisir, le bonheur, c'est bon pour la santé! Et en étant heureuse et persuadée de faire le mieux pour moi, je profite de tous les avantages de l'effet placebo. Alleluia!

J'ai rangé mon cardiofréquencemètre. Quand je cours, j'écoute maintenant mon corps et mes envies. Ça me détends, me fait plaisir et me donne envie d'y retourner la fois suivante. C'est flexible et toujours valorisant.

On vit tellement dans un monde de performance quantifiée et d'optimisation qu'on oublie souvent de s'écouter pour savoir ce qui est mieux pour nous. Le corps parle, le plaisir et le bien-être étant le meilleur des signes qu'on prends soin de soi. On n'est pas qu'un corps pas plus qu'on n'est qu'une tête. Tout est lié et je ne crois pas à la forme physique sans l'équilibre mental. Pourtant, ce qu'on se fait chi... au nom de la bonne santé, même si souvent, ça ne tient pas la route scientifiquement...

Je courrais donc au parc Jarry dimanche, en alternant avec de la marche au gré de mes envies, sous le soleil et l'air frais de l'automne, quand je me suis vue, au passé, dans le regard hargneux des femmes qui courraient sur le tapis roulant du Fit For Life sur St-Laurent, décidées à souffrir pour faire fondre leurs hanches à coup de haine de soi (evidemment, c'est pas tout le monde, mais ce que j'ai pu personellement me "motiver" de cette façon!). J'ai trouvé ça triste pour elles et pour leur porte feuille. Surtout en les voyant par la vitrine aller se toaster dans les cabines de bronzage.

Non mais... il y a de l'air pur, des rayons de soleil, de l'espace et des sourrires plein les sentiers dehors!

Si l'enfer existe, je suis sure d'y trouver quelques rangées de vélos stationnaires et de stairmaster avec un entraineur pour me faire sprinter une minute de plus, puis une autre, en me faisant miroiter une shape qui me demanderait d'y consacrer l'essentiel de ma vie active! Tant qu'a rouler, courrir ou grimper, autant aller quelque part, voir des choses, des gens, s'amuser et se développer!

Je ne suis pas contre le dépassement de ses limites, au contraire. C'est juste que ce n'est pas une obligation et qu'on ne devrait pas se pousser parce qu'on se croit minable et qu'on mérite ou qu'on a besoin de souffrir. On souffre déjà assez à grandir sans se torturer. La vie est courte, profitons-en!

Il y a des surprises dans cette démarche. Autant j'ai pu me surprendre à vouloir vendre mon ame pour des asperges alors que je croyais que je ne voudrais que du chocolat à écouter mes envies, je m'étonne de jouir pleinement de l'effet de fatigue saine qui me gagne après un effort intense.

Je ne suis surement pas la seule à ne pas vouloir ou à ne pas arriver à pratiquer ce que je m'impose, non? Heureusement, on est libres!

dimanche 5 octobre 2008

Touchée

J'ai mangé une balle de fusil tout près de la carotide. Pendant un moment, je me suis demandée si je ne l'avais pas littéralement mangée et si elle n'étais pas rendue dans mon eosophage. Les joies du paint ball... A la température d'hier, les balles n'explosent pas toutes, ce qui vous condamne à porter plus longtemps les marques violacées de votre courage. La journée a été complètement catharsique mais je comtinue a penser que c'est un sport un peu débile (et cher!) quand on le prends trop au sérieux.

N'empêche qu'aujourd'hui, je me sens bien et d'attaque pour entamer mon étude.

J'ai vu ma diététiste vendredi. Ça faisait longtemps. J'ai l'impression d'avoir pu mettre plein de doigts sur autant de petits problèmes dans ma façon de manger et surtout, d'être, ces temps-ci. Je réalise vraiment l'aide que ça m'apporte d'avoir l'appui d'une fille aussi empathique qui ne me dit pas de manger mes légumes, qui n'a pas la balance comme outil et qui ne voit aucun problème à l'idée de manger du chocolat. C'est un contre courant qui fait du bien quand tout ce qu'on entends autour titille le nerf régimien.

Allons étudier...

samedi 27 septembre 2008

Se secouer les puces

Il n'y a pas grand chose comme une bonne session occupée pour me virer à l'envers. Depuis 3 semaines, je marche lentement vers le précipice qui termine la route de mon manque d'estime et de mon stress. Me demander de performer, c'est comme de demander à un pyromane de faire des constructions en alumettes. Je finis par exagérer, motivée par l'idée que je suis nulle dans tout et que quelqu'un va bien finir par s'en rendre compte. C'est que des cours et pourtant, j'attache ma valeur et l'amour et la fierté de mon amoureux dans leur réussite. Peut-on jamais être suffisemment performant pour être heureux quand on y attache autant d'idées? Si on y ajoute la pression que je ressens d'être dans un nouveau groupe, ça fait beaucoup de pression.

J'ai clairement perdu mon équilibre quelque part dans ces jours là. Quand je deviens une boule de stress, je n'arrive plus à rien sentir d'autre. Je disparais. Et je mange, sans arrêt et sans conscience.

Ça prenait peut-être une bonne crise de larme hier pour m'en rendre vraiment compte et me sentir un peu mieux. Je n'arrivais pas à pleurer depuis la rentrée, ça restait coincé, et ça montait. Pourtant, je me suis transformée en champlure dès que je suis entrée dans le bureau de mon psy, en lui disant que je n'étais pas si mal et en ne pouvant pourtant pas faire cesser ces maudites larmes. S'il arrêtais aussi de me parler de ses belles histoires de paternité et d'amour familial, je me controlerais probablement un peu mieux...

Moi je vais toujours bien, dans tout et malgré tout, surtout parce que j'haïs ça aller mal et que l'adversité est une opportunité d'être forte, alors ne pas arriver à s'adapter à de petits cours, c'est dur à prendre. Je crois que travailler en zone de guerre irait moins jouer dans mes zones d'ombre que d'être quelconque dans une université isolée du Québec, à bucher sur des cours avec des filles extraordinaires dont je ne me sens pas proche, assaillie par les doutes de me perdre dans ce métier d'empathie, de force et de douceur ou de n'être simplement pas à la hauteur. Parce que ça, ça me connecte sur moi, et pas sur mes aspects les plus zens.

Donc ça allait "tellement bien" que même sortie du bureau de mon psy, j'ai pleuré sur mon vélo jusqu'à chez moi puis longtemps dans les bras de mon chum.

Il m'apparait clair que je n'ai pas besoin de travailler sur mes cours pour me sentir mieux, mais sur mon estime de moi.

Je retourne étudier quand même...

mardi 23 septembre 2008


C'est un misérable état que de se sentir toute seule tout en ne pouvant plus supporter de voir autant le même monde tout le temps.

But de la semaine: me faire une amie avec qui parler de ça et explorer cette ville auquelle je ne me suis toujours pas habituée.

samedi 20 septembre 2008

Être un enfant un peu rondelet


Quelqu'un m'a envoyé ce lien: http://www.catay.com/fatkid/index.asp. Dur de lire tout ça sans être touché.

Je suis encore étonnée de voir aujourd'hui des adultes laisser des enfants se faire blesser sans réaliser qu'ils porteront des cicatrices toutes leurs vies. Bien sur, il n'y a pas que les enfants grassouillets à être mis à part mais j'ai l'impression que ceux ci porte une honte qui ne part pas toujours avec les années, ni même avec le poids qui parfois, finit par se normaliser.

La pression ne va pas en baissant, loin de là, et les enfants répètent souvent ce qu'ils voient et ressentent comme étant répréhensible. Je ne voudrais pas être dans une école primaire en ces années ou la nutrition est élevée en culte et ou le bourrelet est un signe de corruption intérieure... Pourtant, s'il y a un moment dans la vie ou on a particulièrement besoin de se sentir aimé, accepté et reconnu pour se construire, c'est bien l'enfance.

Difficile de dire et d'accepter que lorsqu'on était enfant, on était pas aussi populaire que d'autres. Quand on en parle, on se rends compte que bien des gens ont vécu du rejet et de la méchanceté et on se sent moins seuls. Je crois qu'en parler est catharsique. Je l'ai déjà fait sur ce blog et j'ouvre ici l'espace si certaines ou certain ont envie de partager ça avec d'autres...

Une leçon de vie

Ce vidéo me met vraiment de bonne humeur, plusieurs fois par jour... Ça se soigne?

mercredi 17 septembre 2008

Stressée???

Peut-être...

vendredi 12 septembre 2008

Quelques mots sur les sages-femmes

Voilà quelques petits papiers pour ceux et celles qui seraient intéressés à en savoir plus sur la pratique Sage-Femme au Québec.

Cliqueer ici pour le dépliant du MSSS
Cliquer ici pour le document général d'infos du MSSS

La pratique sage-femme québécoise est assez différente de ce qui se fait ailleurs. Ici, la sage-femme possède toutes les connaissances et le cadre légal pour suivre complètement la grossesse et le nouveau né, pour prescrire et poser des actes médicaux dans le cadre de la grossesse normale. Un suivi médical étroit et un soutien psychosocial est assuré par la même sage-femme tout au long de la grossesse et c'est souvent la même sage-femme qui sera présente à l'accouchement. La coeur de la pratique, c'est la famille, et toutes les professionelles que j'ai pu rencontrer jusqu'ici sont profondément passionnées par ce qu'elles font. Voici nos principes directeurs:

LA PRATIQUE DES SAGES-FEMMES est basée sur le respect de la grossesse et de l’accouchement comme processus physiologiques normaux, porteurs d’une signification profonde dans la vie des femmes.

LES SAGES-FEMMES reconnaissent que l’accouchement et la naissance appartiennent aux femmes et à leur famille. La responsabilité des professionnelles de la santé est d’apporter aux femmes le respect et le soutien dont elles ont besoin pour accoucher avec leur pouvoir, en sécurité et dans la dignité.

LES SAGES-FEMMES respectent la diversité des besoins des femmes et la pluralité des significations personnelles et culturelles que les femmes, leur famille et leur communauté attribuent à la grossesse, à la naissance, et à l’expérience de nouveau parent.

LA PRATIQUE DES SAGES-FEMMES s’exerce dans le cadre d’une relation personnelle et égalitaire, ouverte aux besoins sociaux, culturels et émotifs autant que physiques des femmes. Cette relation se bâtit dans la continuité des soins et des services durant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale.

LES SAGES-FEMMES encouragent les femmes à faire des choix quant aux soins et services qu’elles reçoivent et à la manière dont ceux-ci sont prodigués. Elles conçoivent les décisions comme résultant d’un processus où les responsabilités sont partagées entre la femme, sa famille (telle que définie par la femme) et les professionnelles de la santé. Elles reconnaissent que la décision finale appartient à la femme.

LES SAGES-FEMMES respectent le droit des femmes de choisir leur professionnelle de la santé et le lieu de l’accouchement, en accord avec les normes de pratique de l’Ordre des sages-femmes du Québec. Les sages-femmes sont prêtes à assister les femmes dans le lieu d’accouchement de leur choix, incluant le domicile.

LES SAGES-FEMMES considèrent que la promotion de la santé est primordiale dans le cycle de la maternité. Leur pratique se base sur la prévention et inclut un usage judicieux de la technologie.

LES SAGES-FEMMES considèrent que les intérêts de la mère et de son enfant à naître sont liés et compatibles. Elles croient que le meilleur moyen d’assurer le bien-être de la mère et de son bébé est de centrer leurs soins sur la mère.

LES SAGES-FEMMES encouragent le soutien des familles et de la communauté comme moyens privilégiés de faciliter l’adaptation des nouvelles familles.


Avec la nouvelle politique de périnatalité du gouvernement, l'accessibilité aux services des sages-femmes devraient être grandement augmentés d'ici 10 ans. Selon les papier gouvernementaux, 10% des femmes pourraient avoir accès aux soins d'une sage-femme d'ici 10 ans et 13 nouvelles maison de naissance devraient être ouvertes. Même si ces promesses se réalisaient, je vois difficilement comment suffisamment de sages-femmes pourraient être formées d'ici là, mais bon, ça viendra! Actuellement, moins de 100 sage-femmes assurent toutes les tâches administratives, d'enseignement et de représentation et plus de pratiquer... C'est peu pour une profession en émergence et si effervescente!

Bon, c'est beaucoup de copier-coller tout ça mais si vous avez des questions, n'hésitez pas! Si le sujet vous intéresse, j'ai décidé de surcharger mon horraire déjà fou en m'impliquant au lancement de l'émission de radio des étudiantes en pratique sage-femme, qui sera aussi diffusé sur le net. Je serais responsable de la chronique internationale mais aussi de la technique radio. Des catastrophes de matériel sont à prévoir, mais ça devrait être drôle et me donner plusieurs autres occasion de pratiquer l'humilité...

Bonne fin de semaine!

xx

Patrick Huard - Femme ordinaire

mercredi 10 septembre 2008

Bêtisier

J'ai eu ce lien sur les nouvelles du jour de mon courriel hotmail l'autre jour et ça mérite de figurer en haute place sur le palmarès de la bêtise. Ce qui est en rouge, ce sont mes commentaires perso.

Question: I’ve been dieting but my stomach keeps growling so I have to eat. How do I lose weight if my body is constantly telling me to eat more?

Heather (une registered dietetician américaine...):
It’s not uncommon to experience signs of hunger after you’ve cut down on your calories, but this does not necessarily mean that you need to eat or that your body needs the calories. Sometimes you have to get your body used to getting less food. (oui, bonne idée d'habituer son corps à moins de nourriture en période de famine, de crash économique ou de pré-entrainement pour devenir sumo... mais pour maigrir, ce n'est peut-être pas une idée fantastique d'apprendre à fonctionner en dépensant moins!)

Hunger is not an emergency. You do not have to respond with food as soon as your stomach growls. (C'est brillant de ne pas manger quand son estomac gronde. On devrait manger avant d'atteindre ce point!) Take a few seconds to assess your hunger. (L'estomac qui gronde, ce n'est surement pas un signe clair de faim...) Consider when you last ate, how much you’ve eaten over the course of the day abd then decide whether your stomach is growling from hunger or something else. (something else? Comme quoi, un symptome de palu ou l'heure du point de croix?)

If you’ve just eaten and are feeling symptoms of hunger, consider drinking a glass of water or doing something else to get your mind off the desire to eat. (voir sites pro-ana pour d'autres super trucs pour tromper la faim...) If you still feel hungry in 20 minutes, you might want to have a small snack. (mais n'oubliez pas de vous demander si vous avez vraiment faim. Rappelez vous que votre estomac qui gronde n'est pas necessairement un signe...) While hunger isn’t an emergency, you also don’t want to let yourself get so hungry that you overeat. (Tant de sollicitude... Merci.)

If you do find that you are frequently feeling hungry between meals, consider eating smaller, more frequent meals or three meals and three snacks. (si t'as faim, mange... c'est tellement simple!) This can help keep you metabolism on an even keel and keep real hunger at bay. (Real hunger? Comment définit-on la fausse faim??? La faim n'est pas l'ennemi, c'est juste le signe corporel d'un besoin à apprendre à écouter et à satisfaire!)

Exercise is also an important part of weight loss and weight maintenance. The more you exercise, the more calories you can eat. (Et si bougeait pour le plaisir? Ce serait plus facile si on mangeait à notre faim et qu'on ne courrait pas seulement après une bouchée supplémentaire rendue trop précieuse par rareté...) Consider adding exercise to your daily routine, this will help counter any extra calories you are eating. (On devrait manger parce qu'on a faim apres l'exercice, pas bouger pour bruler ce péché auquel on s'est livré. Quelle vie plate que celle de la religion alimentaire avec son lot de devoirs et de privations inutiles...) It will also let you eat more so you aren’t feeling hungry as often. But remember, the goal is for calories in to be less than calories out. Good luck with your weight loss journey! (ouais, bonne chance!)

jeudi 4 septembre 2008

Double vie

Toujours en vie, en direct de loin loin, dans ma nouvelle ville à temps partiel.

En fait, j'ai plutôt l'impression d'avoir une nouvelle vie à temps partiel, ce qui me donne un peu le vertige puisque ma vie montréalaise ne me donnait pas du tout envie d'aller voir ailleurs. Il va falloir apprendre à gérer le changement le mieux possible et profiter de cette opportunité de vivre autre chose.

Il y a seulement 4 jours que je suis à Trois-Rivières et j'ai l'impression d'être ici depuis des semaines.

J'ai exploré la ville du haut de ma bécane rouge sans arriver à me faire une opinion sur cette ville qui sous certains angles ressemble à Laval avec son grand et laid boulevard des Récollets. C'est quand même bien sympathique. J'ai une belle piste cyclable à finir d'explorer et mon maillot a super hate que je prenne le temps d'aller le mouiller à la piscine.

Tant qu'aux cours, raison de ma venue ici, je suis vraiment enthousiasmée de ce que j'ai entrevu cette semaine. La passion de mes professeurs est contagieuse et j'ai hâte d'apprendre et de profiter de ces occasions de m'ouvrir l'esprit à autre chose. J'ai appris il y a deux jours qu'il y a eu un changement à la structure du programme et que je n'aurai pas de vacances avant mai 2010. Ce sera donc un défi de prendre un jour à la fois et de prendre du plaisir à ce que je fais sans me brûler. J'ai hate malgré la boule d'appréhension que je sens dans mon ventre...

Pour une semaine de rentrée, je suis relativement bien. Il y a un certain stress pour moi à cotoyer constemment les mêmes 20 filles et à me faire une place dans le groupe. Avec les résidences ou je vis avec 3 autres filles, ça fait énormément de filles en même temps, et beaucoup de nouveauté pour une timide de mon genre. Il y a de belles personnes dans le groupe et certaines me donnent vraiment envie de les connaitre davantage, mais j'ai surtout hâte au week end pour retrouver mon amoureux, pour voir des visages connus et rassurants et pour me mêler à une population mixte. Je suis homesick, définitivement.

Je crois que j'ai besoin de me recentrer un peu. Quand je commence à avoir envie de dévorer une salade de chips aux jujubes et au chocolat, c'est souvent signe que j'ai intérêt à écouter la petite voix qui ne me parle que lorsque je m'arrête et l'interroge. Ce qu'on a à l'intérieur, c'est encore ce qu'on a de mieux pour passer à travers ces périodes de transitions. Ce que je suis, c'est la seule chose que j'ai de connu dans cette ville.

vendredi 29 août 2008

Rétrospective

Hier encore, je me rendais compte d'a quel point je trouve ça merveilleux, chaques jours, de pouvoir me demander simplement ce que j'ai envie de manger ou ce qui ferait le plus plaisir à mes invités et de le déguster, simplement, en y prenant le plus de plaisir possible. C'est si simple de faire attention à soi, au fond.

Au menu d'hier, entrée de melons confits et crème glacée au pineau des charentes, suivi de mais et de spaghettis bolognese puis d'un carpaccio de mangues citronnées à la vanille et a la coriandre. Parfois, comme hier, il m'arrive de me rendre compte que j'ai un peu dépassé ma satiété, étant occuppée à jaser avec les autres ou simplement par pure gourmandise. C'est loin d'être un drame; ce n'est même pas un problème! La faim prends simplement un peu plus de temps à se manifester par la suite.

Je me suis rendue compte qu'en plus de m'autoriser à manger de tout, je dois aussi m'autoriser à manger trop. Manger une certaine quantité, c'est aussi de la restriction. En se laissant libre, on réalise qu'il est beaucoup plus agréable d'écouter sa faim pour en tirer un maximum de plaisir et c'est ce qu'on fait la majorité du temps. Les bouchées en trop ne sont qu'empruntées au prochain repas.

La nourriture n'est pas un drame. Jamais. La seule tristesse, c'est de s'en servir pour couvrir ses drames intérieurs. Mettre le blame sur le sac de jujube, c'est passer à coté de la chance de résoudre ce qui tracasse vraiment.

Il parait que j'ai maigris au Guatemala, chose étonnante. Sur 6 semaines, j'en ai passé 2 en totale orgie alimentaire. J'ai rencontré une fille adorable, belle comme un coeur et complètement complexée qui a été ma compagne de voyage et avec qui j'étais presque 24h/24. Les amitiés se forment vite à l'étranger parfois. Apràs 3 jours de plage ou j'étais invisible dans mon maillot Louis Garneau de natation pendant qu'elle se faisait constemment draguer dans son petit bikini, j'ai conclus que j'étais horrible et qu'il me fallait absolument perdre au plus sacrant le dernier 10 kilos responsable de tous mes problèmes. Ce qui devait arriver arriva: je me surpris à faire avec elle ces repas du condamné ou on avale tout ce qu'on peut pendant qu'il est encore temps. Puis je me suis secoué l'égo et j'ai recommencé à manger ce qui me plait en toute conscience. L'estime de soi n'est pas facultative pour réussir à vivre mieux!

Je me suis pesée et j'ai perdu 3 lbs. C'est pas des masses, ce n'est pas si important non plus, mais ça me montre que ça continue d'aller vers le mieux. J'ai simplement essayé de manger à ma faim de ce qu'on me présentait lorsque c'était possible. Je l'ai souvent dépassée pour ne pas vexer mes hotes mais j'essayais ensuite de trouver des excuses pour m'éclipser à l'heure des repas jusqu'a ce que la faim revienne. Tout est gérable.

Je crois que j'en suis à un point ou tout se dédramatise et ou la faim se clarifie. Tant mieux!

vendredi 22 août 2008

Notre boulimie et nos toilettes en deux sujets distincts


C'est fou ce que j'ai de l'espace pour grandir et pour de nouvelles idées maintenant que je ne pense plus en permanence à des sujets reliés à l'amaigrissement, à l'autodénigrement qui allait avec quand je n'y arrivais pas de la facon prevue ou à la bataille mentale qui m'occuppait l'esprit lorsque j'y arrivais trop bien. Rien jusqu'ici dans ma vie ne m'aura permi une telle transition de pensées que de me donner le droit de m'écouter. Maintenant, il y a de la place dans ma vie pour celle que je suis au présent.

Je suis de retour à la maison, en train de ressasser mes souvenirs guatémaltèques et de préparer l'année scolaire qui vient. En fait, je ne suis pas revenue entière d'Amérique Centrale: une part de moi y est restée et je ne commence qu'à peine à m'en appercevoir.

Pendant un petit mois et demi, j'ai vécu avec beaucoup moins que d'habitude et je me suis pourtant sentie beaucoup moins vide que ces jours qui me laissent vidés d'être si remplis.

Quand on s'écoute vraiment, on a besoin de si peu. Pourtant, on consomme souvent à outrance pour remplir les vides laissés par ces petits besoins négligés. Je me suis gavée d'aliment mais il m'arrive encore souvent de me gaver le corps et l'esprit de choses qui, au fond, m'encombrent. Et je ne suis pas seule: j'ai vraiment cette impression depuis le retour d'être au sein d'une société completement boulimique de possessions, d'activités, d'émotions fortes, de thrill, de bonheur même. Et pourtant...

J'ai l'impression que plus on cherche à suremplir sa vie, plus on s'éloigne de ce qui nous fait sentir vraiment bien.

Après tout, on ne peut se nourrir que de ce qui nous manque. C'est comme pour l'alimentation. Le surplus s'accumule, nous alourdit et on recherche en vain ce plaisir des premières bouchées qu'on ne retrouvera jamais dans l'excès. Savourer, c'est le secret de l'équilibre, et pas que dans l'assiette.

Ne croyez pas que je n'apprécie pas l'eau chaude de ma douche, la programmation de ma maison de la culture et tous les avantages de vivre au Canada, au contraire. Je jouis de la vie d'ici avec un plaisir quasi orgasmique depuis que je suis rentrée à la maison. Je me dis juste que parfois, ici, on tombe trop aisément dans le trop et que ça nous fait du tord. (et pas qu'a nous: aux autres peuples aussi, comme à la terre...)

J'étais à l'aéroport à Atlanta lundi à attendre mon deuxième vol et après avoir feuilleté avec amusement les briques de la librairie qui expliquent en quelques millions de pages comment se simplifier l'existence, revenir à l'essentiel ou cesser de consommer inutilement (sic), je suis passée aux toilettes pour vivre pleinement mon choc culturel.


Je suis certaine qu'il s'en est fallu de peu pour que les madames en train de se poudrer le nez n'appelle pas la sécurité en me voyant sursauter puis rire comme une personne dérangée mentalement en regardant le distributeur de papier à main automatique. Laissez moi vous dire, ça fait tout un effet de pisser dans une toilette qui se flush toute seule ou on peut jetter le papier dans la cuvette et de se laver les mains sous un jet d'eau chaude parfaitement tempérée qui ne coule que lorsque mes mains sont en dessous, mais je n'étais pas préparée à ce que le distributeur de papier à main me sorte et me coupe une portion individuelle de joli papier blanc dans les mains. Ça, non, définitivement pas. C'était une expérience si éclairante que j'ai forcé mon amoureux et son apathie à aller voir la technologie des toilettes des hommes. Ce qui est bien, c'est qu'il veut toujours m'épouser malgré ça...

(D'ailleurs, ça me fait encore bizarre de jetter le papier dans la cuvette. Il faudra que quelqun m'explique ou il va ce papier, dans les égoûts, ce qu'on en fait ensuite et pourquoi tout ça ne bouche pas. Il y a un plombier dans la salle?)

Ensuite, nous sommes arrivés à New York, ville de tous les excès. La veille, j'étais à Nebaj, dans la tranquilité de la cordilière des Cuchumatanes, avec le peuple Ixil et ses moutons. Si vous me trouvez un tantinet illuminée et moralisatrise, c'est que le sourrire comparé de ces deux peuples a de quoi faire réfléchir.
Apprivoiser le vide, c'est probablement se rapprocher de l'essentiel, si subtil et volatile. Je ne sais pas si j'aurai beaucoup le temps d'écrire dans les prochains mois, avec cet excitant début de cours, mais comme j'ai déjà pas mal de talent et de pratique dans le combat et la vie à bras le corps, je crois que je vais me laisser aller vers plus de simplicité. C'est tout naturellement une extention de cette démarche commencée avec l'anti-régime: s'écouter pour déguster pleinement dans la mesure de ses besoins. Simple, logique, sain, équitable et franchement agréable.











Edit: Une image vaut mille mots: merci myrtille!


Autoportrait à la frontière, Frida kahlo

vendredi 1 août 2008

La joie d;etre femme

Je meriterais une correction pour arriver a etre depressive ici mais que voulez vous, je suis une femme, une vraie, ce qui implique un SPM delirant.

Je parlais a mon amoureux avant hier, lui disant que je me trouvais nulle dans un monde vide de sens et tout le blabla habituel de cette periode de boutons et de chocolat ou les gens se forcent toujours pour m;enerver. Sa reponse: va te coucher, c;est ton SPM, le tout avec ce petit sourrire narquois et insupportable dans la voix...


Je deteste les hommes et leur stabilite hormonale, et en particulier ceux qui se rendent compte des fluctuations de ma chimie interne. Emmene moi au cinema mais pitie, ferme la...

Le SPM n;est pas une periode ou il est acceptable de parler de SPM. Ca m;irrite encore plus que de me cogner la petite orteil sur la patte du lit en me levant. Devrais je admirer mon chum pour etre capable de regarder la maudite date sur sa montre et me dire d;un air de grand prophete amuse et hautain que c;est rien, que ca passera?

Ca m;insupporte a chaque fois parce qu;il a raison et que je deteste particulierement ceux qui ont raison lorsque je suis en SPM. Je le mordrais. Je le grifferais. Je le ferais accoucher et avoir des douleurs menstruelles.

Aujourd;hui, mes hormones ont enfin arrete de chatouiller mes nerfs avec des lames de blender et je suis redevenue my usual self. Ce soir, je mange une raclette avec du vrai fromage, une rarete au Guatemala. Et demain, l;homme insupportable d;hier redevenu mon adorable amoureux vient me rejoindre pour deux semaines. J;ai tellement hate que je crois que je ne vais pas dormir. Autant en profiter pour aller boire des pina colada apres souper...

Ceci dit, je vais devoir trouver un autre facon de me calmer les nerfs en SPM que le chocolat... Ca accompagne si bien la depression quand ca fond dans la bouche mais j;imagine que si je pouvais arriver a me calmer vraiment, ca serait probablement plus interessant pour ma personnalite et accessoirement, pour mon couple.

mardi 22 juillet 2008

Trop, cest comme pas assez

(Vous comprendrez qu;ecrire sur un clavier espagnol ou les lettres sont effacees ne me permet pas davoir une ecriture agreable a lire, je men excuse!)

Je me suis refugiee dans un cafe internet par peur de me noyer dans le deluge qui tombe dehors. La saison des pluies au Guatemala, c;est concentre en deux ou 3 heures en fin dapres midi. Le reste du temps, cest que du soleil. Deja quavec mon teint d;aspirine, je detonne pas mal ici, c;est encore pire avec mon impermeable vert lime. Les enfants guatemalteques se foutent completement de ma gueule et sont biens heureux de ne pas avoir lair aussi ridicules. A ma maniere, je participe au rehaussement de la fierte dun peuple. Wow...

Donc la pluie, c;est une belle occasion de venir un peu parler de bouffe. Mes sandales viennent a peine de secher...

Pas que le sujet alimentaire minterpelle particulierement en ce moment, au contraire. Je suis sur les berges du Lago de Atitlan et je continue a massacrer la langue espagnole tous les jours, grace a un professeur plein de patience. Jhabite dans une famille maya qui croule sous lamour meme si les sous manquent souvent et pourtant, ils ont les yeux qui brillent comme ca ne se fait plus au Canada. Je parle de politique et de solidarite avec des gens dont la famille a ete tuee par larmee et qui pourtant ne veulent qu;aider leur prochain sans amertume. Franchement, la bouffe, qu;est ce quon s;en fout.

Et pourtant, le sujet gronde dans mes intestins depuis des jours. Mon corps deteste les frijoles. C;est rien pour aider lambiance des toilettes de la famille qui me font deja peur. Ne vous en faites pas trop pour moi, je me defile toujours de la douche familiale (un poteau qui verse de l;eau froide partout dans la piece lugubre ou sont aussi les toilettes) pour aller me laver dans le plus beau lac du monde. Cest pas trop mal.

Ah oui, je voulais parler de bouffe, pas de toilettes ni de tourista.

La maman de ma famille etait chef dans un bon restaurant de cuisine guatemalteque. Ce qu;elle nous concocte est delicieux a chaque fois, mais elle nous sert des portions monstrueusement -enormes. J;ai reussi a negocier une demi assiette, qui reste toutefois plus grande qu;une portion familiale etasunienne.

A present que je me fou eperdument de manger et que tout naturellement, la bouffe ne mattire que lorsque mon estomac la reclame, on me gave comme une oie. La vie est parfois bien sarcastique. Mais peut-etre est ce plutot un apprentissage?

Plus on me nourrit, plus je cherche toutes les excuses pour me defiler. Malgre le probleme moral profond que jai a laisser de la nourriture dans un pays ou plusieurs personnes souffrent encore de la faim, je ne peux pas arriver a voir le fond de ces foutues assiettes. La bouffe me deprime.

Peut-etre existe il un pendant inverse a la restriction cognitive? Lorsque je sais que je vais manger trop, je ne peux pas. J;ai meme envie du plus profond de mon etre de legerete. Ces exces vont certainement mettre la table a une ecoute de mon corps et de mes besoins bien plus intuitive au retour. Mais en attendant, je souffre.

Cela m;emmene a une autre reflexion sans importance sur la bouffe. Ici, j;ai tellement d;occasion de prendre conscience du lien emotif quon a avec la nourriture et de la part quelle a dans notre identite. J;ai beau ne pas avoir du tout faim, j;aurais envie dune lasagne de grand maman ou d;un des fameux magrets de canard de mon amoureux pour me faire sentir un peu plus pres des gens que jaime. J;en mangerais meme apres deux platees de frijoles (euh, a bien y penser peut etre pas, je trouverais bien un moyen de me passer de frijoles)

J;ai meme mange du mcdo lautre jour, presque en cachette. Il fallait bien ne pas men vanter puisque jai presque fait un scandale lorsque jai appercu la baniere du symbole par excellence de la mondialisation sauvage a Antigua. Apres quelques semaines, McDo, c;est une veritable doudou affective.

Heureusement que ce blog est anonyme, je ne supporterais pas de faire de telles declarations en assumant mon identite.

Bon appetit, heureux mangeurs!

xx