Ça fait tellement mal de voir quelqu'un que j'aime s'autosaboter de la sorte. J'hésite entre l'envie d'essayer de le comprendre et celle de l'engueuler en lui hurlant à deux pouces du nez que j'en ai marre de le voir s'enfoncer de plein gré.
Mon petit frère s'est fait mettre dehors de son centre d'hébergement, au grands regrets des intervenants (et de moi même!), pour avoir encore consommé malgré tous les avertissements et les chances qui lui ont été données.
Non, je ne le reprendrai pas chez moi. Cette fois, il devra apprendre ce que c'est d'être un adulte même si ça me brise le coeur. Lui, il se fout de toute l'aide offerte parce qu'évidemment, il n'en a pas de problèmes.
Je sais ce qui l'attends et qui m'attends par la bande. On ne peut pas le forcer a prendre soin de lui... Il va retourner vivre seul, arrêter ses pillules, faire la fiesta et se retrouver à l'hopital avant pas trop longtemps. Espéront juste que rien de grave n'arrive avant. Quand on est l'envoyé de Dieu en mission pour tuer Satan...
Et après mon amoureux se demande pourquoi je doute parfois de mon envie d'être mère! Je le suis déjà sans jamais avoir eu la belle partie de la chose. Je suis terrorisée à l'idée d'avoir un enfant anormal qui me prenne tout ce que je peux donner en énergie, en temps et en amour inconditionnel. Je n'assume pas l'infime chance que ça arrive. Et si j'éprouvais les mêmes sentiments pour cet enfant que pour mon frère; l'envie qu'il disparaîsse, qu'il se débrouille, que quelqun d'autre s'en charge?
Ce qui est le plus horrible dans la maladie d'un autre, c'est l'impuissance. Peut-être faut il simplement l'accepter? J'ai tout fait ce que j'ai pu, maintenant à lui de jouer et de choisir, même s'il choisi de continuer de s'enfoncer. Je ne peux rien y faire de plus. Je ne peux pas à moi seule lui donner tout ce qui lui a manqué et réparer son enfance. C'est son chemin a lui.
lundi 27 octobre 2008
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