mardi 15 septembre 2009

Le p'tit monde...

Il semble que ce blog soit en jachère.

C'est que les sujets qui m'énerveraient assez pour que j'ai envie d'en parler m'irritent carrément ces temps ci et j'aime mieux me concentrer sur ce qui ne m'énerve pas! La faute aux hormones? Surement un peu mais pas complètement!

J'ai l'impression de vivre dans une société ou toutes les différences sont acceptables et où la discrimination est découragée voire criminalisée, sauf pour ce qui est du surpoids.

Je ne sais pas quoi penser de la photo de cette mannequin taille plus qui a fait jubiler un tas de gens. Vraiment pas. J'ai beau me dire que c'est un pas en avant, la réponse qu'elle a reçu m'irrite, peut-être parce que j'aimerais que ce genre de photo sans extravagance soit plus dans la norme, peut-être aussi parce que j'aimerais qu'en tant que femmes, nous n'acceptions plus des médias quelques dictature que ce soit, ce que l'on fait encore en acceuillant comme des désespérées une goutte d'eau de bon sens dans un désert artificiel comme si c'était la grâce de la providence.

Elle est jolie, cette fille, et c'est évident que ses cuisses et son petit ventre ne lui enlèvent rien, mais de là à dire que c'est une femme dans la norme, comme les autres... Vous en pensez quoi?

Je revois cette autre pauvre fille à l'émission Kampaï de Vendredi dernier, que j'écoutais d'une oreille avec mes grands-parents, attendre avec anxiété le verdict de son IMC puis pousser un soupir de soulagement, comme si un petit chiffre pouvait apporter le salut, comme si on ne savait pas quand on a trop de gras en se regardant dans la glace. Ça m'a énervé presque autant que de réentendre le même discours sur l'épidémie d'obésité blablabla. Qui ne le sait pas! Je ne suis pas certaine que c'est ce dont le monde à besoin maintenant, dans le climat actuel de folie de l'amaigrissement , au contraire! (mais j'aime bien le docteur Béliveau et sa philosophie réelle de santé-plaisir!)

Je lisais cette semaine une étude sur les petits canadiens de 10 et 11 ans qui ressentent de la pression pour avoir un corps parfait. Ou cette autre étude qui montrait que les jeunes montrait moins d'agressivité (!!!) envers une personne en surpoids si on leur explique que c'est le résultat d'une maladie...

Le problème, c'est encourageant la paranoïa actuelle sur le surpoids au nom de la santé, on finit par porter un coup à la santé mentale et physique de toute la société.

Je pense aussi à une amie, enceinte de 18 semaines et en léger surpoids, qui a perdu 7 lbs depuis qu'elle est enceinte, au grand plaisir de son stupide gynéco...

Peut-être que si on entendrait plus de choses semblables à ce que fait l'université Yale ici, on se sentirait collectivement mieux d'être ce qu'on est et on pourrait prendre soin réellement de notre santé!

Aussi intéressant...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Allô ma belle Vertige!

Ça fait un bout, on devait peut-être se voir à Trois-Rivières au printemps dernier, finalement la vie a filé à vitesse grand V, ton blogue a fermé... puis a réouvert, à ma grande joie. :)

Comme je suis contente de savoir que tu es enceinte, toi qui en avais tellement envie. On veut savoir comment ça se passe! Et quels sont tes projets côté académique... mettre ton bacc en suspens quelques temps pour prendre bien soin de bébé?

Ça fait drôle, tu connais peu chacune de tes lectrices, mais nous qui te lisons depuis si longtemps, avons l'impression que tu es notre amie. :)

En tout cas, sache que tu es toujours lue et appréciée. En ce qui concerne le culte du corps et ton sujet d'aujourd'hui,je saisis tout à fait ton exaspération. Personnellemnent, j'ai décidé, comme j'étais très malheureuse à me dévaloriser devant chaque Miss Parfaite que je croisais, ou à déprimer devant l'absurdité de ce monde qui voue un culte sans bornes à la minceur, d'attaquer le taureau par les cornes. J'ai commencé récemment ma propre auto-thérapie: je vais systématiquement parler à toutes les filles magnifiques et très minces que je côtoie et qui me donnaient auparavant des ulcères d'estomac (à force de me dévaloriser par comparaison). Je les amène sur des sujets profonds et c'est fou comme c'est thérapeutique. Je vois maintenant les gens comme des êtres humains et non des corps parfaits. J'ai l'impression d'avoir enfin des yeux. Les belles filles ont leurs forces et leurs faiblesses. Moi aussi, et je suis tellement fière de mes forces que je n'échangerais pas ma vie contre celle de personne, y compris un super pétard. Alors les photos, les médias, filles minces ou pas, la norme ou pas... Je me sens presque immunisée. J'ai rarement aussi bien ressenti à quel point tout ça est superficiel et inutile.

Ce qui m'a le plus aidée a été de changer ma vie en profondeur pour vivre selon mes propres choix. Je me sens à ma place, dans une vie harmonieuse, et logiquement, à présent, l'absurdité me touche moins. Je t'encourage à poursuivre sur la voie du respect de soi; c'est en cultivant notre fierté de nous-mêmes qu'on devient plus sereins devant toute cette folie.

À bientôt!

Marie-Hélène

Vertige a dit…

Contente d'avoir de tes nouvelles, Marie-Hélène! Le temps te fait évoluer en sagesse à ce que je vois! Tu as bien raison dans ta démarche et j'en partage les conclusions!

xx