jeudi 17 septembre 2009

Fashion pram

Ces jours-ci, les nausées et la fatigue m'empêchent d'oublier un seul instant qu'un petit monstre adorable comme son papa et sa maman est en préparation. Je me suis donc mise à magasiner en ligne pour faire ma liste de bébé, entre un livre, une sieste et un haut le coeur.

Je commence à comprendre pourquoi on dit que les enfants coûtent cher. Entre ce que j'ai vraiment besoin et ce que je veux, il y a un écart grand comme le grand canyon aller-retour et je me refuse pourtant à dépenser l'équivalent de ce qu'il faut pour sauver les bébés d'un pays entier de la malnutrition pour une poussette.

La poussette, ça peut coûter le prix d'une voiture si on fait un effort.

Mais tout de même, je trouve très drôle de voir l'image de marque qu'essaient de se donner certains fabriquants de poussette.

La poussette serait elle une nouvelle façon d'exprimer au monde son type de parentalité, son rang social? Un bébé, c'est drôlement tendance ces jours-ci...

Mes amis qui ont une poussette bugaboo ne poussent pas "la poussette" mais "la bogaboo". Et on les comprends de vouloir ajouter un peu de brillant à leur promenades dominicales. Au prix de reviens à chaque utilisation, ils sont mieux d'avoir 14 enfants qui ne hurlent pas avant 6 ans pour en descendre pour que l'investissement en vaille vraiment le trou budgétaire.

J'ai magasiné
pour vous et voici 2 trouvailles pour vos petits anges dispendieux.

Ce landeau se vend un peu plus de 1000$. Sur le site du fabricant, une grande blonde sur un divan de cuir, sans bébé visible, et qui a voir ses cernes, lire absence de, doit être la gardienne, nous dit: "I adore elegance. The true elegance that you can recognise through nuances, refined details and precious materials. My family taught me this, and I am teaching it to my child." Je suis déchirée entre trouver ça hilarant ou appeler la DPJ.


Mais la palme tripe platine va à la compagnie Mutsy. Ça vaut la peine d'aller faire un tour et voir la présentation de leur modèle de poussette au Canada et ailleurs, vraiment.


Entre la poussette vide qui traverse la rue toute seule devant une voiture avec un papa qui court derrière, le motocycliste qui meurt en regardant les grandes jambes de la maman, la maman qui échappe sa poussette devant les beaux muscles du jardinier, les fashionatas en brassière qui prennent soin de leur poussette sans bébé ou la maman qui fait un saut en longueur au dessus de sa poussette et qui la fait tomber, mon coeur balance et je ne suis pas certaine de saisir le message.

Je ne dis pas que devenir mère oblige à changer ses dentelles pour des culottes beige taille haute et ses petites jupes mignonnes pour des t-shirt humor design en coton ouaté, mais bon, faudrait peut-être avoir en tête qu'un bébé n'est peut-être pas le parfait accessoire glamour quand il digère par le haut sur ta chemise et par le bas en répandant des parfums exotiques. Les yeux bouffis de fatigue sont les yeux éprouvés et de l'amour en action toutes les nuits!

P.S.: Je respecte quand même tous les acheteurs de poussette trop chères et ai aussi sans aucun doutes d'autres caprices de maternité trop dispendieux...

mardi 15 septembre 2009

Le p'tit monde...

Il semble que ce blog soit en jachère.

C'est que les sujets qui m'énerveraient assez pour que j'ai envie d'en parler m'irritent carrément ces temps ci et j'aime mieux me concentrer sur ce qui ne m'énerve pas! La faute aux hormones? Surement un peu mais pas complètement!

J'ai l'impression de vivre dans une société ou toutes les différences sont acceptables et où la discrimination est découragée voire criminalisée, sauf pour ce qui est du surpoids.

Je ne sais pas quoi penser de la photo de cette mannequin taille plus qui a fait jubiler un tas de gens. Vraiment pas. J'ai beau me dire que c'est un pas en avant, la réponse qu'elle a reçu m'irrite, peut-être parce que j'aimerais que ce genre de photo sans extravagance soit plus dans la norme, peut-être aussi parce que j'aimerais qu'en tant que femmes, nous n'acceptions plus des médias quelques dictature que ce soit, ce que l'on fait encore en acceuillant comme des désespérées une goutte d'eau de bon sens dans un désert artificiel comme si c'était la grâce de la providence.

Elle est jolie, cette fille, et c'est évident que ses cuisses et son petit ventre ne lui enlèvent rien, mais de là à dire que c'est une femme dans la norme, comme les autres... Vous en pensez quoi?

Je revois cette autre pauvre fille à l'émission Kampaï de Vendredi dernier, que j'écoutais d'une oreille avec mes grands-parents, attendre avec anxiété le verdict de son IMC puis pousser un soupir de soulagement, comme si un petit chiffre pouvait apporter le salut, comme si on ne savait pas quand on a trop de gras en se regardant dans la glace. Ça m'a énervé presque autant que de réentendre le même discours sur l'épidémie d'obésité blablabla. Qui ne le sait pas! Je ne suis pas certaine que c'est ce dont le monde à besoin maintenant, dans le climat actuel de folie de l'amaigrissement , au contraire! (mais j'aime bien le docteur Béliveau et sa philosophie réelle de santé-plaisir!)

Je lisais cette semaine une étude sur les petits canadiens de 10 et 11 ans qui ressentent de la pression pour avoir un corps parfait. Ou cette autre étude qui montrait que les jeunes montrait moins d'agressivité (!!!) envers une personne en surpoids si on leur explique que c'est le résultat d'une maladie...

Le problème, c'est encourageant la paranoïa actuelle sur le surpoids au nom de la santé, on finit par porter un coup à la santé mentale et physique de toute la société.

Je pense aussi à une amie, enceinte de 18 semaines et en léger surpoids, qui a perdu 7 lbs depuis qu'elle est enceinte, au grand plaisir de son stupide gynéco...

Peut-être que si on entendrait plus de choses semblables à ce que fait l'université Yale ici, on se sentirait collectivement mieux d'être ce qu'on est et on pourrait prendre soin réellement de notre santé!

Aussi intéressant...