jeudi 30 août 2007
Vedge, comme ils disent
C'est une journée de pas envie.
Les hormones? Le SPM? Une simple flemme? Un mauvais sort jetté par un de mes petits ex d'ado que j'ai laissé et qui m'en tien rancune depuis tout ce temps (il a probablement une pièce pleine de photos de moi sur lequel il fait des rituels voodoo)
Je n'ai pas envie de finir la peinture: c'est salissant et il semble que le bleu que j'ai choisis pour le bas du couloir fasse pas mal stroumph avec le blanc du haut du mur. La solution de mon amie designer? Peindre la bande au milieu du mur en brun. Brun. Si c'est pas la plus laide couleur au monde ça, prise seule!?!?!! Mais j'avoue qu'avec le reste, peut-être. Pour le salon, avec mon vert et mon blanc, elle a aussi conseillé de mettre la bande en... brun. J'ai peur avec tout ce brun qu'il me prenne des envies de devenir comptable. Mais ce sera joli, j'ai juste envie de bougonner et de ne pas aller l'acheter aujourd'hui
Je n'ai pas envie de cuisiner. C'est que je trouve toujours le moyen de faire 2 tonnes de vaisselle et que je n'ai plus envie de Kraft Dinner ou de Sidekick. J'ai envie de quelque chose de merveilleusement bon, sans vaisselle et sans payer. Avec de la viande. Je voudrais une grand mère pour venir me faire un truc consistant et traditionnel qui embaumerait la cuisine sans que je bouge le petit doigt. Mais la mienne est dans Lanaudière et j'y vais juste samedi pour une fête de famille ou on mangera des horribles hot dog.
Je n'ai pas envie de faire le ménage. Bon, ça, c'est une envie récurrente, je dois l'avouer. Mais avec le déménagement qui date quand même de presque un mois, je fais que ça, ranger ci, ranger ça, gnagna, et il reste encore ces deux maudites boites pleine de ces trucs qui n'ont aucune place logique pour les ranger. Il y a une pile de livres qui menace de s'effondrer sur mon bureau. Une autre pile pour donner. Une autre boîte pour aller porter à la vente de livres scolaire de l'université. Je ne suis pas de taille devant l'invasion des livres.
Je n'ai pas envie d'étudier. Il y a une autre pile de livres sur mon classeur, ceux que j'aurais du travailler cet été si la chimie organique n'avait pas pris toutes mes minutes et mes neurones. Ce sont des livres de physique de secondaire, ce cours que je n'ai jamais pris. Et là, j'ai un cours de physique avancée qui commence mardi prochain, en plus de mes cours de calcul différentiel. Au printemps, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et dit de bien mauvais mots québécois sacrés sur le cours de mise à niveau de math: 12 semaines pour apprendre plus de 3 années de math du secondaire. Je ne maitrise pas la matière et je le sais. Quelle angoisse intolérable pour une petite perfectionniste amoureuse des A+ de mon espèce. Je suis masochiste. Autant y prendre du plaisir puisqu,il faut souffrir.
Et il y a ces livres qui me regardent, me suppliant de venir contempler le caste champ de mon ignorance. Je viens de finir un cours et je recommence bientôt. Je ne peux pourtant plus voir l'université de Montréal même en peinture.
Je n'ai pas envie de m'entrainer. Pour cela, il faudrait laver mon linge encore trempé de sueur et affronter la petite réceptionniste bête. C'est trop pour moi.
Je n'ai pas envie de faire quelque chose. Le temps est gris. La litière est pleine. Le pot de cheez whiz est vide. C'est dur la vie.
Je n'ai pas envie de rien faire. Trop plate.
Ce qui est bien, c'est que dans mon état de flemme et de culpabilité face à mon état de flemme, je trouve autre chose à faire que de manger pour taire ce malaise.
Allez, je dine, je finis le bleu stroumph, je range un peu, je me fais belle, j'oublie les livres (puisqu'ils sont probablement les principaux déclencheurs de cette pesanteur qui me paralyse), je prends mon vélo pour aller au marché, je fais un bon petit repas à mon amoureux, je l'invite au ciné et ça passera.
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2 commentaires:
y a les jours avec et les jours sans...
finalement, as tu réussi à transformer ce jour sans???
J'ai fais tout ce que je voulais faire...
... avec une sourde envie de tuer.
Il y a des jours comme ça ou tout m'énerve. Mais aujourd'hui semble plus sécuritaire pour mon entourage!
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