dimanche 1 juin 2008

Rapports à l'espace

J'ai plein d'occasions de réfléchir ces jours-ci à mon rapport corps/espace.

Je crois que j'ai parfois un problème avec l'espace que j'ai dans ma tête. J'oscille entre le désir de disparaitre et celui de vouloir prendre plus de place. En fait, je n'ai jamais trop su ou était ma place dans le monde. Peut-être que grossir, parfois, est un moyen pour le corps d'affirmer son existence?

La seule chose qui arrive me fait sentir une angoisse profonde et inexpliqué, c'est, et depuis longtemps, les espaces clos.
Un avion pressurisé en altitude, une tente bien fermée pour ne pas laisser passer les moustiques, un ascensceur... ce sont là plusieurs endroits qui me forcent à aller puiser en moi un calme qui ne vient pas tout seul. Je me souviens que, plus jeune, c'était même parfois le monde tout entier qui me semblait trop petit et étouffant, sans air, fermé, avec sa couche d'ozone.

Je me sens si facilement étouffée dans l'espace, dans mes relations, en moi. J'en suis à me demander pourquoi et, surtout, à chercher de l'air, de l'espace. Pourtant, je n'ai jamais rien fait pour prendre de la place, peut-être parce qu'il n'y en avait pas.

Mon psy m'y a initiée a une forme pas trop ésotérique d'imagerie mentale. Tout ce que j'arrive à voir, c'est un infini de lumière diffuse, de l'espace, de l'air frais à n'en plus finir. J'imagine que c'est ce que mon inconscient veut. Et pas que lui.

Moi, ma tête, mon corps et mon ami imaginaire réclamons tous un espace qui nous appartienne. Je prendrais bien un bord de mer devant une île perdue et montagneuse, peu importe son climat, mais je me contenterai de dormir la fenêtre ouverte en allant faire un tour sur mon île dans ma tête.

Bonne nuit...
xx

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ah ouais, je fais beaucoup de visualisation en ce moment aussi, et ça marche bien!