dimanche 15 février 2009

Continuer...

Depuis quelques mois, mon poids est stable. Trop stable...

Ce n'est pas un problème épouvantable. Ni inexplicable. Mais j'aurais envie de recommencer à m'écouter de façon plus attentive, à faire des choses pour moi et à continuer cette démarche basée sur l'amour de soi.

Le poids que j'ai perdu avec l'antirégime n'est pas revenu. On ne perds pas cette façon de s'écouter si facilement et en plus, je n'ai plus de compulsions sans ces restrictions qui me rendaient folle. Maintenant, je me sens prête et disponible à continuer un peu plus loin, après des mois passés concentré sur d'autres sujets qui méritaient que je leur accorde toute mon énergie.

Ce n'est pas parce que je peux manger n'importe quoi que je dois nécessairement le faire lorsque l'envie n'y est pas. Parfois j'exagère, et je le sais.

Je me suis demandée la semaine dernière ce que je veux vraiment. Je crois que c'est important de le faire. Je pourrais très bien décider d'arrêter ici, de ne pas perdre un gramme de plus, et ça serait bien correct.

Je n'ai pas nécessairement envie de maigrir. J'ai envie de courir, de manger en pleine conscience, de prendre soin de moi, de prendre le temps de relaxer, d'avoir une vie en équilibre, de choisir, d'être... Et je sais que lorsque je prends le temps et l'énergie de faire ces choses, je maigris.

Pour moi, c'est ça la signification de maigrir: c'est d'être plus en phase avec mon intérieur dans mes habitudes, et ça se traduit avec le temps sur mon corps mais aussi immédiatement dans ma tête!

Il faut maintenant apprendre à faire ces efforts initiaux qui me font sentir si bien. Je ne parle pas ici de me mettre à la soupe au chou, aux packs de protéines ni même à prendre pour texte sacré le guide alimentaire canadien.

Je parle de ne pas snoozer le cadran jusqu'à ce que je sois en retard et de me lever pour me permettre de faire mon yoga ou mon DVD de taebo et de déjeuner tranquillement avec les premiers rayons pour démarrer la journée zen. Je parle de prendre le temps de choisir ce qui me ferait plaisir de manger dans mon immense collection de livres de recette, d'aller au marché et de cuisiner. Je parle d'écouter toutes mes faims: celle d'amour, celle de calme, celle de défoulement et aussi celle de bouffe.


Présentement, c'est un peu l'anarchie: il y a l'école, les besoins des autres, le temps qui file comme un fou, mon perfectionnisme et le reste, et ce petit sentiment dépressif et surdébordé que je n'écoute pas devrait me rappeler de retrouver mon équilibre.

Équilibre... Je crois que je viens de trouver mon nouveau mantra.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

On pourrait en parler longtemps, de ça et de ton post précédent sur le médecin. Je termine mon adaptation à 3R et je devrais te réécrire personnellement d'ici une semaine ou deux.

Juste une chose qui m'interpelle, le snoozing; j'ai tellement manqué de sommeil dans ma vie que je suis très sensible à cette question. Dors-tu assez? On ne snooze pas pour rien... C'est fou comme rallonger nos nuits améliore tout, y compris l'acuité de nos sensations de faim-satiété, l'énergie de faire des changements souhaitables, etc. On le dit en l'air, qu'il faut bien dormir, mais plusieurs boycottent ce besoin si naturel et apaisant; tu as souvent parlé de développer cet amour de soi qui fait si cruellement défaut à plein de gens, eh bien je crois que vivre perpétuellement en manque de sommeil est un bon exemple "d'auto-flagellation": on ne s'aime pas suffisamment soi-même pour s'épargner la souffrance de se réveiller assomé tous les matins. En tout cas, personnellement, depuis que j'ai décidé sérieusement de me respecter, c'est le premier changement que j'ai fait (avec l'approche anti-régime). Je sonne peut-être sérieuse pour quelque chose d'aussi banal que dormir, mais j'ai tellement, tellement souffert du manque de sommeil, des idées noires qu'il entraîne, des moments où en classe je n'arrivais juste plus à garder les yeux ouverts, de mon cerveau en jello, de mon manque d'énergie continuel... J'ai juste décidé que c'était fini, que je ne passerai pas le reste de ma vie à me traîner péniblement d'un jour à l'autre. J'ai des besoins naturels et je les assume. Avec tous les gros sacrifices que ça implique pour les autres activités de ma vie.

Bon courage et au plaisir de te jaser.

Marie-Hélène