Mais comment sommes nous donc passés de ça:
Lillian Russel, beauté, chanteuse et actrice la plus célèbre du début du 20e siècle et fille de féministe ayant milité pour le droit de vote des femmes et ayant été une pionnière dans plusieurs domaines des arts.
à ça:
Illustre inconnue au nom introuvable et inutile à mentionner pour sa fonction, soit celle de faire saliver le lectorat trié sur le volet de la sophistiquée revue Maxim.
Je ne ferai pas la revue complète de l'histoire de la disparition de la courbe féminine, il y a des ouvrages franchement bien faits pour réfléchir sur le sujet et je ne suis pas du tout une spécialiste. Je me contente d'être outrée, rôle que je sais bien tenir.
Il fut une époquee ou les médecins s'inquiétaient de la santé de leurs patientes qui étaient prêtes à tout pour grossir. Désormais, lorsqu'un magasine nous parle de rondeurs ou qu'un spécialiste de la mode arrive à ne pas se scandiliser devant des formes non rectilignes, c'est qu'on arrive parfois a accepter la présence de muscles ou d'os plus volumineux. On est bien loin de vraies rondeurs moelleuses. Pourtant, physiologiquement, la femme n'est pas un homme, elle ne se muscle pas facilement et transporte un plus haut pourcentage de gras.
La libération de la femme ne nous a pas laissé que de la liberté pour héritage. La mode en a profité pour faire disparaitre nos formes, pour nous garçonniser, pour nous changer un peu. Depuis cent ans, le mannequin de magasin ne cesse de grandir, de s'affiner, de s'effacer. Mais pas nous. La seule chose qui ait tendance à disparaitre chez la femme moderne moyenne, c'est l'estime de soi.
Il fut une époque ou les rondeurs étaient de mise. J'ai beau dire que je suis née à la mauvaise époque, je n'envie pas ce temps ou il arrivait que des jeunes filles meurent en se perçant les organes vitaux avec leurs cotes trop serrées dans un corset qui rendait leur taille tellement fine pour mettre ne valeur leur hanches larges et leurs poitrine généreuse.
Pauline Polaire avait naturellement la taille fine, et son corset l'aidait à demeurer une beauté. Et que font les beautés connues de nos civilisations occidentales? Elles chantent et sont actrices.
Heureusement, on a fini par se débarrasser du corset. Malheureusement pour nous, aujourd'hui, les femmes doivent s'enfermer dans un solide corset mental pour que leurs corps présente "naturellement" la forme socialement acceptée. Est-ce si différent? Est-ce plus facile?
Le féminisme a fait que les femmes montraient danvantage leur corps, version nature. On a vu apparaitre l'idée d'entretenir son corps strictement par le sport et une alimentation surveillée. Annette Kellerman, beauté des années 20, championne de natation et actrice de cinéma muait pronait ce genre d'approche. Gourou fitness de son époque, elle disait avoir, à force de discipline, des mensuration quasi parfaites. Voyons voir:
Désolée ma belle Annette mais à en croire certains critères actuels, faudrait resserrer la discipline puisque, bien qu'heureuse et en forme, tu présente un certain volume et qu'il t'en manque peu pour te trouver dans la braquette embompoint de cette fidèle échelle d'IMC. Mais si ça peut te consoler, moi je te trouve parfaite.
Je n'ai pas à présenter Marilyn Monroe, véritable sex-symblo de son époque. On remarque qu'elle présente des relief version féminines, sans muscles apparents, et que ça ne la rends pas moins jolie.
Sans rentrer dans les longues analyses, les choses ont évolué vers un autre extrêmme encore bien présent aujourd'hui en la si célèbre, acclamée et décriée Twiggy qui à mon sens, n'est pas différentes des mannequins qu'on nous présente à la pelle aujourd'hui, sauf qu'aujourd'hui, elle serait recalée pour ne pas être tout à fait assez grande avec son 1m72
La grande amélioration? Aujourd'hui, on peut choisir entre la variété mince et maigre ou mince et musclée pour être bien tendance, 2 lots qui demandent leur sacréfices à la femme. Et je parle de femmes mais qui pourrait ne pas avoir remarqué la marchandisation du corps des hommes qui avaient étés relativements épargnés dans l'histoire?
Nous ne sommes pas des marchandises ou un résultat de l'histoire de taille obligée. Nous ne sommes pas non plus nées trop tard. C'est en plein le temps d'affirmer haut et fort, avec fierté, que nous sommes ce que nous sommes et que c'est bien comme ça. Il y aura toujours des cerveaux dans des carcans pour apprécier de lire (ou plutot feuilleter) la revue Maxim (mon nouveau souffre douleur) mais ce n'est pas une raison pour accepter le rôle le plus limité qu'on voudrait nous donner. Nous sommes beaucoup plus que cela, avec toute la richesse que la diversité apporte quand chacun se laisse être soi même et le partage comme un cadeau avec le monde.
Inspiré de À 10 kilos du bonheur, que je vous conseille fortement!
mercredi 31 octobre 2007
mardi 30 octobre 2007
À méditer
En cette époque ou l'inflation a pris des proportions alarmantes,Comme le livre a été écrit au début des années 1990, nos préoccupations ont changées, mais je gagerais mes deux chats que la crainte de grossir n'a pas disparu et à même gagné du terrain dans nos populations.
ou la menace d'une guerre nucléaire apparaît comme un danger sérieux,
ou la criminalité est à la hausse et ou le chômage constitue un phénomène persistant
on a demandé à 500 personnes, lors d'un sondage, ce qu'elles craignaient le plus au monde,
et 190 ont répondu que leur plus grandes craintes était de grossir
-Kim Chernin, auteure de The Obsession-Reflexion on the tyranny of slenderness
dans la préface de À 10 kilos du bonheur
Libellés :
Estime de soi,
Le monde est fou,
psychologie
Les moins sexy selon Maxim...
Laissez moi m'insurger un petit peu...
Je suis là, tranquilles, à vouloir aller prendre des nouvelles de mon petit monde sur hotmail et on continue à vouloir me formater le cerveau à la sauce minceur chaque fois que j'arrive sur ma boîte avec MSN et ses importantes nouvelles du monde:
Nicole Kidman doit prendre 5 kilos pour son nouveau rôle. Pas 5 kilos?!?!!! Oh mon Dieu, qu'elle sera énorme, mais comme c'est une grande actrice, elle est prête à tous les sacréfices, y compris à celui de manger pour devenir énorme. Non mais, 5 kilos! Quelle femme courageuse. (Alors imaginez le courage de celles qui se laissent vivrent tous les jours pour être elles-mêmes...)
Catherine Zita-Jones n'est pas anorexique. Même que cette rumeur la fait bien rire. Si elle a perdu des kilos recemment, c'est parce qu'elle fait de l'exercice et qu'elle fait attention à son alimentation. C'est une mince naturelle au départ. (Dans ce monde, si on est en bas de son poids santé, on a le droit d'être une mince naturelle, mais les rondes naturelles, mesdames, ça, ça n'existe pas, c'est malsain, toujours, point final...)
Mais ma palme de l'indignation du jour va au magazine Maxim, prestigieuse revue masculine qui renouvelle chaque mois ses inepties et réaffirmant son adhésion aux dictats les plus malsains. Cette revue, débile comme à ses habitudes, s'est surpasséee en publiant une liste de femmes classées selon leur apparence, ce qu'ils ont souvent fait d'ailleurs, mais en publiant cette fois que leurs lecteurs considèrent comme le summum de la femme non sexy.
Leurs explications sont éloquentes. Je les laisse parler d'elles même.
5. Britney Spears
Where You´ve Seen Her Unsexy: Filling chicken-grease-stained sweatpants on the cover of every trashy tabloid and gossip blog on the Internet
Why She´s Unsexy: Less than five years ago, Britney had a python wrapped around her well-toned torso onstage at the VMAs. Since then, she´s lost the ability to perform, but gained two kids, two useless ex-husbands, and about 23 pounds of Funyun pudge.
4. Madonna
Where You´ve Seen Her Unsexy: On tour, at the Wailing Wall, in the pharmacy´s menopause aisle
Why She´s Unsexy: After building a personal fortune on Top 40 pornography, Madonna traded pioneering sexuality for, like other old Jewish women, self-righteous bellyaching and rapid postnuptial deterioration. Combine a Paris Hilton–like pet accessorizing fetish only for dirt-poor foreign babies with a mug that looks Euro-sealed to her skull, and you´ve got Willem Dafoe with hot flashes.
3. Sandra Oh
Where You´ve Seen Her Unsexy: Grey´s Anatomy
Why She´s Unsexy: The only thing worse than a show about doctors is a show about sappy chick doctors we´re forced to watch or else our girlfriends won´t have sex with us. We´re holding Dr. McSkinny, with her cold bedside manner and boyish figure, personally responsible.
2. Amy Winehouse
Where You´ve Seen Her Unsexy: Onstage, offstage, and in the tabloids after cleaving herself and her husband
Why She´s Unsexy: When we first heard this chick boast about her reluctance to go to rehab we thought, Now there´s a girl we can party with! But upon beholding her openly hemorrhaging translucent skin, rat´s nest mane and lashes that look more like surgically attached bats, we were the ones screaming, "Nooo, nooo, nooo!"
1. Sarah Jessica Parker
Where You´ve Seen Her Unsexy: Sex and the City, Failure to Launch, Honeymoon in Vegas
Why She´s Unsexy: How the hell did this Barbaro-faced broad manage to be the least sexy woman in a group of very unsexy women and still star on a show with "sex" in the title? Pull your skirt down, Secretariat, we´d rather ride Chris Noth.
On pourrait analyser longuement les commentaires de la revue mais je crois que la seule conclusion possible est que les lecteurs qui font vivre l'insipide revue doivent être très immatures pour trouver que ces femmes sont les moins sexy d'entre toutes.
N'avez vous jamais été blessée parce qu'un garçon que vous saviez avoir pas plus de trois neurones ne vous remarquait pas? A partir de maintenant, prenez le donc comme un compliment...
C'est triste de réaliser que ce qui pour moi s'apparente presque à de la propagande misogyne haineuse contre la valeur des femmes, parfois évidente comme dans ce cas, parfois plus subtile, soit présente partout, alimentant la haine des femmes contre leur propre corps et la continuité de standards malsains. Mais peut-on empêcher la stupidité d'exister dans ce monde de libre expression?
Ces gens qui font les revues n'ont ils pas de femmes normales qu'ils aiment autour d'eux? Les pauvres...
Mais on peut refuser tout ça en s'aimant nous même et en donnant le droit aux autres d'être eux-mêmes sans jugement.
Je suis là, tranquilles, à vouloir aller prendre des nouvelles de mon petit monde sur hotmail et on continue à vouloir me formater le cerveau à la sauce minceur chaque fois que j'arrive sur ma boîte avec MSN et ses importantes nouvelles du monde:
Nicole Kidman doit prendre 5 kilos pour son nouveau rôle. Pas 5 kilos?!?!!! Oh mon Dieu, qu'elle sera énorme, mais comme c'est une grande actrice, elle est prête à tous les sacréfices, y compris à celui de manger pour devenir énorme. Non mais, 5 kilos! Quelle femme courageuse. (Alors imaginez le courage de celles qui se laissent vivrent tous les jours pour être elles-mêmes...)
Catherine Zita-Jones n'est pas anorexique. Même que cette rumeur la fait bien rire. Si elle a perdu des kilos recemment, c'est parce qu'elle fait de l'exercice et qu'elle fait attention à son alimentation. C'est une mince naturelle au départ. (Dans ce monde, si on est en bas de son poids santé, on a le droit d'être une mince naturelle, mais les rondes naturelles, mesdames, ça, ça n'existe pas, c'est malsain, toujours, point final...)
Mais ma palme de l'indignation du jour va au magazine Maxim, prestigieuse revue masculine qui renouvelle chaque mois ses inepties et réaffirmant son adhésion aux dictats les plus malsains. Cette revue, débile comme à ses habitudes, s'est surpasséee en publiant une liste de femmes classées selon leur apparence, ce qu'ils ont souvent fait d'ailleurs, mais en publiant cette fois que leurs lecteurs considèrent comme le summum de la femme non sexy.
Leurs explications sont éloquentes. Je les laisse parler d'elles même.
5. Britney Spears
Where You´ve Seen Her Unsexy: Filling chicken-grease-stained sweatpants on the cover of every trashy tabloid and gossip blog on the Internet
Why She´s Unsexy: Less than five years ago, Britney had a python wrapped around her well-toned torso onstage at the VMAs. Since then, she´s lost the ability to perform, but gained two kids, two useless ex-husbands, and about 23 pounds of Funyun pudge.
4. Madonna
Where You´ve Seen Her Unsexy: On tour, at the Wailing Wall, in the pharmacy´s menopause aisle
Why She´s Unsexy: After building a personal fortune on Top 40 pornography, Madonna traded pioneering sexuality for, like other old Jewish women, self-righteous bellyaching and rapid postnuptial deterioration. Combine a Paris Hilton–like pet accessorizing fetish only for dirt-poor foreign babies with a mug that looks Euro-sealed to her skull, and you´ve got Willem Dafoe with hot flashes.
3. Sandra Oh
Where You´ve Seen Her Unsexy: Grey´s Anatomy
Why She´s Unsexy: The only thing worse than a show about doctors is a show about sappy chick doctors we´re forced to watch or else our girlfriends won´t have sex with us. We´re holding Dr. McSkinny, with her cold bedside manner and boyish figure, personally responsible.
2. Amy Winehouse
Where You´ve Seen Her Unsexy: Onstage, offstage, and in the tabloids after cleaving herself and her husband
Why She´s Unsexy: When we first heard this chick boast about her reluctance to go to rehab we thought, Now there´s a girl we can party with! But upon beholding her openly hemorrhaging translucent skin, rat´s nest mane and lashes that look more like surgically attached bats, we were the ones screaming, "Nooo, nooo, nooo!"
1. Sarah Jessica Parker
Where You´ve Seen Her Unsexy: Sex and the City, Failure to Launch, Honeymoon in Vegas
Why She´s Unsexy: How the hell did this Barbaro-faced broad manage to be the least sexy woman in a group of very unsexy women and still star on a show with "sex" in the title? Pull your skirt down, Secretariat, we´d rather ride Chris Noth.
On pourrait analyser longuement les commentaires de la revue mais je crois que la seule conclusion possible est que les lecteurs qui font vivre l'insipide revue doivent être très immatures pour trouver que ces femmes sont les moins sexy d'entre toutes.
N'avez vous jamais été blessée parce qu'un garçon que vous saviez avoir pas plus de trois neurones ne vous remarquait pas? A partir de maintenant, prenez le donc comme un compliment...
C'est triste de réaliser que ce qui pour moi s'apparente presque à de la propagande misogyne haineuse contre la valeur des femmes, parfois évidente comme dans ce cas, parfois plus subtile, soit présente partout, alimentant la haine des femmes contre leur propre corps et la continuité de standards malsains. Mais peut-on empêcher la stupidité d'exister dans ce monde de libre expression?
Ces gens qui font les revues n'ont ils pas de femmes normales qu'ils aiment autour d'eux? Les pauvres...
Mais on peut refuser tout ça en s'aimant nous même et en donnant le droit aux autres d'être eux-mêmes sans jugement.
lundi 29 octobre 2007
A 10 kilos du bonheur
Ce livre, j'aurais voulu l'écrire. Je me retrouve dans l'analyse de l'auteure, dans son histoire, dans ses mots. Une diététiste m'avait conseillé de le lire mais je n'avais pas pu le trouver en librairie. Elle aurait du insister. Il faut dire qu'elle a pris sa retraite après notre troisième rendez-vous. (Je vous assure que je n'ai rien a voir là-dedans!)
Parce que je manque de temps pour commenter, je vous mentionnerai seulement que dans la préface de la nouvelle édition, l'auteure conseille comme complément à son livre de lire Maigrir sans régime, de Zermatti, un excellent livre qui m'a permis de commender mon exploration de la vie sans diète.
Je finis de lire et vous en reparle! Pour l'instant, mon souper m'attends.
Parce que je manque de temps pour commenter, je vous mentionnerai seulement que dans la préface de la nouvelle édition, l'auteure conseille comme complément à son livre de lire Maigrir sans régime, de Zermatti, un excellent livre qui m'a permis de commender mon exploration de la vie sans diète.
Je finis de lire et vous en reparle! Pour l'instant, mon souper m'attends.
dimanche 28 octobre 2007
La fin du monde
Il y a eu notre souper hier. Comme d'habitude, j'étais en minorité ethnique: un indien, un français de retour du Japon, un mexicain-suisse, une Arménienne et, de culture encore plus éloignée, une Ontarienne (mais pour sa défense, fraîchement revenue du Viet-Nam). Et moi, la locale de service qui ne se plaint pas vraiment de son sort. (C'est fou depuis quelques temps comme j'arrive à être sociable du profond de moi même!)
Si la veille, deux amis français d'O. experts en énergie nucléaire nous avaient parlé des problèmes d'énergie futurs insurmontables du monde, ce soir là, notre docteur en agriculture nous a parlé des problèmes vers lequels nous fonçons et par lesquels nous allons probablement finir par nous éteindre. Nous sommes jeunes, éduqués, conscientisés et pour plusieurs, militants, mais ne sommes pas arrivés à refaire le monde et à y croire. Pour ne pas sombrer dans une dépression contraire à nos natures, nous nous sommes concentré sur le dessert.
(Quand je dis nous, c'est en enlevant les 2 autres filles qui mangent toujours autant que des canaris enrhumés en faignat d'avoir déjà mangé plus tôt et notre sportif qui ne mange rien qui ne soit pas calculé dans son ratio de calories de la journée et qui, selon un plan excessivement élaboré et contraignant, mange des bigs mac pour déjeuner tous les matins et pas de dessert avec ses amis le soir, en sirotant un abjecte mélange de substitus de repas avec merdes gonflantes ajoutées pleins de calories et de gras trans mais sans goût. Pas grave, c'est une question de choix j'imagine, et ça en fait plus pour nous, les autres.)
Ce matin, allant grimper le Mont St-Hilaire pour oublier un peu que les glaciers disparaissent, que la grippe aviaire nous guette, que les multinationales en tirent avantage, que nos industries nous emmènent droit dans l'impasse, que nous allons vers entrain vers notre perte et que tout le monde s'en fout, nous sommes tombés au sommet sur un gentil patrouilleur étudiant à la maîtrise en environnement avec qui nous nous sommes découvert plusieurs atomes crochus. Evidemment, il a fallu qu'il nous parle aussi de fin du monde.
(Dieu, que veux-tu donc de moi??? Essaies-tu de me passer un message? Met moi seulement à la tête d'une efficace dictature mondiale et je te promet de changer les choses pour le meilleur intéret de tonnes de gens qui me détesteront peut-être ou surement, mais pour l'instant, j'aimerais, comme tout le monde, me mettre la tête dans le sable comme toute les créatures que tu as créé et me dire que le monde ira mieux en sirotant mon thé bio équitable.)
Alors autant profiter de cette vie précieuse et de la soupe tonkinoise épicée du dimanche du vietnamien d'à coté de chez nous. Et des bagels chauds de la boulangerie St-Viateur croulants de tartinade au saumon fumé, au fromage et à la mangue de chez Sau-Mom.
...
Si la veille, deux amis français d'O. experts en énergie nucléaire nous avaient parlé des problèmes d'énergie futurs insurmontables du monde, ce soir là, notre docteur en agriculture nous a parlé des problèmes vers lequels nous fonçons et par lesquels nous allons probablement finir par nous éteindre. Nous sommes jeunes, éduqués, conscientisés et pour plusieurs, militants, mais ne sommes pas arrivés à refaire le monde et à y croire. Pour ne pas sombrer dans une dépression contraire à nos natures, nous nous sommes concentré sur le dessert.
(Quand je dis nous, c'est en enlevant les 2 autres filles qui mangent toujours autant que des canaris enrhumés en faignat d'avoir déjà mangé plus tôt et notre sportif qui ne mange rien qui ne soit pas calculé dans son ratio de calories de la journée et qui, selon un plan excessivement élaboré et contraignant, mange des bigs mac pour déjeuner tous les matins et pas de dessert avec ses amis le soir, en sirotant un abjecte mélange de substitus de repas avec merdes gonflantes ajoutées pleins de calories et de gras trans mais sans goût. Pas grave, c'est une question de choix j'imagine, et ça en fait plus pour nous, les autres.)
Ce matin, allant grimper le Mont St-Hilaire pour oublier un peu que les glaciers disparaissent, que la grippe aviaire nous guette, que les multinationales en tirent avantage, que nos industries nous emmènent droit dans l'impasse, que nous allons vers entrain vers notre perte et que tout le monde s'en fout, nous sommes tombés au sommet sur un gentil patrouilleur étudiant à la maîtrise en environnement avec qui nous nous sommes découvert plusieurs atomes crochus. Evidemment, il a fallu qu'il nous parle aussi de fin du monde.
(Dieu, que veux-tu donc de moi??? Essaies-tu de me passer un message? Met moi seulement à la tête d'une efficace dictature mondiale et je te promet de changer les choses pour le meilleur intéret de tonnes de gens qui me détesteront peut-être ou surement, mais pour l'instant, j'aimerais, comme tout le monde, me mettre la tête dans le sable comme toute les créatures que tu as créé et me dire que le monde ira mieux en sirotant mon thé bio équitable.)
Alors autant profiter de cette vie précieuse et de la soupe tonkinoise épicée du dimanche du vietnamien d'à coté de chez nous. Et des bagels chauds de la boulangerie St-Viateur croulants de tartinade au saumon fumé, au fromage et à la mangue de chez Sau-Mom.
...
vendredi 26 octobre 2007
L'extra fille ordinaire.
Aujoud'hui, alors que j'effectuais ma première journée à mon nouveau travail (une collectionneuse de livres de recettes ne peux travailler qu'à son lieu fétiche: le marché Jean-Talon!), j'ai eu l'occasion de réfléchir à comment la vie serait plus facile si j'étais extraordinairement belle.
Pas juste belle comme une pitoune de bar ou un fille mince dans la moyenne, non, belle comme ces filles si parfaites qu'elles détonnent dans le paysage, belle comme ma nouvelle collègue.
Quand je l'ai apperçue, j'ai été immédiatement fascinée par sa beauté. Cette fille possède une courbe de rein, de hanche et de poitrine parfait mais aucun volume superflu ailleurs. Elle a un visage d'enfant et de femme, un teint parfait qui rayonne la santé et des traits parfaitements équilibrés, et ses cheveux chocolat brillants, longs et ayant un volume parfait encadrent sa perfection. Et comme si ce n'était pas assez, elle a de magnifique yeux bleus profonds qui contrastent.
Elle est belle et elle le sait. Notre kiosque semble être un ode à la beauté de cette princesse, et elle en tire tous les avantages. Le seul que je prendrais est celui de faire ses pourboires indécents à servir ses clients avec l'énergie de celle qui n'a jamais rien eu à faire pour être adorée, alors que moi, qui prends plaisir à me donner à fond dans le service et la bonne humeur, j'ai touché aujourd'hui trois fois 25 cents. Personne ne reçoit de pourboire à vendre des pommes de toute façon. Rien de traumatisant à ça.
Pour le reste, c'est plutôt amusant de voir jeunes et vieux, intellos de gauche et gros biker sortir leurs grands mots, leurs yeux doux et leurs compliments pour la demoiselle qui encourage le culte avant de décréter, lorsque ses sujets amoureux s'éloignent, qu'il est désespérant que les hommes semblent agir comme s'il n'avaient jamais vu une belle fille, tout en faisant un clin d'oeil au vieux monsieur du kiosque d'en face qui en perds presque son dentier. Il y a plusieurs hommes et garcons qui passent par là, par hasard, lorsqu'elle travaille, d'autres qui appellent, certains sont subtils et d'autres pas du tout, personne n'est indifférent, ils deviennent tous un peu gaga, surtout s'ils ne sont pas trop près de leur femme. Sociologiquement fascinant.
Mais j'ai été surprise de mon propre sentiment face à cette fille et au cirque qu'elle provoque. Jalousie? Injustice? Envie? Niet! Pour une fille qui a passé une bonne partie de sa vie avec la confiance en soi basé sur le regard de l'autre, c'est tout un signe de "hottitude". Ben non, pas de jalousie ni d'appitoiment sur ce que la nature n'a pas daigner m'accorder, j'avais pitié pour cette fille qui n'a pas eu besoin d'apprendre l'effort ou la gentilesse pour plaire; elle semble agir de façon à provoquer cette attention artificielle qui se base sur sa chance plutôt que sa valeur et donc ignorer ce qui compte, ce qui fait qu'on ne craint pas de vieillir, de tomber, d'apprendre, de rire à s'en faire des rides, parce qu'on sait que ce qu'on est peut devenir meilleur avec le temps. Elle n'a pas non plus l'idée de regarder les trésors que les gens cachent en eux, milles fois plus précieux que cette apparence agréable ou pas qui les cache.
Je me suis sentie ordinaire, mais précieuse, intéressante à découvrir, belle à l'intérieur, à l'extérieur aussi mais de façon moins frappante et sans envie de l'être. Je me suis sentie chanceuse d'avoir tout se quelle semblait désespérément chercher: quelqun qui m'admire et qui m'aime pour tout ce que je suis, et de la force et du contenu, et cela, parce que j'ai du me battre pour grandir comme je l'avais décidé. Elle a de la chance, mais moi aussi, et tout autant, mais surtout, j'ai l'aptitude précieuse de faire plus avec moins (comme la cuisine de nos grand-mères!) Je trouve bien de pouvoir reconnaitre la beauté et les qualités des autres sans me sentir rabaissée si je ne les ai pas. C'est que j'ai évolué. (c'est mon blog alors j'ai le droit de me jetter des fleurs si ça me plait!)
Je dois devenir un monstre d'égo mais comme ce n'est pas désagréable, j'accepte de me penser meilleure que qui je décide, mais pour ne pas écoeurer le monde avec ma confiance, cela reste un secret entre moi et moi. Et vous!
Pas juste belle comme une pitoune de bar ou un fille mince dans la moyenne, non, belle comme ces filles si parfaites qu'elles détonnent dans le paysage, belle comme ma nouvelle collègue.
Quand je l'ai apperçue, j'ai été immédiatement fascinée par sa beauté. Cette fille possède une courbe de rein, de hanche et de poitrine parfait mais aucun volume superflu ailleurs. Elle a un visage d'enfant et de femme, un teint parfait qui rayonne la santé et des traits parfaitements équilibrés, et ses cheveux chocolat brillants, longs et ayant un volume parfait encadrent sa perfection. Et comme si ce n'était pas assez, elle a de magnifique yeux bleus profonds qui contrastent.
Elle est belle et elle le sait. Notre kiosque semble être un ode à la beauté de cette princesse, et elle en tire tous les avantages. Le seul que je prendrais est celui de faire ses pourboires indécents à servir ses clients avec l'énergie de celle qui n'a jamais rien eu à faire pour être adorée, alors que moi, qui prends plaisir à me donner à fond dans le service et la bonne humeur, j'ai touché aujourd'hui trois fois 25 cents. Personne ne reçoit de pourboire à vendre des pommes de toute façon. Rien de traumatisant à ça.
Pour le reste, c'est plutôt amusant de voir jeunes et vieux, intellos de gauche et gros biker sortir leurs grands mots, leurs yeux doux et leurs compliments pour la demoiselle qui encourage le culte avant de décréter, lorsque ses sujets amoureux s'éloignent, qu'il est désespérant que les hommes semblent agir comme s'il n'avaient jamais vu une belle fille, tout en faisant un clin d'oeil au vieux monsieur du kiosque d'en face qui en perds presque son dentier. Il y a plusieurs hommes et garcons qui passent par là, par hasard, lorsqu'elle travaille, d'autres qui appellent, certains sont subtils et d'autres pas du tout, personne n'est indifférent, ils deviennent tous un peu gaga, surtout s'ils ne sont pas trop près de leur femme. Sociologiquement fascinant.
Mais j'ai été surprise de mon propre sentiment face à cette fille et au cirque qu'elle provoque. Jalousie? Injustice? Envie? Niet! Pour une fille qui a passé une bonne partie de sa vie avec la confiance en soi basé sur le regard de l'autre, c'est tout un signe de "hottitude". Ben non, pas de jalousie ni d'appitoiment sur ce que la nature n'a pas daigner m'accorder, j'avais pitié pour cette fille qui n'a pas eu besoin d'apprendre l'effort ou la gentilesse pour plaire; elle semble agir de façon à provoquer cette attention artificielle qui se base sur sa chance plutôt que sa valeur et donc ignorer ce qui compte, ce qui fait qu'on ne craint pas de vieillir, de tomber, d'apprendre, de rire à s'en faire des rides, parce qu'on sait que ce qu'on est peut devenir meilleur avec le temps. Elle n'a pas non plus l'idée de regarder les trésors que les gens cachent en eux, milles fois plus précieux que cette apparence agréable ou pas qui les cache.
Je me suis sentie ordinaire, mais précieuse, intéressante à découvrir, belle à l'intérieur, à l'extérieur aussi mais de façon moins frappante et sans envie de l'être. Je me suis sentie chanceuse d'avoir tout se quelle semblait désespérément chercher: quelqun qui m'admire et qui m'aime pour tout ce que je suis, et de la force et du contenu, et cela, parce que j'ai du me battre pour grandir comme je l'avais décidé. Elle a de la chance, mais moi aussi, et tout autant, mais surtout, j'ai l'aptitude précieuse de faire plus avec moins (comme la cuisine de nos grand-mères!) Je trouve bien de pouvoir reconnaitre la beauté et les qualités des autres sans me sentir rabaissée si je ne les ai pas. C'est que j'ai évolué. (c'est mon blog alors j'ai le droit de me jetter des fleurs si ça me plait!)
Je dois devenir un monstre d'égo mais comme ce n'est pas désagréable, j'accepte de me penser meilleure que qui je décide, mais pour ne pas écoeurer le monde avec ma confiance, cela reste un secret entre moi et moi. Et vous!
jeudi 25 octobre 2007
Attention: délire transmissible
Si vous aviez des doutes que notre société obsédée du gras ne va pas en poussant les limites de la raison et ne risque pas de produire une génération encore plus obsédée, je vous laisse lire ce qui suit, pris ici:
Mais faire maigrir sainement sans infliger à des enfants des obsessions et des troubles alimentaires qui dureront toute leur vie, à un age ou ils sont si réceptifs, c'est une autre paire de manche et jusqu'ici, plutot que d'avouer notre ignorance, on persiste avec des méthodes qui ne fonctionnent pas.
Voilà qu'on s'attaque à des bébés. (!!!)
Mais l'obésité, c'est la faute aux parents, évidemments, pas à ceux qui rendent tout le monde obsédés en aggravant le problème.
Ce n'est pas la fin du monde d'être potelé en étant petit. Depuis qu'on en fait un drame, les taux augmentent sans arret. Peut-être, oui, peut-être qu'il y a un problème dans l'approche.
Mais je ne suis pas étonnée, c'est dans l'air du temps de prendre les grands moyens pour tuer la mouche du surpoids les yeux bandés d'ignorance en détruisant la maison au complet, laissant ainsi libre accès à toutes les mouches qui voudront s'infiltrer ensuite.
Le pire c'est que ce sentiment d'urgence se base souvent sur des biais scientifiques. La science, c'est comme la bible, sans jugement on peut lui faire dire ce que l'on veut. Pour des nouvelles réjouissantes du genre et un meilleure éclairage sur le biais de plusieurs études scientifiques, c'est sur Junkfood Science qu'il faut aller...
Professor to hold toddlers fat campLe fameux professeur à aidé plus de 1000 jeunes à perdre du poids? Comme si c'était difficile! Je peux faire du poids à n'importe qui, z'avez qu'a me les envoyer, je connais toutes les méthodes, scientifiquement en vogue ou pas, et elles marchent toutes, surtout pour les premières fois et pendant un certain temps.
By Claire Lomax
A weight loss camp for children is to hold its first fat camp' for under-fives - and it will all be captured on film.
Paul Gately, Professor of Exercise and Obesity at Leeds Metropolitan University, is so concerned about the growing rates of overweight children in Britain, that he is designing a camp for pre-school.
A growing epidemic of childhood obesity in Bradford was revealed in shocking figures published in September which found 11 per cent of boys in reception classes were overweight and 12 per cent were classified as obese, while 11 per cent of girls were overweight and ten per cent were obese.
It is the first time every reception class child in the Bradford district in the school year 2005/06 has been weighed and measured.
Year six pupils are also weighed and measured and the exercise will be repeated each year to keep track of the scale of the problem.
Prof Gately has been running summer camps for overweight teenagers at Woodhouse Grove School in Apperley Bridge, Bradford, for eight years.
His approach has helped more than 1,000 children lose weight.
ITV will be following his progress for a documentary to be broadcast next year.
He is offering free places to families who would like to take part.
Prof Gately said: "The biggest problem is that parents often don't recognise that their child is overweight. Seventy per cent of parents of overweight children would identify their children with normal weight and 30 per cent of parents with obese children think of their children as just right - so there's a huge perception problem.
"It's imperative that parents know how to spot the signs of an overweight toddler."
The scientific way to identify if a toddler is overweight or obese is to use the Body Mass Index in which the child's weight in kilograms is divided by their height in metres squared.
A child with a BMI of 17 is overweight and a BMI of 19.5 is obese.
Prof Gately said a range of factors contributed to children becoming overweight at such a young age - and isn't necessarily what they eat.
"Obesity is a risk if a child is sleeping less than ten-and-a-half hours a night and watching more than eight hours of television a week," he said.
"They are at ten times greater risk of becoming obese if both parents are obese. A lot of people will be worried about food but it is the range of environmental factors that contribute, rather than food.
"We will be helping parents understand the different issues. It is not a diet or exercise programme it is about sensible lifestyle changes. This is going to be a great opportunity to not only do something for the children we will be working with but it will also inform many millions of people who can watch it on television."
Parents interested in finding out more should contact olivia.hamblin@itv.com or call (0207) 633 2596.
Mais faire maigrir sainement sans infliger à des enfants des obsessions et des troubles alimentaires qui dureront toute leur vie, à un age ou ils sont si réceptifs, c'est une autre paire de manche et jusqu'ici, plutot que d'avouer notre ignorance, on persiste avec des méthodes qui ne fonctionnent pas.
Voilà qu'on s'attaque à des bébés. (!!!)
Mais l'obésité, c'est la faute aux parents, évidemments, pas à ceux qui rendent tout le monde obsédés en aggravant le problème.
Ce n'est pas la fin du monde d'être potelé en étant petit. Depuis qu'on en fait un drame, les taux augmentent sans arret. Peut-être, oui, peut-être qu'il y a un problème dans l'approche.
Mais je ne suis pas étonnée, c'est dans l'air du temps de prendre les grands moyens pour tuer la mouche du surpoids les yeux bandés d'ignorance en détruisant la maison au complet, laissant ainsi libre accès à toutes les mouches qui voudront s'infiltrer ensuite.
Le pire c'est que ce sentiment d'urgence se base souvent sur des biais scientifiques. La science, c'est comme la bible, sans jugement on peut lui faire dire ce que l'on veut. Pour des nouvelles réjouissantes du genre et un meilleure éclairage sur le biais de plusieurs études scientifiques, c'est sur Junkfood Science qu'il faut aller...
La naissance d'une certitude
Ça m'est arrivé ce matin comme une surprise: une conviction suprême que si mon but est vraiment le bien être avec mon corps et que je n'accepterai que de lui faire du bien, ma balance est complètement inutile. Ça, c'est le genre de truc que l'on peut savoir dans sa tête mais qui prends son temps pour faire son chemin dans le feeling.
Quand je ne fais pas le meilleur pour mon corps, je le sais.
Quand je fais ce que je peux, inutile de demander à un tas de tôle de me valider.
La balance, c'est un instrument de régime qui sert soit à garder sa motivation ou à s'autoflageller. Je n'ai besoin de ni l'un ni l'autre. Le meilleur pour mon état mental, c'est de m'en foutre et de me concentrer sur comment je me sens.
Quand je ne fais pas le meilleur pour mon corps, je le sais.
Quand je fais ce que je peux, inutile de demander à un tas de tôle de me valider.
La balance, c'est un instrument de régime qui sert soit à garder sa motivation ou à s'autoflageller. Je n'ai besoin de ni l'un ni l'autre. Le meilleur pour mon état mental, c'est de m'en foutre et de me concentrer sur comment je me sens.
mercredi 24 octobre 2007
Les aventures de bébé
Je viens de passer 20 minutes en métro en me mordre les lèvres de honte.
Je fais du bénévolat avec les jeunes mères. J'ai toujours eu un don avec les enfants. On m'a prise pour m'occupper des bébés d'un an et demi et moins mais jusqu'ici, je n'avais gardé que des 2-3 ans, avec qui je n'ai jamais aucun problème. Ces petits finissent par me connaitre et par dire à leur parents de s'en aller lorsque j'arrive. J'ai une imagination d'enfant de 2 ans et demi au fond de la tête. Je suis une star du babysitting depuis longtemps, une vrai pro, un phénomène.
Mais voilà que le nouvel endroit ou "je bénévole" ne sais rien de tout ça. Premier bénévolat officiel chez eux ce soir:
4h30: J'arrive à l'heure et me présente. Déjà, j'ai l'air un peu plus idiote que d'habitude puisque l'anglais n'est pas la langue ou je suis le plus efficace lorsque légèrement stressée. Je n'ai jamais vraiment gardé d'enfant de cet age qui ne me connaisse pas déjà. Mais bon, ça ira.
4h35: Tout le monde semble perdu et on me fait attendre dans une petite salle. Je me sens absolument de trop. Une maman finit par venir et me tendre le petit E., en me mentionnant qu'il pourrait pleurer un peu puisqu'il n'a pas l'habitude. Il est adorable, minuscule, il doit avoir moins d'un an, peut-être 7 mois selon mes approximations expertes. Je lui tends les bras et il me fait presque un sourrire. J'ai un don avec les petits... Ça ira.
4h36: Je prends mon air le plus assuré, rassure la maman dans un anglais approximatif que tout ira bien et me dirige d'un pas assuré vers le placard en pensant que c'est la salle de gardiennage. Pour avoir l'air intelligente, c'est gagné.
4h36: Bébé E. réalise qu'il s'est fait duper et que je ne suis pas sa maman. Il sanglotte. Normal. Je suis une pro de la psychologie bébéienne. A cet age, bébé n'a pas la permanence de l'objet et ne supporte pas d'être séparé de son objet d'amour. Il se calmera. Je le berce, lui montre des jolis anneaux de couleur, lui parle doucement.
4h38: Il hurle.
4h39: Il ne se tanne pas. J'ai presque peur qu'il manque d'air.
4h40 et les suivantes: Je danse, chante, fait parler un cochon, un chien, une tasse, fait des prout sur le bedon, tapotte le dos et fait tout ce que je sais faire pour changer les idées de bébé E. qui semble bien décidé à utiliser toute sa capacité pulmonaire pour protester contre ma présence étrangère. Pire encore, mes essais s'accompagnent souvent d'un redoublement de cris. Me faire oublier ne fonctionne pas davantage. Bébé E. n'a pas la permanence de l'objet mais comprends très bien même sans être face à mon visage que je ne suis pas maman.
Je perds le fil du temps pendant qu'une autre jeune maman, son chum à casquette et à bas califourchon et leurs bébé tout sourrire me regardent comme si j'étais la pire espèce de gardienne sur terre. Bébé E. continue à pleurer, hurler, à hoqueter dans les meilleures minutes avant de me regarder d'un air horrifié et à se remettre à hurler illico. On est bien loin des petits pleurs de tristesse. Comme je les empêche d'écouter leurs vidéoclip avec cette colère faite chair, la maman du bébé sourrire monte dire à la mère de la machine à décibel que son rejeton n'est pas heureux, alors qu'il commençait justement à se calmer à la vue d'un centre d'intéret vrombissant: la sécheuse. Elle me fait donc le message que la maman veut son enfant.
Je remonte donc avec bébé avec un sentiment d'échec notoire, complètement épuisée. Je me sens complètement inutile alors je propose mes services à la cuisine, qui n'a pas besoin de moi. Je propose donc de partir. Je devais initialement rester 2 heures. J'aurai résisté 40 minutes. Je suis partie en oubliant de signer le registre. C'est à peine si je ne me suis pas enfuie, prenant conscience dans le métro du ridicule de ma réaction.
La reine du babysitting s'est fait abattre par une petite chose adorable au caractère bien affermi, par excès de confiance. Là, j'ai presque honte de devoir reparler un jour à la sévère directrice de l'organisme. J'espère presque qu'elle ne m'appellera plus jamais. Je ne me souviens pas d'avoir aussi monumentalement manqué quelque chose depuis longtemps. Et pourtant, j'aurais du prévoir que ça pourrait arriver.
Je retourne demain, humble et terrorisée, passer la journée à la garderie des bébés dont les mamans sont à l'école anglophone.
Priez pour moi.
Je fais du bénévolat avec les jeunes mères. J'ai toujours eu un don avec les enfants. On m'a prise pour m'occupper des bébés d'un an et demi et moins mais jusqu'ici, je n'avais gardé que des 2-3 ans, avec qui je n'ai jamais aucun problème. Ces petits finissent par me connaitre et par dire à leur parents de s'en aller lorsque j'arrive. J'ai une imagination d'enfant de 2 ans et demi au fond de la tête. Je suis une star du babysitting depuis longtemps, une vrai pro, un phénomène.
Mais voilà que le nouvel endroit ou "je bénévole" ne sais rien de tout ça. Premier bénévolat officiel chez eux ce soir:
4h30: J'arrive à l'heure et me présente. Déjà, j'ai l'air un peu plus idiote que d'habitude puisque l'anglais n'est pas la langue ou je suis le plus efficace lorsque légèrement stressée. Je n'ai jamais vraiment gardé d'enfant de cet age qui ne me connaisse pas déjà. Mais bon, ça ira.
4h35: Tout le monde semble perdu et on me fait attendre dans une petite salle. Je me sens absolument de trop. Une maman finit par venir et me tendre le petit E., en me mentionnant qu'il pourrait pleurer un peu puisqu'il n'a pas l'habitude. Il est adorable, minuscule, il doit avoir moins d'un an, peut-être 7 mois selon mes approximations expertes. Je lui tends les bras et il me fait presque un sourrire. J'ai un don avec les petits... Ça ira.
4h36: Je prends mon air le plus assuré, rassure la maman dans un anglais approximatif que tout ira bien et me dirige d'un pas assuré vers le placard en pensant que c'est la salle de gardiennage. Pour avoir l'air intelligente, c'est gagné.
4h36: Bébé E. réalise qu'il s'est fait duper et que je ne suis pas sa maman. Il sanglotte. Normal. Je suis une pro de la psychologie bébéienne. A cet age, bébé n'a pas la permanence de l'objet et ne supporte pas d'être séparé de son objet d'amour. Il se calmera. Je le berce, lui montre des jolis anneaux de couleur, lui parle doucement.
4h38: Il hurle.
4h39: Il ne se tanne pas. J'ai presque peur qu'il manque d'air.
4h40 et les suivantes: Je danse, chante, fait parler un cochon, un chien, une tasse, fait des prout sur le bedon, tapotte le dos et fait tout ce que je sais faire pour changer les idées de bébé E. qui semble bien décidé à utiliser toute sa capacité pulmonaire pour protester contre ma présence étrangère. Pire encore, mes essais s'accompagnent souvent d'un redoublement de cris. Me faire oublier ne fonctionne pas davantage. Bébé E. n'a pas la permanence de l'objet mais comprends très bien même sans être face à mon visage que je ne suis pas maman.
Je perds le fil du temps pendant qu'une autre jeune maman, son chum à casquette et à bas califourchon et leurs bébé tout sourrire me regardent comme si j'étais la pire espèce de gardienne sur terre. Bébé E. continue à pleurer, hurler, à hoqueter dans les meilleures minutes avant de me regarder d'un air horrifié et à se remettre à hurler illico. On est bien loin des petits pleurs de tristesse. Comme je les empêche d'écouter leurs vidéoclip avec cette colère faite chair, la maman du bébé sourrire monte dire à la mère de la machine à décibel que son rejeton n'est pas heureux, alors qu'il commençait justement à se calmer à la vue d'un centre d'intéret vrombissant: la sécheuse. Elle me fait donc le message que la maman veut son enfant.
Je remonte donc avec bébé avec un sentiment d'échec notoire, complètement épuisée. Je me sens complètement inutile alors je propose mes services à la cuisine, qui n'a pas besoin de moi. Je propose donc de partir. Je devais initialement rester 2 heures. J'aurai résisté 40 minutes. Je suis partie en oubliant de signer le registre. C'est à peine si je ne me suis pas enfuie, prenant conscience dans le métro du ridicule de ma réaction.
La reine du babysitting s'est fait abattre par une petite chose adorable au caractère bien affermi, par excès de confiance. Là, j'ai presque honte de devoir reparler un jour à la sévère directrice de l'organisme. J'espère presque qu'elle ne m'appellera plus jamais. Je ne me souviens pas d'avoir aussi monumentalement manqué quelque chose depuis longtemps. Et pourtant, j'aurais du prévoir que ça pourrait arriver.
Je retourne demain, humble et terrorisée, passer la journée à la garderie des bébés dont les mamans sont à l'école anglophone.
Priez pour moi.
Liberté
Je n'avais jamais remarqué à quel point le yoghourt Liberté porte bien son nom! Prune et noix, hummm, définitivement délicieux.
Je crois avoir retrouvé la flamme des plaisirs gourmands.
Je crois avoir retrouvé la flamme des plaisirs gourmands.
La pile de livres
J'imagine que vous avez remarqué que j'aime écrire. J'aime tout autant lire et lorsque j'ai envie d'un peu d'excitation, de paix, de réconfort, de calme, de découverte ou de bon temps en solitaire, c'est à la grande bibliothèque du Québec que je me retrouve.
C'est un plaisir tout particulier à savourer que de se retrouver devant des rayons et des rayons de livres, n'ayant qu'a tendre la main pour découvrir un auteur, des connaissances, des techniques, des histoires et des réflexions qui ont souvent pris des années à prendre forme. Dans certains rayon, il y a cette odeur d'encre et de vieilles pages ou je me sens de la même façon que lorsque, plus jeune, j'allais lire au cimetière de mon village en m'imaginant la vie de la personne a qui appartenait la tombe sur laquelle j'étais adossée. Cela peut sembler sinistre, mais pour moi, c'est la tranquilité de la continuité de la vie, brève et précieuse, et j'aime contempler ce qui a resté de celle des autres. Bref, je ne vais pas m'étendre, tout cela pour dire que j'adore les bibliothèque et que pour moi, les livres sont précieux.
Hier, je me suis pourtant retrouvée entre des rayons qui m'ont laissée complètement stupéfaite par la bétise humaine. Recherchant mon ardeur initiale, j'étais partie emprunter toute une pile de livres sur les troubles alimentaires et l'anti-régime. Reflet de notre société actuelle, ces rares livres sont au beau milieu de ce qu'ils dénoncent, des livres de régimes farfelus ou pseudo scientifiques pratiquement à perte de vue, et ils sont surement laissés de coté de toute façon par leur couverture sobre qui ne promet pas milles miracles.
Quoi qu'il en soit, ma recherche a tout de même porté fruit et j'ai emprunté assez de livres sur le sujet pour passer pour une complète obsédée. C'est que j'aime avoir sur un sujet une vision la plus large possible et je ne suis pas de celles qui suivront les idées de auteur, aussi bonnes soit elles, comme s'il était le gourou du messie.
Voilà le résultant de mes courses:
A dix kilos du bonheur, de Danielle Bourque. C'est un livre que mon ancienne diététiste m'avait conseillé mais je n'avais pas pu le trouver en librairie. En sous titre, on y lit "L'obsession de la minceur. Ses causes. Ses effets. Comment s'en sortir". Tiens donc, ça promet d'être intéressant et bien ciblé à ma petite personne.
Dictature des régimes, attention!, des Dr Apfeldorfer et Zermati. Ces brillants messieurs sont président et vice-président du GROS, un groupe qui a une vision des choses que je respecte énormément. Comme Maigrir sans régime de Zermati m'avait bien inspiré, j'ai voulu poursuivre l'exploration.
Dans le même ordre d'idée, j'ai pris Maigrir c'est dans la tête, de Gérard Apfeldorfer, que je n'ai toujours pas lu.
J'ai aussi pris Maigrir au fil des saisons, de Mireille Guiliano, auteure de French women dont get fat. Même si sa soupe de choux me laisse bien froide, j'aime la philosophie de plaisir qu'elle prone et j'avais bien aimé son dernier livre même si certains passages sont à prendre avec modération.
Ensuite, tant qu'à être là, j'ai repris Maigrir sans Obsession, de Raymonde Forget, livre pratique que j'avais acheté et trouvé bien utile mais que quelqun de jaloux doit m'avoir volé puisque je ne le trouve plus.
J'ai aussi pris Les 4 secrets pour maigrir de Dr Jacques Friedman. Ce livre ose s'autoproclamer "l'antirégime pour 2007" et pourtant, il est remplis de toutes les règles diététiques rigides habituelles que je ne peux pas supporter. Il y a toutefois un chapitre sur la régulation psysiologique détaillée de la faim qui m'intéresse.
Finalement, j'ai pris Intuitive Eating, de Evelyn Tribole et Elyse Resch, toutes deux diététistes de renom et spécialisées dans les troubles alimentaires. Je m'étais intéressée à leur approche au début de mon intéret avec cette façon plus libre de manger mais les blogs que j'avais lu étaient remplis de références à Dieu qui m'ont vite énervé, à croire que toutes les adeptes de ce livre étaient de ferventes évangéliques et j'ai faussement cru que ce livre serait remplies de références à l'amour divin. Pas du tout! C'est le seul livre que j'ai commencé à lire et franchement, je suis épatée. Ce livre me rappelle l'état d'esprit que j'avais dans les premiers mois de paix avec la nourriture, état d'esprit que j'ai un peu (ouais ok, beaucoup) oublié. J'en reparlerai sûrement.
Bonne journée!
xx
C'est un plaisir tout particulier à savourer que de se retrouver devant des rayons et des rayons de livres, n'ayant qu'a tendre la main pour découvrir un auteur, des connaissances, des techniques, des histoires et des réflexions qui ont souvent pris des années à prendre forme. Dans certains rayon, il y a cette odeur d'encre et de vieilles pages ou je me sens de la même façon que lorsque, plus jeune, j'allais lire au cimetière de mon village en m'imaginant la vie de la personne a qui appartenait la tombe sur laquelle j'étais adossée. Cela peut sembler sinistre, mais pour moi, c'est la tranquilité de la continuité de la vie, brève et précieuse, et j'aime contempler ce qui a resté de celle des autres. Bref, je ne vais pas m'étendre, tout cela pour dire que j'adore les bibliothèque et que pour moi, les livres sont précieux.
Hier, je me suis pourtant retrouvée entre des rayons qui m'ont laissée complètement stupéfaite par la bétise humaine. Recherchant mon ardeur initiale, j'étais partie emprunter toute une pile de livres sur les troubles alimentaires et l'anti-régime. Reflet de notre société actuelle, ces rares livres sont au beau milieu de ce qu'ils dénoncent, des livres de régimes farfelus ou pseudo scientifiques pratiquement à perte de vue, et ils sont surement laissés de coté de toute façon par leur couverture sobre qui ne promet pas milles miracles.
Quoi qu'il en soit, ma recherche a tout de même porté fruit et j'ai emprunté assez de livres sur le sujet pour passer pour une complète obsédée. C'est que j'aime avoir sur un sujet une vision la plus large possible et je ne suis pas de celles qui suivront les idées de auteur, aussi bonnes soit elles, comme s'il était le gourou du messie.
Voilà le résultant de mes courses:
A dix kilos du bonheur, de Danielle Bourque. C'est un livre que mon ancienne diététiste m'avait conseillé mais je n'avais pas pu le trouver en librairie. En sous titre, on y lit "L'obsession de la minceur. Ses causes. Ses effets. Comment s'en sortir". Tiens donc, ça promet d'être intéressant et bien ciblé à ma petite personne.
Dictature des régimes, attention!, des Dr Apfeldorfer et Zermati. Ces brillants messieurs sont président et vice-président du GROS, un groupe qui a une vision des choses que je respecte énormément. Comme Maigrir sans régime de Zermati m'avait bien inspiré, j'ai voulu poursuivre l'exploration.
Dans le même ordre d'idée, j'ai pris Maigrir c'est dans la tête, de Gérard Apfeldorfer, que je n'ai toujours pas lu.
J'ai aussi pris Maigrir au fil des saisons, de Mireille Guiliano, auteure de French women dont get fat. Même si sa soupe de choux me laisse bien froide, j'aime la philosophie de plaisir qu'elle prone et j'avais bien aimé son dernier livre même si certains passages sont à prendre avec modération.
Ensuite, tant qu'à être là, j'ai repris Maigrir sans Obsession, de Raymonde Forget, livre pratique que j'avais acheté et trouvé bien utile mais que quelqun de jaloux doit m'avoir volé puisque je ne le trouve plus.
J'ai aussi pris Les 4 secrets pour maigrir de Dr Jacques Friedman. Ce livre ose s'autoproclamer "l'antirégime pour 2007" et pourtant, il est remplis de toutes les règles diététiques rigides habituelles que je ne peux pas supporter. Il y a toutefois un chapitre sur la régulation psysiologique détaillée de la faim qui m'intéresse.
Finalement, j'ai pris Intuitive Eating, de Evelyn Tribole et Elyse Resch, toutes deux diététistes de renom et spécialisées dans les troubles alimentaires. Je m'étais intéressée à leur approche au début de mon intéret avec cette façon plus libre de manger mais les blogs que j'avais lu étaient remplis de références à Dieu qui m'ont vite énervé, à croire que toutes les adeptes de ce livre étaient de ferventes évangéliques et j'ai faussement cru que ce livre serait remplies de références à l'amour divin. Pas du tout! C'est le seul livre que j'ai commencé à lire et franchement, je suis épatée. Ce livre me rappelle l'état d'esprit que j'avais dans les premiers mois de paix avec la nourriture, état d'esprit que j'ai un peu (ouais ok, beaucoup) oublié. J'en reparlerai sûrement.
Bonne journée!
xx
mardi 23 octobre 2007
Mise au point
Bon ben là, on ne va quand même pas se laisser abattre!
Je ne me suis jamais cachée sur ce blog que j'ai un désir en changeant ma façon de concevoir la nourriture: maigrir.
Même si je me coupe de mes émotions lorsque je me laisse aller au coté sombre de la bouffe, ce qui me dérange le plus sur le coup, c'est de faire payer mon corps et que ça laisse sa trace.
Pourtant, en focussant sur la perte de poids, le découragement est tellement facile. Il y a des plateaux qui ne s'expliquent pas, et d'autres qui s'expliquent. Mais dès que l'on tombe dans le piège de faire encore plus attention, on retombe dans la logique manichéenne des gentils aliments et des méchants aliments. Quand on les mange, on devient aussi gentil ou méchant, d'ou la culpabilité, d'ou la suite qui dépend pour chacunes.
Dans mon cas, il faut se rendre à l'évidence: je ne perds plus parce que, doucement, je me suis laissée dépasser mes signaux de satiété pour manger des portions que je juge raisonnables. Le petit retour vers le haut de la balance me fait perdre mes moyens et me place dans les raccoins de ma vulnérabilité psychologique et je me lance dans mes meilleurs moyens d'évitement alimentaires pour évacuer la tension. Les troubles alimentaires ont aussi de bons coté et on ne s'en débarrassera pas sans les reconnaitres.
Mais je ne vaux pas ça, ni moi ni personne.
Alors je vais reprendre la base par les pieds et recommencer à goûter mes aliments en ne prenant que ce dont j'ai besoin dans le plaisir et le respect de moi même.
Ce n'est pas un chemin évident de perdre du poids de cette façon puisqu'on est connecté avec l'intérieur de soi et ses turbulences, mais c'est le chemin du vrai changement, celui qui va de l'intérieur vers l'extérieur, celui ou on ne force pas sa nature en comportements incohérents avec ce que nous sommes. Même sans perdre de poids, on devient meilleures et plus près du bonheur.
Difficile de ne pas succomber à la pression de la vitesse. Mon petit cousin de 9 ans me disait ce week end qu'il ne pourrait jamais jamais supporter d'avoir un enfant handicapé, ou pire encore, gros. Être gros, c'est jugé aujourd'hui comme un défaut de personnalité. Les gros sont des cibles pour les immatures cherchant un souffre douleur comme pour les scientifiques qui se sentent tous habilités à juger ce phénomènent parce qu'ils le craigent aussi pour eux et leurs enfants. Je trouve ça terrible et injuste.
Je ne suis pas de celles qui subissent de la discrimination évidentes ou des moqueries à cause de mon poids mais je m'identifie à ceux et celles qui le vivent. Parce que je ne suis que ronde, on se permet de rire devant moi des obèses et ça me blesse. Mais ce que je lis dans les yeux de ceux qui se moquent et dans leurs comportement, c'est la peur de le devenir. Tout le monde est touché par la peur du gras. C'est une belle paranoïa collective.
On me dira que c'est une question de santé publique mais ça va bien au delà de cela. La guerre que chacun mène à son petit bourrelet inoffensif est malsaine. Personne ne me dira qu'il est plus dommageable d'être un peu enveloppé que de se sous alimenter chroniquement pour maintenir un IMC dans la basse fourchette du poids santé mais tous ceux qui le peuvent choisiront la deuxième option parce qu'elle correspond à nos standards esthétiques et pour y arriver, on ne s'épargnera pas les moyens les plus inhumains.
J'ai beau dénoncer tout cela, je veux encore maigrir, mais c'est un choix personnel qui correspond à mon mode de vie et je ne crois pas que tout le monde devrait faire comme moi. Mon gras, c'est un moyen de protection dont je me suis dotée et je veux arriver à vivre sans. Je n'envisage même pas d'atteindre le saint graal du poids santé si vénéré par tout le monde. Je veux juste être moi, bien dans ma peau, vivante et sans obsession alimentaires.
Je serais déçue de rester à mon poids actuel, soit environ 160 lbs, mais il faut bien admettre que ce ne serait pas la fin du monde et que ça ne m'empêcherait pas d'être heureuse. Mais je peux bien vous admettre que j'aimerais bien perdre 20 lbs encore, parce que je sais que ça correspond à un poids ou, sans être mince, je me sens très bien. Je me demande parfois si ces espérances sont saines ou réalistes, ou si je les réaliserai un jour.
Alors je reviens à la base: prendre soin de moi, manger à ma faim, m'écouter, bouger, être indulgente avec moi même. En espérant que ce retour aux sources m'approche de mon but, mais sans trop y penser.
Je commence un journal alimentaire comme conseillé dans le livre de Zermati, pour m'aider à faire le point sur mes sentiments et sensations quand je mange. Si ça vous intéresse, vous le trouverez au www.journalalimentaire.blogspot.com.
Je ne me suis jamais cachée sur ce blog que j'ai un désir en changeant ma façon de concevoir la nourriture: maigrir.
Même si je me coupe de mes émotions lorsque je me laisse aller au coté sombre de la bouffe, ce qui me dérange le plus sur le coup, c'est de faire payer mon corps et que ça laisse sa trace.
Pourtant, en focussant sur la perte de poids, le découragement est tellement facile. Il y a des plateaux qui ne s'expliquent pas, et d'autres qui s'expliquent. Mais dès que l'on tombe dans le piège de faire encore plus attention, on retombe dans la logique manichéenne des gentils aliments et des méchants aliments. Quand on les mange, on devient aussi gentil ou méchant, d'ou la culpabilité, d'ou la suite qui dépend pour chacunes.
Dans mon cas, il faut se rendre à l'évidence: je ne perds plus parce que, doucement, je me suis laissée dépasser mes signaux de satiété pour manger des portions que je juge raisonnables. Le petit retour vers le haut de la balance me fait perdre mes moyens et me place dans les raccoins de ma vulnérabilité psychologique et je me lance dans mes meilleurs moyens d'évitement alimentaires pour évacuer la tension. Les troubles alimentaires ont aussi de bons coté et on ne s'en débarrassera pas sans les reconnaitres.
Mais je ne vaux pas ça, ni moi ni personne.
Alors je vais reprendre la base par les pieds et recommencer à goûter mes aliments en ne prenant que ce dont j'ai besoin dans le plaisir et le respect de moi même.
Ce n'est pas un chemin évident de perdre du poids de cette façon puisqu'on est connecté avec l'intérieur de soi et ses turbulences, mais c'est le chemin du vrai changement, celui qui va de l'intérieur vers l'extérieur, celui ou on ne force pas sa nature en comportements incohérents avec ce que nous sommes. Même sans perdre de poids, on devient meilleures et plus près du bonheur.
Difficile de ne pas succomber à la pression de la vitesse. Mon petit cousin de 9 ans me disait ce week end qu'il ne pourrait jamais jamais supporter d'avoir un enfant handicapé, ou pire encore, gros. Être gros, c'est jugé aujourd'hui comme un défaut de personnalité. Les gros sont des cibles pour les immatures cherchant un souffre douleur comme pour les scientifiques qui se sentent tous habilités à juger ce phénomènent parce qu'ils le craigent aussi pour eux et leurs enfants. Je trouve ça terrible et injuste.
Je ne suis pas de celles qui subissent de la discrimination évidentes ou des moqueries à cause de mon poids mais je m'identifie à ceux et celles qui le vivent. Parce que je ne suis que ronde, on se permet de rire devant moi des obèses et ça me blesse. Mais ce que je lis dans les yeux de ceux qui se moquent et dans leurs comportement, c'est la peur de le devenir. Tout le monde est touché par la peur du gras. C'est une belle paranoïa collective.
On me dira que c'est une question de santé publique mais ça va bien au delà de cela. La guerre que chacun mène à son petit bourrelet inoffensif est malsaine. Personne ne me dira qu'il est plus dommageable d'être un peu enveloppé que de se sous alimenter chroniquement pour maintenir un IMC dans la basse fourchette du poids santé mais tous ceux qui le peuvent choisiront la deuxième option parce qu'elle correspond à nos standards esthétiques et pour y arriver, on ne s'épargnera pas les moyens les plus inhumains.
J'ai beau dénoncer tout cela, je veux encore maigrir, mais c'est un choix personnel qui correspond à mon mode de vie et je ne crois pas que tout le monde devrait faire comme moi. Mon gras, c'est un moyen de protection dont je me suis dotée et je veux arriver à vivre sans. Je n'envisage même pas d'atteindre le saint graal du poids santé si vénéré par tout le monde. Je veux juste être moi, bien dans ma peau, vivante et sans obsession alimentaires.
Je serais déçue de rester à mon poids actuel, soit environ 160 lbs, mais il faut bien admettre que ce ne serait pas la fin du monde et que ça ne m'empêcherait pas d'être heureuse. Mais je peux bien vous admettre que j'aimerais bien perdre 20 lbs encore, parce que je sais que ça correspond à un poids ou, sans être mince, je me sens très bien. Je me demande parfois si ces espérances sont saines ou réalistes, ou si je les réaliserai un jour.
Alors je reviens à la base: prendre soin de moi, manger à ma faim, m'écouter, bouger, être indulgente avec moi même. En espérant que ce retour aux sources m'approche de mon but, mais sans trop y penser.
Je commence un journal alimentaire comme conseillé dans le livre de Zermati, pour m'aider à faire le point sur mes sentiments et sensations quand je mange. Si ça vous intéresse, vous le trouverez au www.journalalimentaire.blogspot.com.
lundi 22 octobre 2007
Dans le jus des troubles alimentaires
J'ai souvent du être suivie par un psychologue parce que c'était obligatoire avec mon travail d'intervenante. Une autre fois, j'ai eu droit à un suivi d'un an gratuit parce que je m'étais fait agresser. Maintenant, j'ai une nouvelle psychologue et c'est la première fois que je parle vraiment de ce qui se passe en moi. Je n'ai pas bullshitté volontairement les autres mais j'ai habilement évité tous les sujets chauds et ils n'y ont vu que du feu, croyant que j'étais une fille forte, résiliante et équilibrée et me félicitant pour cela. J'ai fait la part de bien des choses, mais j'ai besoin d'en creuser d'autres.
J'ai beau être une fille consciente d'elle même, m'investir réellement dans cette thérapie est un million de fois plus difficile que je ne l'aurais imaginé. Je croyais explorer la pointe de l'iceberg, soit mes troubles alimentaires, et je me retrouve la tête dans l'eau glacée, privée d'oxygène et les yeux plein de sel à tater un mur de glace immergé dont je ne vois pas la fin.
J'ai passé la fin de semaine chez ma grand-mère avec mon copain. Nous avons été reçus avec affection le samedi, puis nous sommes allés voir ma tante le dimanche, en prenant l'après midi pour aller marcher dans les montagnes automnales avec les enfants. Nous avons ensuite joué au cartes avec mes grands parents en nous amusant vraiment jusqu'a l'heure du départ. Une belle fin de semaine quoi.
Et pourtant, sur le chemin du retour, je n'avais envie que de disparaitre, de ne plus manger, d'avoir un contrôle absolu sur quelque chose, de souffrir. Ma thérapie me fait prendre violemment conscience des sentiments sous ces envies là. C'est pour exister autant que pour me punir que je ne mange pas et c'est pour taire ce qui crie que je mange. Je mange aussi pour avoir une autre raison d'être rejetée que pour moi même. C'est là que j'exprime les différents registres de mes émotions négatives, sur moi, et c'est si imprégné que je me rends compte de mon incapacité à faire autrement. Parce que je n'accepte toujours pas de remettre aux autres la responsabilité de leurs actes et de leur redonner la colère qu'ils méritent. Je me crois plus forte que les autres, la seule à pouvoir être tenue responsable des fautes des autres. Alors je prends tout. Manger ou ne pas le faire, parfois, c'est aussi juste un moyen d'expression pour narguer la foutue perfection qu'on me demande et que je me demande. J'ai besoin de transgresser l'idéal que je recherche parce qu'il est intenable.
Ce week end, je n'ai pas été en colère, comme d'habitude puisque je ne suis jamais en colère contre quelqun, mais tout était d'une clarté éblouissante. C'est à moi qu'à tout hasard ma grand mère parle toujours de violence conjugale, de parents irresponsable qui abandonnent leurs enfants, d'alcoolisme, d'abus et de tout ce qu'elle ne peut pas ignorer que j'ai vécu en m'affirmant toujours d'un ton catégorique et soulagé qu'heureusement, il n'y a rien de tout ça dans notre famille. C'est vers moi qu'elle vient chercher l'absolution de se fermer les yeux. Et moi, j'écoute, ébahie d'autant de déni, et je ne la contredis pas parce que je sais qu'elle sait au fond d'elle et que je sais qu'elle ne peut pas l'accepter. En étant toujours la plus forte, c'est toujours mon propre sentiment que j'ai dû oublier et ma réalité que je renie aussi moi même. J'ai bien essayé de parler de ce qu j'ai pu vivre indirectement puis directement, c'est trop dur pour eux et impossible à entendre.
Ma mère a aussi téléphonné à ma grand-mère pendant que j'étais chez elle. Ma grand mère lui a dit que j'étais là mais elle n'a pas demandé à me parler le moins du monde et n'a pas pris de mes nouvelles. J'ai tellement l'impression parfois de n'être rien d'autre qu'un objet utilitaire répondant aux besoins de tout le monde et devant par surcroit m'efforcer de prendre sur moi la culpabilité qu'ils pourraient en ressentir. On m'utilise pour le rôle qu'on m'a donné dans cette famille parfaite.
C'est une telle contradiction de se sentir si bien au milieu de cette famille aux apparences si idéales. Chez nous, dans le discours, on est là les uns pour les autres et le plus important, c'est la famille. C'est une telle mise en scène que j'ai l'impression d'être parfois la seule à accepter de la remettre en doute. Ils ont besoin de se voiler la face et je comprends que ce soit difficile à regarder, mais me forcer à croire à tout ça alors que je suis au beau milieu de tous ces trucs qu'ils ont volontairement ignoré, je commence à trouver que c'est pousser un peu la note. Et pour le soutien, il n'ont jamais été là d'aucune manière.
J'ai revu une grande cousine cet été à un party de famille. Elle a été abusée par son père pendant des années sans que personne ne dise rien. Elle a passé des années ensuite à ne plus venir dans la famille pour ne pas le voir. Maintenant elle vient quand il n'est pas là. Et tout le monde continue à faire comme s'il n'y avait rien eu, même après 10 ans d'absence. J'aurais eu envie de lui parler, de lui dire que je comprends mais surtout, de lui dire d'être en colère et de ne pas venir s'abaisser à revenir ici avec tous ces hypocrites que je me sais aimer autant qu'elle. J'aurais voulu qu'elle leur dise leur 4 vérités et qu'elle ne fasse pas comme moi. Mais j'ai fait comme les autres et joué mon rôle de petite fille parfaite.
Je ne veux même pas que personne se sente coupable de rien, je ne suis en colère contre personnes, je crois que les gens font ce qu'ils peuvent, que la méchanceté n'est souvent que le reflet des propres carences des agresseurs, mais je voudrais juste que ceux qui ont tout vu reconnaissent ce qui a existé, ce qu'ils ont laissé faire en continuant de se féliciter de leur innocence. Laisser souffrir quelqun et ne pas reconnaitre ce qu'on a laissé faire, c'est trop d'injustice en même temps. J'ai l'impression que c'est un peu de moi qu'on efface. Et en même temps, j'ai besoin d'oublier moi aussi.
Il y a surement des gens qui se demandent comment je peux bien écrire des choses aussi personelles sur la toile et se dire que ça ne fait pas trop de sens. Au contraire, c'est le seul endroit ou je peux m'exprimer sans faire de mal à personne. J'ai besoin, pour ne pas tourner ces sentiments contre moi même, de les reconnaitres et surtout de les dire, parceque franchement, s'il y a une chose que je ne supporte plus, c'est de me taire et de garder ce que j'ai pu vivre comme un secret honteux pour protéger les autres de sentiments que je ne m'épargne pas à moi. Je n'ai pas envie de changer le monde, juste d'être entendue et de m'imaginer comprise sans qu'on me prenne pour quelqun que je ne suis pas. (et aussi de changer le monde, je l'avoue)
Je ne vous ai pas écrit que ces temps ci, je flirt autant avec l'anorexie qu'avec les autres troubles. Il y a eu des jours ou je n'ai bu que de l'eau suite à un désir profond de faire le vide. J'ai eu beau me dire que c'était un jeune curatif, je sais bien qu'au fond, je joue avec mes pulsions morbides et que ça me fait peur de me sentir tellement mieux à ces moments là. C'est comme un break de thérapie. C'est pas le genre de choses qu'on écrit facilement sur un blog qui s'appelle "anti-régime". Je n'en suis pas fière.
Je passe mon temps à me battre avec ma fourchette, soit pour manger moins, soit pour manger tout court. Et je ne perds plus à bousculer mon corps comme ça. Et ces jours là ne sont pas ceux ou je m'accepte comme je suis.
J'ai décidé hier de ne plus me permettre cette façon de me sentir mieux, soit jeuner, et d'affronter. J'ai décidé ça en parlant enfin à mon amoureux hier soir dans le discours le plus décousu que je n'ai jamais produit. Il n'a rien dit, il m'a simplement serré très fort, très longtemps, parce que je n'arrivais plus à parler. Je ne me souviens pas d'avoir sanglotté comme ça depuis longtemps et je n'arrivais pas à arrêter à sentir tellement d'amour et d'acceptation. Je veux me sentir mieux et ce n'est pas en évitant et en m'installant confortablement dans mes troubles alimentaire que je toucherai à ce qui me blesse pour le guérir. Mais je me sens tellement perdue sans eux, surtout maintenant. Et je me sens énorme à un point que je sais ne pas être rationnel. Je m'insupporte à cette façon d'être trop là, trop présente.
Mais je sais qu'il y a aussi en moi une fille très saine qui arrive à manger parce que c'est bon et que c'est un moment de thérapie difficile à passer. Il faut juste faire grandir l'autre.
J'ai beau être une fille consciente d'elle même, m'investir réellement dans cette thérapie est un million de fois plus difficile que je ne l'aurais imaginé. Je croyais explorer la pointe de l'iceberg, soit mes troubles alimentaires, et je me retrouve la tête dans l'eau glacée, privée d'oxygène et les yeux plein de sel à tater un mur de glace immergé dont je ne vois pas la fin.
J'ai passé la fin de semaine chez ma grand-mère avec mon copain. Nous avons été reçus avec affection le samedi, puis nous sommes allés voir ma tante le dimanche, en prenant l'après midi pour aller marcher dans les montagnes automnales avec les enfants. Nous avons ensuite joué au cartes avec mes grands parents en nous amusant vraiment jusqu'a l'heure du départ. Une belle fin de semaine quoi.
Et pourtant, sur le chemin du retour, je n'avais envie que de disparaitre, de ne plus manger, d'avoir un contrôle absolu sur quelque chose, de souffrir. Ma thérapie me fait prendre violemment conscience des sentiments sous ces envies là. C'est pour exister autant que pour me punir que je ne mange pas et c'est pour taire ce qui crie que je mange. Je mange aussi pour avoir une autre raison d'être rejetée que pour moi même. C'est là que j'exprime les différents registres de mes émotions négatives, sur moi, et c'est si imprégné que je me rends compte de mon incapacité à faire autrement. Parce que je n'accepte toujours pas de remettre aux autres la responsabilité de leurs actes et de leur redonner la colère qu'ils méritent. Je me crois plus forte que les autres, la seule à pouvoir être tenue responsable des fautes des autres. Alors je prends tout. Manger ou ne pas le faire, parfois, c'est aussi juste un moyen d'expression pour narguer la foutue perfection qu'on me demande et que je me demande. J'ai besoin de transgresser l'idéal que je recherche parce qu'il est intenable.
Ce week end, je n'ai pas été en colère, comme d'habitude puisque je ne suis jamais en colère contre quelqun, mais tout était d'une clarté éblouissante. C'est à moi qu'à tout hasard ma grand mère parle toujours de violence conjugale, de parents irresponsable qui abandonnent leurs enfants, d'alcoolisme, d'abus et de tout ce qu'elle ne peut pas ignorer que j'ai vécu en m'affirmant toujours d'un ton catégorique et soulagé qu'heureusement, il n'y a rien de tout ça dans notre famille. C'est vers moi qu'elle vient chercher l'absolution de se fermer les yeux. Et moi, j'écoute, ébahie d'autant de déni, et je ne la contredis pas parce que je sais qu'elle sait au fond d'elle et que je sais qu'elle ne peut pas l'accepter. En étant toujours la plus forte, c'est toujours mon propre sentiment que j'ai dû oublier et ma réalité que je renie aussi moi même. J'ai bien essayé de parler de ce qu j'ai pu vivre indirectement puis directement, c'est trop dur pour eux et impossible à entendre.
Ma mère a aussi téléphonné à ma grand-mère pendant que j'étais chez elle. Ma grand mère lui a dit que j'étais là mais elle n'a pas demandé à me parler le moins du monde et n'a pas pris de mes nouvelles. J'ai tellement l'impression parfois de n'être rien d'autre qu'un objet utilitaire répondant aux besoins de tout le monde et devant par surcroit m'efforcer de prendre sur moi la culpabilité qu'ils pourraient en ressentir. On m'utilise pour le rôle qu'on m'a donné dans cette famille parfaite.
C'est une telle contradiction de se sentir si bien au milieu de cette famille aux apparences si idéales. Chez nous, dans le discours, on est là les uns pour les autres et le plus important, c'est la famille. C'est une telle mise en scène que j'ai l'impression d'être parfois la seule à accepter de la remettre en doute. Ils ont besoin de se voiler la face et je comprends que ce soit difficile à regarder, mais me forcer à croire à tout ça alors que je suis au beau milieu de tous ces trucs qu'ils ont volontairement ignoré, je commence à trouver que c'est pousser un peu la note. Et pour le soutien, il n'ont jamais été là d'aucune manière.
J'ai revu une grande cousine cet été à un party de famille. Elle a été abusée par son père pendant des années sans que personne ne dise rien. Elle a passé des années ensuite à ne plus venir dans la famille pour ne pas le voir. Maintenant elle vient quand il n'est pas là. Et tout le monde continue à faire comme s'il n'y avait rien eu, même après 10 ans d'absence. J'aurais eu envie de lui parler, de lui dire que je comprends mais surtout, de lui dire d'être en colère et de ne pas venir s'abaisser à revenir ici avec tous ces hypocrites que je me sais aimer autant qu'elle. J'aurais voulu qu'elle leur dise leur 4 vérités et qu'elle ne fasse pas comme moi. Mais j'ai fait comme les autres et joué mon rôle de petite fille parfaite.
Je ne veux même pas que personne se sente coupable de rien, je ne suis en colère contre personnes, je crois que les gens font ce qu'ils peuvent, que la méchanceté n'est souvent que le reflet des propres carences des agresseurs, mais je voudrais juste que ceux qui ont tout vu reconnaissent ce qui a existé, ce qu'ils ont laissé faire en continuant de se féliciter de leur innocence. Laisser souffrir quelqun et ne pas reconnaitre ce qu'on a laissé faire, c'est trop d'injustice en même temps. J'ai l'impression que c'est un peu de moi qu'on efface. Et en même temps, j'ai besoin d'oublier moi aussi.
Il y a surement des gens qui se demandent comment je peux bien écrire des choses aussi personelles sur la toile et se dire que ça ne fait pas trop de sens. Au contraire, c'est le seul endroit ou je peux m'exprimer sans faire de mal à personne. J'ai besoin, pour ne pas tourner ces sentiments contre moi même, de les reconnaitres et surtout de les dire, parceque franchement, s'il y a une chose que je ne supporte plus, c'est de me taire et de garder ce que j'ai pu vivre comme un secret honteux pour protéger les autres de sentiments que je ne m'épargne pas à moi. Je n'ai pas envie de changer le monde, juste d'être entendue et de m'imaginer comprise sans qu'on me prenne pour quelqun que je ne suis pas. (et aussi de changer le monde, je l'avoue)
Je ne vous ai pas écrit que ces temps ci, je flirt autant avec l'anorexie qu'avec les autres troubles. Il y a eu des jours ou je n'ai bu que de l'eau suite à un désir profond de faire le vide. J'ai eu beau me dire que c'était un jeune curatif, je sais bien qu'au fond, je joue avec mes pulsions morbides et que ça me fait peur de me sentir tellement mieux à ces moments là. C'est comme un break de thérapie. C'est pas le genre de choses qu'on écrit facilement sur un blog qui s'appelle "anti-régime". Je n'en suis pas fière.
Je passe mon temps à me battre avec ma fourchette, soit pour manger moins, soit pour manger tout court. Et je ne perds plus à bousculer mon corps comme ça. Et ces jours là ne sont pas ceux ou je m'accepte comme je suis.
J'ai décidé hier de ne plus me permettre cette façon de me sentir mieux, soit jeuner, et d'affronter. J'ai décidé ça en parlant enfin à mon amoureux hier soir dans le discours le plus décousu que je n'ai jamais produit. Il n'a rien dit, il m'a simplement serré très fort, très longtemps, parce que je n'arrivais plus à parler. Je ne me souviens pas d'avoir sanglotté comme ça depuis longtemps et je n'arrivais pas à arrêter à sentir tellement d'amour et d'acceptation. Je veux me sentir mieux et ce n'est pas en évitant et en m'installant confortablement dans mes troubles alimentaire que je toucherai à ce qui me blesse pour le guérir. Mais je me sens tellement perdue sans eux, surtout maintenant. Et je me sens énorme à un point que je sais ne pas être rationnel. Je m'insupporte à cette façon d'être trop là, trop présente.
Mais je sais qu'il y a aussi en moi une fille très saine qui arrive à manger parce que c'est bon et que c'est un moment de thérapie difficile à passer. Il faut juste faire grandir l'autre.
Mauzus de technologie.
Je suis de cette race de gens devant qui les ordinateurs plantent sans raisons. Ce doit être mon champ magnétique mais ils ne m'aiment pas. Ce n'est jamais de ma faute apparemment, je suis simplement devant le mauvais disque dur au mauvais moment. En cinquième secondaire, nous avons du évacuer la classe quand l'arrière de mon écran à sauté s'accompagnant de fumée et de petites flammes pour mieux nous impressionner alors que je pratiquais mon doigté (que je n'ai finalement jamais bien appris) Je suis passée à Mac parce qu'on me disait qu'il y aurait moins de problèmes. Je suis tombée sur un ordi à la carte mère sélectivement défaillante. Cette chère, devant le séduisant technicien informatique, à mis une dizaine de rendez vous à se décider à faire pour lui ce qu'elles me faisait tous les jours. J'ai aussi fait sauter le disque dur du PC de mon ex en l'éteignant par l'arrière alors qu'il jouait pour avoir son attention. Et quand je suis sur l'ordi de mon chum, il se met parfois à faire le bruit d'un décompte de bombe et à figer.
Bref, tout cela pour vous dire que j'ignore pourquoi j'ai eu un peu plus de réponses de gens qui n'arrivent pas à poster un commentaire (je vous répondrai bientôt) ou même, à ouvrir les liens que de personnes qui arrivent à le faire. Si ça ne marchait pour personne, ce serait moins mystérieux que ça l'est présentement.
Si quelqun est un pro de la chose, n'hésitez pas à me suggérer ou regarder. J'ai fais le tour de mes settings sur blogger avec un ami pro de la chose et selon lui, tout est ok.
Alors mes excuses pour ceux que mon ordi discrimine, vous pouvez toujours utiliser mon adresse hotmail secondaire pour me rejoindre en attendant que mon sale tas de puces électroniques se décide à être plus conciliant.
Bref, tout cela pour vous dire que j'ignore pourquoi j'ai eu un peu plus de réponses de gens qui n'arrivent pas à poster un commentaire (je vous répondrai bientôt) ou même, à ouvrir les liens que de personnes qui arrivent à le faire. Si ça ne marchait pour personne, ce serait moins mystérieux que ça l'est présentement.
Si quelqun est un pro de la chose, n'hésitez pas à me suggérer ou regarder. J'ai fais le tour de mes settings sur blogger avec un ami pro de la chose et selon lui, tout est ok.
Alors mes excuses pour ceux que mon ordi discrimine, vous pouvez toujours utiliser mon adresse hotmail secondaire pour me rejoindre en attendant que mon sale tas de puces électroniques se décide à être plus conciliant.
vendredi 19 octobre 2007
jeudi 18 octobre 2007
Commentaires
Suites à quelques commentaires de lecteurs qui ont du prendre des moyens détournés pour me parler, je constate que bien des gens n'arrivent pas à laisser de commentaire alors que pourtant, tout semble être bien configuré et fonctionnel sur mon blog.
Vous seriez terriblement gentil de laisser un mini commentaire si ça marche pour vous. Pas besoin d'être long, votre provenance suffira. Si ça ne fonctionne pas, vous seriez encore plus gentil de m'écrire un petit mail en me disant comment ça bloque et d'ou vous êtes. Je soupçonne mon blog d'être un sale raciste...
Vous pouvez envoyer ça à v-e-r-t-i-g-e-1-9-8-2 sans les traits d'union sur hotmail.com.
Merci beaucoup de votre collaboration!
Vous seriez terriblement gentil de laisser un mini commentaire si ça marche pour vous. Pas besoin d'être long, votre provenance suffira. Si ça ne fonctionne pas, vous seriez encore plus gentil de m'écrire un petit mail en me disant comment ça bloque et d'ou vous êtes. Je soupçonne mon blog d'être un sale raciste...
Vous pouvez envoyer ça à v-e-r-t-i-g-e-1-9-8-2 sans les traits d'union sur hotmail.com.
Merci beaucoup de votre collaboration!
Je pose.
J'y suis retournée hier.
Chevalière sans peur et sans reproche, je suis allée donner du sang pour ensuite aller faire les boutiques pour acheter officiellement des broches pour plastifier les chaises et du gel douche. Jamais on ne m'aurait fait avouer que je voulais aussi me trouver un petit kit confortable pour aller au gym, moi qui revendique le droit à aller suer dans mes chandails Humor Desigh les plus horribles.
Non, ce sont des choses qui ne se disent pas, d'autant plus que je fuis habituellement les cabines d'essayage sans ces petits leggings débiles qui refusent de ne pas donner à mes cuisse l'aspect de tronc de thuya géants de la Colombie-Britannique, écorce comprise pour la cellulite, et ces petites camisoles cherchant à souligner chacun de mes bourrelets me donnant plus envie de me cacher que de bouger. Vaut mieux ne pas avouer qu'on pars à la chasse de peur de revenir bredouille.
Je suis passée devant le sport expert, et je n'ai pas eu la force d'y entrer.
Je suis ensuite allée dans de jolis magasins de lingerie pour me trouver quelque chose de mignon pour mon amoureux. Pas de chance, il y a toujours un embargo contre ma personne et les jolis soutien gorge ne se font pas en 38D. Je me suis alors réfugiée chez addition-elle pour trouver mon compte. Pas plus de chance, le seul "petit" soutien-gorge restant à ma taille n'a plus la petite culotte assortie à ma taille. J'aurais essayé d'être sexy, alors c'est le destin: je me dois d'être rustrement moi même. D'ailleurs, la plus petite taille chez addition-elle est un peu trop grande alors qu'ailleurs, il arrive que la plus grande taille soit trop petite. Je suis dans le no man's land de la taille. Délivrez nous du mal.
Finallement, l'heure de fermeture du centre d'achat approchant, je me suis faufillée au Zellers pour voir s'il n'y aurait pas de spéciaux sur les bonbons d'halloween: paf, je suis tombée sur le paradis des filles.
Une petite nuisette jolie, féminine, rigolote et à peine sexy (tout à fait moi ça evidemment) m'a fait un clien d'oeil et lorsque nous nous retrouvames seules toutes les deux, elle épousa mes formes comme si elle avait été cousue pour moi. Et elle s'offrit à ma garde robe pour la modique somme de 12,50$. On comprendra que j'ai été obligée de la prendre.
Puis, me dirigeant satisfaite vers la caisse, j'ai vu un immense rayon de vêtements d'entrainement à des prix idéaux pour mon système cardiovasculaire. Mieux encore, ils avaient pensé à moi. Ils avaient des coupes pour les petites! J'ai été touchée droit dans le coeur de voir qu'un designer, quelque part dans le monde en inde ou en chine, ait pensé au droit de mes petits thuyas d'être moulés de façon plus flatteuse.
Tout ces vêtement m'ont pratiquement couté le prix d'un seul pantalon chez sport expert.
Et voilà, je joue la star avant d'aller au gym sans mes patalons d'armée et mes vieux t-shirt:
Toute de noir vêtue, pour les jours "attention que personne ne m'énerve".
Cette camisole à 24,00$ à même un soutien gorge inclus. Remarquez qu'on vois mes bas et que je n'ai pas fait de bords. Incoryable.
Pose Sears pour la veste Zellers assortie.
En mouvement, veste attachée...
Les photos sont de coté??? Bien sur que c'est volontaire! Ce n'est pas parce que je n'arrive pas à faire une rotation de photo, quelle idée! Non, c'est plus artistique et c'est bon pour faire de l'exercice du cou.
Chevalière sans peur et sans reproche, je suis allée donner du sang pour ensuite aller faire les boutiques pour acheter officiellement des broches pour plastifier les chaises et du gel douche. Jamais on ne m'aurait fait avouer que je voulais aussi me trouver un petit kit confortable pour aller au gym, moi qui revendique le droit à aller suer dans mes chandails Humor Desigh les plus horribles.
Non, ce sont des choses qui ne se disent pas, d'autant plus que je fuis habituellement les cabines d'essayage sans ces petits leggings débiles qui refusent de ne pas donner à mes cuisse l'aspect de tronc de thuya géants de la Colombie-Britannique, écorce comprise pour la cellulite, et ces petites camisoles cherchant à souligner chacun de mes bourrelets me donnant plus envie de me cacher que de bouger. Vaut mieux ne pas avouer qu'on pars à la chasse de peur de revenir bredouille.
Je suis passée devant le sport expert, et je n'ai pas eu la force d'y entrer.
Je suis ensuite allée dans de jolis magasins de lingerie pour me trouver quelque chose de mignon pour mon amoureux. Pas de chance, il y a toujours un embargo contre ma personne et les jolis soutien gorge ne se font pas en 38D. Je me suis alors réfugiée chez addition-elle pour trouver mon compte. Pas plus de chance, le seul "petit" soutien-gorge restant à ma taille n'a plus la petite culotte assortie à ma taille. J'aurais essayé d'être sexy, alors c'est le destin: je me dois d'être rustrement moi même. D'ailleurs, la plus petite taille chez addition-elle est un peu trop grande alors qu'ailleurs, il arrive que la plus grande taille soit trop petite. Je suis dans le no man's land de la taille. Délivrez nous du mal.
Finallement, l'heure de fermeture du centre d'achat approchant, je me suis faufillée au Zellers pour voir s'il n'y aurait pas de spéciaux sur les bonbons d'halloween: paf, je suis tombée sur le paradis des filles.
Une petite nuisette jolie, féminine, rigolote et à peine sexy (tout à fait moi ça evidemment) m'a fait un clien d'oeil et lorsque nous nous retrouvames seules toutes les deux, elle épousa mes formes comme si elle avait été cousue pour moi. Et elle s'offrit à ma garde robe pour la modique somme de 12,50$. On comprendra que j'ai été obligée de la prendre.
Puis, me dirigeant satisfaite vers la caisse, j'ai vu un immense rayon de vêtements d'entrainement à des prix idéaux pour mon système cardiovasculaire. Mieux encore, ils avaient pensé à moi. Ils avaient des coupes pour les petites! J'ai été touchée droit dans le coeur de voir qu'un designer, quelque part dans le monde en inde ou en chine, ait pensé au droit de mes petits thuyas d'être moulés de façon plus flatteuse.
Tout ces vêtement m'ont pratiquement couté le prix d'un seul pantalon chez sport expert.
Et voilà, je joue la star avant d'aller au gym sans mes patalons d'armée et mes vieux t-shirt:
Toute de noir vêtue, pour les jours "attention que personne ne m'énerve".
Cette camisole à 24,00$ à même un soutien gorge inclus. Remarquez qu'on vois mes bas et que je n'ai pas fait de bords. Incoryable.
Pose Sears pour la veste Zellers assortie.
En mouvement, veste attachée...
Les photos sont de coté??? Bien sur que c'est volontaire! Ce n'est pas parce que je n'arrive pas à faire une rotation de photo, quelle idée! Non, c'est plus artistique et c'est bon pour faire de l'exercice du cou.
Snob attitude
Je suis snob.
Pour commencer, tout le monde pense que je le suis. Combien de fois me suis-je fait dire par des amis persistants que j'avais tellement l'air snob avec mon air confiant et ma façon d'ignorer les gens. Ben non mauzus, parfois ma timidité invisible me rend froide comme un mois de janvier à Montréal. L'été finit toujours par venir, mais j'suis snob.
Les arguments: j'aime le vin cher, je joue au tennis là ou de grands québécois jouent, j'apprécie les fromages fins, je parle de littérature et de philosophie, je ne porte que des sous-vêtements chers et j'ai un petit accent français.
Indéniablement, je suis snob.
J'ai longtemps cru que je n'aimais pas le vin, puis on m'en a fait goutté des excellents. J'ai su ensuite que je n'aime que le vin trop cher. Est-ce de ma faute si mes papilles n'apprécient le jus de raisins pourris qui ignore sa nature et se prends pour de l'or liquide? Alors je bois mon vin en toute ignorance en me gargarisant ludiquement avec et en lui inventant des qualificatifs dignes de dégustateurs mais completements sangrenus en mangeant dans mes petits restos de snob et en essayant de faire comme si je savais comment utiliser les 72 fourchettes en face de moi. Pas de doutes, j'suis snob.
Au tennis, il faut me voir manquer de grâce avec ma raquette devant les airs abasourdis des pros du court d'à côté alors que je les salue en tant que public. Je suis une honte pour la classe de gens qui se la pètent à croire que je peux aussi bien swinger la raquettes habillée d'un vieux chandail à capuchon sans classe. Et je joue sur les terrains de la Fédération Québécoise de Tennis parce que c'est à coté de chez moi, pour leur plus grand désarrois. Oui, j'suis snob.
J'adore les grands fromages. Je ne peux supporter de voyager sans emporter du fromage de chez nous. Ok, le cheez whiz n'est peut-être pas directement un fromage de chez nous mais il y en a toujours dans mon frigo et dans mes valises. Je sers toujours des fromages bien goutteux à mes invités pour qu'ils ne se rendent pas compte de la compétition que livrent l'odeur de mes pieds aux effluves fromagères. J'aime le fromage coulant, puant, partout, une passion que je cultive depuis mon jeune âge avec mon grand père, ce noble et chic représentant de la coopérative fédérée approvisionnant nos agriculteurs en fumier frais. Oui, j'suis snob. Lui aussi d'ailleurs.
Je parle de littérature et de philosophie pour introduire mes sujets débile. Sujet réccurents et demandé de tous mes party: les mouches gays, BSville. Ça n'a pas l'air drôle comme ça, mais la récurrence du sujet à déjà causé quelques problèmes d'incontinence. Il faut bien avoir une excuse pour rire et faire réfléchir subtilement mes amis de droite. C'est snob, non?
Je ne porte que des sous vêtements cher. Oui, je ne peux pas supporter les autres, parce qu'ils ne me supportent pas non plus. A 25 ans, ça tombe déjà, et c'est pas ces petites demies bretelles pours poitrines A qui vont soutenir ma poitrine disons généreuse. Il m'est même arrivé que la petite jolie dentelle de fifille déchire! Ah là, j'étais snob sans bon sens, un sein en haut et l'autre plus bas dans ce chandail moulant au col en V acheté pour attiré les regards (pour les regards, ça a bien marché...). Depuis ce temps, je me tourne vers les dentelles résistantes et les bretelles qui tiennent ce que j'ai à tenir. Alors j'suis snob.
Et l'accent, c'est que je suis envahie par la France de partout: le chum, la coloc, les amis. Il y a un plan secret de la CIA pour m'assimiler contre mon gré. C'est rendu que lorsque je me cogne la petite orteil sur une patte de lit, folle de rage, je dis "putaing", ce qui me rends encore plus folle de rage. Parfois même, je parle comme à Paris! Ouf! Des années de colocation ont détruit mon héritage langagier. Ils m'ont eue, les français, j'suis snob.
J'suis snob et tout le monde le sais. Il ne me reste qu'a avoir un peu de classe dans mon monde de snobitude et à arriver à maintenir ma précieuse réputation de dame. C'est que les intimes, ces traitres, doutent de mon snobisme pourtant si évident.
Pour commencer, tout le monde pense que je le suis. Combien de fois me suis-je fait dire par des amis persistants que j'avais tellement l'air snob avec mon air confiant et ma façon d'ignorer les gens. Ben non mauzus, parfois ma timidité invisible me rend froide comme un mois de janvier à Montréal. L'été finit toujours par venir, mais j'suis snob.
Les arguments: j'aime le vin cher, je joue au tennis là ou de grands québécois jouent, j'apprécie les fromages fins, je parle de littérature et de philosophie, je ne porte que des sous-vêtements chers et j'ai un petit accent français.
Indéniablement, je suis snob.
J'ai longtemps cru que je n'aimais pas le vin, puis on m'en a fait goutté des excellents. J'ai su ensuite que je n'aime que le vin trop cher. Est-ce de ma faute si mes papilles n'apprécient le jus de raisins pourris qui ignore sa nature et se prends pour de l'or liquide? Alors je bois mon vin en toute ignorance en me gargarisant ludiquement avec et en lui inventant des qualificatifs dignes de dégustateurs mais completements sangrenus en mangeant dans mes petits restos de snob et en essayant de faire comme si je savais comment utiliser les 72 fourchettes en face de moi. Pas de doutes, j'suis snob.
Au tennis, il faut me voir manquer de grâce avec ma raquette devant les airs abasourdis des pros du court d'à côté alors que je les salue en tant que public. Je suis une honte pour la classe de gens qui se la pètent à croire que je peux aussi bien swinger la raquettes habillée d'un vieux chandail à capuchon sans classe. Et je joue sur les terrains de la Fédération Québécoise de Tennis parce que c'est à coté de chez moi, pour leur plus grand désarrois. Oui, j'suis snob.
J'adore les grands fromages. Je ne peux supporter de voyager sans emporter du fromage de chez nous. Ok, le cheez whiz n'est peut-être pas directement un fromage de chez nous mais il y en a toujours dans mon frigo et dans mes valises. Je sers toujours des fromages bien goutteux à mes invités pour qu'ils ne se rendent pas compte de la compétition que livrent l'odeur de mes pieds aux effluves fromagères. J'aime le fromage coulant, puant, partout, une passion que je cultive depuis mon jeune âge avec mon grand père, ce noble et chic représentant de la coopérative fédérée approvisionnant nos agriculteurs en fumier frais. Oui, j'suis snob. Lui aussi d'ailleurs.
Je parle de littérature et de philosophie pour introduire mes sujets débile. Sujet réccurents et demandé de tous mes party: les mouches gays, BSville. Ça n'a pas l'air drôle comme ça, mais la récurrence du sujet à déjà causé quelques problèmes d'incontinence. Il faut bien avoir une excuse pour rire et faire réfléchir subtilement mes amis de droite. C'est snob, non?
Je ne porte que des sous vêtements cher. Oui, je ne peux pas supporter les autres, parce qu'ils ne me supportent pas non plus. A 25 ans, ça tombe déjà, et c'est pas ces petites demies bretelles pours poitrines A qui vont soutenir ma poitrine disons généreuse. Il m'est même arrivé que la petite jolie dentelle de fifille déchire! Ah là, j'étais snob sans bon sens, un sein en haut et l'autre plus bas dans ce chandail moulant au col en V acheté pour attiré les regards (pour les regards, ça a bien marché...). Depuis ce temps, je me tourne vers les dentelles résistantes et les bretelles qui tiennent ce que j'ai à tenir. Alors j'suis snob.
Et l'accent, c'est que je suis envahie par la France de partout: le chum, la coloc, les amis. Il y a un plan secret de la CIA pour m'assimiler contre mon gré. C'est rendu que lorsque je me cogne la petite orteil sur une patte de lit, folle de rage, je dis "putaing", ce qui me rends encore plus folle de rage. Parfois même, je parle comme à Paris! Ouf! Des années de colocation ont détruit mon héritage langagier. Ils m'ont eue, les français, j'suis snob.
J'suis snob et tout le monde le sais. Il ne me reste qu'a avoir un peu de classe dans mon monde de snobitude et à arriver à maintenir ma précieuse réputation de dame. C'est que les intimes, ces traitres, doutent de mon snobisme pourtant si évident.
mercredi 17 octobre 2007
Le blog de Kate Harding
Je me retrouve souvent en quête d'inspiration d'équilibre alimentaire sur des blogs.
J'aimerais vous partager un message qui résume quelque points de faits que j'aimerais bien que toute la galaxie d'Andromède comprenne (pour le reste de l'univers, on verra après: il faut bien avoir des objectifs modestes pour commencer). C'est en anglais par contre.
En plus, il y a de bons liens sur ce post de Kate Harding.
Bonne lecture!
J'aimerais vous partager un message qui résume quelque points de faits que j'aimerais bien que toute la galaxie d'Andromède comprenne (pour le reste de l'univers, on verra après: il faut bien avoir des objectifs modestes pour commencer). C'est en anglais par contre.
En plus, il y a de bons liens sur ce post de Kate Harding.
Bonne lecture!
La gastronomie dans mon corps
Non, je ne parlerai pas de mets succulents. Je viens de me réveiller alors vous aurez droit à une exploration métaphysique de mon esprit, ce monde étrange.
Je ne suis pas du tout une personne à tendances ésotériques new age dans l'amour de l'univers et cie.
Pourtant, je crois que les rêves donnent parfois une mesure de ce qui se passe dans l'inconscient.
J'ai trop fait de rêve qui rammenaient à mon souvenir des fragments de passé réel mais que j'avais oublié pour en douter. Mon corps a plus de mémoire que moi. Mes rêves, c'est un monde parrallèle ou j'arrive même à apprendre. J'ai des facultés nocturnes qui se paufinent de rêve en rêve, comme celle de voler pour m'échapper de ce qui peut m'engoisser ou, de plus en plus souvent, juste pour le plaisir.
Je rêve souvent ces temps ci, dans d'autres rêves, que je découvre sur ma peau un tout petit bout d'une chose qui ressemble à un petit bout de tendon blanc et très solide, plat et large comme un petit fetuccine. C'est un corps étranger qui ne fait pas mal, mais il est là, et quand je m'en rends compte, il me dérange. Je peux passer tout mon rêve, ou je fais aussi autre chose, à essayer de le déloger. Habituellement, j'y arrive. Ça se fait sans douleur, il faut seulement tirer plus ou moins doucement sur le "fettuccine" pour sortir de mon corps cette petite pieuvre inanimée qui est au bout. Ça ressemble à un petit calamar dont les pattes microscopiques sont attachées à mes muscles. Le plus dur est d'arriver à avoir une prise sur le fettuccine qui dépasse. En y allant doucement, on arrive a pas tout déchirer. Souvent, ils sont tout petit et ça ne parait presque pas après.
Ces temps-ci, le fettuccine des calmars est plus long. Ils sont plus difficile à extraire, mais je suis rendue habituée. Comme je le disais, j'apprends de mes rêves précédents.
Cette nuit, j'ai du laisser un ou des calamars dans le bas de mon mollet gauche. En tirant sur mon fettuccine, j'ai sorti 4 gros calamar de ma peau, qui à un peu déchirée par leur taille et qui a laissé mon mollet plein de peau flasque. Je me suis dit que j'en avait déjà un peu enlevé et que ma peau ne s'en remettrais pas si j'en enlevais plus aujourd'hui, malgré que je sache qu'il y en avait d'autres. Au deuxième coup d'oeil, l'endroit ou j'ai enlevé les calamars était sans peau, sans protection. J'ai eu peur des risquees d'infection mais soulagée qu'il n'y ait pas eu fusion avec un gros vaisseau sanguin. (je fais trop de bio!) Je deviens une bonne practicienne de l'extraction de mes calamars mais l'ampleur des dégats commence à me dépasser. Puis, je me suis réveillée
Je crois que ces calamars représentent mes traumatismes refoulés.
Ce matin, j'ai carrément la sensation physique que mon mollet gauche est étrange. J'ai été soulagée en l'examinant de ne pas sentir de calamar et de ne pas devoir me rendre dans une aile psychiatrique.
De toute façon, ça prendra le temps qu'il faudra, je préfère les calamars dans mon assiette que dans mon corps rêvé et les chasserai tous.
Il est temps de se lancer dans le vrai monde pour une vraie journée. Bonne journée!
Je ne suis pas du tout une personne à tendances ésotériques new age dans l'amour de l'univers et cie.
Pourtant, je crois que les rêves donnent parfois une mesure de ce qui se passe dans l'inconscient.
J'ai trop fait de rêve qui rammenaient à mon souvenir des fragments de passé réel mais que j'avais oublié pour en douter. Mon corps a plus de mémoire que moi. Mes rêves, c'est un monde parrallèle ou j'arrive même à apprendre. J'ai des facultés nocturnes qui se paufinent de rêve en rêve, comme celle de voler pour m'échapper de ce qui peut m'engoisser ou, de plus en plus souvent, juste pour le plaisir.
Je rêve souvent ces temps ci, dans d'autres rêves, que je découvre sur ma peau un tout petit bout d'une chose qui ressemble à un petit bout de tendon blanc et très solide, plat et large comme un petit fetuccine. C'est un corps étranger qui ne fait pas mal, mais il est là, et quand je m'en rends compte, il me dérange. Je peux passer tout mon rêve, ou je fais aussi autre chose, à essayer de le déloger. Habituellement, j'y arrive. Ça se fait sans douleur, il faut seulement tirer plus ou moins doucement sur le "fettuccine" pour sortir de mon corps cette petite pieuvre inanimée qui est au bout. Ça ressemble à un petit calamar dont les pattes microscopiques sont attachées à mes muscles. Le plus dur est d'arriver à avoir une prise sur le fettuccine qui dépasse. En y allant doucement, on arrive a pas tout déchirer. Souvent, ils sont tout petit et ça ne parait presque pas après.
Ces temps-ci, le fettuccine des calmars est plus long. Ils sont plus difficile à extraire, mais je suis rendue habituée. Comme je le disais, j'apprends de mes rêves précédents.
Cette nuit, j'ai du laisser un ou des calamars dans le bas de mon mollet gauche. En tirant sur mon fettuccine, j'ai sorti 4 gros calamar de ma peau, qui à un peu déchirée par leur taille et qui a laissé mon mollet plein de peau flasque. Je me suis dit que j'en avait déjà un peu enlevé et que ma peau ne s'en remettrais pas si j'en enlevais plus aujourd'hui, malgré que je sache qu'il y en avait d'autres. Au deuxième coup d'oeil, l'endroit ou j'ai enlevé les calamars était sans peau, sans protection. J'ai eu peur des risquees d'infection mais soulagée qu'il n'y ait pas eu fusion avec un gros vaisseau sanguin. (je fais trop de bio!) Je deviens une bonne practicienne de l'extraction de mes calamars mais l'ampleur des dégats commence à me dépasser. Puis, je me suis réveillée
Je crois que ces calamars représentent mes traumatismes refoulés.
Ce matin, j'ai carrément la sensation physique que mon mollet gauche est étrange. J'ai été soulagée en l'examinant de ne pas sentir de calamar et de ne pas devoir me rendre dans une aile psychiatrique.
De toute façon, ça prendra le temps qu'il faudra, je préfère les calamars dans mon assiette que dans mon corps rêvé et les chasserai tous.
Il est temps de se lancer dans le vrai monde pour une vraie journée. Bonne journée!
lundi 15 octobre 2007
Culpabilité
Ces jours-ci, je me plonge à fond dans le subconscient de mes émotions.
Suite à vos commentaires si constructifs sur "junk et culpabilité", je me suis mise à réfléchir sur ma culpabilité, celle qu'on semble toutes éprouver à divers degré.
J'ai envie de vous répondre même si j'aurais pu garder cette réponse pour moi. Peut-être que j'ai envie de dire au monde que je ne suis pas si coupable que je pense l'être. Et après tout, ici c'est facile puisque je ne vous cotoie pas.
Je me suis demandé si ma culpabilité avait rapport avec la bouffe. Puis me plongeant dedans (facile puisque ces jours ci, elle s'impose...) j'ai réalisé que ça n'avait rien de rien à voir avec la bouffe.
La bouffe me donne seulement une excuse pour me sentir coupable et c'est plus facile de gérer ça que de me sentir coupable pour tout et rien sans savoir pourquoi.
Il y a des jours ou je me sens coupable de vivre, d'exister, de respirer l'air que je pourrais laisser à d'autres. Il y a toujours au fond de moi de façon plus ou moins consciente ce sentiment d'être de trop.
J'ai bien des idées d'ou ça peu venir mais ça fait si longtemps que je me sens comme ça que je n'ai même pas le souvenir de m'être sentie autrement. Plus encore, ce sentiment fait partie de mon identité. Je ne sais pas comment vivre autrement. J'ai grandi avec l'idée qu'il faudrait au moins que je sois utile aux autres. Je suis profondément non individualiste parce que pour moi, je ne suis rien.
J'ai beaucoup exploré ça avec ma psy ces derniers temps: l'impossibilité d'être lorsque j'étais dans ma famille. Le rejet aussi.
Lorsque j'ai commencé à avoir une personnalité et à l'affirmer, et malheureusement ou heureusement pour moi, j'en ai toute une, ma mère ne l'a pas pris. Elle a jetté tout son dévolu et son amour sur mon petit frère avant de le rejeter aussi à l'adolescence. Même chose pour mon père. Je ne l'aimais pas, il le savait et me le rendait bien. J'étais différente d'eux. J'aimais l'école, je n'était pas délinquante. Et au fond, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils ne m'aimaient pas. Je crois que j'ai gardé de là la culpabilité primaire de croire que je suis intrinsèquement quelqun que les gens n'aiment pas. J'ai beau savoir que ce n'est pas vrai, ça reste gravé.
Et pour beaucoup de gens de mon petit village, je n'étais pas une fréquentation acceptable pour leurs enfants puisque j'étais "génétiquement programmée" pour être comme mon père (un toxicomane qui fait des banques, ça se remarque dans une petite région) et que, même si j'étais une enfant allumée, docile et gentille, "ça allait finir par sortir". Je me sentais bien coupable d'être qui j'étais et je ne pouvais absolument rien y faire. En plus, on était pas riche et j'étais mal habillée, pas sure de moi, j'avais de grosses lunettes horrible. Mon primaire, je l'ai passé toute seule avant que mon caractère me donne le droit d'être plus populaire au secondaire, mais je ne me suis jamais sentie comme les autres et même si on m'aimait, je me disais qu'on m'aimait pour ce que j'apportais et pas pour ce que j'étais. Je ressent encore ça.
Dans la même période, celle de l'adolescence, j'avais beau rapporter les meilleures notes, m'impliquer dans toutes les causes et n'être pas très difficile, c'était la guerre avec ma mère. Ma mère est une personne qui peut être très méchante et manipulatrice mais en même temps, une personne très fragile. Je me suis toujours sentie responsable de son équilibre. A cette période, on a eu des engueulades horribles. Je ne pouvait plus prendre d'elle celle sur qui elle passait ses humeurs et de me faire dire que je manquais de reconnaissances pour elle qui avait gaché sa vie en s'occupant de moi alors que j'essayais bien de montrer toute la grattitude au monde mais que parfois, il pouvait m'arriver d'oublier de ranger mes bottes ou de casser un verre sans que ce soit un manque de grattitude.
J'ai été tellement méchante plusieurs fois, à lui dire des vérités qu'elle ne voulait pas entendre mais je devais me défendre au moins un peu et, sur le coup, ça me faisait du bien de pouvoir dire ce que je pensais. Une petite réplique voulait souvent dire des heures à me sentir coupable alors qu'elle pleurait dans sa chambre et que je devais ensuite la ramasser à la petite cuillère par ma faute, pour avoir dit une parcelle de mes pensées que dailleurs, je pense encore. Ensuite, alors que tout semblait correct, mon beau père revenait de travailler, ma mère lui racontait que j'avais été méchante sans entrer dans les raisons, et là, je ne pouvais que me taire et encaisser avec une arrogance dans le regard qui me donnait droit à plusieurs coups supplémentaire mais qui me préservait. Il n'a pas réussis à me soumettre comme il l'a fait avec mon frère et ma mère. Lui montrer, ça m'a formé à la vie.
Souvent, ils en avaient marre de moi et m'envoyaient ailleurs. Plus jeune, ma mère se contentait de m'emmener en voiture et en me disant qu'elle allait me porter à la DPJ, là ou je pourrais avoir bien honte d'être avec les autres enfants méchants que les parents ne veulent plus garder. Ça me semblait un endroit horrible et ça me faisait suffisemment peur pour que je disparaisse et m'abstienne de respirer pour ne pas déranger. Souvent, on allait que diner au resto et elle était gentille. Ça me fuckait complètement la tête de ne pas comprendre pourquoi elle voulait me donner et de la voir si gentille avant de le faire. Il devait y avoir un méchant dans l'histoire et si ce n'était pas elle, c'était moi. Alors je devais être encore plus gentille que gentille puisque j'étais coupable. De quoi???
Par la suite, vers 11 ans jusqu'a 15, je revenais de l'école et mes valises étaient prêtes. Souvent, je ne savais même pas ce que j'avais fait alors je me suis mise à penser que même si j'étais une ado parfaite, j'avais quelque chose à l'intérieur d'haïssable. Les gens de ma famille adorait m'avoir et j'étais tellement bien chez eux que j'aurais voulu être de leurs enfants, mais je finissait toujours par retourner chez ma mère puisque je sentais tellement que je dérangeais leurs habitude. J'essayais d'être invisible mais je ne l'étais pas. J'essayais d'aider avec les enfants et le ménage mais ils devaient acheter plus d'épicerie pour me nourrir. Je me sentais de trop, et très coupable et je braillais tout les soirs tout en étant le plus souriante et agréable possible le jour. Ça aussi, ça m'a rendue forte et j'ai appris à pouvoir être heureuse quand je le décide, mais le bonheur semble étrangement lié à la culpabilité d'exister. Quand je suis heureuse, il y a un coté de moi qui se sent coupable, et je me met toujours à penser à ceux qui ne le sont pas. Ça donne une raison à mon propre sentiment.
Je n'arrive pas à me défaire de cette culpabilité puisque j'ai beau savoir aujourd'hui que les enfants sont parfois bien vulnérable face à leur parents qui auraient probablement du ne pas l'être, je n'ai pas toujours pas accepté de ne pas avoir su apprivoiser mes parents, de ne pas avoir été une enfant que les autres aiment spontanément. J'ai été bien forte, je m'en suis bien sorti, mais je n'ai pas été parfaite. Je sais que ce n'était pas possible mais je le voudrais.
Pour que cette souffrance ait un sens et comme je ne peux ni ne veut en vouloir à personne puisqu'ils ont surement leurs raisons, la seule personne que je conçoit assez forte dans toute cette histoire pour avoir pu faire mieux, c'est moi. Je suis la seule personne sur qui j'ai un controle et la seule à avoir pu changer mon monde et je ne suis pas arrivée à le faire.
La pire rage pour moi, c'est l'impuissance. Et même si l'impuissance est parfois un fait, je me sens coupable de tout. Le controle de moi même est quand même ce qui m'a permi de garder une certaine valeur à mes yeux et d'arriver à être adulte même quand j'étais enfant, à avoir des valeurs, à comprendre mes parents et à me dire qu'ils avaient tord, à pardonner, à me bouger dans la vie, à aller au delà de ce que je me croyais capable, à grandir, à être fière. Sans contrôle, c'était le gouffre.
Et c'est encore de cette façon que je perçoit la perte de contrôle, même si j'en ai parfois besoin. Une crise alimentaire, c'est se jetter dans le gouffre et aller à la rencontre de mon coté fragile et vulnérable. Et quand je ne fais plus de crise, je ne sais plus ou me jetter. Hier, encore cette sensation diffuse de culpabilité et je suis retourner jouer au tennis. Je ne peux pas rien faire lorsque cette sensation me submerge, c'est intenable. Le tennis, ça a un coté agressif qui me fait encore plus de bien lorsque j'accepte d'être agressive. Je ne suis juste pas encore assez bonne pour tuer la balle comme je le voudrais.
Bon, assez de mélodrame, je déteste ça. Désolée pour vos yeux.
Suite à vos commentaires si constructifs sur "junk et culpabilité", je me suis mise à réfléchir sur ma culpabilité, celle qu'on semble toutes éprouver à divers degré.
J'ai envie de vous répondre même si j'aurais pu garder cette réponse pour moi. Peut-être que j'ai envie de dire au monde que je ne suis pas si coupable que je pense l'être. Et après tout, ici c'est facile puisque je ne vous cotoie pas.
Je me suis demandé si ma culpabilité avait rapport avec la bouffe. Puis me plongeant dedans (facile puisque ces jours ci, elle s'impose...) j'ai réalisé que ça n'avait rien de rien à voir avec la bouffe.
La bouffe me donne seulement une excuse pour me sentir coupable et c'est plus facile de gérer ça que de me sentir coupable pour tout et rien sans savoir pourquoi.
Il y a des jours ou je me sens coupable de vivre, d'exister, de respirer l'air que je pourrais laisser à d'autres. Il y a toujours au fond de moi de façon plus ou moins consciente ce sentiment d'être de trop.
J'ai bien des idées d'ou ça peu venir mais ça fait si longtemps que je me sens comme ça que je n'ai même pas le souvenir de m'être sentie autrement. Plus encore, ce sentiment fait partie de mon identité. Je ne sais pas comment vivre autrement. J'ai grandi avec l'idée qu'il faudrait au moins que je sois utile aux autres. Je suis profondément non individualiste parce que pour moi, je ne suis rien.
J'ai beaucoup exploré ça avec ma psy ces derniers temps: l'impossibilité d'être lorsque j'étais dans ma famille. Le rejet aussi.
Lorsque j'ai commencé à avoir une personnalité et à l'affirmer, et malheureusement ou heureusement pour moi, j'en ai toute une, ma mère ne l'a pas pris. Elle a jetté tout son dévolu et son amour sur mon petit frère avant de le rejeter aussi à l'adolescence. Même chose pour mon père. Je ne l'aimais pas, il le savait et me le rendait bien. J'étais différente d'eux. J'aimais l'école, je n'était pas délinquante. Et au fond, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils ne m'aimaient pas. Je crois que j'ai gardé de là la culpabilité primaire de croire que je suis intrinsèquement quelqun que les gens n'aiment pas. J'ai beau savoir que ce n'est pas vrai, ça reste gravé.
Et pour beaucoup de gens de mon petit village, je n'étais pas une fréquentation acceptable pour leurs enfants puisque j'étais "génétiquement programmée" pour être comme mon père (un toxicomane qui fait des banques, ça se remarque dans une petite région) et que, même si j'étais une enfant allumée, docile et gentille, "ça allait finir par sortir". Je me sentais bien coupable d'être qui j'étais et je ne pouvais absolument rien y faire. En plus, on était pas riche et j'étais mal habillée, pas sure de moi, j'avais de grosses lunettes horrible. Mon primaire, je l'ai passé toute seule avant que mon caractère me donne le droit d'être plus populaire au secondaire, mais je ne me suis jamais sentie comme les autres et même si on m'aimait, je me disais qu'on m'aimait pour ce que j'apportais et pas pour ce que j'étais. Je ressent encore ça.
Dans la même période, celle de l'adolescence, j'avais beau rapporter les meilleures notes, m'impliquer dans toutes les causes et n'être pas très difficile, c'était la guerre avec ma mère. Ma mère est une personne qui peut être très méchante et manipulatrice mais en même temps, une personne très fragile. Je me suis toujours sentie responsable de son équilibre. A cette période, on a eu des engueulades horribles. Je ne pouvait plus prendre d'elle celle sur qui elle passait ses humeurs et de me faire dire que je manquais de reconnaissances pour elle qui avait gaché sa vie en s'occupant de moi alors que j'essayais bien de montrer toute la grattitude au monde mais que parfois, il pouvait m'arriver d'oublier de ranger mes bottes ou de casser un verre sans que ce soit un manque de grattitude.
J'ai été tellement méchante plusieurs fois, à lui dire des vérités qu'elle ne voulait pas entendre mais je devais me défendre au moins un peu et, sur le coup, ça me faisait du bien de pouvoir dire ce que je pensais. Une petite réplique voulait souvent dire des heures à me sentir coupable alors qu'elle pleurait dans sa chambre et que je devais ensuite la ramasser à la petite cuillère par ma faute, pour avoir dit une parcelle de mes pensées que dailleurs, je pense encore. Ensuite, alors que tout semblait correct, mon beau père revenait de travailler, ma mère lui racontait que j'avais été méchante sans entrer dans les raisons, et là, je ne pouvais que me taire et encaisser avec une arrogance dans le regard qui me donnait droit à plusieurs coups supplémentaire mais qui me préservait. Il n'a pas réussis à me soumettre comme il l'a fait avec mon frère et ma mère. Lui montrer, ça m'a formé à la vie.
Souvent, ils en avaient marre de moi et m'envoyaient ailleurs. Plus jeune, ma mère se contentait de m'emmener en voiture et en me disant qu'elle allait me porter à la DPJ, là ou je pourrais avoir bien honte d'être avec les autres enfants méchants que les parents ne veulent plus garder. Ça me semblait un endroit horrible et ça me faisait suffisemment peur pour que je disparaisse et m'abstienne de respirer pour ne pas déranger. Souvent, on allait que diner au resto et elle était gentille. Ça me fuckait complètement la tête de ne pas comprendre pourquoi elle voulait me donner et de la voir si gentille avant de le faire. Il devait y avoir un méchant dans l'histoire et si ce n'était pas elle, c'était moi. Alors je devais être encore plus gentille que gentille puisque j'étais coupable. De quoi???
Par la suite, vers 11 ans jusqu'a 15, je revenais de l'école et mes valises étaient prêtes. Souvent, je ne savais même pas ce que j'avais fait alors je me suis mise à penser que même si j'étais une ado parfaite, j'avais quelque chose à l'intérieur d'haïssable. Les gens de ma famille adorait m'avoir et j'étais tellement bien chez eux que j'aurais voulu être de leurs enfants, mais je finissait toujours par retourner chez ma mère puisque je sentais tellement que je dérangeais leurs habitude. J'essayais d'être invisible mais je ne l'étais pas. J'essayais d'aider avec les enfants et le ménage mais ils devaient acheter plus d'épicerie pour me nourrir. Je me sentais de trop, et très coupable et je braillais tout les soirs tout en étant le plus souriante et agréable possible le jour. Ça aussi, ça m'a rendue forte et j'ai appris à pouvoir être heureuse quand je le décide, mais le bonheur semble étrangement lié à la culpabilité d'exister. Quand je suis heureuse, il y a un coté de moi qui se sent coupable, et je me met toujours à penser à ceux qui ne le sont pas. Ça donne une raison à mon propre sentiment.
Je n'arrive pas à me défaire de cette culpabilité puisque j'ai beau savoir aujourd'hui que les enfants sont parfois bien vulnérable face à leur parents qui auraient probablement du ne pas l'être, je n'ai pas toujours pas accepté de ne pas avoir su apprivoiser mes parents, de ne pas avoir été une enfant que les autres aiment spontanément. J'ai été bien forte, je m'en suis bien sorti, mais je n'ai pas été parfaite. Je sais que ce n'était pas possible mais je le voudrais.
Pour que cette souffrance ait un sens et comme je ne peux ni ne veut en vouloir à personne puisqu'ils ont surement leurs raisons, la seule personne que je conçoit assez forte dans toute cette histoire pour avoir pu faire mieux, c'est moi. Je suis la seule personne sur qui j'ai un controle et la seule à avoir pu changer mon monde et je ne suis pas arrivée à le faire.
La pire rage pour moi, c'est l'impuissance. Et même si l'impuissance est parfois un fait, je me sens coupable de tout. Le controle de moi même est quand même ce qui m'a permi de garder une certaine valeur à mes yeux et d'arriver à être adulte même quand j'étais enfant, à avoir des valeurs, à comprendre mes parents et à me dire qu'ils avaient tord, à pardonner, à me bouger dans la vie, à aller au delà de ce que je me croyais capable, à grandir, à être fière. Sans contrôle, c'était le gouffre.
Et c'est encore de cette façon que je perçoit la perte de contrôle, même si j'en ai parfois besoin. Une crise alimentaire, c'est se jetter dans le gouffre et aller à la rencontre de mon coté fragile et vulnérable. Et quand je ne fais plus de crise, je ne sais plus ou me jetter. Hier, encore cette sensation diffuse de culpabilité et je suis retourner jouer au tennis. Je ne peux pas rien faire lorsque cette sensation me submerge, c'est intenable. Le tennis, ça a un coté agressif qui me fait encore plus de bien lorsque j'accepte d'être agressive. Je ne suis juste pas encore assez bonne pour tuer la balle comme je le voudrais.
Bon, assez de mélodrame, je déteste ça. Désolée pour vos yeux.
vendredi 12 octobre 2007
Junk et culpabilité
Il y a un sentiment qui par dessus tout autre, me fait disjoncter: la culpabilité.
Si j'ai outrepassé la culpabilité de manger de bonnes choses bien préparées, pleines de crème, de beurre, de chocolat ou de n'importe quoi, je viens de prendre conscience qu'il me reste de la culpabilité alimentaire.
Je peux manger une bonne poutine que j'ai décidé de manger sans problème. Un bon chocolat calmera ma faim jusqu'a la faim suivante. Des frites mayo? Emmenez-en! De la crème sur mes fraises? Tout le temps!
Mais si je mange sans plaisir, je me sens coupable, fautive. Une poignée de chips secs ou un mauvais brownie de boîte me fera sentir coupable, et ma culpabilité engendre l'orgie alimentaire sans plaisir, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie,qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie... Vous comprenez le principe ou je continue?
Long à lire? C'est encore plus long à vivre et c'est épouvantable à arrêter. Ça peut durer des jours et des semaines. Je suis en plein dedans. Je suis certaine que plusieurs d'entre vous connaissent ces cycles, peut-être pour d'autres raisons. Je n'arrive même plus à profiter de mes crèmes au chocolat blanc tellement je me sens coupable de tout, et sans plaisir... bon, je ne recommence pas.
Mon amoureux vient d'être pris pour l'emploi qu'il voulait. On fête ça au resto ce soir. Je l'emmène voir chez Pégase et j'ai bien l'intention de goûter, question de briser ce vicieux cycle et de profiter pleinement de la compagnie de ce charmant jeune homme. Y'en a marre.
Si j'ai outrepassé la culpabilité de manger de bonnes choses bien préparées, pleines de crème, de beurre, de chocolat ou de n'importe quoi, je viens de prendre conscience qu'il me reste de la culpabilité alimentaire.
Je peux manger une bonne poutine que j'ai décidé de manger sans problème. Un bon chocolat calmera ma faim jusqu'a la faim suivante. Des frites mayo? Emmenez-en! De la crème sur mes fraises? Tout le temps!
Mais si je mange sans plaisir, je me sens coupable, fautive. Une poignée de chips secs ou un mauvais brownie de boîte me fera sentir coupable, et ma culpabilité engendre l'orgie alimentaire sans plaisir, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie,qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie... Vous comprenez le principe ou je continue?
Long à lire? C'est encore plus long à vivre et c'est épouvantable à arrêter. Ça peut durer des jours et des semaines. Je suis en plein dedans. Je suis certaine que plusieurs d'entre vous connaissent ces cycles, peut-être pour d'autres raisons. Je n'arrive même plus à profiter de mes crèmes au chocolat blanc tellement je me sens coupable de tout, et sans plaisir... bon, je ne recommence pas.
Mon amoureux vient d'être pris pour l'emploi qu'il voulait. On fête ça au resto ce soir. Je l'emmène voir chez Pégase et j'ai bien l'intention de goûter, question de briser ce vicieux cycle et de profiter pleinement de la compagnie de ce charmant jeune homme. Y'en a marre.
jeudi 11 octobre 2007
Oh, c'est bon!
Ça y est, j'ai un nouveau dessert fétiche. Les fondants au chocolat sont détronés de leur piédestal.
Imaginez de bonnes framboises bien mures. C'est bon, mais on doit avouer qu'on pourrait y ajouter un petit quelque chose pour relever le tout. Jettons donc une poignée de framboise au fond d'un verre.
Imaginez maintenant une bonne crème, douce, onctueuse, satisfaisante avec sa texture ressemblant à celle d'un gâteau au fromage newyorkais. Mais cette crème n'est pas qu'une simple crème, non, elle est à base de chocolat blanc. Oh, du bon chocolat blanc...
On la dépose amoureusement sur les framboises et on l'abandonne pour qu'elle développe sa texture de rêve au frigo.
Ensuite, pour le plaisir des yeux comme pour le plaisir de l'association des saveurs, on y dépose un beau quartier d'orange ou de pamplemousse rose pelé à vif. Vif comme votre désir de goûter à ce paradis sur terre.
Le mélange est parfais: fraicheur, velouté et réconfort.
La photo est dans l'appareil de mon chum, mais je viendrai la déposer ici bientôt puisque c'est presque aussi beau que c'est bon. Juste à y penser, je me sens défaillir.
Et cette délectation de mes papilles, cette satisfaction, dire qu'elle est necessaire à mon bien être et à mon amaigrissement... N'est-il pas beau ce monde?
Imaginez de bonnes framboises bien mures. C'est bon, mais on doit avouer qu'on pourrait y ajouter un petit quelque chose pour relever le tout. Jettons donc une poignée de framboise au fond d'un verre.
Imaginez maintenant une bonne crème, douce, onctueuse, satisfaisante avec sa texture ressemblant à celle d'un gâteau au fromage newyorkais. Mais cette crème n'est pas qu'une simple crème, non, elle est à base de chocolat blanc. Oh, du bon chocolat blanc...
On la dépose amoureusement sur les framboises et on l'abandonne pour qu'elle développe sa texture de rêve au frigo.
Ensuite, pour le plaisir des yeux comme pour le plaisir de l'association des saveurs, on y dépose un beau quartier d'orange ou de pamplemousse rose pelé à vif. Vif comme votre désir de goûter à ce paradis sur terre.
Le mélange est parfais: fraicheur, velouté et réconfort.
La photo est dans l'appareil de mon chum, mais je viendrai la déposer ici bientôt puisque c'est presque aussi beau que c'est bon. Juste à y penser, je me sens défaillir.
Et cette délectation de mes papilles, cette satisfaction, dire qu'elle est necessaire à mon bien être et à mon amaigrissement... N'est-il pas beau ce monde?
mardi 9 octobre 2007
Lendemains de tennis
J'ai appris à jouer au tennis hier. Une heure et demie à courrir après la balle, à la servir dans le fillet, à swinger dans le vide... J'ai adoré!
Ce matin, je découvre qu'il est possible d'avoir des courbatures jusque dans les fesses. Qui a dit que le sport donnait cette belle démarche droite et confiante? Je marche comme une petite vieille avec une jambe plus courte que l'autre.
Mes bébés m'attendent, je me sauve!
Ce matin, je découvre qu'il est possible d'avoir des courbatures jusque dans les fesses. Qui a dit que le sport donnait cette belle démarche droite et confiante? Je marche comme une petite vieille avec une jambe plus courte que l'autre.
Mes bébés m'attendent, je me sauve!
dimanche 7 octobre 2007
Halloween
Délire hormonal
Faut surtout pas penser que je sais quoi faire pour bien manger.
Ces derniers jours ont été catastrophiques. Je me suis jetée sur bonbons, chips et McDo comme si c'était la dernière fois que j'en voyais. J'ai été incapable d'en laisser dans mon assiette. Je me suis sentie coupable. J'ai eu un retour d'envie de soupe aux choux et j'aurais récidivé si seulement je pouvais croire qu'un régime peut être efficace. Malheureusement, je n'y crois pas. Plus dur de faire le ménage de sa tête que de plonger dans les crucifères, mais plus efficace.
J'ai des excuses: elles sont mauvaises, mais j'en ai.
Je crois que l'on peut affirmer que lorsque je dois détourner la tête en roulant en voiture pour ne pas que l'amoureux voit les larmes qui me montent aux yeux lorsque je me laisse porter par mes émotions et ma kétainerie, en essayant pourtant de me retenir, touchée jusqu'a l'os par le cd de Linda Lemay que j'ai pourtant entendu mille fois sans débordement lacrimal et que quelques jours plus tard, je suis dans les jours rouges du mois, c'est qu'il y a un SPM d'une intensité peu commune qui m'a possédée contre mon gré.
Ma rage de ménage d'hier indique aussi en ce qui me concerne, un débalancement hormonal et psychologique inhabituel, un trouble profond de mon identité et un événement spectaculaire de par sa rareté. Je n'ai pas que fait le ménage en profondeur, j'avais envie de le faire, et le zèle avec lequel je m'y suis prise à semé la stupeur de mes colocataires dans le sillon de ma guenille.
J'ai arrêté la pillule depuis peu après un cour sur la contraception qui a réussi à me réconcillier avec le plastique par défaut. Ça explique peut-être cette hystérie passagère. A voir tous les effets secondaires et les actions de la pillule, je me suis dit que j'étais mieux sans. Là, je doute.
Je sens le changement: je me sens plus énergique depuis que je ne la prends plus.
En prime, j'ai aussi une libido qui ne peut que me laisser frustrée, je retrouve le bonheur des boutons prémenstruels et des cheveux qui sont gras le soir alors que je les ai lavé le matin, j'ai une humeur en dent de scie à quelques périodes de mon cycle, je ris davantage, je braille tout autant parce que tout soudainement devient si émouvant... J'avais oublié que la pillule m'a stabilisé a bien des niveaux. C'est si beau vivre au naturel, si idéal chez mes amies les écoloféministes, mais le problème, c'est que je suis un peu moins supportable sans mon surplus quotidien d'oestrogène et de progestérone. Je suis addict.
Mais là, ça fait les niaiseries; j'ai du prendre quelques livres inutiles pendant la fin de semaine puisque je me sens gonflée comme une chouquette et la peau grasse comme une poelée de bacon. Je ne me sens pas bien et je crois que ce que j'ai mangé sans avoir faim fait un bon coupable.
J'ai un peu perdu le fil de mon bonheur alimentaire ces temps ci. Je dois me reconcentrer sur l'instant présent lorsque je mange et en tirer le maximum de plaisir et surtout, envoyer paître cette culpabilité qui revient à la charge. C'est tellement simple de manger à sa faim et c'est en même temps l'apprentissage le moins évident de cette période calme de ma vie.
J'aimerais bien aussi aller m'entrainer cette semaine. J'ai besoin du calme que ça me procure après. Je prendrai de l'adrénaline pour baisser mon cortisol et aténuer le déficit de mes hormones sexuelles. Bouger, ça fait du bien à mon surplus de prolactine.
Moi au naturel: une boule d'hormones délurées.
Ces derniers jours ont été catastrophiques. Je me suis jetée sur bonbons, chips et McDo comme si c'était la dernière fois que j'en voyais. J'ai été incapable d'en laisser dans mon assiette. Je me suis sentie coupable. J'ai eu un retour d'envie de soupe aux choux et j'aurais récidivé si seulement je pouvais croire qu'un régime peut être efficace. Malheureusement, je n'y crois pas. Plus dur de faire le ménage de sa tête que de plonger dans les crucifères, mais plus efficace.
J'ai des excuses: elles sont mauvaises, mais j'en ai.
Je crois que l'on peut affirmer que lorsque je dois détourner la tête en roulant en voiture pour ne pas que l'amoureux voit les larmes qui me montent aux yeux lorsque je me laisse porter par mes émotions et ma kétainerie, en essayant pourtant de me retenir, touchée jusqu'a l'os par le cd de Linda Lemay que j'ai pourtant entendu mille fois sans débordement lacrimal et que quelques jours plus tard, je suis dans les jours rouges du mois, c'est qu'il y a un SPM d'une intensité peu commune qui m'a possédée contre mon gré.
Ma rage de ménage d'hier indique aussi en ce qui me concerne, un débalancement hormonal et psychologique inhabituel, un trouble profond de mon identité et un événement spectaculaire de par sa rareté. Je n'ai pas que fait le ménage en profondeur, j'avais envie de le faire, et le zèle avec lequel je m'y suis prise à semé la stupeur de mes colocataires dans le sillon de ma guenille.
J'ai arrêté la pillule depuis peu après un cour sur la contraception qui a réussi à me réconcillier avec le plastique par défaut. Ça explique peut-être cette hystérie passagère. A voir tous les effets secondaires et les actions de la pillule, je me suis dit que j'étais mieux sans. Là, je doute.
Je sens le changement: je me sens plus énergique depuis que je ne la prends plus.
En prime, j'ai aussi une libido qui ne peut que me laisser frustrée, je retrouve le bonheur des boutons prémenstruels et des cheveux qui sont gras le soir alors que je les ai lavé le matin, j'ai une humeur en dent de scie à quelques périodes de mon cycle, je ris davantage, je braille tout autant parce que tout soudainement devient si émouvant... J'avais oublié que la pillule m'a stabilisé a bien des niveaux. C'est si beau vivre au naturel, si idéal chez mes amies les écoloféministes, mais le problème, c'est que je suis un peu moins supportable sans mon surplus quotidien d'oestrogène et de progestérone. Je suis addict.
Mais là, ça fait les niaiseries; j'ai du prendre quelques livres inutiles pendant la fin de semaine puisque je me sens gonflée comme une chouquette et la peau grasse comme une poelée de bacon. Je ne me sens pas bien et je crois que ce que j'ai mangé sans avoir faim fait un bon coupable.
J'ai un peu perdu le fil de mon bonheur alimentaire ces temps ci. Je dois me reconcentrer sur l'instant présent lorsque je mange et en tirer le maximum de plaisir et surtout, envoyer paître cette culpabilité qui revient à la charge. C'est tellement simple de manger à sa faim et c'est en même temps l'apprentissage le moins évident de cette période calme de ma vie.
J'aimerais bien aussi aller m'entrainer cette semaine. J'ai besoin du calme que ça me procure après. Je prendrai de l'adrénaline pour baisser mon cortisol et aténuer le déficit de mes hormones sexuelles. Bouger, ça fait du bien à mon surplus de prolactine.
Moi au naturel: une boule d'hormones délurées.
jeudi 4 octobre 2007
Conversations avec O. sur mon bureau de travail
-Oui, je sais chatton (son petit nom très viril...), je pourrais peut-être ranger mon bureau puisque tes amis viennnent ce soir. Oui, une heure devrait suffire. Oui, j'suis sure.
-Hein?
-Oui, j'ai encore de la place pour utiliser mon portable. Il tien très bien sur ma pile de linge.
-Non, le courrier est sous mes cahiers, qui sont sous le gros livre de recette et les papiers de carambars.
-Chééééri, tu veux aller me chercher mon shampoo sur mon bureau? J'l'ai oublié avec le sac d'épicerie et la, j'suis déjà déshabillée!
-Mes clefs? J'le sais tu moi? Sur mon bureau?
Tiens! Ferme ta trappe maintenant! :o)
-Hein?
-Oui, j'ai encore de la place pour utiliser mon portable. Il tien très bien sur ma pile de linge.
-Non, le courrier est sous mes cahiers, qui sont sous le gros livre de recette et les papiers de carambars.
-Chééééri, tu veux aller me chercher mon shampoo sur mon bureau? J'l'ai oublié avec le sac d'épicerie et la, j'suis déjà déshabillée!
-Mes clefs? J'le sais tu moi? Sur mon bureau?
Tiens! Ferme ta trappe maintenant! :o)
mercredi 3 octobre 2007
Moi contre l'IMC, attaque #465
Je ne vais pas recommencer mon attaque en règle contre l'IMC, vous pourrez facilement trouver dans mes archives ce que j'en pense.
Mais voilà qu'un fille géniale a eu l'idée de ce projet ingénieux. Il faut absolument aller voir ce site. Le mot obésité, le mot surpoids, le chiffre de l'IMC, c'est tellement froid, tellement déshumanisant. Il y a la de vraies femmes qui démontrent à mon avis la splendeur de la grande farce de l'IMC. Ici sur flicker avec plus de détails.
Une autre forme ici. (Je suis sure que je ne suis pas la seule à ne pas être capable d'imaginer la taille de mon derrière. Vous ne vous êtes jamais demandé à qui vous vous compariez? Honnêtement?)
Et ici, une belle source d'inspiration et d'acceptation de soi. Et moi qui traumatise parfois d'être plus grosses que mes voisines au cours de step. (ouais, faudrait bien y retourner d'ailleurs...) Quelle femme que cette triathlète!
Mais voilà qu'un fille géniale a eu l'idée de ce projet ingénieux. Il faut absolument aller voir ce site. Le mot obésité, le mot surpoids, le chiffre de l'IMC, c'est tellement froid, tellement déshumanisant. Il y a la de vraies femmes qui démontrent à mon avis la splendeur de la grande farce de l'IMC. Ici sur flicker avec plus de détails.
Une autre forme ici. (Je suis sure que je ne suis pas la seule à ne pas être capable d'imaginer la taille de mon derrière. Vous ne vous êtes jamais demandé à qui vous vous compariez? Honnêtement?)
Et ici, une belle source d'inspiration et d'acceptation de soi. Et moi qui traumatise parfois d'être plus grosses que mes voisines au cours de step. (ouais, faudrait bien y retourner d'ailleurs...) Quelle femme que cette triathlète!
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