mercredi 31 octobre 2007

Évolution de l'image

Mais comment sommes nous donc passés de ça:
Lillian Russel, beauté, chanteuse et actrice la plus célèbre du début du 20e siècle et fille de féministe ayant milité pour le droit de vote des femmes et ayant été une pionnière dans plusieurs domaines des arts.

à ça:
Illustre inconnue au nom introuvable et inutile à mentionner pour sa fonction, soit celle de faire saliver le lectorat trié sur le volet de la sophistiquée revue Maxim.

Je ne ferai pas la revue complète de l'histoire de la disparition de la courbe féminine, il y a des ouvrages franchement bien faits pour réfléchir sur le sujet et je ne suis pas du tout une spécialiste. Je me contente d'être outrée, rôle que je sais bien tenir.

Il fut une époquee ou les médecins s'inquiétaient de la santé de leurs patientes qui étaient prêtes à tout pour grossir. Désormais, lorsqu'un magasine nous parle de rondeurs ou qu'un spécialiste de la mode arrive à ne pas se scandiliser devant des formes non rectilignes, c'est qu'on arrive parfois a accepter la présence de muscles ou d'os plus volumineux. On est bien loin de vraies rondeurs moelleuses. Pourtant, physiologiquement, la femme n'est pas un homme, elle ne se muscle pas facilement et transporte un plus haut pourcentage de gras.

La libération de la femme ne nous a pas laissé que de la liberté pour héritage. La mode en a profité pour faire disparaitre nos formes, pour nous garçonniser, pour nous changer un peu. Depuis cent ans, le mannequin de magasin ne cesse de grandir, de s'affiner, de s'effacer. Mais pas nous. La seule chose qui ait tendance à disparaitre chez la femme moderne moyenne, c'est l'estime de soi.

Il fut une époque ou les rondeurs étaient de mise. J'ai beau dire que je suis née à la mauvaise époque, je n'envie pas ce temps ou il arrivait que des jeunes filles meurent en se perçant les organes vitaux avec leurs cotes trop serrées dans un corset qui rendait leur taille tellement fine pour mettre ne valeur leur hanches larges et leurs poitrine généreuse.

Pauline Polaire avait naturellement la taille fine, et son corset l'aidait à demeurer une beauté. Et que font les beautés connues de nos civilisations occidentales? Elles chantent et sont actrices.




Heureusement, on a fini par se débarrasser du corset. Malheureusement pour nous, aujourd'hui, les femmes doivent s'enfermer dans un solide corset mental pour que leurs corps présente "naturellement" la forme socialement acceptée. Est-ce si différent? Est-ce plus facile?

Le féminisme a fait que les femmes montraient danvantage leur corps, version nature. On a vu apparaitre l'idée d'entretenir son corps strictement par le sport et une alimentation surveillée. Annette Kellerman, beauté des années 20, championne de natation et actrice de cinéma muait pronait ce genre d'approche. Gourou fitness de son époque, elle disait avoir, à force de discipline, des mensuration quasi parfaites. Voyons voir:


Désolée ma belle Annette mais à en croire certains critères actuels, faudrait resserrer la discipline puisque, bien qu'heureuse et en forme, tu présente un certain volume et qu'il t'en manque peu pour te trouver dans la braquette embompoint de cette fidèle échelle d'IMC. Mais si ça peut te consoler, moi je te trouve parfaite.

Je n'ai pas à présenter Marilyn Monroe, véritable sex-symblo de son époque. On remarque qu'elle présente des relief version féminines, sans muscles apparents, et que ça ne la rends pas moins jolie.




Sans rentrer dans les longues analyses, les choses ont évolué vers un autre extrêmme encore bien présent aujourd'hui en la si célèbre, acclamée et décriée Twiggy qui à mon sens, n'est pas différentes des mannequins qu'on nous présente à la pelle aujourd'hui, sauf qu'aujourd'hui, elle serait recalée pour ne pas être tout à fait assez grande avec son 1m72

La grande amélioration? Aujourd'hui, on peut choisir entre la variété mince et maigre ou mince et musclée pour être bien tendance, 2 lots qui demandent leur sacréfices à la femme. Et je parle de femmes mais qui pourrait ne pas avoir remarqué la marchandisation du corps des hommes qui avaient étés relativements épargnés dans l'histoire?

Nous ne sommes pas des marchandises ou un résultat de l'histoire de taille obligée. Nous ne sommes pas non plus nées trop tard. C'est en plein le temps d'affirmer haut et fort, avec fierté, que nous sommes ce que nous sommes et que c'est bien comme ça. Il y aura toujours des cerveaux dans des carcans pour apprécier de lire (ou plutot feuilleter) la revue Maxim (mon nouveau souffre douleur) mais ce n'est pas une raison pour accepter le rôle le plus limité qu'on voudrait nous donner. Nous sommes beaucoup plus que cela, avec toute la richesse que la diversité apporte quand chacun se laisse être soi même et le partage comme un cadeau avec le monde.

Inspiré de À 10 kilos du bonheur, que je vous conseille fortement!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Marilyn Monroe était une véritable beauté avec des formes, une vraie femme qui n'avait pas l'air d'un squelette prêt à tomber au vent.

Suzie

Vertige a dit…

Met en, une vraie femme, pas juste malgré ses formes mais bien à cause d'elles!

Je me disais justement aujourd'hui qu'il y avait un certaine refus de féminité à toujours désirer le corps d'une adolescente alors que nous sommes bien adultes avec tout ce que cela implique.

C'est bien une autre preuve que la beauté n'a pas de format.

Anonyme a dit…

Bonjour

D'abord bravo et merci pour vos écrits, fins et avisés, dont la lecture aide bien souvent à réfléchir et relativiser.

Un point qui me paraîtrait important d'ajouter (mais qui ne contredit pas votre analyse) : les canons de beauté dépendent d'une donnée nette, la richesse.

Dans les pays développés occidentalisés, le mince, c'est celui/celle qui a de l'argent pour acheter des produits équilibrés, du temps pour faire sa propre cuisine, du sport, etc. Le pauvre est celui qui doit le plus souvent se contenter de produits issus de l'agro-alimentaire saturés en sel et sucres voire pire. Résumé caricatural mais souvent vrai.

Conclusion : la perception de la "beauté" n'est pas fondé sur un critère prétendument objectif mais sur celui, tout aussi contestable, de la valeur pognon. La minceur s'affiche comme un signe de richesse, donc de valeur, au même titre que les fringues de marques ou le dernier ipod.

Vertige a dit…

C'est tout à fait vrai Muriel.

Ce qui devient accessible aux pauvres devient toujours rapidement dépassé. On a qu'a penser au bronzage, un exemple pris dans à 10 kilos du bonheur. Depuis que le prix des voyages dans le sud et des minutes de bronzage à baissé, les femmes des magazines ne sont plus aussi halées et ça s'est fait après les préoccupations pour la santé.

Lorsque le pauvre travaillait de la force de ses bras et puisait dans ses réserves corporelles et que seul les patrons étaient bedonnants, personne ne désirait être mince.

C'est intéressant de se pencher sur la question. Merci et bonne semaine!

Anick
xx

Miss Patata a dit…

Et voilà! Je pense que Murielle a bien résumé la question: la richesse! Mais pas seulement la richesse, j'ajouterais aussi le rêve! Dans une société ou la nourriture est si accessible ou notre mode de vie plus sédentaire nous amène à être plus gros les photos de femmes enrobées ne font plus autant rêver, ne font plus autant consommer!!!
Alors que le culte de la minceur fait consommer et acheter! Le monde de l'édition serait en bien mauvaise posture si les rondes revenaient à la mode!!
Je songe me procurer le bouquin A dix kilos du bonheur sous peu!
Merci infiniment pour tes écrits!

Titoune a dit…

Je suis une accro de la série Grey's anatomy, et je trouve que sara Ramirez est vraiment hyper sexy ! J'aimerais savoir me mettre en valeur et assumer mes rondeurs comme elle.
Bonne journée
Titoune