lundi 10 mars 2008

Manger trop

L'anti-régime est un grand cercle ou les mêmes sujets reviennent sans arrêt et on se met à les comprendre davantage, ou différemment.

J'ai souvent parlé ici de culpabilité et de l'importance de s'en libérer. Pourtant, j'en suis souvent encore pleine et contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, manger en me sentant coupable ne fait pas manger moins, au contraire.

Certains aliments me demandent encore un bon lot de zenitude pour être mangés sans tension intérieure mais ce qui est le plus difficile pour moi, c'est de ne pas me sentir coupable quand je mange au delà de ma faim.

Ça arrive à tout le monde de manger au delà de son seuil de satiété, parfois par contrainte sociale et parfois par simple envie! On apprends avec le temps que ce n'est pas très agréable puisqu'on profite moins des aliments qu'on mange et qu'on met plus de temps à avoir faim à nouveau.

Parfois on se rends compte que ce n'est pas de l'envie mais simplement des émotions qu'on veut adoucir. Si on mange, il n'y a pas de scandale mais on perd une occasion de se comprendre et de mieux vivre. Ça se travaille sur le long terme.

Trop manger n'est pas un problème épouvantable en soi. Il faut apprendre à accepter ça aussi. Quand on mange trop, on dispose simplement de plus de temps avant que le corps ait à nouveau besoin de carburant. Ce n'est pas grave et ce n'est certainement pas dramatique. La faim reviendra indiquer quand remanger.

La culpabilité est complètement inutile et contreproductive. Se sentir coupable quand on mange trop, c'est encore se mettre une barrière dans la tête. Si on se disait plutôt que rien n'est interdit et que certains comportements sont toutefois plus agréables, on arriverait au même résultat, soit celui de manger à sa faim, mais en y sacrifiant pas sa liberté alimentaire totale.

On a le droit de manger. Ce qu'on veut. Aussi souvent qu'on veut. Quand on veut. La quantité qu'on veut. Il n'y a pas de restrictions constructives. Il faut le savoir, le comprendre et le ressentir. Ensuite, on peut ressentir ce que notre corps désire et lui donner en toute liberté, sans distortions des idées liées à un quelconque diktat alimentaire.

3 commentaires:

La Souimi a dit…

Vrai, entièrement vrai.

(Pendant que je te lisais, il y avait un carré de chocolat au lait crémeux qui fondait dans ma bouche.)

Anonyme a dit…

Ah ! Les délices de la gourmandise !

Anonyme a dit…

Ah le chocolat... Une véritable passion!

Et pourtant, j'en ai une boîte en train de sécher dans mon armoire depuis l'été passé.

Je la mange petit à petit puisque je peux en manger quand je veux...

Le bonheur!

Vertige
xx