Toujours en vie, en direct de loin loin, dans ma nouvelle ville à temps partiel.
En fait, j'ai plutôt l'impression d'avoir une nouvelle vie à temps partiel, ce qui me donne un peu le vertige puisque ma vie montréalaise ne me donnait pas du tout envie d'aller voir ailleurs. Il va falloir apprendre à gérer le changement le mieux possible et profiter de cette opportunité de vivre autre chose.
Il y a seulement 4 jours que je suis à Trois-Rivières et j'ai l'impression d'être ici depuis des semaines.
J'ai exploré la ville du haut de ma bécane rouge sans arriver à me faire une opinion sur cette ville qui sous certains angles ressemble à Laval avec son grand et laid boulevard des Récollets. C'est quand même bien sympathique. J'ai une belle piste cyclable à finir d'explorer et mon maillot a super hate que je prenne le temps d'aller le mouiller à la piscine.
Tant qu'aux cours, raison de ma venue ici, je suis vraiment enthousiasmée de ce que j'ai entrevu cette semaine. La passion de mes professeurs est contagieuse et j'ai hâte d'apprendre et de profiter de ces occasions de m'ouvrir l'esprit à autre chose. J'ai appris il y a deux jours qu'il y a eu un changement à la structure du programme et que je n'aurai pas de vacances avant mai 2010. Ce sera donc un défi de prendre un jour à la fois et de prendre du plaisir à ce que je fais sans me brûler. J'ai hate malgré la boule d'appréhension que je sens dans mon ventre...
Pour une semaine de rentrée, je suis relativement bien. Il y a un certain stress pour moi à cotoyer constemment les mêmes 20 filles et à me faire une place dans le groupe. Avec les résidences ou je vis avec 3 autres filles, ça fait énormément de filles en même temps, et beaucoup de nouveauté pour une timide de mon genre. Il y a de belles personnes dans le groupe et certaines me donnent vraiment envie de les connaitre davantage, mais j'ai surtout hâte au week end pour retrouver mon amoureux, pour voir des visages connus et rassurants et pour me mêler à une population mixte. Je suis homesick, définitivement.
Je crois que j'ai besoin de me recentrer un peu. Quand je commence à avoir envie de dévorer une salade de chips aux jujubes et au chocolat, c'est souvent signe que j'ai intérêt à écouter la petite voix qui ne me parle que lorsque je m'arrête et l'interroge. Ce qu'on a à l'intérieur, c'est encore ce qu'on a de mieux pour passer à travers ces périodes de transitions. Ce que je suis, c'est la seule chose que j'ai de connu dans cette ville.
jeudi 4 septembre 2008
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3 commentaires:
Allô Vertige,
Je comprends ce que tu vis. J'ai grandi à Montréal, puis habité à Sherbrooke, Québec, Vancouver, Londres et même Amos en Abitibi. Chaque nouvel endroit peut nous apporter quelque chose. Et je te souhaite de découvrir tous les beaux aspects du monde "régional": le gros bon sens, le lien avec la nature... Il me semble qu'il y a moins de régimes en région! ;)
Tu nous dois toujours un cours 101 sur les sages-femmes.;);) Ma chiro vient d'accoucher chez elle avec sa sage-femme en 4 petites heures... Comment rêver de mieux? Je l'admire, mais ça m'insécurise je crois car on connaît mal cette profession.
Un petit truc pour aider ton acclimatation: trouve des rituels, des petites routines qui te font plaisir (ex. lundi soir, un bon dessert à tel resto avec telle nouvelle copine ou encore, mardi soir, jogging le long du fleuve). Ca rend la vie ailleurs plus belle et plus familière.
Bonnes découvertes!
Tes deux dernières phrases sont non seulement très belles mais elles sont aussi une source d'encouragement pour moi.
Encouragement à aimer celle que je suis, et à accepter d'écouter ma petite voix, tellement plus sage que la grosse voix mielleuse et sournoise de la société de consommation...
C'est fou de laisser les autres s'immiscer entre moi et moi !!!
Au fait, les vacances pas avant 2010, c'est une blague???
Kinnay
Allo Kinnay!
Mais non, les prochaines vacances sont véritablement en 2010. Les familles québécoises ont la chance d'avoir des sages-femmes dévouées au travail comme en formation...
Pour le reste, je crois vraiment que la perte de poids véritable commence par l'estime de soi, ce que les régimes tendent plutot a détruire. Je te souhaite de t'aimer encore plus (rares sont celles qui n'ont pas de place en elles pour ça!), ce qui améliorera a coup sur ta vie et mettra de bonne dispositions pour que tu te fasse du bien et que, peut-être, tu perdes ces quelques livres qui ne te dérangeront probablement plus autant.
Anonyme: tu as bien raison! Vivre a tant d'endroits a du te faire grandir!
Je connais bien les régions. J'ai grandi dans Lanaudière et j'adore les coins reculés. Trois-Rivières, c'est quand même du nouveau. Pour moi, ce n'est ni la ville, ni la campagne.
Je m'amuse quand même à découvrir ce qu'il y a autour et j'ai fait de belles découvertes: une piste cyclable superbe, des sentiers parfaits pour le jogging matinal, des filles avec qui souper le jeudi... Je m'adapte, j'imagine, mais ça me fait encore mal au coeur de quitter Montréal le mardi matin...
Merci de ces conseils et à la prochaine!
Vertige
xx
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