vendredi 9 novembre 2007

Pour Amélie

Salut Amélie,

Je n'ai pas d'autre moyens de te rejoindre, alors laisse moi le faire ici. De toute façon, je suis certaine que tu n'es pas seule dans tes réflexions.

Je me reconnais dans ton découragement. Je me suis donnée corps et âme, entre autre, au régime Fit for Life, avant d'essayer Montignac, puis j'ai ensuite calculé au miligramme près les calories ET les nutriments de ce que je mangeais avec mon entraineur (c'est une gymnastique qui frise l'impossible de manger tout les nutriments recommandés par les spécialistes en limitant ses carbohydrates et ses calories, mais je l'ai fait pendant un an en y gapillant un bon 2h par jours!). J'ai bien connu Minçavi. Pour moi c'était un break de n'avoir que la maudite feuille de menu a remplir. Mais ça continuais à être trop. J'étais carrément épuisée mentalement de toujours planifier, compter, surveiller tout ce qui entrait dans ma bouche. Même des recettes santé, c'était pas bien si je n'avais pas les équivalences Minçavi. J'en pouvais juste plus. (Il te reste 2 gras et un pain mais t'as envie d'un fruit. Le fruit devient péché. Tout est péché. Tant qu'a pécher, autant prendre un biscuit, puisque je n'en mangerais plus jamais) Grrr Alors retour de l'entraineur dans ma vie. Tout ça avec 6 minis repas par jours et l'introduction aux protéines liquides. Je me suis mise à m'entrainer deux heures par jours minimum, 6 jours sur 7 (Puisqu'il faut bien récupérer le dimanche pour ne pas se sur entrainer).

Alors je suis allée voir une diététiste en lui expliquant que je n'en pouvais plus de tout ça, que je voulais juste arrêter de penser à la bouffe tout le temps et vivre sans enfler comme une baleine. J'en suis sortie avec une feuille de recommendations basée sur le guide alimentaire canadien et l'impression décourageante que je devrais me battre toute ma vie alors que déjà, j'étais vraiment à bout. Mais je ne voulais pas lâcher et m'être battue pour rien.

Je retourne voir ma diététiste avec un journal alimentaire parfait sauf pour 2 carrés de chocolat. Après m'être fait sermonner pour ne pas avoir perdu de poids à cause de ces deux foutus carrés, je change de diététiste, et c'est en larmes que j'explique à ma nouvelle diététiste choisie avec soins et qui enseigne à l'université que je ne peux plus tolérer ce contrôle permanent. Je suis alors introduite aux dernières trouvailles diététiques: la densité calorique et l'assiette équilibrée. J'ai le droit de manger du chocolat si j'en ai envie. C'est mieux mais c'est flou. Et j'ai droit à tout, mais c'est encore un monde de mieux et de pire. Des bonnes rillettes de canard, c'est dense et ça fait partiee des plaisirs à savourer... en quantité limitée et pas trop souvent. Elle arrive au moins à me convaincre de ne pas être trop drastique. Mais ma diététiste prends sa retraite.

Celle qui la remplace est bien gentille, déculpabilisante, mais l'assiette équilibré, c'est encore trop de controle pour moi et je ne perds pas de poids malgré les efforts que je met tous les jours à manger comme il faut, quand il faut, ce qu'il faut! Les crises sont fréquentes. Après quelques mois, elle me dit que si je ne perds pas, c'est que je ne respecte pas mes signaux de faim. J'ai ça, moi, des signaux de faim? Je lui explique que c'est dur d'arrêter de manger quand je n'ai plus faim si je n'ai pas faim quand j'entame ma belle assiette équilibrée avec ses maudits légumes vapeur. Elle me dit que de toute façon, je n'en ai peut-être plus, à cause de tous les régimes que j'ai fait.

Puis c'est le déclic en sortant de chez elle: personne ne sait mieux que mon corps ce que je devrais manger. Je suis devenue une encyclopédie de connaissances nutritionnelles, j'ai même fait un cours de nutrition à l'université, et pourtant, j'en suis presque à vouloir pleurer chaque fois que je mange tellement je ne sais plus quoi faire. Et en prime, je suis plus lourde que je ne l'ai jamais été, et plus enfermée dans mes problèmes alimentaire que jamais. Aussi bien essayer complètement autre chose puisque j'ai fait le tour. Au moins, je veux être bien dans ma tête.

Je sais que le problème est dans ma tête. Je sens que les régimes l'empirent, même les équilibrés. Puis je me souviens d'un livre que j'ai lu, maigrir sans régime, qui à l'époque me semblait bien trop déséquilibrée pour une orthorexique de mon genre. Je ne m'y suis pas mise tout de suite. J'ai laissé ça mijoter. Je me suis laissée manger un peu plus naturellement. Je suis allée faire une partie du chemin de compostelle en France; ça s'est transformé en chemin de réflexion sur mon poids, sur ses causes. J'ai passé des nuits entières hors des dortoirs à écrire et à pleurer. Au retour, j'ai découvert le livre Mangez! et j'ai décidé d'essayer. Ça m'a rassuré de savoir que Zermati n'était pas tout seul dans ses théories et qu'une diététiste d'ici endosse des principes semblables. Je me suis mise à manger selon ma faim, parce que je ne pouvais plus endurer d'autres restrictions de toute façon. Je voulais juste être libre. Et en prime, j'ai perdu, tout doucement, une quinzaine de livres alors que depuis plus d'un an, je ne perdais rien que je ne reprenne pas la semaine suivante.

Je ne connais pas ton parcours. Il est peut-être semblable au mien, et je ne sais pas si à quelque part, ce n'est pas c'est écoeurement qui a fait de moi une convaincue de l'anti-régime et de l'acceptation de soi, mais j'aimerais tellement que personne n'ai à passer par tout ça avant de comprendre que rien n'est plus adapté que ton corps pour te dire de quoi il a besoin.

Si tu te sens bien avec mincavi, et que tu te sens capable de te controler et de faire ta feuille pour la vie, et bien continue. Ça marche pour certaines personnes. Si par contre, avant même d'avoir fini de perdre du poids, tu es déjà à bout, ce n'est pas un abandon d'arrêter et de prendre le temps de changer ta façon de penser et de manger pour que ce soit durable et vivable. Crois moi, ce n'est pas plus facile. Tu devras faire la paix et apprendre à vivre avec plein de choses, te connaitre plus, t'aimer et ce chemin, il est comme la vie: on apprends en se trompant et en tombant, mais on y devient meilleur avec le temps, et pas qu'au niveau alimentaire.

Tu n'es pas sure que l'anti régime marche pour toi? L'anti-régime, c'est faire confiance à ton corps et apprendre à l'écouter. Crois moi, de toute façon, c'est lui qui mène. C'est aussi apprendre à distinguer la part de désirs irréalistes en toi et à t'accepter avec le corps qui est le tien. Ce n'est pas magique ni glamour, c'est lent, c'est dur parfois, mais quand c'est acquis, c'est acquis pour toujours.

J'aurais juste envie de te dire que le régime marche pour très peu de gens. J'ai lu à quelque part de sérieux recemment (si tu veux, je te trouverai la référence scientifique) que 95% des gens qui font un régime reprennent leur poids en moins de deux ans et que, pire encore, 98% des gens avaient repris plus que leur poids après 5 ans. J'ai l'intime conviction que pour le pourcentage restant, les gens qui maintiennent le font au prix de leur équilibre mental. Ou bien ils sont malades. Ou les deux!

Le régime, il te déconnecte de toi même, t'aidant à ne plus écouter tes signaux de faim et à les satisfaires, t'aidant à ne pas résoudre les conflits internes qui te donnent envie de manger, occupant ton esprit et t'empêchant de mettre ton énergie à vivre et à évoluer et en plus, il ne marche pas et on en vient toutes à croire que c'est notre faute. Pourtant, un régime, des restrictions, c'est la recette parfaite pour développer des troubles alimentaires sérieux.

Ce qui est fou, c'est que lorsque tu consulte parce quee tu as des problèmes dans ta relation avec la bouffe, on te donne comme réponse d'être encore plus saint que le pape dans ta relation avec elle. Personne ne reproche à mon chum de se nourrir de gras et de gâteau breton parce qu'il est mince. Mais toi, mange tes omégas 3 et tes antioxidants, tes légumes crus ou vapeur et tes fibres. Au contraire bordel! Quand une relation va mal, pour faire la paix, on se concentre sur le meilleur! Envie de chocolat? Mange que ça si ça te plait! Crois moi, tu va finir par avoir envie d'autre chose si tu te permet vraiment de manger ce que tu veux et tu va finir par entendre la petite voix de ton corps qui te pousse vers ce dont tu as besoin.

Ici, le mot d'ordre, c'est le présent, le plaisir, le goût, l'écoute de soi et la vie. Et il n'y a pas de mode d'emploi puisque c'est à ta recherche que tu vas. Tu ne trouvera pas de gourou, personne pour te dire quoi et comment le faire, mais tu as le choix des inspirations qui te conviennent et des exercices qui te rapprocheront de toi.

Tu devrais être en colère contre ce qui t'a fait te priver, t'empêcher de partager de bons repas avec d'autres, avoir faim, manger trop, te sentir nulle quand tu n'arrivais pas à faire ce travail inhumain. C'était inutile et pire, ça empire le problème.

Tu sais que je ne suis pas impartiale sur la question. Pour moi, la pensée des régimes fait partie des causes de la montée de l'obésité, je les hais, je les méprise, je m'en moque méchemment et je crache dessus sans retenue, mais c'est parce que les gens qu'ils font souffrir inutilement, eux, je les respecte.

Je suis encore en plein dans le chemin. J'ai encore du poids que j'aimerais perdre et je ne suis pas de celle qui te diront que c'est mal d'avoir ces envies là. Je n'ai pas le recul necessaire sur bien des aspects mais je peux te dire que pour la première fois de ma vie, je me sens libre face à la bouffe et je suis en face des sentiments que je n'avais même pas conscience d'éviter par mes crises. Je suis loin de faire tout ça parfaitement, je me plante souvent, mais j'apprends et déjà, je me sens mille fois mieux qu'avant. Je guéris dans le sens le plus logique pour moi, de la tête vers le corps.

Toi seule peut décider ce qui est le mieux pour toi. Tes solutions ne sont peut-être pas les miennes et je respecte ça. Mais je t'invite à penser à ton bien être global et à long terme.

Si tu avais à choisir, préférerais-tu rester au poids ou tu es et être bien et libre ou maigrir et vivre attachée sans libertée pour rester mince. Je ne dis pas que choisir de s'écouter ne te fera pas maigrir mais la réponse à cette réflexion dis peut-être à quel point tu es prête à t'embarquer dans cette aventure. C'est normal de douter et d'y penser: c'est la preuve que tu es le capitaine de ton bateau.

A bientôt!

xx

11 commentaires:

Anonyme a dit…

J't'adore! ;o)

En ce moment, comme je suis complètement perdue, je mange tout le temps du chocolat et bien plus qu'à ma faim!!! :(

Je pense que je vais me répéter un milliard de fois s'il le faut

(les lions et les verseaux, on est comme ça: excessifs! ehhe)

que je PEUX manger ce qui me plaît et que je suis CAPABLE de manger modérément!'' Ça va bien finir par rentrer dans ma tite tête!!! ;o)

Le pire, c'est que j'ai toujours été le mouton noir chez Minçavi! Je le fais à la maison par manque d'argent, donc officiellement, j'en n'ai pas de feuille à remplir (mais quand je suis dans un mood pour compter, je compte mes portions selon le Guide alimentaire canadien (je n'ai jamais compté les gras ni les condiments... je trouve ça tellement TROP CÉRÉBRAL!!!)!

Peu importe où je vais, c-a-d sur le forum Minçavi ou sur le forum d'une ''minçamie'', je me fais TOUJOURS réprimander parce que je chiâle sur les programmes qui disent de manger moins que 5 pains-céréales par jour, parce que je prône le non-calcul, la non-pesée des aliments! Je suis toujours en train de remettre en question Minçavi (et moi-même aussi des fois!) J'ai dit je sais pas combien de fois aux gens de lire le livre ''Mangez''!!! hehe

Je suis sûre que les quelques lbs flottantes que j'ai prises lors des derniers jours, je vais les perdre si je réussis à juste respecter ma faim... Même si je mange un peu de chocolat à tous les soirs, je n'engraisserai pas (en tk, c'est ce que j'espère! hehe)si je réussis à respecter ma faim...

C'est tellement niaiseux! Je ne me sens pas du tout coupable quand je mange un dessert Minçavi (faible en gras et édulcoré au Splenda) mais je me sens comme la pire des grosses nulles stupides et pas de volonté si je mange les desserts interdits! La sacrée sainte secte Minçavi (ou mon perfectionnisme à suivre ça à la lettre) entretient mon trouble alimentaire, ça c'est évident!

J'ai associé: manger du vrai sucre= t'es la pire des grosses looser au monde! Empiffre-toi donc grosse truie! Tu mérites pas d'être mince!

et

manger du dessert Minçavi: t'es vraiment hot! Tu vas faire une journée parfaite!

Tordu, n'est-ce pas???

Dans le fond, si je mangeais exactement le même nombre de calories que mon dessert Minçavi, mais qu'à la place je mangeais du chocolat, ça reviendrait au même! Il va falloir que je me répète ça souvent pour que ça me rentre dans la tête! ;o)


J'ai besoin d'une grosse reprogrammation mentale j'pense bien!

Je vais me trouver une job et je suis sûre que ça ça va m'aider (je suis en année sabbatique et j'ai pas de job en ce moment... j'ai juste ça à faire penser à la bouffe, cuisiner et faire de l'activité physique dans le seul but de perdre du poids (sti que c'est plate!)

J'ai postulé dans un magasin de nourriture pour animaux aujourd'hui(je ne voulais pas une épicerie pour ne pas être en contact avec la maudite bouffe pour humains, hehehe!)

J'ai vu que tu aimais les chats! Moi aussi! J'EN AI 10! ;o)

Amélie
-xxx-
p.s. Merci de nous avoir partagé ton expérience!

Ça va servir à d'autres aussi, c'est sûr! ;o)

si tu veux m'écrire de façon plus perso, mon e-mail est:

fraisi_net@hotmail.com

Armanda Logistique, c'est pas mon vrai nom! ehhe)

Anonyme a dit…

Ouin, dans le fond, si j'optais pour l'anti-régime, ça ne serait pas d'abandonner mon projet de perte de poids, mais plutôt de changer de stratégie...

Le premier 5-10 lbs je l'ai perdu par moi-même sans connaître Minçavi. Minçavi n'est pas la seule façon de maigrir et Minçavi, on est libres de l'adapter comme on veut selon ses goûts et sa personnalité...

Ce qui est bien quand je compte, c'est que ça me fait boire plus d'eau et manger plus de fruits et légumes... Je sais, c'est niaiseux, mais le fait que je l'écrive, ça m'en fait manger plus! hihi

Je pense que je vais essayer de trouver un terrain d'entente entre Minçavi et l'anti-régime et surtout arrêter de trop penser à la bouffe (oh ça c'est difficile!!! hehe)

J'essaye de me parler, de me raisonner, hehe ça paraît tu? ;o)

En tk, je vais continuer de venir lire ton blog, j'y suis désormais accro! ;o) hehe

Vertige a dit…

Salut Amélie!

Tu vas m'haïr mais, personellement, je ne trouve pas que combiner minçavi et anti-régime soit une bonne idée.

Quoi que je sais pas moi, t'es peut-être pas aussi affectée que moi (tant mieux!) et c'est toi qui sait le mieux. Mais mêler régime et anti-régime, c'est complexe pour l'esprit.

Je sais que moi, lorsque j'introduis une quelconque obligation ou restriction, même petite, c'est de la graine d'obsession qui ne demande qu'à grandir. Suffit d'un peu pour la faire grandir (genre une balance)

Te dire que certains aliments sont plus souhaitable que d'autres, c'est garder une certaine notion de culpabilité.

Je suis persuadée qu'après un certain temps, on finit par manger intuitivement équilibré parce que le corps demande ce dont il a besoin. Tu va finir par manger tes légumes par envie, mais pour ça, il faut être complètement libre de contraintes. Tu sais, moi, même avec minçavi, je les boycottais, quitte à avoir faim. Je ne les aimait pas. Pourtant, je me suis encore achetée une salade ce soir pour demain.

Les gens naturellement minces procèdent d'ailleurs de cette façon et lorsqu'on fait des analyses, ils n'ont pas de carences.

C'est correct de ne pas tout changer en même temps, mais dit toi que le but, c'est la liberté alimentaire et que le reste suit.

Guylaine Guèvremont disait hier que lorsqu'on suit sa méthode dans le but de maigrir, on passe à coté puisqu'il est difficile d'être dans le bon état d'esprit pour que ça soit durable.

Je peux quand même comprendre. Je n'ai pas non plus sauté dans l'anti-régime à pieds joints. J'avais besoin de voir si ça marchait pour moi. Je me suis convaincu petit à petit. Si tu n'est pas complètement convaincue, ne le fait pas. Il faut que ça vienne de toi. Je t'encourage seulement à enlever petit à petit ce qui peut t'empêcher d'écouter ton corps et d'être zen avec la bouffe.

Mais on fond, n'écoute que toi, c'est la base de tout ça. Je n'ai pas de leçons à te donner. Tu fera ce que tu crois le mieux quand tu sera prête.

Comment compte tu combiner les deux?

Bonne fin de semaine!

Anick
xx

Anonyme a dit…

Ah je ne sais pas! je ne sais plus! :( hehe

C'est CLAIR dans ma tête que j'aimerais ça devenir zen avec la bouffe, manger avec sérénité, ne plus avoir de compulsions, faire définitivement la paix avec la nourriture...

mais en même temps, j'aimerais ça perdre le dernier 10 lbs qu'il me reste à perdre!

Je vois ça comme un projet! Je sais que je ne devrais pas compter là-dessus, que je ne devrais pas attendre après ça, c'ets pour ça que le titre de ton livre ''à 10 kilos du bonheur'' me rejoint...

J'ai de la misère à faire plusieurs choses en même temps! J'ai d'autres projets de réalisation personnelle... je sais que je devrais les commencer maintenant, mais on dirait que j'attends d'être à 125 lbs pour commencer mes autres projets... Je pèse à peu près 138 lbs.

Je sais que c'est stupide!!!! :(

Je vais peut-être calculer mes 8 verres d'eau, 5 fruits et légumes, 5 pains, 2-3 lait, 2-3 viande et substituts, me permettre des desserts Minçavi et des fois substituer ça par UN vrai petit dessert cochon...

ahhhh mon problème c'est que je suis trop instable ces temps-ci! Je peux penser comme Minçavi une journée et comme ''Mangez!'' une autre journée! Mais comme je ne suis pas encore habituée à manger du sucre en quantités normales, quand c'est ''fuck Minçavi!'', c'est vraiment fou! Je mange pratiquement rien que du chocolat dans toute ma journée! ;o)

et après j'agresse tous mes chats de bisous pendant des heures, je ris, je crie, je danse, je niaise... bref, je suis hyperactive! hehehe ;o)

Bon, je vais dormir là! hehe

Je te tiendrai au courant.

Je trouve que c'est toi qui as raison, mais il me reste encore un bout de chemin à faire avec Minçavi je crois... mais pour le maintien, c'est sûr que je veux faire la paix avec mon ennemi adoré: le SUCRE!!!!


Ciao ma petite chérie! (mon taux de sucre sanguin est encore high! je suis encore affectueuse même avec une amie virtuelle, heheh, faut le faire!)
Amélie
-xxx-

Anonyme a dit…

T'as raison... Il faut être libre de toute contrainte... et le corps va commander ce dont il a besoin...pour son plaisir et son bien-être...

Je suis trop cérébrale, je me complique trop la vie...

J'ai besoin d'un break de desserts Minçavi. J'en ai trop fait, trop planifiés, cuisinés, mangés, etc!

Je sais qu'il y a des recettes que je vais refaire parce qu'elles goûtent réellement bon! Mais je dois arrêter de me trouver bonne quand j'en mange et nulle quand je mange les autres desserts...

J'adore les chocolats d'Halloween, mais j'avoue que là j'en mange tellement que je commence à m'écoeurer!

Tant mieux! hihi! Je vais pouvoir retrouver le goût des clémentines, des oeufs, du thon, du pain, du pamplemousse rose, du poulet, du tiramisu, etc. etc. etc.

J'aimerais savoir: as-tu suivi les étapes du livre ''Mangez!'' ou si tu as plongé tête première en te fiant tout de suite à la faim et la satiété et en arrêtant de te priver tout simplement...???

As-tu eu de la misère à accepter les aliments ''interdits'' au début? As-tu pris un peu de temps avant de t'y donner droit pour VRAI, pas avec un sentiment de défaite, de manque de volonté...???

Amélie
-xxx-

Anonyme a dit…

Est-ce que c'est toi qui as écrit ça sur le blog de G. Guèvremont?

''Je suis tombée sur le livre de Mme Guevremont., qui me semble trop beau pour être vrai. Je me demande vraiment si une gourmande comme moi pourrait maigrir en suivant ses envies. Je me dis que ce serait p-e plus adapté pour la gestion de mon poids une fois que j’aurais maigris avec quelque chose de plus drastique. Et me voila rapprochée de mes obsessions. Je ne sais plus quoi penser de tout cela.''

Si oui, ça résume tellement comment je me sens, ma remise en question ! hehe

Ça m'aide à faire confiance à l'anti-régime, puisque toi aussi tu avais des doutes et que pourtant, tu as réussi à faire confiance à ton corps, à déculpabiliser d'avoir du plaisir en mangeant et tu as obtenu des résultats...

Je dois avouer que ça ne peut pas être pire... Je vais sûrement maigrir ou à tout le moins rester pareille (ce qui est mieux que de me gaver et engraisser comme c'est mon cas en ce moment!!!)

Je pense que je vais choisir l'anti-régime...

Ce n'est pas Minçavi qui va m'aider à avoir une relation saine avec la nourriture, ce n'est pas Minçavi qui va m'aider à me débarrasser de mes compulsions alimentaires, ce n'est pas Minçavi qui va me permettre de faire la paix avec le sucre (en faire mon allié et non mon ennemi), ce n'est pas Minçavi qui va changer la relation tordue estime de soi/nourriture (je me sens bonne quand je mange du Splenda et nulle quand je mange du vrai sucre)...

Heheheh j'y pense! Je pense qu'éventuellement, pour arrêter de voir les desserts Minçavi (ceux que je trouve bons, pcq ceux que je trouve moyens ou mauvais je ne les referai plus!!!)comme des gentils desserts, je vais commencer à les refaire mais avec du vrai sucre. Comme ça ils ne seront pas plus fins que les autres et je pourrai être libre de les choisir ou d'en choisir d'autres...

Tout sera une question de saveur... pas de valeur nutritionnelle ou de bonne consicience! ;o)

Excuse-moi de me déverser ainsi sur toi! hehe Tu es ma sauveuse! ;o)

Merci d'être là pour nous, les tordues de la bouffe! ehhee

Amélie
-xxx-

Vertige a dit…

Salut Amélie!

Pour le commentaire sur le blog de Geneviève Guèvremont, je crois bien que ça vient de moi...

Crois moi, j'en ai eu des doutes! C'était trop beau pour être vrai... J'ai laissé ça mijoter, j'ai continué à aller voir ma diététiste et à essayer avec mon ancienne façon, équilibrée, qui me donnait de plus en plus envie de piquer une colère. En faisait ça, je me suis mise à être attentive à mes signaux de faim et de satiété en continuant ma méthode, en demandant à ma diététiste ce qu'elle en pensait, et en lisant d'autres livres.

J'ai lu Mangez! et Maigrir sans régime (et aussi Maigrir sans obsession de Raymonde Forget quand j'y repense) mais je n'ai pas vraiment suivi la méthode de l'un ou l'autre des auteurs. J'ai préféré vraiment intérioriser le fond de leur méthode et y prendre ce que je sentais bon pour moi.

Après tout, quand je me suis vraiment lancée, ça faisait déjà un moment que j'étais attentive à ma faim et à ma satiété et l'objectif de la méthode graduelle du livre Mangez!, c'était de retrouver ces sensation là. J'avais déjà pris certains points de la méthode. Je n'ai rien fait dans l'ordre et je n'ai pas tout fait. Tant qu'au livre de Zermati, je n'avais pas envie de faire un journal alimentaire quoi qu'il en dise. J'étais assez concsiente de ma façon de manger et de pourquoi je mange. J'ai quand même décidé d'écrire ce que ça faisait émerger, des fois ici, des fois dans un autre cahier "défoulatoire" brouillon ou j'en ai braillé un coup...

Il y a des livres et des gens pour t'inspirer, mais je trouve important de ne pas perdre de vue tes besoins et ce que tu es. Le but, c'est de t'écouter toi et personne n'a a te dicter quoi faire. T'inspirer, oui, mais au bout du compte, c'est toi qui choisi, c'est toi qui agit et toi qui récolte les résultats.

J'ai par contre fait quelques exercices de livre. Je me suis levée un matin, j'ai bu un verre de lait et j'ai attendu d'avoir faim avant de manger. Puis, quand j'ai eu faim, j'ai mangé exactement ce dont j'avais envie. Je me suis aussi longuement regardée dans le miroir et j'ai parfois fait des exercices de visualisation et de relaxation, comme ça venait.

Je sais comment tu te sens (ok, peut-être pas complètement mais surement un peu!). On vit dans un monde de régime et en plus, on est de celle qui y ont cru et qui s'y sont donné à fond. C'est normal que ça te boulverse. Mais le but de tout ça, c'est de retrouver ta liberté alimentaire et de mettre fin à ces obsessions là. La résistance que tu ressens, elle est normale et elle fait partie de ce que tu dois surmonter pour te sentir libre avec les aliments. Imagine, un jour, tu n'aura plus à tout le temps penser à ce qu'il y aura dans ton assiette, que tu pourra aller à la dernière minute manger avec n'importe qui et prendre exactement ce qui te plait sur le menu, sans culpabilité.

Dis toi que dans cette méthode là, il n'y a pas d'erreur, que tu es en train d'apprendre et que chaque apprentissage à de la valeur. Ne t'oblige pas à être parfaite tout de suite (je sais, ça c'est très dur) Quand tu mange trop, il n'y a AUCUN problème, tu attendra d'avoir faim à nouveau avant de manger. Si certains aliments sont tabous, ne te force pas à en manger tout de suite. Tu te sens mieux à manger des desserts minçavi et des affaires "santé"? Un bon début serait d'en manger sans compter les portions, selon ta faim. (Je t'avoue que j'ai de la difficulté avec le fait de calculer les portions puisque ça t'éloigne de l'écoute de ce que ton corps demande) Tu finira bien par voir que ta faim a du sens et ce sera plus facile d'intégrer d'autres aliments. Il y en a qui font des repas avec un aliment tabou. Tu peux alterner tout ça. L'important, c'est d'essayer de voir ce qui te cause problème et de travailler dessus, une chose à la fois.

La base et la seule chose importante, c'est de manger quand tu as faim et d'arrêter quand tu n'as plus faim. Et comme je disais, quand tu manges trop, tu aura simplement à attendre que la faim revienne. Peu a peu, ce sera plus facile et tu sentira mieux ta satiété. Et si tu te trompe sur ta satiété et que tu as faim 30 minutes apres, pas grave puisque tu peux manger quand ton corps te le demande. Un moment donné, tu arrivera à faire correspondre pas mal ta faim aux heures de repas.

Et si je peux me permettre, ça va de pair avec un gros travail d'acceptation de soi. La meilleure façon de changer, c'est de s'accepter comme on est maintenant. C'est salement pas évident parfois. Ce n'est pas de se croire la plus belle mais de regarder la réalité en face, de l'accepter et de t'aimer comme ça. Quand tu sera prête à te débarasser de ta balance, ça ne peut que te faire du bien. Mais le plus important, c'est de rester dans ce que tu te sens bien de faire. Si tu n'est pas prête, ne le fait pas.

Te gêne pas si tu as d'autres questions!

Anick
xx

Anonyme a dit…

Pour ce qui est des desserts Minçavi, disons que je ne partirai pas en folle en jetant tous ceux que j'ai dans mon congélo (Je dis ça parce que ça pourrait être mon genre! hehe) Ceux-là, ce sont mes préférés, ceux que je ne voulais pas gaspiller et que je me garde pour quand j'en aurai envie.

Mais il me restait un peu de Splenda brun et de Splenda blanc, eh bien AUX VIDANGES!!!


Et le spray Becel de faux-beurre-0 calorie aussi, tant qu'à y être!!! hahaha

Ma mère me trouve vraiment compliquée et tordue, mais j'essayais de lui faire comprendre ce matin que de rendre moins ''parfaits'' mes desserts Minçavi en mettant du vrai sucre et peut-être aussi de la margarine ordinaire (j'utilise de la Becel 50% moins de gras d'habitude), c'était dans l'unique but de me libérer de la pensée ''il y a les bons aliments qui me font me sentir winner'' et ''il y a des aliments méchants qui me font sentir une ostie de loser à marde quand j'en mange (et c'est TOUJOURS COMPULSIVEMENT!).

Comme ça, si je décide de manger un gâteau aux poires et yogourt Minçavi, ça sera parce que j'ai envie de ce bon petit goût automnal, pas parce qu'il me donne bonne conscience et que je vais réussir à maigrir si je mange ça!

Et si je veux manger un bon brownie, je ne mangerai pas un brownie Minçavi avec de la compote de pomme et du Splenda!!!!! NON!

Et si je veux un gâteau au chocolat avec du crémage à la vanille, je m'en ferai un vrai ou je m'achèterai des roulés suisse Vachon (mmmmmm j'adore!)... Je ne mangerai pas le gâteau choco-vanille que j'ai donc essayé de me convaincre qui était délicieux!!!

Je veux que tous les aliments soient égaux. Je veux que la poutine soit tout aussi gentille que la pomme verte. Et que dépendamment de mes envies, je vais choisir un ou l'autre!

C'est tellement jouissif de penser que je pourrais avoir droit à tout tout TOUT! Pas juste aux aliments Minçavi!

Je suis tannée d'être stressée, de voir l'alimentation comme une performance, de me mettre de la pression pour résister (pour craquer 2-3 jours plus tard de toute façon et m'empiffrer jusqu'à vouloir vomir!)

Oui, il faut que j'arrête de dramatiser quand je dépasse ma satiété. C'est tellement tordu dans ma tête que si je mange trop à un repas, ma journée est un échec et je m'empiffre pour le reste de la journée!!!

J'ai un travail de longue haleine à faire, mais c'est un investissement pour la vie! ;o)

Je me suis fait dire récemment sur le forum d'une minçamie que ça prenait beaucoup de courage pour changer ses habitudes alimentaires (parce que n'appelons surtout pas Minçavi un RÉGIME!!!), eh bien je réalise aujourd'hui que ça prend au moins autant de courage pour apprendre à lâcher-prise, pour suivre la méthode anti-régime, pour faire confiance à son corps!!!


À bientôt!

Amélie
-xxx-

p.s. Pour la balance, je vais me peser une fois par semaine pendant un bout de temps, ensuite aux deux semaines, ensuite aux mois... et p-e qu'un jour je la crisserai aux vidanges elle aussi! (ou que je la donnerai pour être moins drastique!)

M. Algayres a dit…

Bonjour

Je m'invite pour te remercier, vertige, d'avoir partagé cette expérience. Et je t'encourage sincèrement, Amélie, pour faire face à ce même problème, qui touche hélas de plus en plus les femmes, toutes catégories de poids et physique confondues.

Merci pour ce témoignage émouvant.

Vertige a dit…

Bof, vous savez, la première que ça aide, c'est moi, alors merci à vous! :o)

Titoune a dit…

Bonjour,
Je me permets de rajouter mon grain de sel... J'ai vécu à peu près le même parcours : régimes, équilibres alimentaires, weight watchers. Tout ce que je voulais c'était maigrir et sortir de l'obsession de la nourriture. Mais WW m'obligeait à compter mes points et je passais ma journée à compter et recompter dans tous les sens. Si c'est pas de l'obsession ça... Et j'ai réalisé en juin que j'allais passer ma vie au régime. Que je me privais constamment, que j'étais constamment tendue, mais que je ne perdais plus de poids. Alors que se passerait-il le jour où j'arrêterai ? J'allais engraisser, c'est sûr. Quel soulagement quand j'ai découvert Zermati ! J'en ai pleuré à certains passages. Je me suis sentie libre et euphorique !!! Je voulais le dire à tout le monde : arrêtez tout !!!! Mais personne ne m'a écoutée.
Je me suis sentie tellement bien. Et puis j'ai lu Apfeldorfer, et en arrivant à Montréal j'ai découvert les auteurs Canadiens de Mangez !, À 10 kg du bonheur, je suis actuellement en train de lire Adieu régime, bonjour la vie.
J'ai repris du poids au début, tout à mon bonheur de la liberté retrouvée. J'avais décliné tellement d'invitations à souper, et je pouvais de nouveau aller au resto sans commander la salade systématiquement. Le mot "bonheur" n'est vraiment pas assez fort.
Nouveau soulagement quand j'ai lu que les régimes causaient fatigue et dépression. J'avais donc une raison d'être dans cet état !!! Et que ça pouvait prendre + d'un an avant de commencer à perdre. C'est donc normal que mes kilos superflus ne s'envolent pas comme par miracle. Je travaille, mais je mange tout ce dont j'ai envie. J'ai encore des envies non liées à ma faim, mais je contrôle. Je vais bien. Je ne suis plus déprimée. J'ai des moments de doutes sur moi, mais jamais sur ce mode de vie. Plus jamais jamais de privations ni de régime.
On est chanceuse de s'en être aperçue n'est-ce pas ?
Bises
Titoune