mercredi 29 octobre 2008

Plaisir

La meilleure chose qu'on puisse faire pour son plaisir et donc pour sa ligne, à mon avis, c'est de cuisiner et de satisfaire sa gourmandise: beaucoup plus facile ainsi d'être satisfaite de ce que l'on mange, de ressentir la satiété et de s'arrêter, tout en sachant que dès la faim revenue, on pourra manger des choses qu'on apprécie et que le plaisir sera au rendez vous, la faim l'encourageant!

Lorsque je parlais de motivation à trouver à l'intérieur de soi et non par contraintes au dessus de soi, le plaisir en est certainement une puissante, une motivation que tout le monde partage. Je me rends compte que pour bien des gens, le plaisir, c'est encore quelque chose dont on doit se méfier. Pourtant, la recherche du vrai plaisir passe aussi par l'équilibre, l'écoute de soi et l'autonomie de pensée. Les plaisirs éphémères doivent être cohérent avec les plaisirs durables sinon, est ce qu'on a vraiment du plaisir ou est-ce qu'on mange pour se défendre de la vie et de soi?

Se laisser aller de tous ses sens dans le fondant d'un brownie ne fait pas en manger plus, au contraire. Par contre, avaler tout le plat pour le soulagement éphémère de se geler les émotions ou de passer par dessus un interdit, c'est un plaisir amer et passager qu'on aurait avantage à faire évoluer.

(D'ailleurs, il y a justement une étude publié dans Science ce mois ci (vol 332 no 5900) qui dit que les centres dopaminergiques, autrement dit les centres du plaisir, serait sous activés chez les sujets obèses et plusieurs autres études parlent de non réponses à la leptine, hormone reliée à la satiété. J'émet l'hypothèse, bien que non experte du domaine, que pour bien des cas, le réapprentissage de l'écoute attentive des signaux corporels aiderait davantage que les solutions pharmaco proposées...)

De plus en plus, je crois qu'on mange comme on vit, comme on est. Manger n'est pas seulement un acte social, c'est un marqueur d'identité personnelle. Je me nourris ces temps ci de la fierté que j'ai d'évoluer vers l'équilibre alimentaire.

Pour moi, l'équilibre alimentaire, ça n'a rien a voir avec le fait de manger mes légumes sans matières grasses et de calculer mes nutriments pour en arriver à un nombre parfait selon les normes du jour. C'est plutôt le fait de manger avec et pour mon corps, ma tête et mon coeur, sans me renier dans aucun de ces aspects.

Je gagerais que mes envies parlent pour mon corps. Vous connaissez surement ces envies de pâtes, de viande ou de légumes verts qui apparaissent soudain quand pourtant, on en raffole pas particulièrement, quand on se donne droit à tout. (parce que les envies qui découlent de restriction cognitive sont pour moi physique et psychologique...) Je mettrais ma main au feu que c'est une faim de nutriments particulier et j'ai hate qu'une étude se fasse la dessus!

Je m'offre en cobaye!

mardi 28 octobre 2008

Awards

Je suis encore dans la bonne année pour décerner à mon tour mes Brillante Weblog Premio-2008 et du même coup mes Awards Dardos, que j'ai reçu de la Souimi et de Nefertiti.

Ça fait toujours très plaisir de lire qu'un autre aime nous lire. Voici à mon trou la liste de mes blogs préférés, dans le désordre.

La souimi fait partie de mes détours chaques fois que je me connecte. On la devine si vraie derrière ses messages! Elle est de celles qui savent sortir la beauté dans le flot des jours. Ça fait toujours du bien à lire et en plus, je sais que c'est une aussi belle personne dans la réalité!

Je dois surveiller ou je lis l'Off de Mère Indigne. Mauvaise idée d'ouvrir cette page en classe lorque je m'ennuie un peu parce que je suis souvent incapable de lire cette page sans rire tout haut et que mes escapades mentales seraient ainsi fabuleusement remarquées.

La plume de grande dame est si belle et je rêve à chaque visite d'une si belle famille!

Je vais souvent me perdre chez Isa, ma porte d'entrée à l'univers des blogs culinaire. Je me laisserais bien adopter par elle pour jouir d'une table aussi pleine de variété et de créativité. J'adore la bouffe, en image comme dans ma bouche. Isa est une artiste, rien de moins.

J'aime lire le blog de Marie-Claude Lortie, autant pour ses sujets variés toujours abordé avec bon sens, que pour les dizaines de phrases débiles qui viennent quasiment toujours dans ses commentaires. J'ai l'impression d'avoir accès a un pool d'opinions que les gens n'oseraient peut-être pas dire en public, ce qui ne les rends pas necessairement plus intelligentes ou plus valables...

Je suis ce blog depuis des lustres, depuis bien avant que tout le monde en ville le connaisse, et j'aime toujours autant venir passer quelques minutes dans l'univers de Pierre-Léon, chauffeur de taxi à Montréal mais aussi écrivain et photographe de talent.

Finalement, Junkfood Science est un blog tellement riche en contenu, en science et en esprit critique que j'aime bien y passer souvent pour approfondir sur la nourriture, le poids, la santé et le système, informations qu'on entends rarement ailleurs.

Et voilà! Evidemment, il y a des tas d'autres pages sur lesquelles j'aime passer!

Bonne journée!

lundi 27 octobre 2008

Quand un autre s'enfonce

Ça fait tellement mal de voir quelqu'un que j'aime s'autosaboter de la sorte. J'hésite entre l'envie d'essayer de le comprendre et celle de l'engueuler en lui hurlant à deux pouces du nez que j'en ai marre de le voir s'enfoncer de plein gré.

Mon petit frère s'est fait mettre dehors de son centre d'hébergement, au grands regrets des intervenants (et de moi même!), pour avoir encore consommé malgré tous les avertissements et les chances qui lui ont été données.

Non, je ne le reprendrai pas chez moi. Cette fois, il devra apprendre ce que c'est d'être un adulte même si ça me brise le coeur. Lui, il se fout de toute l'aide offerte parce qu'évidemment, il n'en a pas de problèmes.

Je sais ce qui l'attends et qui m'attends par la bande. On ne peut pas le forcer a prendre soin de lui... Il va retourner vivre seul, arrêter ses pillules, faire la fiesta et se retrouver à l'hopital avant pas trop longtemps. Espéront juste que rien de grave n'arrive avant. Quand on est l'envoyé de Dieu en mission pour tuer Satan...

Et après mon amoureux se demande pourquoi je doute parfois de mon envie d'être mère! Je le suis déjà sans jamais avoir eu la belle partie de la chose. Je suis terrorisée à l'idée d'avoir un enfant anormal qui me prenne tout ce que je peux donner en énergie, en temps et en amour inconditionnel. Je n'assume pas l'infime chance que ça arrive. Et si j'éprouvais les mêmes sentiments pour cet enfant que pour mon frère; l'envie qu'il disparaîsse, qu'il se débrouille, que quelqun d'autre s'en charge?

Ce qui est le plus horrible dans la maladie d'un autre, c'est l'impuissance. Peut-être faut il simplement l'accepter? J'ai tout fait ce que j'ai pu, maintenant à lui de jouer et de choisir, même s'il choisi de continuer de s'enfoncer. Je ne peux rien y faire de plus. Je ne peux pas à moi seule lui donner tout ce qui lui a manqué et réparer son enfance. C'est son chemin a lui.

Prises de conscience

Je suis en semaine de lecture et croyez moi, ce n'est pas la semaine de relaxation auquelles les sciences humaines m'avaient habitués. C'est quand même fabuleux d'avoir une semaine ou je peux rester ou je veux et organiser mon temps sans contraintes. J'adore, j'en prendrais 30 par années des semaines comme ça, et le reste du temps, j'irais en vacances. J'ai encore quelques années avant la retraite... Passons...

Ces temps ci, je réfléchis sur plusieurs choses qui m'allègent l'existence. Je suis de celles qui ont toujours des exigeances très élevées face à elles même et aucune réussite n'est jamais assez spectaculaire pour être totale. Ma vie est régie par le "il faut que" alors que j'arrive a beaucoup plus de satisfaction et de résultats en me demandant de quoi j'ai envie. La différence entre l'un et l'autre, c'est que les demandent du "il faut que" viennent de l'extérieur de soi tant dit que les désirs intérieurs sont de véritables motivations venues de l'intérieur.

Spécifier ses envies profondes n'est pas une mince affaire. Je suis ressortie complètement sciée, et légère, de mon rendez vous chez mon psychologue en réalisant la nature de mon envie profonde, comme si je venais de trouver une pièce fondamentale de mon puzzle personnel. J'ai enfin compris la motivation de tellement de choix et de comportements. Sans chercher à le faire, j'ai l'impression de m'être comprise, et aussi d'être comprise. C'est une envie d'une simplicité déconcertante, l'envie d'être fière, et probablement que vous ne pouvez pas en deviner la portée pour moi, mais tout de même, je vous souhaite des découvertes semblables sur vous même. Pas besoin toujours de se tordre dans la douleur de sombre traumatismes pour avancer... Tellement qu'après ce rendez vous, je me suis pour la première fois demandée s'il vaut la peine que je retourne voir mon psychologue. Ce face à face avec moi même m'a fait du bien et les prises de consciences déboulent sans effort ni douleur.

Oups, je me sauve, j'ai rendez vous avec une aiguille!

jeudi 23 octobre 2008

Je passe juste

Tout va mieux avec quelques tonnes de sushis et une gang de fille qui peuvent passer de discussions philosophique et spirituelles à des histoires de canot sur un pénis de 6 pieds.

Définitivement, citrouille méssante!

(Je n'ai bu que de l'eau)

Les maux, les mots

Mon corps est une merveilleuse machine. Je l’admire même dans ses maux physiques parce que j’ai tristement conscience qu’il défendent mon équilibre mental.

Je suis une scientifique, une adepte des données probantes, mais je crois aussi à l’intuition et au ressenti, inchiffrables.

La vie m’étouffe depuis quelques temps. A force de prendre le monde sur mes épaules sans m’en sentir la force, je me suis mise à faire de l’asthme et à développer des allergies simultanément, d’un coup, sans raisons physiologiques ou changement d’environnement.

J’ai l’impression de manquer d’air, spirituellement, psychologiquement mais aussi physiquement. Mes bronches se ferment et mon système immunitaire est en mode hyperactivé, prêt à livrer bataille à tout et n’importe quoi. Je suis autant sur mes gardes de lui, prête à me battre. On ne pourra jamais prouver que c’est lié et pourtant, je le sens et le sais.

Et mon poids qui stagne? Je suis en pleine ambivalence entre l’envie de me cacher du monde et celle de me faire entendre. Quoi de mieux qu’une armure de gras pour cacher sa nature tout en étant bien vue?

Il y a des histoires dont j’ai honte et pourtant, j’ai envie qu’elles soient entendues et reçues. Je trouve souvent difficile de me sentir profondément différente. Devrait on avoir honte d’être entouré de gens difficiles, d’avoir une histoire pas commune? Tellement pas, mais l’incompréhension fait qu’on en parle pas, comme si c’était secret. Avoir un secret indisable, c’est ce pas ça la honte?

Je viens de parler avec l’intervenant de mon petit frère. Je n’avais pas besoin de résultats de test pour savoir qu’il a un léger retard mental. Avec sa schizophrénie, sa toxicomanie et son caractère, difficile de voir comment il pourra jouir de son autonomie. Difficile de voir le jour ou je pourrais avoir la paix ou entrevoir un peu de réciprocité et je me sens mal de le penser.

L’empowerment, c’est carrément une utopie avec cette famille de fou. Je voudrais les voir forts, heureux et indépendants et prendre de leur nouvelles de temps en temps. Et s’ils pouvaient accessoirement m’aimer sainement, wow, j’ose même pas y penser. Ce qui est lourd, c’est de devoir être là, de devoir donner en prenant sur ce que je n’ai pas reçu d’eux et de comprendre que je n’y gagne rien, que si je n’avait pas de conscience et d’empathie, il n’y aurait aucune passerelle entre ma vie et la leur et que ça me ferait un bien fou.

Je dois réussir à être là et à donner sereinement seulement ce que je peux, à arriver à mettre des mur entre la partie de moi que je leur donne et ce que je suis. En l’écrivant, ça me semble particulièrement débile.

Allez, allons manger des sushis avec les filles de mes cours en faisant comme si j’avais passé l’après midi du siècle. On a parfois le choix entre mentir aux autres ou à soi ou être authentique et décalée. Quoi qu’on en dise, oublier et passer à autre chose, c’est franchement pratique. Je choisis d’être décalée en souhaitant avoir tout oublié de mon humeur d’ici une heure. Ça marchera, ça marche toujours...

J'aimerais être là, dans un paysage compréhensif de mon univers intérieur du jour.

mercredi 22 octobre 2008

Sangria, plaisir et mastication, ouaf

J'ai fini aujourd'hui mon dernier examen avant la fin de semaine de relâche sans mourir de stress.

On a fêté a la sangria à la Chasse Galerie. C'était la première fois que j'y mettais les pieds, et on a fini ça en petit comité autour de quiches réussies.

Ais-je la gorge douloureuse de toutes ces conversations si intéressante ou des 14 bébés chiffon en siège dont j'ai personellement accouché en début de semaine?

La semaine de relâche arrive avec les premier flocons. Je suis décousue et heureuse.

Avant d'aller me coucher, je vous partage la sagesse de mon cours de physiologie d'aujourd'hui.

Saviez vous que, selon une étude, l'intestin est irrigué de sang davantage lorsque l'on mange quelque chose qui nous fait vraiment plaisir, réaction qui ne se fait pas chez des sujets qui se forcent à manger quelque chose qui ne leur plait pas? Quand j'aurai le temps, j'irai trouver cette étude fort intéressante pour faire ma petite analyse. Je le dis et le redit, le plaisir est une fonction physiologique.

Aussi, on verrait une différence au niveau de l'assimilation des nutriments avec une mastication minutieuse. Une étude suggère de mâcher chaque bouchées 50 fois pour assimiler davantage les nutriments de nos aliments. Je suis sure qu'au niveau de l'attention à la nourriture et de la perception des signaux de satiété, ça pourrait aussi être une espérience intéressante. J'essairai cette semaine si j'y pense!

Écrire me demande un trop grand effort neuronal ce soir. Je vais aller cuver ma sangria dans mon lit...

jeudi 16 octobre 2008

Humilité

Je suis une fille humble et je n'ai pas les moyens d'arrêter de l'être...

Ma semaine est finie. Exceptionellement, pas de cours demain. Et heureusement! Je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer de plus bas pour mon égo que mes péripéties des derniers jours.

Cause de stress? Peut-être.

Je suis carrément gênée de dire qu'après une angoisse de 9 sur l'échelle Richter et une procrastination active et constante pour cause de pas-capable-de-gérer-mon-angoisse-de-performance, alors que je magasinait déjà les billets d'avion pour aller me morfondre ailleurs en attendant de pouvoir reprendre mon cour, ça c'est relativement bien passé. Mon amoureux va encore bien rire. Depuis hier, il m'appelle Pierre. (comme dans le conte...)

J'ai donc légèrement massacré l'émission de radio de cette semaine pour rien. Je crois être la cause des crises de psoriasis du directeur de la programmation. Je suis nulle en boutons ET je m'occuppe de cet aspect de notre émission, entre autre. Yirk.

Accessoirement, j'ai ingéré la moitié de l'eau de la piscine de l'université avec mon nez en essayant d'apprendre à nager la tête dans l'eau avec quelques filles de ma classe, avec une moyenne d'un étouffement par 4 mouvements de bras. Je ne suis pas certaine que les coups d'oeils insistants du sauveteur signifiaient de l'admiration pour mon style ou pour mon maillot... Et j'y retourne la semaine prochaine. J'ai même promis d'aller pratiquer en fin de semaine. C'est quoi donc l'amour propre?

Mais la meilleure pierre à mon humilité et à mon style insouciant (et franchement cool), ça a été quand, après avoir marché jusqu'a l'université jusqu'à mon cours en pleine heure de pointe, une éudiante m'a fait discrètement signe de regarder derrière ma belle jupe du Guatemala. Elle était dans mes collants et laissait voir à l'humanité entière que je n'avais pas fait mon lavage et qu'il ne me restait qu'un horrible petit string à me mettre.

Minuscule.

Et beige.

Du genre invisible.

Ah...
ouais

mercredi 15 octobre 2008

Pour finir la semaine

Veille d'examen

J'ai l'impression que demain je vais couler le premier examen de ma longue carrière d'étudiante.

Oui, je sais, je dis ça à chaque fois, mais aujourd'hui, c'est plus vrai que d'habitude.

Ça aussi je le dis à chaque fois, mais cette fois c'est différent. C'était la vie avant l'hématologie, avant.

Faut pas oublier que le petit Pierre, il finit par se faire bouffer par le loup dans la vraie histoire. Vous ne la connaissiez pas?

Au moins demain, le suspense sera fini, quoi qu'il arrive...

Il est ou le chocolat? Il est ou?
Z'a besoin! Z'a le D'OIT !!! (comme dirait un personnage célèbre de la blogosphère...)

lundi 13 octobre 2008

La page d'a coté...

Le courrier antirégime reprends du service le temps de répondre à Ly!

Comme c'est en se mettant ensemble qu'on arrive aux réflexions les plus intéressante, n'hésitez pas à ajouter votre grain de sel!


mercredi 8 octobre 2008

Science versus idées populaires

Article intéressant ici

Bouger comme on mange

Je suis allée courir en fin de semaine.

Je m'amuse follement à redécouvrir la joie de la chose. Quand on était petites, on courait, on arrêtait quand on était essouflées et on recommençait ensuite. C'était simple et c'est pour ça que c'était bien. On n'était pas obligées et on ne se forçait pas. Sauter à la corde, c'était juste rigolo.

On bouge souvent comme on mange. Avec la bouffe, on se concentre tellement sur l'alimentation optimale qu'on en oublie un volet fondamental: le plaisir! Je ne sais pas pour vous, mais je préfère maintenant me fier à mon propre corps pour évaluer mes besoins qu'a des recommandations standardisées et souvent fluctuantes. Qu'est ce que j'en ai à faire du plan qui triple ma capacité aérobie en un mois si j'haïs chaque minutes du processus? En visant LA perfection, on en oublie ce qui est parfait pour soi.

Mon plaisir est aussi une fonction physique savamment régulée par des tas de neurotransmetteur, pourquoi le négliger?! Le plaisir, le bonheur, c'est bon pour la santé! Et en étant heureuse et persuadée de faire le mieux pour moi, je profite de tous les avantages de l'effet placebo. Alleluia!

J'ai rangé mon cardiofréquencemètre. Quand je cours, j'écoute maintenant mon corps et mes envies. Ça me détends, me fait plaisir et me donne envie d'y retourner la fois suivante. C'est flexible et toujours valorisant.

On vit tellement dans un monde de performance quantifiée et d'optimisation qu'on oublie souvent de s'écouter pour savoir ce qui est mieux pour nous. Le corps parle, le plaisir et le bien-être étant le meilleur des signes qu'on prends soin de soi. On n'est pas qu'un corps pas plus qu'on n'est qu'une tête. Tout est lié et je ne crois pas à la forme physique sans l'équilibre mental. Pourtant, ce qu'on se fait chi... au nom de la bonne santé, même si souvent, ça ne tient pas la route scientifiquement...

Je courrais donc au parc Jarry dimanche, en alternant avec de la marche au gré de mes envies, sous le soleil et l'air frais de l'automne, quand je me suis vue, au passé, dans le regard hargneux des femmes qui courraient sur le tapis roulant du Fit For Life sur St-Laurent, décidées à souffrir pour faire fondre leurs hanches à coup de haine de soi (evidemment, c'est pas tout le monde, mais ce que j'ai pu personellement me "motiver" de cette façon!). J'ai trouvé ça triste pour elles et pour leur porte feuille. Surtout en les voyant par la vitrine aller se toaster dans les cabines de bronzage.

Non mais... il y a de l'air pur, des rayons de soleil, de l'espace et des sourrires plein les sentiers dehors!

Si l'enfer existe, je suis sure d'y trouver quelques rangées de vélos stationnaires et de stairmaster avec un entraineur pour me faire sprinter une minute de plus, puis une autre, en me faisant miroiter une shape qui me demanderait d'y consacrer l'essentiel de ma vie active! Tant qu'a rouler, courrir ou grimper, autant aller quelque part, voir des choses, des gens, s'amuser et se développer!

Je ne suis pas contre le dépassement de ses limites, au contraire. C'est juste que ce n'est pas une obligation et qu'on ne devrait pas se pousser parce qu'on se croit minable et qu'on mérite ou qu'on a besoin de souffrir. On souffre déjà assez à grandir sans se torturer. La vie est courte, profitons-en!

Il y a des surprises dans cette démarche. Autant j'ai pu me surprendre à vouloir vendre mon ame pour des asperges alors que je croyais que je ne voudrais que du chocolat à écouter mes envies, je m'étonne de jouir pleinement de l'effet de fatigue saine qui me gagne après un effort intense.

Je ne suis surement pas la seule à ne pas vouloir ou à ne pas arriver à pratiquer ce que je m'impose, non? Heureusement, on est libres!

dimanche 5 octobre 2008

Touchée

J'ai mangé une balle de fusil tout près de la carotide. Pendant un moment, je me suis demandée si je ne l'avais pas littéralement mangée et si elle n'étais pas rendue dans mon eosophage. Les joies du paint ball... A la température d'hier, les balles n'explosent pas toutes, ce qui vous condamne à porter plus longtemps les marques violacées de votre courage. La journée a été complètement catharsique mais je comtinue a penser que c'est un sport un peu débile (et cher!) quand on le prends trop au sérieux.

N'empêche qu'aujourd'hui, je me sens bien et d'attaque pour entamer mon étude.

J'ai vu ma diététiste vendredi. Ça faisait longtemps. J'ai l'impression d'avoir pu mettre plein de doigts sur autant de petits problèmes dans ma façon de manger et surtout, d'être, ces temps-ci. Je réalise vraiment l'aide que ça m'apporte d'avoir l'appui d'une fille aussi empathique qui ne me dit pas de manger mes légumes, qui n'a pas la balance comme outil et qui ne voit aucun problème à l'idée de manger du chocolat. C'est un contre courant qui fait du bien quand tout ce qu'on entends autour titille le nerf régimien.

Allons étudier...