vendredi 29 février 2008

Sans m'en rendre compte...

Aujourd'hui, je suis allée magasiner.

Je n'ai pas le temps d'y aller souvent mais parfois, il le fait. Hier, ma superviseure m'a dit que j'avais surement maigris et que ça me faisait du bien d'être dans des vêtements à ma taille. C'est qu'évidemment, à force de les mettre, mes vêtements s'étirent. Je lui ai dit mais elle a fait mine de ne pas comprendre comment la vie fonctionne. Hier, j'étais simplement dans un vieux jean trop petit. Voire si je met des vêtements trop grand... Franchement, je m'en rendrais compte!

J'ai un scoop, mesdames, et je l'ai pris au magasin: tous les manufacturiers sans exceptions font maintenant les vêtements plus grands. Moi, avec mes vêtements "étirés", je suis maintenant habituée de porter des vêtements qui tiennent un peu grâce à l'adhérence de ma peau et, dans les premiers essayage, je me suis dit que les choses que je choisissais était taillées grandes.

Finalement, j'ai compris: il y a conspiration, tous les vêtement sont taillés grand, tellement que moi qui habillais du souvent du 14 serré il y a quelques mois, je décidé d'essayer un 7, juste pour rigoler. Ben ça faisait, pas bien avec cette horrible coupe, mais ça attachait et tout, et j'aurais pu sortir de la cabine et partir avec sans que personne ne me trouve un air louche, du moins pas à cause du pantalon.

Ils sont pas ridicules ces manufacturiers? N'importe quoi! Un 7... Faut pas me prendre pour une conne. Non, ce n'est pas parce que je rigole toute seule dans ma cabine d'essayage que je suis dingue, madame la vendeuse.

Vous saurez qu'au magasin pour adolescentes d'à coté, même s'ils ont aussi agrandi tous les vêtements, j'habille du 12, et que c'est dans cette taille là que j'ai acheté une magnifique petite robe soleil pour accueillir la chaleur ou au moins, l'encourager à arriver. (Faut dire que maintenant, c'est fou mais je m'en fiche carrément de quelle taille je fais, c'est juste une mesure de changement)

J'ai remis mes beaux pantalons bruns sous l'air désespéré de la vendeuse. Mais quoi, je ne vais quand même pas les jeter parce que certaines personnes incultes pensent qu'ils sont trop grands et parce qu'ils sont un tout petit peu déchiré en bas parce que je marche dessus?

Tout ça m'a donné faim. Mon amoureux prépare les steaks et moi, je m'en vais de ce pas lui faire des brocolis et les meilleures patates à la graisse d'oie de sa vie. Ce qui est bien quand on veux maigrir durablement, c'est qu'on est obligé de manger ce qu'on aime... Je m'y fais bien je trouve.

Bonne soirée et bon appétit!

mardi 26 février 2008

Communiqué de presse: conférence à l'UdeM

Lyne Mongeau à l'UdeM: « Freiner l’épidémie d’obésité : la complexité derrière l’évidence »

Nous le savons : généralement, l’obésité découle de l’absorption d’un surplus de calories par rapport à celles dépensées. Ce déséquilibre, qui semble à première vue évident à corriger, résulte toutefois de l’interaction très complexe de nombreux facteurs générés par la société moderne, sous divers aspects. Cette conférence intéressera toutes les personnes qui souhaitent mieux comprendre le phénomène de l’obésité, celles qui ont un intérêt pour les problèmes sociaux contemporains, sans oublier les individus préoccupés par leur santé, qui veulent prévenir un gain de poids pour eux-mêmes ou pour les membres de leur famille.

Lyne Mongeau détient une maîtrise en nutrition de l'Université Laval, une maîtrise en santé communautaire et un doctorat en santé publique de l'Université de Montréal. Elle est la coordonnatrice du «Plan d’action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012, Investir pour l’avenir» au ministère de la Santé et des Services sociaux. Membre fondateur du Collectif action alternative en obésité (maintenant ÉquiLibre), elle est l'auteue de nombreuses publications et communications scientifiques et récipiendaire du prix du Scientifique de l’année 2006 décerné par Radio-Canada.

Date et horaire : le jeudi 28 février, de 19 h 30 à 21 h 30
Endroit : pavillon 3200, rue Jean-Brillant, métro Côtes-des-Neiges
Prix d’entrée : 20 $; 55 ans et plus: 15 $; étudiants, personnel et retraités de l'UdeM: 10 $.

Critique du guide alimentaire canadien

Je ne me souviens plus si je vous avais raconté que j'étais revenu du premier cours de ma série de cours sur la kinésiologie au bord des larmes. Hier soir débutait la partie nutrition de ce même cours. Je dois dire que j'en suis revenue aussi un peu découragée. Il y a un telle fossé entre le courant général de la nutrition et ce que j'en pense. Pourtant, il y a une certaine réflexion d'amorcée, on le sent, mais ça ne se répercute pas encore dans le concret.

J'ai quand même bien apprécié le cour de la prof et j'imagine que je dois m'attendre dans cette introduction classique à la nutrition d'avoir la vision classique de la nutrition.

Le cours a commencé sur la définition d'anorexie, de boulimie et de troubles alimentaires autres, comme des comportements de régimes continuels, de vomissements occasionnels, de semi famine, d'obsession de la nourriture qui ne peuvent être classés dans l'anorexie ou la boulimie mais qui peuvent être une voie de développement de ces troubles. Selon les statistiques disponibles, 9% de la population aurait une anorexie déclarée (comme elle n'a pas parlé des statistiques de boulimie, je ne sais pas si ce chiffre la comprend aussi) et 25% des troubles alimentaires autres. La prof trouvait ces derniers chiffres un peu exagéré, mais ils ne me semblent pas si élevés que ça...

Elle accusait pour cela notre obsession de la minceur et du corps parfait. Je ne vais pas la contredire là dessus, mais j'avais l'impression à l'entendre parler que seules les femmes très maigres étaient obsédées par la minceur et que quelqu'un prenant des mesures démesurées pour garder un IMC dit santé ou le ramener à ce poids santé n'a pas une obsession trop extrême. Pour moi, cet obsession de l'amaigrissement est extrêmement généralisé. Je vous rappelle quelques chiffres d'une récente enquête menée auprès des Canadiennes (en bas de page finalement puisque Blogger n'est pas coopératif pour la mise en page)

Pour moi, l'obsession non seulement de la minceur mais d'entrer dans le bas seuil de son poids santé calculé avec le discutable IMC (il y a des références à ça ailleurs sur ce blog) participe à cette obsession généralisée et entretenue par la communauté médicale. Et le problème de cette obsession, c'est que les solutions qu'on propose empirent le problème de surpoids et l'obsession...

Je devais m'attendre à entendre parler du guide alimentaire canadien, c'est tout de même un cour de nutrition. Au risque de passer pour une extrémiste finie, je n'aime pas du tout ce gentil petit guide en arc en ciel même si je comprends l'idée qu'il y a derrière. L'intention n'est pas mauvaise et pourtant, je crois que c'est un outil nuisible au sein d'une population obsédée et qui grossit sans cesse.

Pour affirmer cela, c'est qu'à la base, je ne crois plus que les gens grossissent parce qu'ils manquent d'informations sur l'alimentation ou qu'ils ne savent pas faire les bons choix. Je crois justement qu'on grossit collectivement parce qu'on est conditionnés à écouter des voix extérieures à nous même (pubs, portions typiques, ce que mangent les autres, heures du jour et même nutritionnistes et GAC et ce, sans parler des diètes qui mettent en loi ce qu'on doit manger ou non, et comment le faire) plutôt que d'écouter nos signaux internes parfaitements capable de nous renseigner sur quoi et quelle quantité manger si on les écoute.

Sans s'écouter, il est facile d'être en restriction cognitive telle que décrite dans les travaux d'Herman et Polivy.

Le guide alimentaire canadien, comme tous les guides, veut bien faire. Il est plus simple de dire quoi manger que d'enseigner à écouter ses sensations corporelles, et pourtant tristement moins profitable. Ces guides encouragent à manger ce qu'il faut plutôt qu'a se centrer sur la faim, ses besoins et sa satiété. L'alimentation humaine n'est pas qu'une affaire de nutriments, tout comme la santé. L'aspect psychologique et culturelle de l'alimentation doit aussi être prise en compte.

De toute suis loin d'être certaine que les portions préconisées par le GAC soit optimales à tous les niveaux. Même les diètes amaigrissantes "équilibrées" entraînent des carences et de la restriction cognitives et ont fait la preuve de leur efficacité statistiquement insignifiante à long terme.

La nutrition s'intéresse aux nutriments, soit. Elle est toutefois insuffisante à elle seule pour dire à l'humain comment manger puisque des mécanismes psychologique complexe dont on a peu tenu compte jusqu'ici. La nutrition devrait s'ouvrir davantage aux autres disciplines comme la psychologie, et donc à la réalité des gens. Ne parler que de nutriments et d'effets sur le corps, c'est entrer dans cette obsession du corps et renier le reste. Et pourtant, le reste est notre lien au corps et à une gestion saine de l'alimentation.

Je ne parle pas ici d'ignorer la nutrition et de se nourrir exclusivement de dessert et de mcdo. Je dis seulement que lorsqu'on arrive à faire abstraction de tout ces commandements alimentaires, on finit par ressentir l'envie de nutriments, on veut des légumes, des grains entiers, ce que notre corps nous demande tout en laissant place aux douceurs. Combler les besoins de son corps est un plaisir. En y allant dans cet ordre, on dresse un panorama mental très peu propice aux désordres alimentaires et encourageant la vie et l'être.

La nutrition, qu'elle le veuille ou non, est mise comme référence et se propose en solution pour cette "pandémie d'obésité" sur laquelle on justifie l'air ambiant de paranoïa du gras actuel. Elle a donc la responsabilité de dénoncer ce qui ne fonctionne pas et d'intégrer d'autres disciplines à une problématique complexe et pleine de subtilités. C'est du moins mon point de vue, et je crois que ça commence à se faire.

Tant qu'à moi, je crois que meilleur guide alimentaire, c'est votre cerveau qui sait grâce à ses hormones et ses récepteurs si vous avez faim ou pas, de quoi vous avez besoin et dans quelle quantité. Je sais que ces signaux sont plus discrets puisqu'on les a tellement ignorés, mais ils sont là, a coté de vos désirs, de vos préférences, de ce que vous êtes, et aussi importants.

Il n'y a pas de poids à partir duquel il soit justifié d'être obsédé pas son alimentation. Au contraire, si vous vous êtes rendu là, c'est qu'il y avait probablement un déséquilibre entre votre apport énergétique et vos besoins personnels. Il faut réapprendre, ou apprendre, à s'écouter. Ce n'est pas en écoutant un guide que vous apprendrez à le faire sans tomber dans des comportements qui frisent le trouble alimentaire.

(Et un guide qui vous dit de manger deux produits laitiers, pas 1, pas 3, mais 2, recommandation qui va surement changer dans 10 ans, et 2 portions de viande, ce n'est pas un guide mais de la dictature mais ça c'est une autre histoire)

Sur ce, je quitte sans relecture, mon cours m'attends...

Bonne journée!
xx

  • 73 % des Québécoises veulent perdre du poids.
  • 50 % des femmes ayant un poids santé veulent perdre du poids.
  • 62 % des Québécoises ressentent une pression sociale pour être minces ou perdre du poids; parallèlement, 40 % des femmes québécoises se sentent bombardées d’informations paraissant contradictoires entourant l’alimentation et les saines habitudes de vie, ce qui entraîne beaucoup de confusion.
  • L’estime de soi a été citée par 83 % des femmes comme principale motivation pour perdre du poids, tandis que l’amélioration de la santé a été citée par 65% des répondantes.
  • Plus d’une Québécoise sur cinq (21 %) disent que la gestion de leur poids domine leur vie.

(Le sondage en ligne a été mené en décembre 2007 auprès d’un échantillon de près de 3 000 femmes réparties dans toutes les régions du Canada par les producteurs laitiers du canada et Ipsos Reid en colaboration avec le Groupe d’action sur le poids EquiLibre)

dimanche 24 février 2008

La croissance personelle

J'ai l'impression ces derniers jours de toujours parler de croissance personnelle.

Impossible. Moi, je me ris de la croissance personnelle. Humm...

Ça a toujours été comme ça. Ma vision de la croissance personnelle, c'était les espèces d'illuminées amies de ma mère qui partageaient la lumière dans un language réservé aux initiés. J'ai bien analysé tout ça à l'époque: les adeptes de la croissance personnelle s'habillent en général avec 20 ans de retard, pleurent beaucoup, rient pour rien, ne mangent pas de produits animal ou de gluten dépendant de leur intolérance du moment, fument mais pas de cigarettes, boivent du faux café et me semblent souvent avoir un besoin criant et urgent de psychothérapie. Ah oui, souvent, ils sont psychothérapeute.

Moi, je suis rationelle. Sensible, mais attachée à la logique. Ouverte, mais sceptique. Une intellectuelle finie.

Mais ne plus obsessionner sur la bouffe m'offre la liberté de me retrouver face aux murs qui me coupent de moi même. Et je grandis pour dépasser les murs que j'arrive maintenant à voir, comme ça, ça arrive tout seul, je ne l'ai pas cherché, je le jure madame. Comme je disais l'autre jour, il faut grandir à l'intérieur pour rapetisser à l'estérieur (c'est rendu que je me cite, misère...). Vous croyez que les amies de ma mère ont commencé comme ça et que je vais bientôt aller à l'école habillée en poche de jute en ne m'étant pas lavée du mois pour désensibiliser mes cheveux de cette habitude de savon capitaliste???


Suspense...

samedi 23 février 2008

Interférences et possession.

Je n'aurais jamais pu croire me libérer de l'emprise de la balance. Malgré le fait que dans certains rares moments de faiblesse face à sa dictature omniprésente, je sois tentée de me peser, je crois avoir pris conscience de son inutilité absolue dans ma vie.

Je ne suis plus à la recherche de la technique parfaite pour perdre du poids rapidement et mon bonheur n'a pas rapport avec le nombre de livres perdues cette semaine. Si ça peut paraître évident pour certaines personnes, ceux qui ont fait plusieurs régimes savent que c'est un travail sur soi qu'il faut faire pour y arriver et que ce n'est pas évident.

Je sais que l'Anti-Régime est parfait pour mon corps et ma tête et que je maigris doucement et continuerai de maigrir jusqu'a ce que mon corps se sente bien au poids ou il est. J'ai un miroir et des vêtements me rassurant que je ne grossis pas de manière complètement anarchique. J'apprends doucement à devenir Zen face à la nourriture et à ne plus avoir ce sujet en tête continuellement. Je ne vois donc aucun avantages à la balance.

On a beau se dire qu'on se pèse juste pour savoir, pour suivre vaguement l'évolution de notre poids sans trop s'inquiéter, je ne connais aucune femme qui ne sente pas un peu de découragement, voire un vent de panique, lorsque ce tas de feraille indique un chiffre plus haut. Qu'on ait pris un peu d'eau ou de gras, on cherchera forcement un raison pour cette augmentation. Lorsqu'on a perdu, on cherche à continuer dans cette voie. Ou alors, on s'autorise un petite gâterie lorsqu'on a pas faim(quoi, y'a quand même pas juste à moi que ça arrive!?!)

Quoi qu'il arrive, on donne la parole à un tas de tôle et cela ne nous aide pas à nous écouter. La seule chose qui devrait nous dire de manger plus, ou moins, ou autre chose, c'est notre corps, et c'est une aptitude qui se travaille. On ne s'aide pas en introduisant des interférences.

Parce que c'est exactement ça le coeur de l'anti-régime: réduire les interférences qui nous empêchent d'écouter notre faim. Et au début, à force de s'être autant reniée, on est très sensible et on doit faire encore plus attention.

Des interférences, il y en a plein: la balance, l'obsession de perdre du poids vite, la mauvaise estime de soi, les diètes, la culpabilité de manger, les habitudes, les conventions, les émotions qu'on a besoin d'effacer (comme, le stress!) et il y a vos raisons, qui sont bonnes mais qui empêchent d'avoir une relation sereine, saine et pacifiée avec la nourriture.

Avec le temps, on devrait en venir à laisser tomber complètement l'esprit de régime. Pas évident puisqu'on est carrément possédées pour la majorité d'entre nous, victimes de ces sectes dangeureuses que sont les régimes. Je vous rassure, l'exorcisme n'est pas obligatoire (habituellement) pour s'en sortir.

Une des perversité des régimes, c'est de nous faire penser tout le temps à la nourriture, que ce soit en pensant à ce qui nous est interdit pour ne pas succomber ou en rêvant à ce qui nous est permis. Et ça, c'est quand on ne rêve pas tout simplement à ce qui nous est interdit (en général après deux semaines...) Une des choses qu'il faut abandonner en même temps que les restrictions des régimes, c'est cette façon d'être complètement obsédée par la nourriture et de penser au prochain repas ou à manger.

Il faut créer de l'espace dans nos têtes pour plus de vie. On ne pense pas tout le temps à pisser et pourtant, lorsque l'envie vient, on se soulage puis on y repense plus jusqu'à la prochaine fois. La faim, c'est un besoin physiologique. C'est pareil sauf qu'en général, il est plus facile de trouver quelque chose à manger quand la faim se pointe que de trouver des toilettes quand l'envie nous prends. Et c'est un peu moins gênant socialement d'avoir terriblement faim sans pouvoir se soulager que d'avoir extrêmement envie de pisser sans trouver de toilettes.

Il n'y a pas de mal à se préparer un lunch pour avoir quelque chose de bon a manger si la faim nous prends. Mais si vous avez des tendances à être aussi affectée de moi, il peut être très constructif de vous laisser guider par votre instinct, sans rien planifier, pour quelques temps. Il n'y a rien de mal à partir la tête en l'air, irresponsable alimentairement, sans penser à ce que vous mangerez dans 3 heures. Si vous arrivez à trouver des toilettes, vous trouverez bien aussi de quoi survivre à votre faim. Et si aucune faim ne vient vous distraire de votre vie palpitante, vous n'avez pas besoin d'y penser. Vous n'êtes plus au régime, la nourriture n'est plus au centre de votre vie ni de vos pensées.

Vous remarquerez surement que lorsqu'on a passé plusieurs années à trop penser à la nourriture, ne plus y penser laisse un grand vide. Peut-être même qu'initialement toutes ces histoires de régimes sont venues vous occupper l'esprit vous rendant le service de vous faire penser à quelque chose, ou à autre chose que ce qui vous dérange vraiment.

C'est une opportunité de grandir, de se développer et de régler nos bibittes qui nous est offerte ici. Tant que nous n'aurons pas réglé nos interférences ni écouté nos voix intérieures qui nous disent pourquoi on mange trop pour nos besoins, on aura beau vendre provisoirement nos ames à tous les gourous en vogue, nos ames restent les notres et elles finiront par s'exprimer comme elle peuvent. (Faites moi taire, je vous en prie, j'ai l'impression de me transformer en gourou de psycho pop... mais j'y crois!)

Alors, je vous laisse méditer.
xx

jeudi 21 février 2008

Scoop

J'ai entendu dire chez Odile que Gérard Apfeldorfer va sortir un nouveau livre: "Mangez en paix".

J'adore le titre!

Sur ce, "Allez en paix", mes soeurs. (Et tout le monde quitte manger guidés par le son de l'orgue paroissiale)

Amen

mercredi 20 février 2008

Je ne suis pas une sainte

Comme j'ai décidé de me nourrir sans suivre des principes de régime de façon stricte comme si c'était une religion, il m'arrive aussi de faire les choses de travers.

Laissez moi vous dire que j'ai l'esprit judéo chrétien pas trop loin dans l'esprit. Lorsque j'ai l'impression de pécher alimentairement parlant, j'aurais envie de me fouetter en montant les marches de l'oratoire St-Joseph sur mes genoux pour racheter ma conscience, pour qu'elle se taise, cette petite garce qui se fait passer pour un petit ange sur mon épaule alors qu'elle est la maîtresse du diable en personne.

-"Tu devrais aller au gym brûler tout ce que t'as mangé, et manger de la salade aujourd'hui", me souffle cette pétasse de conscience de Jiminy grillon, qui essaie de me faire croire que son discours concerne ma santé alors qu'au fond, nous sommes dans le registre de la punition.

Mon intuition, elle, n'est pas comme ma conscience diabolique déguisée, mais comme elle est moins belliqueuse qu'elle, elle se tait jusqu'a ce que je lui donne la parole. Et j'ai décidé de la lui donner. Je ne suis pas une sainte moi, alors j'ai le droit de ne pas écouter les saints commandements.

Dans l'anti-régime, il y a du mieux et du moins bien, et ils ne sont pas universel. Chaque personne les trouve pour elle même, et ils peuvent changer. Il faut oublier le bien et le mal et lorsqu'on arrive pas à ne pas s'en vouloir, il ne faut pas oublier l'essentiel: se pardonner.

Lorsque, pour quelques heures, jours ou mois, je n'arrive pas à manger comme je voudrais, je met souvent le malaise diffus que je ressens sur la faute du gras que j'ai peur de prendre ou de ne pas perdre mais c'est mal prendre le problème. Souvent, c'est plutôt justement parce que quelque chose me dérange, me perturbe ou me fait mal que je mange comme ça. Lorsque ça arrive, j'ai besoin de compassion pour moi même plutôt que de me tapper sur la tête pour arriver à comprendre et résoudre ce qui me chicotte. Me concentrer sur mon gras est une forme d'évitement du problème de fond qui ne m'aide en rien à aller mieux.

Cette semaine, c'est les intras. Je me met tellement de pression et d'impératifs que je n'arrive plus à rien faire. Imaginez un film dont l'héroine serait un espèce de surfemme manquée qui devrait sauver le monde mais qui douterait toujours de sa capacité à le faire vu le travail énorme à produire, puis elle se déciderait toujours à se lancer à la dernière minute. On l'appelerait The Procrastinator. C'est moi.

The Procrastinator a récemment remarqué que les semaines ou elle se prive d'activité physique pour arriver à faire tout ce qu'elle s'impose de faire, elle pète un cable et finit par perdre la majeure partie de son temps à stresser, à manger et à s'en vouloir. The Procrastinator devrait peut-être envisager que l'activité physique fasse partie de son mode d'entretien de gestion de ses pouvoirs pour être au peak de sa forme de superhéro.

Je ne suis pas une sainte. Je suis un superhéro, mes pouvoirs m'appartiennent et je ne rends de comptes à personne.

-The Procrastinator

lundi 18 février 2008

Atoufini!!!

Atoufini! C'est ce qu'une de mes nièces dit d'un air triomphant et joyeux en leyant les bras au ciel lorsqu'elle fini de manger comme si elle venait de conquérir un continent. Depuis, j'ai adopté l'expression et la gestuelle. C'est comme me faire des grimaces dans le miroir le matin: ça met de bonne humeur.

Ben justement, atoufini!!!!

J'ai officiellement fini de voir Ken. Célébrons...

Moi qui avait étudié assez pour me rappeler de toutes les inactitudes scientifiques et préjugés enseignées en classe, je me suis retrouvée en face d'une feuille d'examen adaptée aux neurones meurtris des gros joueurs de football stéréotypés de ma classe: trop facile.

Si je n'avais pas écrit tant de méchanceté sur Ken, je crois que je lui donnerais l'adresse de mon blog... Dommage que je manque de temps pour lui prouver avec des arguments de sa discipline qu'il gagnerait en compétence à ouvrir son esprit.

Oh et avouons le, j'aimerais juste aussi lui retourner la frustration de m'être serré les dents pour me taire pendant toute la session: les gros ci, les obèses ça, gnagnagna, le saint IMC, les loosers qui s'entrainent pas, gnagnagna, je dis n'importe quoi en citant des études des années 60 quand ça m'arrange, gnagnagna, etc, etc, pu capable... Et en plus, je n'ai rien appris que je ne savais pas déjà.

L'exercice va enfin pouvoir redevenir amusant. Reste à voir si la diététiste qui prends la relève pour le reste du cours saura élever la barre.


Moi et les intras



Mon alter ego, par Bill Watterson, le plus grand. (Calvin and Hobbes: It's a magical world)

samedi 16 février 2008

Femmes du Québec, on se réveille!

Ce que je suis active sur ce blog ces temps ci! C'est que, voyez vous, je suis en période d'étude pour les intras, ce qui veut dire que toutes les excuses sont valables pour faire autre chose. J'ouvre tous les pourriels qui arrivent sur mon adresse email, je fais le ménage, j'enlève la petite peau des mes clémentines avant de les manger: je fais toutes ces choses que je ne fais pas habituellement ou que je rechigne à faire avec un soin délicat.

Ma boite courriel me donne de quoi mettre sur ce blog. Si je ne me retenais pas, je pourrais blogger jusqu'a la fin des intras...

Ah la science. Parlons en justement. Une newsletter que je reçois affirme que de grands chercheurs qui font des grandes recherchent ont statué que l'obésité est génétique à 77%. Pas plus tard que l'année dernière, un de mes profs de biologie vilipendait les obèses pour leur manque de volonté puisque La Science avait déclaré hors de tous doutes que le poids des gènes dans l'obésité était de 30% tout au plus. (Et la moitié des magazines que j'ai vu la dernière fois que je suis allée au kiosque à journaux m'affirmaient que je pourrais raffermir mon corps et faire fondre mes poignées d'amour en moins de 7 jours et ce, durablement...) Ah oui, mon prof Ken aussi dit la même chose même si il y a 6 cours que je ne prête plus de crédit à tout ce qui sort de sa bouche.

Je parie que cette études ira tout droit dans le triangle des bermudes de la conscience médicale pour aller rejoindre celle qui disait qu'un surplus de poids n'augmentait pas la mortalité. Quelqu'un quelque part se fout de notre gueule. Ma seule certitude, c'est que personne n'est sur de rien.


La même newsletter m'apportait le résultat d'une étude à laquelle j'ai participé. Je vous laisse contempler l'ampleur des dégats:


  • 73 % des Québécoises veulent perdre du poids.
  • 50 % des femmes ayant un poids santé veulent perdre du poids.
  • 62 % des Québécoises ressentent une pression sociale pour être minces ou perdre du poids; parallèlement, 40 % des femmes québécoises se sentent bombardées d’informations paraissant contradictoires entourant l’alimentation et les saines habitudes de vie, ce qui entraîne beaucoup de confusion.
  • L’estime de soi a été citée par 83 % des femmes comme principale motivation pour perdre du poids, tandis que l’amélioration de la santé a été citée par 65% des répondantes.
  • Plus d’une Québécoise sur cinq (21 %) disent que la gestion de leur poids domine leur vie.
Je crois qu'on peut parler de cette obsession comme d'un véritable fléau social. C'est d'une tristesse infinie. La gestion du poids ne devrait dominer la vie de personne. On a perdu tout le plaisir et le naturel d'être en santé et d'en profiter. Si on compte tout ce qu'il faut faire pour perdre du poids (s'entrainer, et pas n'importe comment, manger peu, et pas n'importe quoi, relaxer, mais pas trop parce qu'il faut brûler des calories, travailler pour payer tous les professionnels qu'on voit et suppléments qu'on prends et trouver du temps pour dormir, pour ne pas faire monter notre cortisol, etc...), tout ce qu'il ne faut pas faire (manger des choses goûteuses, relaxer devant la télé plutot que de planifier ses workout et menus de la semaine, se laisser monter dans les escaliers mécaniques, manger la bouffe de sa grand mère sans remords, etc...) et tout ce qu'on s'empêche de faire tant qu'on aura pas perdu de poids (draguer, danser, avoir des loisirs et prendre du temps pour ce et ceux qu'on aime, ces choses qui se font teeeeeellement mieux mince...), qu'est ce qu'on fait donc de notre vie???

Centrer sa vie sur son nombril, c'est déjà triste, alors ne la centrez pas sur votre bedaine!

Si vous faites partie de ce un cinquième de québécoises dominée par la gestion de votre poids, rebellez vous! Vous passez à coté de votre vie ET ce n'est pas du tout nécessaire pour gérer votre poids. C'est même nuisible. Que dire de plus.

Je vous quitte, une autre distraction à mes études vient d'arriver. Chic.

vendredi 15 février 2008

Substitut

Je ne peux pas m'empêcher d'interrompre mon "je-fais-rien-parce-que-c'est-vendredi-pis-que-j'suis-tannée-d'étudier" pour vous inviter à lire ceci. Quitte à passer pour une hystérique, je trouve ça très drôle, et ça l'est encore plus quand je regarde la conclusion de cette chère diététiste.

Qui veut du bon aspartame?
C'est pas bon, c'est mauvais pour la santé et en plus, ça fait possiblement grossir!
Vaut mieux en rire...

Je retourne à Calvin and Hobbes, si je veux avoir du temps pour Miyazaki... Ouf, dure soirée...

mercredi 13 février 2008

Études

Je n'y peut rien, je suis une amateure finie de rationnalité et j'en ai un peu marre de la pseudo science populaire anti-gras qui prolifèrent encore plus vite que cette fameuse épidémie d'obésité, souvent alimentée par des compagnies ou des groupes d'intérets qui font des profits directs, et énormes, avec cette problématique.

Alors voici un peu de lectures scientifique qui ne prétend pas à la vérité ultime mais à des pistes de réflexion intéressantes.

Ici on parle des effets psychologique dévastateurs de la famine, qui pour les besoins de cette étude était une diète à 1600 calories. Et n'essayez pas de me faire croire que vous n'avez jamais tenté une diète à moins de 1600 calories, même pour quelques jours...


Ici, on vulgarise une expérience dont je vous avait déjà parlé, ou on tentait de faire maigrir durablement des hommes obèses et de faire grossir des hommes de poids normal de façon durable. Vous devinez que ni l'un ni l'autre n'a réussis.

Plutôt que de culpabiliser les gens, stratégie qui, il me semble, a prouvé et reprouvé son inefficacité voire son potentiel d'aggravation du problème, pourquoi ne pas se concentrer sur l'acceptation de soi, l'amélioration de sa santé comme le mouvement Health At Every Size le préconise (validation scientifique ici) et une démarche lente d'écoute de son corps qui a bien plus de chances de mener à une perte de poids durable que le dernier livre de diète à la mode ou une diète santé basée sur de la restriction cognitive?

Oui, elle est chiante la fille avec tout ses liens en anglais. Si vous voulez lire, deux options s'offrent à vous: apprendre la langue ou utiliser cet outil qui vous produira automatiquement une traduction partielle à la manière des traductions de produits taïwanais.

La science est un outil mais pas une fin en soi. Facile de lui faire dire absolument n'importe quoi, comme on l'a fait avec la religion autrefois. Ce n'est pas d'aujourd'hui que des études mal fagotées servent à rendre acceptable les préjugés sociaux en vogue. Soyez d'avance sur votre temps et résistez à ces conneries. Perdre du poids à tout prix et n'importe comment, ce n'est pas améliorer sa santé.

mardi 12 février 2008

Pour le mieux, de mal en pis.

Les examens arrivent et je ne suis pas aussi prête que d'habitude sans être morte d'anxiété, je ne suis pas allée m'entrainer aujourd'hui et je ne m'en sens nullement coupable, j'ai mangé des petits beurres pour dessert avec du bon jus de pommes sucré sans avoir l'impression de tricher, la vaisselle est encore dans l'évier pendant que j'étudie et d'ailleurs, je compte arrêter bientôt pour lire un bon livre avant de dormir, chose que je n'ai pas fait depuis longtemps.

Je crois que je commence à perdre ma pire mauvaise habitude: être parfaite ou l'envisager.

lundi 11 février 2008

Pour plaire, faites dur.

Ce matin, je me suis levée à 7h10.

Le problème, c'est que mon boulot, lui, commence à 7h.

Je me suis donc fait un semblant de couette dans cheveux avant de partir travailler en courant sans me brosser les dents ni mettre de déodorant et sans prendre le temps de me vautrer dans l'eau de ma douche, ce qui n'aurait pas été un luxe.

La veille, j'ai fait du ski de fond. Avec une tuque. On est revenu tellement tard que je me suis effondrée dans mon lit sans une seule pensée pour la salubrité de mes draps. Si du papier brun et du savon a main sont arrivés à effacer l'odeur de, disons, "sport" de mes aisselles dans une pause improvisée aux toilettes du marché Jean-Talon, mes cheveux, eux, étaient irrécupérables.

Bizarrement, je n'ai pas rencontré la moitié des gens que je connais ce matin comme c'est le cas chaque fois que je fais dur. Surement parce qu'aujourd'hui, je m'en foutais éperdument.

Même que, lorsque je pense au déroulement de mon avant-midi, j'aurais tendance à me dire que je devrais être échevelée et puer plus souvent.

Après m'être fait dire par un client que j'étais belle comme mes pommes, j'ai eu un peu la tête enflée. Comprenez que j'ai le droit de m'en vanter puisque ça arrive si peu souvent et que c'est peut-être le froid qui dérangeait la vue des gens. Les filles ordinaires ont le droit de parler de ces choses là, ça encourage les autres filles comme elles.

Ensuite, un beau garçon est venu me poser plein de questions devant mon stand, ayant l'air d'étirer tellement le temps et cette conversation futile sur la rougeur des pommes que je me suis demandée pendant un instant s'il me draguait. Puis il est parti.

Lorsque je me suis relevée de derrière mon comptoir avec la grâce d'une femme qui force parce qu'elle est en train de sortir les énormes vidanges puantes, ce que j'étais en train de faire, il était encore là. Il s'est excusé et m'a dit en bégayant un peu qu'il avait juste envie de me dire qu'il trouvait que j'étais magnifique, que j'avais l'air énergique et douce et que sais-je d'autre encore puisque j'étais trop occupée à être surprise. J'ai bredouillé un merci qui devait sonner étrange puisqu'il a ajouté qu'il ne savait pas, que c'était juste une forte première impression. Comme les autres clients s'impatientaient (ok, ils ne s'impatientaient pas tant que ça mais moi je ne savais plus ou me mettre), je lui ai souri puis suis allée les servir, parée de ma nouvelle couleur: rouge.

Il est revenu une troisième fois, plus timide que jamais, en continuant de me vouvoyer et en me disant qu'il avait probablement l'air fou et qu'il n'avait pas réussi à me dire ce qu'il voulait me dire comme il le voulait mais qu'il avait vraiment envie de me connaitre et qu'il aimerait bien aller prendre un café avec moi. J'ai trouvé ça vraiment chou, je l'avoue. Puis il s'est trouvé con de n'avoir pas pensé que j'avais peut-être quelqu'un dans ma vie. C'était tellement sincère.

Je lui ai alors dit que j'avais un amoureux que j'adore à la maison mais que peut-être on pourrait aller prendre un café un jour puisqu'on a jamais trop d'amis.

J'écris ça ici au départ pour dire qu'on a pas besoin d'être hyper arrangée pour plaire et que c'est souvent la simplicité qui charme. Retenez ça.

Mais j'imagine qu'il y a une petite part de moi qui a juste envie d'exorciser l'idée que ce gars là, je le trouvais franchement mystérieux et sexy et que je m'en veux de lui avoir laissé mon email. Voyons, on ne prends pas de cafés avec des gars qui nous trouvent charmantes et qu'on agresseraient sexuellement volontier, quand on sent tellement de phéromones compatibles dans l'air, on le sait toutes. Voilà, c'est dit.

Il ne me reste plus qu'a le retourner gentiment s'il ose m'écrire, à être flattée et à continuer mon chemin avec l'homme de mes rêves.

vendredi 8 février 2008

Le miracle des antioxydants

Qui n'a pas entendu parler des merveilleux antioxydants? Si vous me dites que vous n'avez jamais vu un livre de recettes contre le cancer ou entendu un expert vous parler de ces particules sauveuses de nos cellules dégénérées, vous devez vivre bien loin... Je me demande bien quelle sera la prochaine mode. On parie??

Si vous vous fiez au discours en vogue pour savoir quoi manger, cette petite étude vous fera réfléchir et vous dire, je l'espère, que tout est bon avec modération, que tout est mauvais avec excès et que vous faites bien de vous fier à votre corps et vos envie. Le corps cherche l'équilibre et pour le maintenir, on devrait faire la même chose. Plus je fais de biologie, plus je me persuade que l'approche problème-réponse ou bien-mal est loin de notre réalité. Nous sommes un équilibre dynamique et tout ce qu'on met dans notre corps et dans nos vies viennent changer l'équilibre et le perturber, même nos solutions. Je ne crois plus au bien et au mal, juste à l'équilibre des forces. Personne ne peut nous dire quoi faire sans savoir ou on se trouve et ce dont on a besoin. Et la meilleure personne pour savoir ça, c'est mon corps, c'est moi, c'est mon instinct.

J'arrête de prêcher et vous laisse assister en direct à la mort d'une pauvre particule sur laquelle on avait mis trop d'espérances.
Antioxydants: friend or foe?

Thursday, February 7, 2008
By Amy Thomas

For the past decade we've heard all about the amazing benefits of antioxidants; as a result many of us try to incorporate into our diets the recommended deeply colored fruits and vegetables chocked full of anti-aging, heart-healthy, and life-prolonging metabolites. But recently, the all-healing properties of antioxidants are in question, and some scientists now suggest they may increase the risk of cancer and cause harm in people being treated for cancer. The messages are conflicting, and many people are left wondering what to believe.



Anti-oxidants are found naturally in a number of deeply colored foods-dark red cherries and tomatoes, orange carrots, yellow corn and saffron, and blueberries. Their reported health benefits have led to the increasing use of certain nutritional supplements known to have strong antioxidant activity, including β-carotene, selenium, lycopene, and vitamins A, C, and E.



Research reports have posed concern that cancer cells could use antioxidants, particularly vitamin C, to repair themselves and guard against radiation and chemotherapy damage. Studies investigating whether antioxidants reduce the benefit of cancer treatment have provided mixed results, so the Mayo clinic performed a systematic review on the topic. Although the review doesn't answer all the questions, the scientists did determine that antioxidants do not lower the overall risk of cancer, and some antioxidants may increase cancer risk, so at this time, supplementation is not recommended until further research is available.



While we wait to hear about the value of other antioxidant supplements in cancer prevention and treatment, at least one popular supplement has been identified as dangerous. Beta carotene, the orange photosynthetic pigment in carrots that is the precursor to vitamin A, is linked to an increased risk of lung cancer and increased cancer mortality. Most studies report the risk associated with taking at least 30 mg of the supplement daily. Unlike the supplements, foods rich in beta-carotene have not been linked to increased cancer risk and the amount of beta-carotene from consuming 5 servings of fruits and vegetables per day is still recommended to maintain adequate levels of vitamin A. (1.8 milligrams or 1800 micrograms) Beta-carotene is also found in sweet potatoes, carrots, kale, spinach, turnip greens, winter squash, broccoli, romaine lettuces, cantaloupe, thyme, cilantro, and collard greens.



On evaluating other antioxidant supplements, the Mayo review suggested that selenium, a micronutrient found naturally in nuts, cereals, meat, fish, and eggs, might have beneficial properties for cancer patients, although these findings are not confirmed. Selenium will not be recommended for general use until more evidence is available. While the report found neither benefit nor harm from Vitamin E supplements, too much vitamin E is known to cause stomach upset, diarrhea, and bleeding, and could exacerbate symptoms often already a problem for people being treated for cancer.



These reports are not closing the door to use of antioxidants during cancer treatment. Many antioxidants have shown promise in preventing certain side effects of chemotherapy and radiation, warranting further study of their risks and benefits. Vitamin A and E may prolong survival in lung cancer patients being treated with cyclophosphamide; glutathione is being studied as a protective agent for cyclophosphamide-related bladder damage and oxaliplatin-induced neuropathy; and vitamins E and C may offer protection against radiation proctitis in patients with prostate, cervical, and endometrial cancer.



In summary:

* Antioxidants do not lower the risk of cancer
* Antioxidant supplements, but not those occurring naturally in foods, may reduce the efficacy of certain cancer treatments
* Beta-carotene supplements should be avoided, especially in smokers
* Continue to eat the recommended 5 daily servings of fruits and vegetables per day to get adequate vitamins, pro-vitamins, dietary minerals, and fiber
* Tell your doctor if you are taking any nutritional supplements

Note: All clinical content on this site is physician-reviewed, except material generated by our community members.

Source: http://www.healthcentral.com/diet-exercise/c/26240/20143/friend-foe/pf/

Plaisir et liberté

Et si je parlais de plaisir aujourd'hui?

Les plaisirs de la table ne sont jamais très loin des retrouvailles humaines. Depuis que je ne passe plus mon temps entre régime et pré-régime (vous savez, cette période ou on mange tout ce qu'on ne mangera plus au régime, qu'on en ait réellement envie ou pas?), je profite pleinement de la liberté, celle qui me permet de me concentrer sur ceux qui mangent avec moi et sur le plaisir que j'ai à être avec eux et à manger toute sorte de bonne chose plutôt que de penser à ma ration quotidienne de pain que je suis en train de dépasser, au gras caché du plat ou au fait que je suis en train d'absorber d'horribles glucides que je devrai aller brûler au gym demain en faisant le calcul de combien jours consécutifs je devrai passer sur le tapis roulant pour brûler ce gâteau au fromage que je déteste avec tout mon amour.

Que dire de l'épicerie. Quelle calvaire de scruter chaque étiquette à la recherche d'une trace de glucide pour ne pas déplaire à Atkin, de trouver des marques autorisées pour ne pas déplaire à Minçavi, de calculer sur le champ le pourcentage de gras pour ne pas dépaire à Suzan Powter, etc, etc (je ne ferai pas le tour quand même de tout ceux à qui j'ai pu vouloir faire plaisir, il y en a trop) Qui aurait pensé qu'il était possible de me faire plaisir à moi aussi. A moi tout court!

J'en était rendue à croire que le summum de mon plaisir gustatif pouvait se trouver dans une insipide crème glacée sans gras sucrée aux machins pas bon et cancérigènes. Ça, au moins, ça avait un minimum de goût (vraiment, un minimum), ça me permettait de me faire croire que je mangeais comme les autres et ça ne me donnait pas de culpabilité.

Je me souviens d'une réunion Minçavi ou j'avais demandé à la conférencière si je pouvais manger des pouddings sans gras déjà préparé plutôt que de les faire moi même. Comme elle hésitait, je lui ai fait remarqué qu'ils étaient tellement meilleurs. J'aurais du me taire. Elle m'a alors appris une leçon commune à bien des régimes: si c'est meilleur, ayez des soupçons, n'en mangez pas.

Ou cette autre fois ou je me suis fait dire que je n'avais pas maigri parce que je ne suivais pas le programme... en effet, quelques fois par semaine, je remplaçais un pain par un lait, ou l'inverse, en prenant bien soin de garder le nombre de calories constant, ou moindre. Adapter toutes mes recettes, même celles qui ne contenaient que des aliments autorisés, ça me rendais folle.

Mais minçavi, c'était quand même moins pire que passer une heure par jour sur mon ordi à planifier scientifiquement mes repas à la bouchée près, que de séparer les glucides de mes protéines ou que d'essayer de faire comprendre à mon entraineur que de manger exactement la même chose tous les jours ne pouvait pas être équilibré et que je refusais de le faire un seul jour de plus.

Ah, la liberté. Juste pour ça, toute cette démarche en vaudrait infiniment la peine.

Je travaille au marché Jean-Talon, bâtard, et si j'étais au régime, je devrais aller à l'épicerie et manger des trucs en boîte hypertransformés ou moins frais pour pouvoir compter mes calories ou m'assurer d'avoir ma dose quotidienne d'aspartame?!? Mais j'haïs les math et j'aimerais vivre vieille et en santé!

Et j'adore les bons produits, ceux de l'artisan et du fermier, ceux qu'on ne vient pas bourrer d'additifs, ceux dans lesquels il y a du gras s'il en faut, qui font plaisir aux papilles, à la tête, au corps et à l'économie locale. Et s'il y a bien une façon de manger santé, c'est celle là!

Comment en est on arrivé à penser que light = santé? Quand je vois des produits avec le logo healthcheck parce qu'ils contiennent de l'aspartame ou son nouveau copain, le splenda, j'ai presque envie de faire une extrémiste de moi même et de faire du piquetage devant mon épicerie.

Je suis une fan de livres de cuisine et j'apprécie aussi la cuisine "santé". Toutefois, ça me rends dingue quand je me rends compte que dans certaines publications, santé est égal à faible en calories. CE N'EST PAS VRAI, c'est tu clair?!! Même que les régimes hypocaloriques les mieux construits sont déséquilibrés.

Manger santé, c'est avant tout écouter les besoins de ses propres cellules. C'est le corps qui fait et répare le corps. Il sait! On sait!

Notre société individualiste qui ne veut plus de religion ni de maître se laisse encore dicter par d'autres quoi manger et comment le faire, c'est quoi ce délire?

Pourquoi a-t-on clairé le clergé dehors si c'est encore pour se faire dire quoi faire? Au moins quand ils nous disaient de ne pas faire de cochonneries avant le mariage, on pouvait encore le faire en cachette et le gouvernement ne faisait pas de campagnes de pub pour nous dire de rester chaste pour notre santé. Et quand on y pense, ça évite quand même bien de la détresse, la chasteté, mais qu'est ce qu'ils ont tous contre notre plaisir, hein, je vous le demande.

Maintenant qu'on enseigne plus la religion dans les écoles, on enseigne le guide alimentaire canadien. J'ai rien contre cette bible de l'alimentation, seulement comment apprendra t-on aux enfants à ne pas oublier la base, leurs signaux de faim, ces signaux que des tas de publicitaires alimentaire voudrait leur faire oublier, ces signaux qui sont leur meilleure arme contre cette "épidémie" de morale et de manque de contrôle de soi, j'ai nommé la méchante obésité?

Ne vous sentez vous pas en état de péché honteux lorsque vous mangez un truc bien gras en public. Oseriez vous le faire au gym, nouveau temple sacré de notre morale?

Interdire au gens ce qui peut potentiellement leur faire du mal en excès, c'est nous prendre pour des imbéciles, mais s'il fallait le faire pour ces raisons, ce sont les diètes que je rendrait illico illégales.

(J'aime bien m'emporter de temps en temps. Imaginez quand je parle de guerre, d'exploitation ou d'inégalités... )

Sur ce, je m'en vais faire un accro à la morale: je m'en vais dîner, et ça risque d'être autre chose que de la salade sans vinaigrette avec 100g de poisson blanc sec. Vivement une autre révolution tranquille!

mercredi 6 février 2008

Laide

Gnaaa, je m'étire et tatonne dans mon bordel amassé sous le lit, avant de courrir braver le gardien féroce du dessous du divan, mon chat, à sa recherche. A moins qu'elle ne soit derrière le congélo. L'ais-je jetté? Non, je n'aurais pas fait ça quand même. L'ais-je finalement envoyé à la St-Vincent de Paul? Peut-être. Quoi qu'il en soit, le doute qu'elle soit dans les parages tourmente mon instinct de chasse. Je la veux, et tout de suite. Il faut que je sache.

Quand dans un moment de faiblesse, tu recherche ta balance et tu réalises que tu as effacé les neurones qui lui correspondent, tu te dis:

1. Que tu dois avoir l'air névrosée, à fouiller tous les endroits possibles ou tu aurait pu cacher de toi même ta propre balance.
2. Que somme toute, pour l'avoir oubliée comme ça, il y a eu du progrès.
3. Qu'il va falloir faire avec parce que tu n'iras quand même pas en acheter une autre.

Mais d'ou sort cette idée folle de vouloir me peser? J'ai l'impression d'avoir besoin de quelque chose de fiable qui puisse me dire de quoi j'ai l'air. Et pourtant, les balances sont bien nulles pour ce genre de choses.

Hier, j'ai réalisé que mon VO2max avait baissé depuis quelques années. Il y a des jours ou des nouvelles si peu importantes vous fouttent le moral en l'air et vous lancent dans les grandes remises en question de votre personne entière. Mon VO2max a baissé, je ne pensais pas que j'étais aussi nulle, qui suis-je, ou vais-je, blabla, etcetera... Eh oui, parfois, je dramatise, et je remarqquee que souvent, je finis par mettre l'ensemble de ces malheurs éééé-pou-van-tables sur le dos de mon gras. J'en viens même à douter de savoir vraiment à quoi je ressemble. Tout ça pour un mauzus de chiffre.

Harceler mon chum hier ne m'a pas donné davantage d'idées sur ce à quoi je peux bien ressembler.

Le pauvre... vous devriz voir sa tête quand il sent une discussion se diriger sur ce terrain.

"Comment tu me trouves?... T'es sur?... Non mais, qu'est ce que tu trouves laid chez moi?... T'as même pas réfléchis avant de répondre rien, tu ne parles pas sincèrement!... T'as trop réfléchis avant de répondre, tu cherches les bons mots, c'est pas ce que tu penses vraiment... Est ce que je suis plus grosse que miss X?... Moins que miss Y?... Et le reste?..."

Et à chaque question, je me somme intérieurement d'arrêter ça tout de suite, d'arrêter de torturer le pauvre garçon et d'agir comme cette fille que je suis parfois et qui a confiance en elle. C'est bien plus attirant et je sais que, de toute façon, les garçons ne remarquent souvent que ce qu'on leur fait remarquer. Mais dans ces moments là, j'ai juste besoin de savoir tout en sachant que relationellement, je suis en train de me tirer dans les pieds.

Et lui, il a beau me dire qu'il me trouve belle, pleine de charme, qu'il m'adore, j'attends qu'il me dise la vérité, qui ne peut être pour moi que de me dire qu'il me trouve tout de même un peu moche et grosse et je le crorais tout de suite s'il me disais qu'il a envie de vomir chaque fois qu'il me regarde.

Et là, il me sort qu'il ne veut pas être avec une fille comme celles des magazines, qu'il m'aime comme je suis: je n'entends que la première partie de la phrase. Parce que dans ces moments là, tout peut être interprété par ma petite tête comme un verdict de laideur. Comment ça, pas comme les filles des magazines? Qu'il le dise qu'il me trouve affreuse de la tête aux pieds!

Il ajoute que peut-être que je suis trop grosse pour être un canon de beauté pour certains gars comme les filles qu'on voit dans les magazines, mais que lui, il me trouve adorable. Interprétation de fille: ça y est, il faut se rendre à l'évidence, TOUT LE MONDE me trouve affreuse.

Je me suis endormie en pensant à ça et j'ai presque été surprise en m'apperçevant dans le miroir ce matin d'être mieux que dans mes constructions mentales.

Dans le monde des personnes raisonnables qui respirent et se calment, je sais que mon chum me trouve belle et qu'il préférerait aussi que je sois mince. Tout comme je préférerais qu'il soit plus gros. Ce n'est pas un drame. Faut juste que j'arrête de me promener ici et de penser que mon homme pourrait ressembler aux lâches sur ce site qui restent avec une femme pour qui il n'ont pas assez d'amour pour arriver à avoir du respect et de la profondeur.

Avez vous aussi des moments ou vous vous inventez des scénarios de laideur infinie? Comment ce regard que vous avez sur vous se manifeste-t-il dans vos relations amoureuses? Avez vous des craintes, rationelles ou pas? J'aimerais bien vous entendre un peu...

Vertige
xx

samedi 2 février 2008

Se nourrir

Manger sans dépasser sa faim peut être perçu comme une restriction si ça nous oblige à nous priver de nos mécanisme de défense ou d'une façon privilégiée de se calmer les nerfs.

Je suis sure que certaines qui font la même démarche que moi se sentent parfois privées. Moi aussi je me sens parfois privée. J'ai envie de manger plus même si je suis déjà nourrie suffisamment pour mon corps. Mais parfois, mon âme a besoin d'apaisement, de divertissement, d'être nourrie et la nourriture remplis ou gèle momentanément ces sensations diffuses là. En général, je succombe ou je me prive. Là est l'erreur car il y a d'autres options.

Se priver de se calmer ou de se consoler, c'est une privation.

Si manger a un effet et si on le fait, c'est qu'on en a besoin.

Ce n'est pas sain d'ignorer ses besoins. Ni tenable.

Au contraire, il faut s'écouter plus et comprendre nos besoins avec notre tête et nos trippes. C'est la seule façon d'en arriver à une autre façon de nous faire du bien sans nous faire aussi du mal.

A ça, chacune à ses réponses selon ses besoins profonds du moment: techniques de relaxation, calins avec son amoureux, arts, rapprochements d'avec des êtres chers éloignés, distractions, sport, n'importe quoi en autant qu'on ne cherche pas à fuir mais plutôt à s'écouter. On a bien des choses à se dire quand on s'arrête et on réalise qu'il y a bien des appétits et bien des façons de se nourrir et qu'en n'en prévilégiant qu'une, on en oublie les autres et on en perds notre équilibre.

Manger à sa faim, c'est surtout apprendre à satisfaire ses autres faim autrement, avec dévouement, en étant attentives à ses appétits alimentaires et aux autres, en ne confondant pas tout, en se donnant le droit d'aller chercher exactement ce qui nous fait envie, en ne se contentant pas de substituts.

Mangez, mais vivez aussi, et surtout, en comblant tous vos appétits. La vie tends vers l'équilibre quand on l'écoute, elle a ses rythmes et c'est en la vivant au maximum et globalement qu'on s'éloigne des extrêmes. Et pas de crainte de devenir égoïste à trop s'écouter, on ne peux que déverser la vie qu'on a en soi sur les autres et lorsque nos douleurs ne prennent plus toutes nos énergies, c'est au monde qu'on s'ouvre. S'écouter, c'est mieux connaitre les autres. Se nourrir, c'est être vivant et libre.