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vendredi 29 août 2008

Rétrospective

Hier encore, je me rendais compte d'a quel point je trouve ça merveilleux, chaques jours, de pouvoir me demander simplement ce que j'ai envie de manger ou ce qui ferait le plus plaisir à mes invités et de le déguster, simplement, en y prenant le plus de plaisir possible. C'est si simple de faire attention à soi, au fond.

Au menu d'hier, entrée de melons confits et crème glacée au pineau des charentes, suivi de mais et de spaghettis bolognese puis d'un carpaccio de mangues citronnées à la vanille et a la coriandre. Parfois, comme hier, il m'arrive de me rendre compte que j'ai un peu dépassé ma satiété, étant occuppée à jaser avec les autres ou simplement par pure gourmandise. C'est loin d'être un drame; ce n'est même pas un problème! La faim prends simplement un peu plus de temps à se manifester par la suite.

Je me suis rendue compte qu'en plus de m'autoriser à manger de tout, je dois aussi m'autoriser à manger trop. Manger une certaine quantité, c'est aussi de la restriction. En se laissant libre, on réalise qu'il est beaucoup plus agréable d'écouter sa faim pour en tirer un maximum de plaisir et c'est ce qu'on fait la majorité du temps. Les bouchées en trop ne sont qu'empruntées au prochain repas.

La nourriture n'est pas un drame. Jamais. La seule tristesse, c'est de s'en servir pour couvrir ses drames intérieurs. Mettre le blame sur le sac de jujube, c'est passer à coté de la chance de résoudre ce qui tracasse vraiment.

Il parait que j'ai maigris au Guatemala, chose étonnante. Sur 6 semaines, j'en ai passé 2 en totale orgie alimentaire. J'ai rencontré une fille adorable, belle comme un coeur et complètement complexée qui a été ma compagne de voyage et avec qui j'étais presque 24h/24. Les amitiés se forment vite à l'étranger parfois. Apràs 3 jours de plage ou j'étais invisible dans mon maillot Louis Garneau de natation pendant qu'elle se faisait constemment draguer dans son petit bikini, j'ai conclus que j'étais horrible et qu'il me fallait absolument perdre au plus sacrant le dernier 10 kilos responsable de tous mes problèmes. Ce qui devait arriver arriva: je me surpris à faire avec elle ces repas du condamné ou on avale tout ce qu'on peut pendant qu'il est encore temps. Puis je me suis secoué l'égo et j'ai recommencé à manger ce qui me plait en toute conscience. L'estime de soi n'est pas facultative pour réussir à vivre mieux!

Je me suis pesée et j'ai perdu 3 lbs. C'est pas des masses, ce n'est pas si important non plus, mais ça me montre que ça continue d'aller vers le mieux. J'ai simplement essayé de manger à ma faim de ce qu'on me présentait lorsque c'était possible. Je l'ai souvent dépassée pour ne pas vexer mes hotes mais j'essayais ensuite de trouver des excuses pour m'éclipser à l'heure des repas jusqu'a ce que la faim revienne. Tout est gérable.

Je crois que j'en suis à un point ou tout se dédramatise et ou la faim se clarifie. Tant mieux!

mardi 22 juillet 2008

Trop, cest comme pas assez

(Vous comprendrez qu;ecrire sur un clavier espagnol ou les lettres sont effacees ne me permet pas davoir une ecriture agreable a lire, je men excuse!)

Je me suis refugiee dans un cafe internet par peur de me noyer dans le deluge qui tombe dehors. La saison des pluies au Guatemala, c;est concentre en deux ou 3 heures en fin dapres midi. Le reste du temps, cest que du soleil. Deja quavec mon teint d;aspirine, je detonne pas mal ici, c;est encore pire avec mon impermeable vert lime. Les enfants guatemalteques se foutent completement de ma gueule et sont biens heureux de ne pas avoir lair aussi ridicules. A ma maniere, je participe au rehaussement de la fierte dun peuple. Wow...

Donc la pluie, c;est une belle occasion de venir un peu parler de bouffe. Mes sandales viennent a peine de secher...

Pas que le sujet alimentaire minterpelle particulierement en ce moment, au contraire. Je suis sur les berges du Lago de Atitlan et je continue a massacrer la langue espagnole tous les jours, grace a un professeur plein de patience. Jhabite dans une famille maya qui croule sous lamour meme si les sous manquent souvent et pourtant, ils ont les yeux qui brillent comme ca ne se fait plus au Canada. Je parle de politique et de solidarite avec des gens dont la famille a ete tuee par larmee et qui pourtant ne veulent qu;aider leur prochain sans amertume. Franchement, la bouffe, qu;est ce quon s;en fout.

Et pourtant, le sujet gronde dans mes intestins depuis des jours. Mon corps deteste les frijoles. C;est rien pour aider lambiance des toilettes de la famille qui me font deja peur. Ne vous en faites pas trop pour moi, je me defile toujours de la douche familiale (un poteau qui verse de l;eau froide partout dans la piece lugubre ou sont aussi les toilettes) pour aller me laver dans le plus beau lac du monde. Cest pas trop mal.

Ah oui, je voulais parler de bouffe, pas de toilettes ni de tourista.

La maman de ma famille etait chef dans un bon restaurant de cuisine guatemalteque. Ce qu;elle nous concocte est delicieux a chaque fois, mais elle nous sert des portions monstrueusement -enormes. J;ai reussi a negocier une demi assiette, qui reste toutefois plus grande qu;une portion familiale etasunienne.

A present que je me fou eperdument de manger et que tout naturellement, la bouffe ne mattire que lorsque mon estomac la reclame, on me gave comme une oie. La vie est parfois bien sarcastique. Mais peut-etre est ce plutot un apprentissage?

Plus on me nourrit, plus je cherche toutes les excuses pour me defiler. Malgre le probleme moral profond que jai a laisser de la nourriture dans un pays ou plusieurs personnes souffrent encore de la faim, je ne peux pas arriver a voir le fond de ces foutues assiettes. La bouffe me deprime.

Peut-etre existe il un pendant inverse a la restriction cognitive? Lorsque je sais que je vais manger trop, je ne peux pas. J;ai meme envie du plus profond de mon etre de legerete. Ces exces vont certainement mettre la table a une ecoute de mon corps et de mes besoins bien plus intuitive au retour. Mais en attendant, je souffre.

Cela m;emmene a une autre reflexion sans importance sur la bouffe. Ici, j;ai tellement d;occasion de prendre conscience du lien emotif quon a avec la nourriture et de la part quelle a dans notre identite. J;ai beau ne pas avoir du tout faim, j;aurais envie dune lasagne de grand maman ou d;un des fameux magrets de canard de mon amoureux pour me faire sentir un peu plus pres des gens que jaime. J;en mangerais meme apres deux platees de frijoles (euh, a bien y penser peut etre pas, je trouverais bien un moyen de me passer de frijoles)

J;ai meme mange du mcdo lautre jour, presque en cachette. Il fallait bien ne pas men vanter puisque jai presque fait un scandale lorsque jai appercu la baniere du symbole par excellence de la mondialisation sauvage a Antigua. Apres quelques semaines, McDo, c;est une veritable doudou affective.

Heureusement que ce blog est anonyme, je ne supporterais pas de faire de telles declarations en assumant mon identite.

Bon appetit, heureux mangeurs!

xx

lundi 7 avril 2008

"Non merci"

Quand j'entendais des gens dire qu'ils pouvaient rester de glace devant un plat qu'ils adorent s'ils n'ont plus faim, je ne pouvais m'empêcher de les regarder avec un petit sourrire narquois et de penser intérieurement: "ouais, c'est ça, mon oeil".

C'est que j'ai tellement entendu de "non merci, je n'ai pas très faim" venant de la part de femmes qui avaient comme un "je meurs d'envie de tout dévorer" écrit dans le front que je pourrais me méprendre sur le fond de la pensée du reste du monde, s'il existe encore des gens qui arrivent à écouter leurs sensations dans ce pays.

Il y a ma cousine, grande maigrichonne qui passe principalement sa vie à perdre l'invisible gras qu'il lui reste et à se persuader qu'elle n'a jamais faim. Heureusement qu'elle finit par voler un peu de nourriture à son bébé quand l'odeur exquise de la compote de brocoli excite ses papilles en manque. Je ne l'ai jamais vu manger sereinement, mais parfois, je la vois pêcher.

Il y a ma tante N., qui sait résister aux meilleurs desserts dans les partys de noel pour finalement noyer son manque et foutre sa journée parfaite minçavi en l'air dans les vieilles chips Ruffles nature molles que mes grands parents ont dans leurs armoires depuis l'année dernière.

Il y a ma tante A., qui a selon ses dires cessé d'aimer les sucreries, le chocolat et surtout tout ce qui a un taux de gras de plus de 3% depuis qu'elle cherche non pas à maigrir mais "a faire attention à sa santé". On la comprends d'ailleurs, le saumon, les noix, les fruits séchés ou les huiles vierges pressées à froid étant comme nous le savons tous des poisons cancérigènes.

Non, je ne crois pas la majorité des gens lorsque lorsqu'ils me disent qu'ils n'ont plus faim et que je les vois avec une trace de restriction mal essuyée au bord de la bouche. Je suis comme ça, j'ai la mauvaise foi pour compenser mon foie gourmand.

Et si je ne les crois pas, c'est surement parce que j'ai menti plus souvent qu'a mon tour. "Non merci, je n'aime pas tellement les bonbons..." Oh mais quelle foutaise!

Il y a de l'espoir même pour les filles aussi brainwashées que ce que j'ai pu être, et ça, c'est pas peu dire.

Je me rends compte que j'arrive maintenant à manger à ma faim sans tiraillements intérieurs ni regrets dans des situations qui, avant, me mettaient en équilibre sur les ongles... Même dans des situations comme hier ou on me sert un des meilleurs spaghetti au téléphone (traduction de "al telephono...) que j'ai mangé de ma vie dans un contexte ou demander un doggy bag serait comme pisser debout sur la nappe blanche du restaurant, j'ai laissé la moitié du plat et décliné le dessert saus le moindre regret. J'aurais aussi bien pu tout manger, mais je n'avais plus faim donc plus envie.

Ma culpabilité alimentaire doit être en train de se vider de son sang en pleurant son abandon. Je suis une sadique et m'en réjouis. 1-0 pour moi.

dimanche 6 avril 2008

Pensées du jour

Je suis une fine fourchette. C'est arrivé comme ça, sur le tard, au hasard, et l'anti régime (et la proximité du marché Jean-Talon!) me permet de vivre à fond ma passion gustative.

Cela me vient probablement de ma grand mère, avec qui j'ai passé une bonne partie de mon enfance. Je me souviens autant de l'amour et de l'attention qu'elle mettait dans sa cuisine que du goût de ses fameux roastbeef ou de son imbattable lasagne. Ma grand mère cuisine comme personne d'autre.

Chez ma maman, c'était autre chose. Ma mère, pourtant fille de ma grand mère, s'entendait mal avec ses chaudrons et ses cuillères de bois. Lorsqu'on se préparait un grand repas toutes les deux, c'était toujours un spaghetti avec de la sauce en boîte "bravo" dans lequel on ajoutait de la viande hachée. Elle ajoutait du chili broyé dans son assiette et moi, une tonne de parmesan Kraft cheap mais qui me semblait le meilleur au monde. Mais la majorité du temps, le souper était composé de toasts au caramel, d'oeufs battus avec du pain blanc ou de céréales à déjeuner, lorsque le repas se voulait nutritif. Plus tard, nous avons aussi eu notre lot de surgelés. Ce sont toutes des choses que je n'arrive plus à avaler aujourd'hui.

Ma mère, aujourd'hui, est anorexique.

Le reste de ma famille ne tient plus à se réunir pour manger ensemble. Je les vois tous, mais séparément. Ils m'invitent à manger et ça me touche.

Avez vous remarqué que toutes les grandes célébrations se jouent autour d'un repas somptueux? Partager la nourriture, c'est plus que manger.

Je crois que la routine du repas reflète un peu l'importance et l'amour qu'on se donne. C'est un temps d'arrêt qu'on se donne, pour soi, pour ceux qu'on aime, et cela veut dire beaucoup plus que l'acte de manger en tant que tel.

Qu'est ce qu'on choisit pour se nourrir? Qu'est ce qu'on donne aux autres versus à soi? Pourquoi est-ce que seul, on se donne des plats fade sur le bord du comptoir?

Moi je dis que la bouffe, c'est une histoire d'amour et de communication entre les gens. Il y a des souvenirs rattachés à l'abondance comme au manque. Mais c'est avec les autres qu'elle prends toute sa signification. On fait parfois de fausses associations, comme le chien de Pavlov, et on croit avoir l'amour, la présence ou autre chose avec la nourriture parce que ces sentiments y ont déjà été associés. Et si c'était les autres qui nous manquaient et qui créaient ce vide indéfinissable?

Je laisse l'hypothèse ouverte. La nourriture fait tellement partie de notre vie intime et de groupe qu'elle peut jouer tellement de rôles. Je crois de plus en plus que nos problèmes de nourriture ne font que refléter des obstacles intérieurs qu'on a tout intérêt à régler puisqu'ils nous bloquent aussi probablement dans d'autres aspects de notre vie.

Savoir manger, seule, avec les autres, partout, c'est aussi savoir vivre, et ça s'apprends.

jeudi 27 mars 2008

La Montée de lait

Parler de gastronomie est pour moi une suite logique de la démarche d'anti-régime. Quoi de mieux pour l'apprentissage de l'écoute des signaux corporel ou celui de la gourmandise et du plaisir que des aliments préparés et combinés à la perfection. Manger ce qui nous fait plaisir est bon pour le moral, la ligne et développe le genre d'attitude qui fait qu'on croque dans la vie!

J'ai un nouveau resto coup de coeur: La montée de lait. Je dirais même que c'est ma découverte de l'année.

Le concept est super. On choisit 4 plats qui ont la taille d'entrées pour composer le repas dont on a envie. On peut aussi remplacer un des plat par du bon fromage. La sélection, plus de 40, est vraiment intéressante. Pour les vins, moi je n'aime pas trop mais la carte est impressionnante et ils sont disponibles au verre ou en bouteille. Le décor du restaurant est simple mais les détails vont dans un raffinement qui correspond à la cuisine qu'on s'apprete à déguster. Je n'aime pas trop les endroits trop snob et la Montée de lait n'en pas de ceux là. Mais ce qui sort de l'ordinaire, c'est la bouffe: des pures bouchées de bonheur, belles à l'oeil et qui ne déçoivent pas quand elle entrent dans la bouche.

Je ne saurais pas répéter la composition exacte des plats que j'ai mangé ni leur nom mais laissez moi vous dire que mes bouchées de thon étaient parfaitement mises en valeur d'une marinade doucement pimentée, d'une petite sauce crémeuse et d'un concombre qui soulignaient parfaitement le goût et la texture du poisson.

Ensuite, j'ai mangé une toute petite tarte de champignon qui avait un goût parfaitement balancé et une texture exquise, à la fois craquante et moelleuse. Si vous passez à la montée de lait, commandez-en, c'est mon coup de coeur de la soirée, avec le plat suivant:

un petit morceau de porcelet caramélisé à la mélasse, tendre à souhait, avec une sauce à la moutarde à base de yoghourt.

Seul le dessert m'a laissé un peu déçue: une verrine de mousse au chocolat avec tire éponge et une mousse laiteuse et délicieuse au dessus. J'avais probablement envie de quelque chose de moins consistant et le goût de chocolat aurait gagné à être marié avec quelque chose de plus subtil. J'étais jalouse du dessert d'ananas braisés de mon chum.

Les portions sont parfaites, petites mais suffisantes à explorer le goût avant de passer à un autre, laissant aux papilles le loisir d'apprécier la finesse des saveurs bien prononcées de chaque plat.

Parfait pour une soirée entre amoureux. Il faut compter 44$ pour les 4 plats, plus le vin, mais tous les plats sont aussi disponibles à la carte et un petit appétit comme le mien sera probablement satisfait de 3 plats la prochaine fois...

Vraiment, il faut y passer.

mardi 25 mars 2008

Quelques scandales

Je sens approcher les examens et je blogge, procrastine et prends le soleil plutôt qu'étudier. Comme d'habitude mais, cette fois, je suis profondément relaxe. J'attends ma réponse de l'UQTR et même dans mes scénarios les pires, cette session n'affecte rien de mon futur et je ne peux pas l'échouer. Pas très motivant mais assez libérateur.

J'ai assisté aujourd'hui à un véritable drame humain.

Alors que je déambulais dans ma rue, j'ai apperçu la petite chocolaterie du quartier qui annonçait des spéciaux alléchants pour écouler ses stock de pâques. Je n'ai pas résisté. En vérité, je n'ai pas voulu résister, pourquoi l'aurais-je fait???

Cette chocolaterie est aussi petite qu'alléchante. Les murs sont couverts de tablettes remplies de chocolats plus alléchants les uns que les autres, allant du traditionnel chocolat au lait au chocolat à la figue et au fromage bleu. Il y a aussi une petite vitrine ou sont exposés des dizaines et des dizaines de petites bouchées, comme si elles étaient des bijoux précieux. Des odeurs de chocolats un peu trop cuit flottent dans l'air. C'est le paradis des filles comme moi.

Complètement subjuguée par mon expérience gustative anticipée, j'entendais distraitement le chocolatier décrire avec amour et passion les notes épicées de ses chocolats à une femme qui semblait être une vieille amie. Puis la conversation se fit plus personelle. Résumé: après quelques épreuves difficiles, le chocolatier à décidé de prendre sa vie en main...

... et de perdre du poids.

Non, ce n'est pas que je suis indiscrète et que je veuille écouter, mais vu la taille de la boutique, y entrer, c'est déjà être en relation proche avec les autres clients...

Donc pour maigrir, mon chocolatier pourtant bien mignon avec ses joues un peu rondes bouffe des portions minuscules d'aliments sans goût et s'interdit tout ce qui est bon, y compris le chocolat.

Nous passons du paradis à mon idée de l'enfer: être au paradis des délices sans pouvoir en manger. C'est carrément de l'autotorture.

Alors son amie de demander: comment fais tu pour tester tes recettes?

Bonne question! J'étais toute ouie en feignant de m'intéresser à une jolie tortue de pâques. Tellement qu'il devait me suspecter d'être un inspecteur du gouvernement plutot qu'une cliente.

Alors de retour a mon histoire de diète: la torture va plus loin. Il prend le chocolat, il le sent, il le met dans sa bouche, le mâche puis le crache.

CRACHER DU CHOCOLAT, NON MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE??!?!

Espèce de chocolatier indigne!

C'est fou ce qu'on peu faire pour battre nos petits bourrelets. Le plus tragiques, c'est l'inutilité de la chose à long terme.

En finissant, je vous invite à aller lire un article super intéressant de Junkfood Science dans sa version originale en anglais ou dans sa version française approximative traduite par google translate...

Je m'en vais ce soir faire la "femme de" à la Montée de lait avec mon amoureux et des supposés gens importants. Chouette, c'est la ''femme de" (toujours moi) qui a choisi l'endroit que j'ai envie d'essayer depuis un moment. C'est tellement meilleur quand c'est une grosse entreprise qui ramasse la facture...

C'est toujours un peu étrange, je ne viens tellement pas de ce milieu là, mais je m'y plie sans trop faire de courbettes. Je préférerais les inviter tous à la maison pour faire une partie de Risk en leur servant du pâté chinois et une bonne bière de microbrasserie sur un air de Richard Desjardins, en soirée cravate interdite, s'ils tiennent vraiment à découvrir le Québec. Ah, les américains... ils préfèrent mille fois une soirée avec des poulettes sur Cressent ou chez Paré.

Bonne soirée!

xx

lundi 10 mars 2008

Manger trop

L'anti-régime est un grand cercle ou les mêmes sujets reviennent sans arrêt et on se met à les comprendre davantage, ou différemment.

J'ai souvent parlé ici de culpabilité et de l'importance de s'en libérer. Pourtant, j'en suis souvent encore pleine et contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, manger en me sentant coupable ne fait pas manger moins, au contraire.

Certains aliments me demandent encore un bon lot de zenitude pour être mangés sans tension intérieure mais ce qui est le plus difficile pour moi, c'est de ne pas me sentir coupable quand je mange au delà de ma faim.

Ça arrive à tout le monde de manger au delà de son seuil de satiété, parfois par contrainte sociale et parfois par simple envie! On apprends avec le temps que ce n'est pas très agréable puisqu'on profite moins des aliments qu'on mange et qu'on met plus de temps à avoir faim à nouveau.

Parfois on se rends compte que ce n'est pas de l'envie mais simplement des émotions qu'on veut adoucir. Si on mange, il n'y a pas de scandale mais on perd une occasion de se comprendre et de mieux vivre. Ça se travaille sur le long terme.

Trop manger n'est pas un problème épouvantable en soi. Il faut apprendre à accepter ça aussi. Quand on mange trop, on dispose simplement de plus de temps avant que le corps ait à nouveau besoin de carburant. Ce n'est pas grave et ce n'est certainement pas dramatique. La faim reviendra indiquer quand remanger.

La culpabilité est complètement inutile et contreproductive. Se sentir coupable quand on mange trop, c'est encore se mettre une barrière dans la tête. Si on se disait plutôt que rien n'est interdit et que certains comportements sont toutefois plus agréables, on arriverait au même résultat, soit celui de manger à sa faim, mais en y sacrifiant pas sa liberté alimentaire totale.

On a le droit de manger. Ce qu'on veut. Aussi souvent qu'on veut. Quand on veut. La quantité qu'on veut. Il n'y a pas de restrictions constructives. Il faut le savoir, le comprendre et le ressentir. Ensuite, on peut ressentir ce que notre corps désire et lui donner en toute liberté, sans distortions des idées liées à un quelconque diktat alimentaire.

vendredi 8 février 2008

Plaisir et liberté

Et si je parlais de plaisir aujourd'hui?

Les plaisirs de la table ne sont jamais très loin des retrouvailles humaines. Depuis que je ne passe plus mon temps entre régime et pré-régime (vous savez, cette période ou on mange tout ce qu'on ne mangera plus au régime, qu'on en ait réellement envie ou pas?), je profite pleinement de la liberté, celle qui me permet de me concentrer sur ceux qui mangent avec moi et sur le plaisir que j'ai à être avec eux et à manger toute sorte de bonne chose plutôt que de penser à ma ration quotidienne de pain que je suis en train de dépasser, au gras caché du plat ou au fait que je suis en train d'absorber d'horribles glucides que je devrai aller brûler au gym demain en faisant le calcul de combien jours consécutifs je devrai passer sur le tapis roulant pour brûler ce gâteau au fromage que je déteste avec tout mon amour.

Que dire de l'épicerie. Quelle calvaire de scruter chaque étiquette à la recherche d'une trace de glucide pour ne pas déplaire à Atkin, de trouver des marques autorisées pour ne pas déplaire à Minçavi, de calculer sur le champ le pourcentage de gras pour ne pas dépaire à Suzan Powter, etc, etc (je ne ferai pas le tour quand même de tout ceux à qui j'ai pu vouloir faire plaisir, il y en a trop) Qui aurait pensé qu'il était possible de me faire plaisir à moi aussi. A moi tout court!

J'en était rendue à croire que le summum de mon plaisir gustatif pouvait se trouver dans une insipide crème glacée sans gras sucrée aux machins pas bon et cancérigènes. Ça, au moins, ça avait un minimum de goût (vraiment, un minimum), ça me permettait de me faire croire que je mangeais comme les autres et ça ne me donnait pas de culpabilité.

Je me souviens d'une réunion Minçavi ou j'avais demandé à la conférencière si je pouvais manger des pouddings sans gras déjà préparé plutôt que de les faire moi même. Comme elle hésitait, je lui ai fait remarqué qu'ils étaient tellement meilleurs. J'aurais du me taire. Elle m'a alors appris une leçon commune à bien des régimes: si c'est meilleur, ayez des soupçons, n'en mangez pas.

Ou cette autre fois ou je me suis fait dire que je n'avais pas maigri parce que je ne suivais pas le programme... en effet, quelques fois par semaine, je remplaçais un pain par un lait, ou l'inverse, en prenant bien soin de garder le nombre de calories constant, ou moindre. Adapter toutes mes recettes, même celles qui ne contenaient que des aliments autorisés, ça me rendais folle.

Mais minçavi, c'était quand même moins pire que passer une heure par jour sur mon ordi à planifier scientifiquement mes repas à la bouchée près, que de séparer les glucides de mes protéines ou que d'essayer de faire comprendre à mon entraineur que de manger exactement la même chose tous les jours ne pouvait pas être équilibré et que je refusais de le faire un seul jour de plus.

Ah, la liberté. Juste pour ça, toute cette démarche en vaudrait infiniment la peine.

Je travaille au marché Jean-Talon, bâtard, et si j'étais au régime, je devrais aller à l'épicerie et manger des trucs en boîte hypertransformés ou moins frais pour pouvoir compter mes calories ou m'assurer d'avoir ma dose quotidienne d'aspartame?!? Mais j'haïs les math et j'aimerais vivre vieille et en santé!

Et j'adore les bons produits, ceux de l'artisan et du fermier, ceux qu'on ne vient pas bourrer d'additifs, ceux dans lesquels il y a du gras s'il en faut, qui font plaisir aux papilles, à la tête, au corps et à l'économie locale. Et s'il y a bien une façon de manger santé, c'est celle là!

Comment en est on arrivé à penser que light = santé? Quand je vois des produits avec le logo healthcheck parce qu'ils contiennent de l'aspartame ou son nouveau copain, le splenda, j'ai presque envie de faire une extrémiste de moi même et de faire du piquetage devant mon épicerie.

Je suis une fan de livres de cuisine et j'apprécie aussi la cuisine "santé". Toutefois, ça me rends dingue quand je me rends compte que dans certaines publications, santé est égal à faible en calories. CE N'EST PAS VRAI, c'est tu clair?!! Même que les régimes hypocaloriques les mieux construits sont déséquilibrés.

Manger santé, c'est avant tout écouter les besoins de ses propres cellules. C'est le corps qui fait et répare le corps. Il sait! On sait!

Notre société individualiste qui ne veut plus de religion ni de maître se laisse encore dicter par d'autres quoi manger et comment le faire, c'est quoi ce délire?

Pourquoi a-t-on clairé le clergé dehors si c'est encore pour se faire dire quoi faire? Au moins quand ils nous disaient de ne pas faire de cochonneries avant le mariage, on pouvait encore le faire en cachette et le gouvernement ne faisait pas de campagnes de pub pour nous dire de rester chaste pour notre santé. Et quand on y pense, ça évite quand même bien de la détresse, la chasteté, mais qu'est ce qu'ils ont tous contre notre plaisir, hein, je vous le demande.

Maintenant qu'on enseigne plus la religion dans les écoles, on enseigne le guide alimentaire canadien. J'ai rien contre cette bible de l'alimentation, seulement comment apprendra t-on aux enfants à ne pas oublier la base, leurs signaux de faim, ces signaux que des tas de publicitaires alimentaire voudrait leur faire oublier, ces signaux qui sont leur meilleure arme contre cette "épidémie" de morale et de manque de contrôle de soi, j'ai nommé la méchante obésité?

Ne vous sentez vous pas en état de péché honteux lorsque vous mangez un truc bien gras en public. Oseriez vous le faire au gym, nouveau temple sacré de notre morale?

Interdire au gens ce qui peut potentiellement leur faire du mal en excès, c'est nous prendre pour des imbéciles, mais s'il fallait le faire pour ces raisons, ce sont les diètes que je rendrait illico illégales.

(J'aime bien m'emporter de temps en temps. Imaginez quand je parle de guerre, d'exploitation ou d'inégalités... )

Sur ce, je m'en vais faire un accro à la morale: je m'en vais dîner, et ça risque d'être autre chose que de la salade sans vinaigrette avec 100g de poisson blanc sec. Vivement une autre révolution tranquille!

samedi 2 février 2008

Se nourrir

Manger sans dépasser sa faim peut être perçu comme une restriction si ça nous oblige à nous priver de nos mécanisme de défense ou d'une façon privilégiée de se calmer les nerfs.

Je suis sure que certaines qui font la même démarche que moi se sentent parfois privées. Moi aussi je me sens parfois privée. J'ai envie de manger plus même si je suis déjà nourrie suffisamment pour mon corps. Mais parfois, mon âme a besoin d'apaisement, de divertissement, d'être nourrie et la nourriture remplis ou gèle momentanément ces sensations diffuses là. En général, je succombe ou je me prive. Là est l'erreur car il y a d'autres options.

Se priver de se calmer ou de se consoler, c'est une privation.

Si manger a un effet et si on le fait, c'est qu'on en a besoin.

Ce n'est pas sain d'ignorer ses besoins. Ni tenable.

Au contraire, il faut s'écouter plus et comprendre nos besoins avec notre tête et nos trippes. C'est la seule façon d'en arriver à une autre façon de nous faire du bien sans nous faire aussi du mal.

A ça, chacune à ses réponses selon ses besoins profonds du moment: techniques de relaxation, calins avec son amoureux, arts, rapprochements d'avec des êtres chers éloignés, distractions, sport, n'importe quoi en autant qu'on ne cherche pas à fuir mais plutôt à s'écouter. On a bien des choses à se dire quand on s'arrête et on réalise qu'il y a bien des appétits et bien des façons de se nourrir et qu'en n'en prévilégiant qu'une, on en oublie les autres et on en perds notre équilibre.

Manger à sa faim, c'est surtout apprendre à satisfaire ses autres faim autrement, avec dévouement, en étant attentives à ses appétits alimentaires et aux autres, en ne confondant pas tout, en se donnant le droit d'aller chercher exactement ce qui nous fait envie, en ne se contentant pas de substituts.

Mangez, mais vivez aussi, et surtout, en comblant tous vos appétits. La vie tends vers l'équilibre quand on l'écoute, elle a ses rythmes et c'est en la vivant au maximum et globalement qu'on s'éloigne des extrêmes. Et pas de crainte de devenir égoïste à trop s'écouter, on ne peux que déverser la vie qu'on a en soi sur les autres et lorsque nos douleurs ne prennent plus toutes nos énergies, c'est au monde qu'on s'ouvre. S'écouter, c'est mieux connaitre les autres. Se nourrir, c'est être vivant et libre.

vendredi 7 décembre 2007

Le maudit temps des fêtes.

Noël... Période d'amour universel, de conflits familiaux, de stress, de dépense, de solitude pour plusieurs. Pour beaucoup de femme, on anticipe toute l'année cette période ou on se permettra exceptionellement de manger des bonnes choses. On passe ensuite les soirées de partys entre le bonheur et la culpabilité, pour finir par s'être remplie plus que d'avoir dégusté, puis on établis des faux liens cause à effet quand on passe finalement à la balance: quand je mange des bonnes choses, j'engraisse.

FAUX!

Quand je mange TROP pour les besoins de mon corps, j'engraisse. Quand je passe la soirée à gosser sur les pretzels et les carottes pour me mettre un fond, puis que je succombe au fudge à l'érable de grand-maman, pis tant qu'à y être autant manger des chips, du chocolat et 4 desserts puisque je m'en prive tout le temps et que c'est noël, là, il y à matière à dépression post-fêtes, surtout quand la culpabilité étire ce temps de victuaille sur tout le mois de décembre puisqu'on se mettra à l'exercice et au régime avec la nouvelle année. (bien sur... pour 3 semaines avant de tout sacrer là...)

On conseille souvent de ne pas commencer de régime dans le temps des fêtes. Je suis tout à fait d'accord avec ça mais j'ajouterais qu'il serait préférable de ne jamais commencer ces tortures inutiles tout court. Et si vous êtes déjà au régime, soit vous bousillez quelques efforts (ne vous inquiétez pas, si vous êtes comme 97% des gens, vous auriez tout repris à un moment ou à un autre de toute façon) ou soit vous passez un noël à penser à la bouffe, à rater de belles occasions de partage et à vous imaginer que votre dessert minçavi ou WW est ce que vous désiriez de tout votre coeur en ce soir de fête. Dans les deux cas, si vous voulez mon avis, c'est triste pour vous.

Mais décembre est le mois parfait pour découvrir la faim porter un culte au plaisir de vos papilles. La bouffe, elle est meilleure quand on a faim.

Faites vous donc un cadeau pour noel: celui de manger exactement ce que vous avez envie quand votre ventre vous le demande en vous arrêtant quand ça devient un peu moins bon pour mieux ressaisir votre faim et vous régaler ensuite.

Si la tarte au sucre de grand maman vous rends gaga, pourquoi ne pas vous arranger pour avoir un énorme doggy bag et en manger toute la semaine. Comprenez que c'est necessaire pour le retour de la liberté dans votre vie, et pour votre ligne! Vous finirez bien par réaliser que ce n'est que de la croute et du bon brun et avoir envie d'autre chose. Vous pourriez même vous surprendre...

Tant qu'il y aura une idée de restriction ou de règles diététique dans votre tête, vous ne pourrez pas vraiment écouter votre corps. La diététique étudie de l'extérieur ce qui fait du bien au corps. Votre corps lui le sait et vous le communique de chacune de ces cellules. Il faut réapprendre tout ça et faire taire les interdits qui eux, parlent souvent plus fort que vos cellules. La meilleure façon d'éloigner la tentation, c'est d'y succomber, et j'ajouterais, sans culpabilité. Il y a de forte chance qu'en prime, vous réappreniez à vous écouter tout court, et ça, c'est une maudite belle résolution et tout un défi pour la nouvelle année.

Pourquoi ne pas commencer maintenant? De cette façon, vous aurez pratiqué dans un temps très propice et serez plus ferme dans vos nouvelles habitudes au premier janvier.

Quand vous avez faim, mangez! Mangez léger si le souper arrive. Gardez vous pour ce que vous avez envie de déguster. Et si c'est bon mais que vous n'avez plus faim, gardez en pour demain. Vous trouvez que ça fait bizarre de demander un doggy bag a votre hotesse? Elle en sera plus honorée que si vous emmenez vos propres plats ou levez le nez sur ce qu'elle a préparé avec amour et que vous n'osez manger de peur d'entacher votre pureté diététique.

Si ce n'est pas votre genre ou que la relation que vous avez avec cette personne se prête peu au doggy bag, vous pouvez toujours demander avec de grands yeux admiratifs la recette et vous en faire jusqu'a écoeurement, ou simplement accepter le fait que vous vous êtes bien régalé et que toutes les bouchées de trop ne feront pas revenir le plaisir de la première. Vous n'avez plus faim, autant arrêter.

Vous trouverez vous même vos stratégies pour honorer votre faim avec le maximum de plaisir. Certaines se servent des petites portions, d'autres refilent les restes à leur amoureux tout mince à l'appétit d'ogre (ça ressemble à une fille que je connais bien ça).

Ça semble facile mais il vous restera à travailler à tout ce qui fait que vous mangez sans faim. C'est un dur travail mais il aura des impacts au dela de votre ligne.

De mon coté, je profiterai de mes vacances pour faire le plein d'amour, d'air pur, de rires d'enfants, d'amis et de cuisine de grand-mère.

Tout ça pour vous souhaiter un vrai joyeux noël ou vous pourrez vous préoccuper de ce qui compte vraiment, un noël libre, sans complications et prises de tête supplémentaire portant sur les calories ou votre nombre de portions de pain dépassé et une nouvelle année ou, en apprenant à vous aimer vraiment comme vous êtes et à respecter vos besoins, vous vous verrez changer.

mercredi 14 novembre 2007

Carottes sexy

Je suis de retour au grandes questions. Cette foutue satiété n'est pas évidente à définir. De toute façon, ça ne fait pas de différence si j'attend d'avoir faim avant de remanger. Mais parfois, j'ai envie de manger juste parce que c'est l'heure. Je sens que la faim n'est pas loin, elle commence à chuchoter, timide, mais elle n'est pas encore toute là. Il va falloir travailler là dessus. Ou arrêter de me poser des questions inutiles, peut-être. J'ai tendance à parfois trop penser à des détails.

Quoi qu'il en soit, ce midi, je me suis fait des carottes. J'avais envie de carottes. Étonnant ça. J'ai passé mon enfance à détester les carottes, puis je m'y suis fait un peu, ensuite, mélangées avec autre chose, mais de la à les désirer toutes seules! Ce corps est riche en surprises. Je m'étonne.

C'est le genre d'envie auquelle je résiste. Lorsque je me suis demandé avant de dîner de quoi j'avais envie et que les carottes non utilisées de mon couscous m'ont fait de l'oeil, je me suis dit que ça n'était pas possible, que je devais encore essayer de manger nutritif. Puis non, j'en avais vraiment envie.

Je dois dire que pour moi, les carottes, ça fait partie de ces repas virtueux dans ces périodes de perfection ou je pousse un peu la sainteté trop loin. Comme je n'ai jamais mangé de carottes pour le plaisir mais parce que c'est bon pour moi, je les mange crues ou vapeur, sans rien. Evidemment, ça ne donne pas envie d'en manger souvent, mais ça me rends fière de manger bien.

Ce midi, mes carottes ont eu droit a une cuisine amoureuse et attentive. Elles se sont étonnée dans un peu d'huile d'olive, puis ont pataugé dans un peu d'eau pour ensuite recevoir une pluie d'épice et d'aromes. Je les ai ensuite fait reluire avec un peu de sirop d'érable. Elles avaient l'air heureuses et je les touvaient plus attirantes dans mon assiette que ma merguez et ma portion de sidekick au parmesan. Si j'en fait tout un plat, c'est que ça ne me ressemble pas du tout!

Attention, je ne dit pas que ce soit meilleur de manger des carottes qu'autre chose. J'ai perdu un bon 10 lbs au début à ne manger à peu près que des choses prohibées par la religion diététique et j'avais besoin de faire la paix avec ces aliments là encore plus que les autres. C'était sain et necessaire, et je suis même certaine que c'était bon pour ma santé de le faire à ma faim. J'ai retrouvé plein d'énergie et mes cheveux sont redevenus brillants comme lorsque j'étais enfant alors que je n'avais pas associé le fait qu'ils étaient devenus cassants avec le fait d'enchainer régimes et orgies pendant des années.

Je ne pensais pas que je ferais aussi la paix avec les légumes à écouter mes envies. Mais bon, ça arrive, alors je ne vais pas m'en plaindre!

Je vous laisse avec une photo de mon couscous, qui était tout à fait délicieux, avec ses 7 légumes, pour porter chance selon la tradition, et son goût typiquement marocain. S'il y en a que ça intéresse, la recette provient du dernier livre de ma collection, La cuisine et le goût des épices de Ethné et Philippe de Vienne, un livre qui esplique bien le goût, le rôle, et la façon de bien balancer les épices. Je vous avoue qu'il est toutefois impératif d'avoir un bon magasin d'épice disponible pour faire la majorité des recettes. Mais ça vaut la peine. L'infinité de saveur possible en utilisant les épices réveilleraient mêmne les papilles d'un mort.

dimanche 11 novembre 2007

Mes papilles frustrées

Je suis complètement accro de la bouffe. Il n'y a rien qui ne me mette autant de mauvaise humeur que d'avoir faim, ou que ma faim ne soit pas satisfaite dignement.

Ma petite faim, je la cultive et je lui porte presque un culte. Hier, mon amoureux et moi avions décidé d'aller manger de délicieux tapas avant que je ne l'emmène voir un documentaire. Puis un amis qui vient d'avoir l'acien poste de mon amoureux dans son ancienne boîte, paniqué de la charge de travail énorme et de la désorganisation chronique de la place, à imploré de nous joindre pour parler boulot. Je suis une grande âme et j'ai accepté... (le pauvre est venu de Belgique pour avoir ce poste de chef de service exploité de tous bords...)

On s'est donc retrouvé pour une bière au St-Bock puisque les Trois-Brasseurs avaient déjà une file d'attente longue comme celle des urgences. Je n'aime pas la bière et pas vraiment l'alcool. J'ai quand même fini par me commander 2 shooters pour faire passer le temps et l'ennui en les écoutant parler de certif de Z22 procédure machin et des contacts de Mr Chose. Les affaires, c'est les affaires, et les affaires d'ingénieurs me semblent encore pire que les autres, mais je me force. A un certain moment, j'ai même réussi à me passionner un peu pour la lutte qui passait sur l'écran géant en pensant à mes bon tapas.

Mais voyant qu'on aurait peu de temps pour aller manger, mon chum a commandé pour tout le monde d'infames ailes de poulet molles en guise de repas pour mon petit estomac, ne pouvant pas ressentir la colère instinctive et primal de tout mon organisme en révolte.

A la première bouchée, je fut écoeurée par le manque de texture et la sauce sans goût dégoulinante ne servant qu'a ramollir le gras de ces ailes mal cuites. Dire que de pauvres poules sont mortes pour qu'on les cuisine de cette façon, les pauvres...

Alors, j'ai mangé ma mauvaise humeur en empilant encore plus de squelettes d'ailes (qui ne volent même pas en plus) que les autres dans ma petite assiette. Je dois être en train de me reconnecter avec la racine de mes désirs. Je me suis sentie comme un bébé qui a qui on donne une bouteille de coke dillué plutôt que du bon lait.

Mais ce soir, je me venge, héhé. Pendant que monsieur est parti voler jusqu'au musée de l'aviation avec ses potes, je cuve mon appétit et j'emmène un ami dans mon petit resto de quartier préféré, question de faire la paix avec mes papilles et de passer le documentaire de ce soir indignée du traitement à Abu Graib plutot que par mon petit plaisir égoïste mal servi.

lundi 5 novembre 2007

Du vert comme dans les prés

Il y a des jours ou manger normalement se fait naturellement. Tellement que je me demande comment je peux être si fuckée certains autres jours. Il faut quand même bien constater que ces jours là, je m'accepte comme je suis. C'est la condition sine qua none pour arriver à écouter mes sensations alimentaires sans paniquer sur cette bouchée peut-être de trop. Et au final, je mange moins et je mange de meilleures choses que lorsque je me force à le faire.

Je suis comme Tikrit (naturellement attiré à machouiller mes plantes fraîchement rescapées du froid extérieur de l'hiver naissant, pour faire passer ses boules de poils et assurer sa régularité intestinale). Je mange ce dont j'ai besoin, ce que mes envies et mon corps désirent. Et c'est vert.

Tikrit qui s'apprête à tuer une autre plante

Je crois être arrivée à un point ou j'arrive vraiment à m'écouter davantage. Ces jours-ci, j'ai des envies de salade. Je n'ai jamais aimé ce truc infame que ma mère se faisait lorsqu'elle était au régime. J'ai toujours refusé d'en manger. Pour moi, c'était comme manger de l'herbe mouillée de pseudo vinaigrette qui ne suffisait pas à m'enlever l'impression d'être un herbivore condamné. Tout sauf appétissant. La salade, c'était une punition de grosse et même lors de mes incursion chez minçavi ou autres programmes ou on me permettait d'en manger à volonté pour calmer un peu ma faim, j'ai résisté. Pas de salade, point, même si je devais m'autodigérer pour assumer pleinement mon refus.

Alors une envie de salade marque certainement quelque chose d'important dans ma tête. Voyez mon repas de ce soir:Quoi de mieux que la poire chaude pour rehausser le goût du boudin? Quoi de mieux qu'un bon chèvre persillé pour réveiller le goût de la poire? Quoi de mieux que ma délicieuse vinaigrette maison au balsamique sur un lit de salade pour exciter les papilles et les yeux? Ahhh, la salade!

La semaine passée, ma salade s'est parée de crevettes, de saumon fumé, de saumon séché à l'érable, de raisins, de féta, d'amandes, de croutons et de cette chère vinaigrette de balsamique:J'aime donc la salade. C'est même un moment gastronomique fort de ma semaine.

Dédicace spéciale à tous les spécialistes de la bonne alimentation qui m'ont empêché de découvrir ma passion saladienne jusqu'a maintenant à force de banir de ma bouche le fromage, les noix, la bonne huile d'olive et tout ce qui sait couvrir ma verdure avec dignité sous prétexte que je devais me hâter de perdre de petits kilos.

dimanche 28 octobre 2007

La fin du monde

Il y a eu notre souper hier. Comme d'habitude, j'étais en minorité ethnique: un indien, un français de retour du Japon, un mexicain-suisse, une Arménienne et, de culture encore plus éloignée, une Ontarienne (mais pour sa défense, fraîchement revenue du Viet-Nam). Et moi, la locale de service qui ne se plaint pas vraiment de son sort. (C'est fou depuis quelques temps comme j'arrive à être sociable du profond de moi même!)

Si la veille, deux amis français d'O. experts en énergie nucléaire nous avaient parlé des problèmes d'énergie futurs insurmontables du monde, ce soir là, notre docteur en agriculture nous a parlé des problèmes vers lequels nous fonçons et par lesquels nous allons probablement finir par nous éteindre. Nous sommes jeunes, éduqués, conscientisés et pour plusieurs, militants, mais ne sommes pas arrivés à refaire le monde et à y croire. Pour ne pas sombrer dans une dépression contraire à nos natures, nous nous sommes concentré sur le dessert.

(Quand je dis nous, c'est en enlevant les 2 autres filles qui mangent toujours autant que des canaris enrhumés en faignat d'avoir déjà mangé plus tôt et notre sportif qui ne mange rien qui ne soit pas calculé dans son ratio de calories de la journée et qui, selon un plan excessivement élaboré et contraignant, mange des bigs mac pour déjeuner tous les matins et pas de dessert avec ses amis le soir, en sirotant un abjecte mélange de substitus de repas avec merdes gonflantes ajoutées pleins de calories et de gras trans mais sans goût. Pas grave, c'est une question de choix j'imagine, et ça en fait plus pour nous, les autres.)

Ce matin, allant grimper le Mont St-Hilaire pour oublier un peu que les glaciers disparaissent, que la grippe aviaire nous guette, que les multinationales en tirent avantage, que nos industries nous emmènent droit dans l'impasse, que nous allons vers entrain vers notre perte et que tout le monde s'en fout, nous sommes tombés au sommet sur un gentil patrouilleur étudiant à la maîtrise en environnement avec qui nous nous sommes découvert plusieurs atomes crochus. Evidemment, il a fallu qu'il nous parle aussi de fin du monde.

(Dieu, que veux-tu donc de moi??? Essaies-tu de me passer un message? Met moi seulement à la tête d'une efficace dictature mondiale et je te promet de changer les choses pour le meilleur intéret de tonnes de gens qui me détesteront peut-être ou surement, mais pour l'instant, j'aimerais, comme tout le monde, me mettre la tête dans le sable comme toute les créatures que tu as créé et me dire que le monde ira mieux en sirotant mon thé bio équitable.)

Alors autant profiter de cette vie précieuse et de la soupe tonkinoise épicée du dimanche du vietnamien d'à coté de chez nous. Et des bagels chauds de la boulangerie St-Viateur croulants de tartinade au saumon fumé, au fromage et à la mangue de chez Sau-Mom.
...

mercredi 24 octobre 2007

Liberté

Je n'avais jamais remarqué à quel point le yoghourt Liberté porte bien son nom! Prune et noix, hummm, définitivement délicieux.

Je crois avoir retrouvé la flamme des plaisirs gourmands.

vendredi 12 octobre 2007

Z'avez vu ça???

Cliquez pour le gros plan du délice...
La recette c'est ici

Junk et culpabilité

Il y a un sentiment qui par dessus tout autre, me fait disjoncter: la culpabilité.

Si j'ai outrepassé la culpabilité de manger de bonnes choses bien préparées, pleines de crème, de beurre, de chocolat ou de n'importe quoi, je viens de prendre conscience qu'il me reste de la culpabilité alimentaire.

Je peux manger une bonne poutine que j'ai décidé de manger sans problème. Un bon chocolat calmera ma faim jusqu'a la faim suivante. Des frites mayo? Emmenez-en! De la crème sur mes fraises? Tout le temps!

Mais si je mange sans plaisir, je me sens coupable, fautive. Une poignée de chips secs ou un mauvais brownie de boîte me fera sentir coupable, et ma culpabilité engendre l'orgie alimentaire sans plaisir, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie, qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie,qui engendre la culpabilité, qui engendre l'orgie... Vous comprenez le principe ou je continue?

Long à lire? C'est encore plus long à vivre et c'est épouvantable à arrêter. Ça peut durer des jours et des semaines. Je suis en plein dedans. Je suis certaine que plusieurs d'entre vous connaissent ces cycles, peut-être pour d'autres raisons. Je n'arrive même plus à profiter de mes crèmes au chocolat blanc tellement je me sens coupable de tout, et sans plaisir... bon, je ne recommence pas.

Mon amoureux vient d'être pris pour l'emploi qu'il voulait. On fête ça au resto ce soir. Je l'emmène voir chez Pégase et j'ai bien l'intention de goûter, question de briser ce vicieux cycle et de profiter pleinement de la compagnie de ce charmant jeune homme. Y'en a marre.

jeudi 11 octobre 2007

Oh, c'est bon!

Ça y est, j'ai un nouveau dessert fétiche. Les fondants au chocolat sont détronés de leur piédestal.

Imaginez de bonnes framboises bien mures. C'est bon, mais on doit avouer qu'on pourrait y ajouter un petit quelque chose pour relever le tout. Jettons donc une poignée de framboise au fond d'un verre.

Imaginez maintenant une bonne crème, douce, onctueuse, satisfaisante avec sa texture ressemblant à celle d'un gâteau au fromage newyorkais. Mais cette crème n'est pas qu'une simple crème, non, elle est à base de chocolat blanc. Oh, du bon chocolat blanc...

On la dépose amoureusement sur les framboises et on l'abandonne pour qu'elle développe sa texture de rêve au frigo.

Ensuite, pour le plaisir des yeux comme pour le plaisir de l'association des saveurs, on y dépose un beau quartier d'orange ou de pamplemousse rose pelé à vif. Vif comme votre désir de goûter à ce paradis sur terre.

Le mélange est parfais: fraicheur, velouté et réconfort.

La photo est dans l'appareil de mon chum, mais je viendrai la déposer ici bientôt puisque c'est presque aussi beau que c'est bon. Juste à y penser, je me sens défaillir.

Et cette délectation de mes papilles, cette satisfaction, dire qu'elle est necessaire à mon bien être et à mon amaigrissement... N'est-il pas beau ce monde?

lundi 10 septembre 2007

Chronique du quotidien

Petite fin de semaine bien active. J'ai des cours pour mon certificat le samedi toute la journée et j'étudie pour mes cours de "prébac" le reste du temps. La semaine commence et je suis déjà crevée. Les math me prennent un temps fou puisque je dois en travaillant me rappeler d'un tas de connaissances préalables qui sont rangées dans un coin de mon cerveau auquel je n'ai plus accès. Je n'ai pas touché à la physique ni à mes différents cours de coopération internationale. Je suis officiellement déjà en retard.

Nous avons aussi reçu un ami d'Olivier hier soir, un gars fascinant qui revient du Japon et du Vietnam ou il faisait des études pour sa maitrise en anthropo sur les modes d'agricultures biologique et équitable en travaillant directement dans les champs, avec les petits agriculteurs. C'est aussi un gourmand qui nous a parlé du Japon sous cette perspective.

Il paraît que les japonais sont de grands fanatique de bouffe, autant de leur culture que de celle des autres, avec un grand soucis pour l'aspect visuel. Il y a au Japon des spécialistes des légumes qui, au même titre que des oenologues, peuvent parler en détail du goût et de la spécificité de tel type de courge ou de telle variété de carottes.

Je trouve le concept génial. C'est en respectant la bouffe quee l'on mange et en la mettant sur le piedestal qui lui revient qu'on peut inciter les gens à manger des légumes dans une alimentation équilibrée qui leur donnera du plaisir bien plus qu'en faisant plein de campagnes de "Mangez vos légumes".

A tout le temps focusser sur l'aspect diététique des légumes, on en oublie le plaisir, ce qui convient très bien à notre esprit encore conditionné par un mode de pensée judéo-chrétien omniprésent et repris par la religion de la bonne diététique. Pourtant, le plaisir est un mécanismes du corps pour nous pousser vers ce dont il a besoin, ce corps magnifiquement développé et adapté dont nous ne connaissons pas encore tous les mécanismes.

Je préfère me fier à cet organisme qui traine dans ses cellules des siècles et des siècles d'évolution et d'adaptation qu'a une nouvelle science qui change ses modes tous les 10 ans.

Et ça fait drôlement du bien à ma tête.

Ce week end, en primeur et de façon incroyable, je me suis trouvée véritablement belle dans ce que je suis, avec mes gros bras, mes grosses fesses et mes grosses cuisses mais aussi mon joli visage, mes yeux brillants, ma postures droite et dynamique et mes courbes.

Je me sens de plus en plus habiter ce corps qui est le mien. De plus en plus, quand je me croise dans une vitrine ou sur une photo, je me reconnais au lieu du choc habituel qui me donnait envie de me cacher dans mon placard jusqu'a ce que je change. Ça fait du bien de s'accepter un peu, enfin.

Le secret est dans un regard différent sur soi. J'ai toujours eu le réflexe de me regarder en me jugeant sévèrement. Je me suis tellement regardée et haïe que j'en suis venue à ne plus connaître ce corps qui était le mien, à ne même pas savoir à quoi je ressemblait, à essayer de me comparer avec toutes les filles que je crosait en terme de plus grosse ou moins grosse sans y parvenir, à n'avoir que les mots des autres pour me donner une image, très floue, de moi.

Ces temps ci, je réapprivoise mon image. Je me prends souvent en photo. J'ai besoin de me voir et de me reconnaitre. Et lorsque je me vois, je ne focusse pas sur ce qui devrait changer, je me dis plutôt que je suis ce que je suis. C'est un bain de réalité et de présent que je n'occulte pas en me perdant dans du rêve et de l'espoir de changer. Je me vois comme je regarde les autres, en trouvant beaux et belles ceux que j'aime et que je respecte.

Il y a des jours ou je m'aime et je me respecte. Ces jours là, je me trouve belle. Il y en a aussi d'autres ou je me sens comme une merde et que mon image de moi suit. C'est donc très subjectif. Et humain.

Il y a le rêve, celui de peser 120 livres, d'être en pleine forme, d'être la meilleure dans tous les sports, de faire baver tout les gars et d'être admirée par toutes les filles. Je que j'ai pu en faire des régimes sur cette motivation irréaliste.

Il y a aussi la réalité, celle ou je suis faite pour être un peu ronde et forte, celle ou je ne serai jamais de ces filles qui apparaissent toutes fines et fragiles, celle ou je suis maladroite et ou je manque de coordination pour les sports et celle ou j'ai un caractère timide de premier abord mais aussi de petit leader qui ne peut pas plaire à tous.

Une autre part de cette réalité, c'est que je peux être physiquement différente du stéréotype de la beauté avec mes 5'2" et mes formes et être jolie et que rien ne m'empêche de faire tout ce que je veux faire, sport ou autre, maintenant. Je ne serai jamais quelqun d'autres et je trainerai toujours en moi qui je suis, avec mes faiblesses mais aussi mes forces. La vie n'a pas a attendre à demain. Je serai avec moi même jusqu'a ce que mort s'en suive, aussi bien faire un beau voyage en attendant. J'assume qui je suis, je m'aime et cet amour me permet de m'améliorer.

Maigrir, c'est un changement qui se fait d'abord dans la tête. Je me sens changer. Je suis différente bien au delà de ce que 10 lbs peuvent mesurer. L'évolution qu'on fait dans la pensée dure toute la vie. Mon corps peut prendre son temps. Je m'y sens déjà mieux de toute façon.

mardi 28 août 2007

L'agent orange

Après m'être régalée de grande cuisine, j'ai envie de trucs typiquement malbouffe américaine. Je sais, c'est jaune fluo et ça garde le mystère de ne goutter absolument rien une fois réchauffé. Et ça contient absolument tous les ingrédients que je chasse pour ne pas mettre dans ma bouche (sauf l'aspartame et autre édulcorants, mais qui sait, le truc qui fait le jaune est peut-être encore plus nocif)

Mais ce midi, j'en ai envie, alors je vais en manger... avec des tomates. Je ne peux pas pousser l'infamie jusqu'a booster le tout de saucisses à hot-dog mais si l'envie y était, je le ferais sais hésiter, quitte à y risquer ma vie et ma santé, pour le triomphe de mon envie, envers et contre tous.


Moi: ce grand paradoxe...

Mais je suis au courant de ce que je fais. Je prends parfois autant de risques en mangeant du mais BT et l'autre jour, j'ai même maché une gomme à l'aspartame. Suis-je suicidaire? Je ne sais pas pour vous, mais je me méfie et fuis ce qui vient de la très déshonorable Monsanto. (Bon, voilà qu'elle se relance dans ses grands discours convictionnels, arrêtez là quelqun!)

Mais je vais le manger, mon Kraft dinner. C'est pas de ma faute si ça a aussi un goût d'enfance. C'est mon premier chef d'oeuvre culinaire et probablement la chose la plus mangeable que j'aie gouté de "cuisiné maison" chez ma mère.

Bon appétit!