dimanche 30 septembre 2007

Prénom

Je viens de finir une fin de mes deux semaines de formation dans un organisme ou je ferais de l'écoute téléphonique et de l'assistance plus directe auprès des femmes enceinte et de celles qui sont ambivalente. J'ai du passer pour une têteuse mais j'ai tenu à dire à la directrice ce soir comment j'étais soulagée de voir cet organisme si extraordinaire comparativement à ce que j'avais pu vivre avant. Je suis enchantée et vivifiée.

Je devrai me trouver un joli prénom puisqu'une autre intervenante s'appelle que moi et que l'organisme tiens à ce qu'il soit facile pour les appelantes de différencier les intervenantes. C'est pas tout les jours ou on a l'occasion de choisir son prénom! Vous avez des idées?

jeudi 27 septembre 2007

Elle m'a eu.

Je crois déjà avoir mentionné que l'acceptation de son corps coûte cher.

Il se passe en moi des choses insoupçonnées.

Je viens de découvrir que je suis une fille. (Non, bien sur, je savais déjà que je suis une fille, suffisait de regarder sous les couvertures pour ne pas avoir de doute.) Je suis une vraie fille. Vous savez, le genre qui se pâme devant un collier ou une paire de chaussures. Le genre qui a un sac à main. Le genre qui a même du rouge à lèvres dans son sac à main. (Bon, j'en suis pas là quand même!)

Non seulement je ne renie plus ma féminité, mais j'ai envie d'être féminine. Bon, pas au point de suivre les séries télés et de me m'évanouir en pensant à Johnny Depp, mais je sens le risque.

Ça a commencé cet été, avec les petites robes que j'ai osé acheter et, pire encore, porter.

Les bijoux se sont subtilement mis de la partie. Des trucs tissés avec des graines souvent. Bien sur, je ne suis pas du tout au point d'être à la mode, mais je commence à avoir quelque chose que j'oserais appeler un style.

Certains pourraient contester, mais si ces personnes peuvent conçevoir que le retour des leggings dans la mode féminine est quelque chose de normal et de beau, alors je défend haut et fort mon droit à affirmer que j'ai un style. C'est tout aussi légitime.

J'en vient à l'événement culminant de ma féminité exponentielle.

Aujourd'hui, je me suis acheté des chaussures.

J'ai souvent acheté des souliers dans ma vie, mais des souliers de course, pas de jolies petites choses de filles. Pour les autres, je prenais les vieux de ma cousine, ceux qu'elle ne voulais plus, puisque de toute façon, moi en robe, c'était pour faire plaisir à ma grand-mère et rare comme la neige en octobre.

Là, j'en ai acheté 2.

Pas deux souliers. Deux paires.

Il sont si mignons que j'ai envie de leur donner des noms et de leur faire une place dans l'univers de mes amis imaginaires.

Mais ce n'est pas tout.

Un sac à main m'a fait de l'oeil.

Je lui ai expliqué que je n'était pas prête encore pour une relation sérieuse, que je m'en lasserait et que je l'oublierais dans un coin mais l'idée ne me rebutait pas autant qu'avant. Son petit tissu noir et tout simple, un peu brouillon, me paraissait inoffensif. Heureusement, une vendeuse fatiguante m'a aidé à fuir.

Je précise qu'au moins, ce n'était pas un petit sac à main fashion qui coute plus cher que mon loyer mensuel. Je ne suis pas affectée à ce point là.

A la base, j'allais refaire ma carte de la STM. Voyez ou ça m'a mené. Je suis tombée dans un guet-happen. Elle m'a eu, la féminité.

Rien à dire

Le monde entier sera soulagé d'apprendre que je peux quand même voir une des psy de l'université parce que je paye ma session malgré tout, ayant dépassé la date d'annulation de cours.

Alors aujourd'hui, après avec rencontré hier cette femme charmante qui m'a écouté de tout coeur comme si ce que j'avais à dire était intéressant et qui m'a flatté dans le sens du poil comme si je le méritais, je n'ai absolument rien à dire.

Ça, c'est rare.

Alors je vais vous parler du fil USB de mon appareil photo que j'ai perdu, m'empêchant de vous montrer plein de choses que je juge subjectivement intéressantes.

Je vais aussi vous parler du gâteau que je vais faire avant de commencer tout ce que j'ai à faire aujourd'hui. Un pound cake à la vanille avec un bon couli de fruit.

Je vais vous parler des 10 livres de recettes que j'ai emprunté à la grande bibliothèque sous l'oeil de merlan frit de la préposée qui n'avait pas l'air d'en revenir. C'était amusant.

Je vais vous parler de la soupe tonkinoise que je vais me faire ce soir avec des amis d'O., de cette passe de métro à renouveler pour la dernière fois et de l'attente de 4 ans que je vais aller me tapper dans le bureau des prets et bourses.

Alors voilà, j'ai fait le tour des sujets d'importance du jour et sur ce, je vais profiter de cette bulle calme qui me porte.

mercredi 26 septembre 2007

Martine au tribunal

Comme je ne suis plus à l'université à temps plein, je ne peux plus voir le psychologue que je n'avais d'ailleurs, pas encore vu. Ce blog et l'écriture étant un exutoire de choix, je viens encore écrire plutôt que de manger le stress qui me ronge. Libre a vous de ne pas lire...

En passant, je ne m'appelle pas martine, c'est juste que ces petits livres de mon enfance ou tout est rose rendent le contraste avec la réalité rigolo. Je vous avoue que j'ai un sens de l'humour parfois douteux, mais moi ça me fait rire, et c'est ça l'important.

J'ai travaillé pendant 5 ans dans un OSBL tellement dysfonctionnel que j'ai peur que les gens ne me croient pas quand j'en parle.

Le directeur était un homme qui utilisait souvent les ressources de l'organismes pour ses fins, les employés étaient mal traités et personne ne reçevait d'augmentation ou de poste plus intéressant sans être ami avec le directeur.

On a pas eu le choix de se syndiquer pour mettre un peu d'égalité dans le traitement des employés. Le board à viré le directeur et en a engagé un autre, un avocat en droit du travail...
J'ai décidé de me faire élire sur l'exécutif comme secrétaire pour pouvoir faire ma part. Je n'avais jamais fait de syndicalisme et j'étais bien enthousiasmé.

Malheureusement, je n'étais jamais mise au courant de rien puisque rapidement, les décisions se prenaient à deux ou trois dans le bureau du directeur. Le syndicat s'est trouvé être encore plus dysfonctionnel que l'organisme, si ça se trouve. Les gens ne respectaient paas leur mandats, certain s'accaparaient tout le pouvoir, j'ai fini par démissioner aussi plutot que d'être associée à ça en laissant cet exécutif corrompu sur lequel je n'avais aucun pouvoir puisque même la conseillère syndicale refusait de reconnaitre les faits, se démerder seuls.

Le président a fini par disparaitre avec la petite caisse.

Nouvel exécutif, j'ai décidé de me représenter puisque j'y croyais encore. J'ai poussé l'élection d'une présidente qui finalement s'est avérée manquer cruellement d'intégrité et fricoter contre les employés avec la direction, assurant ainsi la promotion de sa carrière. Elle a maintenant les meilleurs postes malgré qu'elle soit une intervenante médiocre et est toujours présidente.

Après avoir passé 2 réunions à pleurer d'indignation et à me sentir toute seule à vouloir fonctionner en coopération avec l'employeur sans le laisser faire ce qui ne se fait pas, j'ai pas mal décroché.

Surtout qu'au niveau de la job, des employés se faisait harceler, allant jusqu'aux menaces de mort, et plutot que de les défendre, la présidente était impliquée.

Notre nouvelle directrice du pavillon étant visiblement quelqu'un avec de lourds problèmes de personnalité, j'ai décidé de ne pas attendre le burn out comme tant d'autres et je suis partie, dégoutée. L'autre d'avant était gentille, mais d'une incompétence hallucinante qui arrangeait certaines personnes.

Après 5 ans de travail dévoué que je faisait pour mes clientes itinérantes en oubliant le reste, pas moyen d'avoir une bonne lettre de référence puisque j'étais de toute façon une tête à sortir même si je faisais de l'excellent travail et que j'avais monté plusieurs projets pour les femmes sur mon temps. Mon intégrité et mon obstination a obtenir le meilleur pour les clientes ne cadrait pas avec la place. J'ai aussi trop souvent dénoncé, en toute politesse et en finesse, des situations aberrantes que je ne pouvais pas accepter. Pourtant, j'y suis restée longtemps malgré les risques et le reste, parce que j'aimais mon travail si on enlevait toutes ces merdes administratives. J'aimais ces femmes si fragiles et fortes à la fois. Et ils ne pouvaient pas me virer puisque mon travail était irréprochable et que j'étais syndiquée.

J'ai quand même passé plusieurs mois à ne plus vouloir entendre parler de communautaire après mon départ.

Bref, je suis partie et maintenant, je suis convoquée comme témoin principal à deux procès contre le syndicat et l'employeur.

Le premier procès est lundi et laissez moi vous dire que je sens que je vais me faire démolir. Je suis obligée par la loi à m'y présenter et je ne saurais faire autre chose qu'être intègre. Ce qui veut dire que les 2 camps vont me hair si on me pose trop de questions et on va surment le faire puisque je suis le témoin principal de la partie demanderesse en tant que membre de l'exécutif syndical.

Le problème, c'est que le lendemain du premier jour de travail de la demanderesse, il était évident qu'elle avait de lourds problèmes et j'ai suggéré à ma directrice de la virer pendant qu'elle le pouvait légalement. Bien sur, on ne m'a pas écouté et apres sa période de probation, l'employeur s'est rendu compte de la faute de ma directrice et a cherché à la virer en inventant n'importe quoi. Ils l'ont suspendu pour harcellement sexuel sur les clientes, ce qui est bien évidemment de la foutaise, et l'ont harcelé psychologiquement sans relache dans le but qu'elle quitte. Pire, ils ont mis de la pression sur une cliente pour qu'elle signe un faux témoignage. Ils ont été salaud.

Je crois que si on veut virer quelqun, il faut avoir des raisons valables, les prouver et puis faire ça dans la décence. J'ai dit à l'exécutif de la défendre en réunion. Silence de glace. J'étais la première à trouver qu'elle ne correspondait pas du tout au profil de l'emploi, mais le role d'un syndicat est de défendre les employés selon la convention sans jugement des personnes. Ils ne l'ont pas défendu. Je me souviens les avoir avertis qu'elle était assez folle pour les poursuivre s'ils ne le faisait pas. C'est ce qu'elle fait maintenant. J'était d'accord pour qu'ils la virent, mais pas comme ça. C'était hallucinant qu'ils l'aient engagé pour commencer mais vu l'incompétence a tous les niveaux, c'était a peine surprenant. Moi j'ai quitté peu après, écoeurée. Il faut dire que je venais de présenter à l'employeur un projet de collaboration avec les psychologues de médecins du monde pour élaborer de meilleurs suivis avec les clientes et que ce projet, gratuit et enrichissant, avait été refusé puisque ma directrice avait peur (avec raison) d'avoir l'air folle et qu'elle me l'a dit tel quel.

Alors voilà, j'ai un ordre de comparaitre pour lundi.

Par soucis de transparence, j'ai appelé mon ancien conseiller syndical pour lui dire que j'avais été convoquée à la cour, pour qu'il ne soit pas surpris de m'y revoir et de m'entendre. Il m'a demandé ce que j'allais dire et je lui ai dit que je maintenait ce que j'avais toujours dit: qu'on aurait du la défendre mais que je n'étais pas là pour savoir ce qui s'était passé après. Il était visiblement surpris, pas du tout content et m'a promis que je passerais un sale quart d'heure en court. Puis il s'est radouci, réalisant peut-être que cette fois, j'ai le gros bout du bâton, et m'a dit de parler selon mon coeur et me demandant si je peux le rencontrer avec l'avocat du syndicat vendredi, avant le procès lundi.

Ce n'est que le début, cette fille ammènera aussi en court l'employeur après le syndicat.

Une de mes grande amies emmène aussi le syndicat et l'employeur en court. Je suis encore un témoin clé. J'aimerais vraiment qu'elle gagne. Tout ce que le syndicat et l'employeur lui ont fait subir est profondément injuste et dégradant alors qu'elle est la meilleure intervenante que je connaisse.

C'est juste que j'aimerais bien rester hors de tout ça. Maintenant que je fais du bénévolat dans un organisme tellement super qu'il me réconcilie avec les OSBL, maisntenant que j'ai une entrevue pour un poste que j'aimerais ou pour lequel je crois avoir de bonne chances lundi après midi (en espérant que je serai libérée à temps, je me vois mal expliquer tout ça a un employeur potentiel) et maintenant que je réalise comme je suis bien loin de tout ça.

Pour en revenir à l'organisme, j'ai été la assez longtemps pour croire que ça pouvait changer, assistant à la naissance du syndicat, au renouveau de l'administration et à plein de projets. Maintenant, je crois que le mieux pour tout le monde serait que cet organisme brûle, laissant place à d'autres qui ne pourraient pas faire pire.

Beauté plastique

Ce n'est un secret pour personne que les photos dans les magazines sont retouchées. A des corps franchement près de ce que l'industrie demande, on en rajoute encore plus, de quoi donner des complexes aux filles normales et probablement même aux détenteurs de ces corps de magasines pas assez parfaits.

Ici, vous trouverez surement intéressant de vous la subtile transformation qui donne tout de même à tous ces corps une plasticité trop parfaite. Sélectionner une photo et passer le curseur dessus.

Ce site est encore plus impressionnant. Ne manquez pas de visiter la section shaping et la section client. Impressionnant.

Qu'on se le dise, aucun pore, aucune ride, aucun bourrelet (voire aucun volume), aucune blancheur de peau, aucune couleur de yeux fade ni aucun cheveux pas assez volumineux ou de travers n'est toléré.

On ne se gêne pas. Pour ceux qui envierait la silhouette de Martha sur le Newsweek et songeraient à aller faire une cure minceur et jouvence en prison, sachez que la corps est celui d'un mannequin auquel on a ajouté sa tête. Quelqun se paie la notre...
Heureusement, certaines célébrités n'apprécient pas qu'on les retouche de façon excessives, préférant encourager les jeunes filles a s'accepter comme elles sont. C'est le cas de Kate Winslet qui n'a pas du tout apprécié cette couverture ou on a excessivement "affiné" ses jambes:
Si les femmes doivent être fines, ces messieux doivent être tout en puissance. Andy Roddick s'était bien marré sur son blog quand il a vu les photos retouchés de lui du magazine Men Fitness.

Andy Roddick, un gars en forme qui aurait bien pu faire la couverture tel qu'il est. Les gars les plus en forme que je connais lui ressemblent davantage que le mec qu'on a créé à la photo suivante:

Godzilla:
(En toute subtilité...)
Finalement un site positif que j'ai bien aimé: une belle démo live de la construction d'une couverture (aller à retouch website). Bravo au gouvernement suisse!

Pendant qu'on s'affaire à se plastifier, on passe à coté de la vie. Dommage, je préfère le vrai et les gens nature.

mardi 25 septembre 2007

Une autre attaque contre la bouffe diète

Je sais, le fait que l'aspartame, le sucralose ou que la totalité de ces merdes synthétique soit très mauvais pour la santé ne convaincra pas grand monde d'abandonner le coke diet, les jujubes sucrés sans sucre ou le yoghourt diète.Le fait que ce soit bien moins bon, encore moins. Après tout, on s'habitue à la bouffe fade.

Le fait que ça fasse faire des profits incroyables à une compagnie reine de l'étude scientifique manipulée, de la corruption, du non respet de l'environnement et des humains, je parle bien sur de Monsanto, tout le monde s'en balance.

Mais là, laissez moi vous sortir un argument lourd et de taille: ÇA FAIT GROSSIR!

En gros, pour les non anglo, cette étude dit que le corps pourrait chercher à aller chercher les calories qu'un aliment, de par son goût, lui avait suggéré qu'il contiendrait. On suggère aussi un lien avec le syndrome métabolique.


(Et moi j'ajoute: la bouffe diète satisfait moins, pousse à avoir envie de plus. Je mérite plus que de la merde aromatisée avec un poison dillué)

Je laisse les chercheurs canadiens, cités par le Time, vous en dire plus, et moi, je pars me faire suer au gym:

Do Diet Foods Lead to Weight Gain?

lundi 24 septembre 2007

Il était une fois

Il était une fois une fille qui mageait n'importe comment depuis quelques semaines. Ses épisodes de stress et les fiesta de bouffe qui les accompagnaient avaient complètement déréglé sa faim.

Alors depuis quelques jours, elle mangeait sans faim aux heures des repas puisqu'elle n'avait pas faim et avait besoin de faire sortir le stress qui découlaient de la nouvelle tangeante que prenait sa vie: en effet, elle cherchait maintenant un emploi, avait quelques entrevues dans des maisons pour femmes et enfants battus, était une nouvelle bénévole pour un organisme communautaire pro-choix aidant les femmes et les ados enceintes et avait changé en quelques jours l'orientation de ses prochaines années de façon drastique.

Si elle arrivait à entrer dans l'école de son choix, elle devrait aussi s'expatrier loin de son amoureux pour la première année, le temps de trouver une autre alternative. Mais son amoureux avait un super boulot dans sa ville et elle se demandait bien de quoi ils allaient vivre si il venait la rejoindre. Elle n'imaginait pas trop non plus passer 4 ans à ne le voir que les fins de semaines. Elle n'avait pas choisis l'option la plus évidente. Elle avait un peu peur même si elle en avait parlé longuement avec son amoureux et qu'il la soutenait. Elle ne voulait pour rien au monde que leur amour en souffre pas plus qu'elle ne voulait le forcer à changer ses projets pour la suivre. Elle ne voulait pas non plus vivre sans lui. Mais lui semblait être pret à tous les défis.

Dans l'immédiat, elle préférait se concentrer sur la vie qu'elle menait avec bonheur et sur le million de démarches administratives qu'elle avait à faire. Dans une optique de bien-être, elle comptait retourner au gymnase pour réguler son stress et encourager sa faim à revenir. Elle s'encourageait à se souvenir que manger devait être un plaisir et non un moyen de calmer ses angoisses.

Mais elle était dans la bonne voie puisque sa faim lui manquait. Elle aspirait à retrouver ce goût divin qu'ont les aliments quand le corps les réclame et le plaisir de pouvoir se délecter de se qui lui faisait envie en toute absence de culpabilité.

La fin de ce conte reste à écrire, mais je suis certaine qu'ils vivront heureux et auront beaucoup d'enfants.

The temptation

Le démon se cache, mes soeurs, et n'attends que vous baissez la garde pour vous surprendre. Veillez...

J'étais à la pharmacie en train de renouveller mes pillules, heureuse et insouciante, lorsque je fus traitrement attirée par un coin isolé de mon Brunet de quartier.

Le mal convoitait mon innocence (et mon portefeuille).

Elles étaient là, ces pillules, gellules, granules, tisanes et autres conneries amaigrissantes, me faisant de petits yeux doux et inoffensifs.

Et en plus, elles étaient en spécial. Je fus, tel un apotre qui détourne ses yeux du Seigneur, tenté et j'y laissai glisser une main pécheresse et des yeux envieux.

Puis je me suis dis: ah pis m..., avec 30$ je peux me faire des bons steaks avec des petites patates au romarin grillées dans la graisse d'oie, avec une entrée de fromage et une fondue au chocolat pour dessert.

Comme quoi le Seigneur veille sur ses ouailles.

dimanche 23 septembre 2007

Au salon de coiffure

Ma décision "carriéritique" finalement prise, je suis allée faire couper mes longs cheveux pour marquer l'événement hier.

Mon coiffeur habituel étant en congé et ne pouvant absolument pas attendre à plus tard puisque je ne peux remettre à demain que les tâches ménagères et les devoirs, je suis allée chez un autre coiffeur de mon quartier.

Si je n'ai qu'un conseil de fille à donner sur ce blog puisque j'ignore toutes les autres règles de la féminitude, c'est d'être fidèle à son coiffeur comme à ses amours. Vous l'avez trouvé, il est parfait alors à quoi bon aller voir ailleurs.

J'ai trainé de force mon chum au salon pour feuilleter les catalogues et me donner son avis sur ma prochaine coupe. Après lui avoir expliqué 14 fois de regarder la coupe et de l'imaginer sur moi et non pas le mannequin, on a fini par trouver quelque chose qui nous plaisait à tous les deux. Une belle petite coupe assez courte et dégradée qui me donnerait assurément ce petit air dynamique et rigolo qui me ressemble, tout en restant sexy et classe. Je n'en demande pas moins.

Après une quinzaine de minutes de coup de ciseaux, je me suis sentie l'envie de relever le défi leucan.

Le séchage n'a rien arrangé.

La mise en plis a figé l'horreur.

Ce n'est pas du tout comme la photo. C'est laid. Et le coiffeur a même osé ajouté que c'était chic et sophistiqué. Et que ça attirait le regard sur mon beau visage.

Je ne suis PAS chic et sophistiqué. Et lorsque j'essaie, c'est pire. On verra bien ou elle part se suicider la sophistiquation demain, quand je vais faire moi même mon brushing. Pis je vais t'en faire d'essayer de détourner l'attention de mon corps!

Alors le coiffeur à pris son miroir pour me montrer l'étendue du manque de style en arrière et m'a demandé si j'aimais ça. "Oh oui, c'est vraiment beau", que je lui ai répondu avec mon air de petite fille heureuse. Ouaip...

Et comme mon chum s'était poussé en promettant de revenir me chercher plus tard, j'ai du refouler mon dégout pendant 15 autres minutes avant de pouvoir lâcher tout ce que je pensais de ma coupe dans la voiture.

Il dit qu'il trouve ça beau, le traitre.

Je dois avouer que ce matin, au lever, c'est franchement moins pire.

La rebellion capillaire me va mieux que la sophistiquation. A mort la mise en plis!

Comment j'ai failli ne pas connaitre l'homme de mes rêves part. 4

Je prends même rendez vous avec un autre gars que je n'ai jamais vu mais qui se montre très intéressé du moins sur le net. Il dois me rejoindre après la job à minuit pour aller prendre un café et bien que je ne veuille absolument rien avec lui, je m'arrange un peu juste pour pouvoir peut-être me rassurer que je ne suis pas completement indésirable. Ce n'est pas dans mes habitudes mais bon. J’ai a ce moment l’impression que m’abaisser à ce que je ne vaut pas m’aidera à regagner de l’égo et à consoler mon cœur.

Alors je sors du boulot ce soir là et je rencontre sur le trottoir ce gars dont je ne me rappelle plus du nom. 20 secondes plus tard, un autre gars m'aborde et me demande si je suis Anick. Et il se présente.

C'est O.

Bordel. En fait mon esprit n’arrive plus a penser à autre chose que des mots sacrés de l’église catholique.

Respire.

Je suis là, sur le trottoir, avec deux gars que je n'ai jamais rencontré dont le gars le plus intéressant que j'ai connu depuis ma naissance qui va penser que je date n'importe qui tous les soirs et un autre qui me fait les yeux doux de façon trop visible. Et mon corps me surprends de sa résistance à l'évanouissement.

Alors, le plus calmement du monde je choisis d'essayer de les présenter l'un à l'autre comme deux amis, en priant pour que chaqun n'en dise pas trop et les invite à prendre un café à l'Utopik. Tous les deux. Comme si rien n'était. (Paraitrait-il que j'avais l'air tout à fait à l'aise et encore aujourd'hui, O ne sait pas vraiment la nature du rendez vous que j'avais avec l'autre même s'il a bien vu qu'il était bien intéressé)

En marchant sur mes jambes flagellantes vers le café, je me sens me diriger vers une catastrophe incroyable dont moi seule ai le secret.

Il y aura l'armoire à jeux de l'Utopik pour me sauver la vie. L'autre gars m'offre un verre que je refuse poliment puis O. m'en paie un sans me le demander. Puis on entame une partie de clue ou mes deux admirateurs semblent davantage se demander qui est le personnage qu'est l'autre dans la vraie vie plutot que qui à tué Mr Mustard avec la clé anglaise... Et moi, je me demande ce qu'O. pense derrière ses petites lunettes d'intello et si mon chien n'est pas mort à l'instant même.

Puisqu'il faut mettre un terme à cette soirée d'enfer psychologique qui a toutes les apparences cordiales d'une belle soirée réussie entre amis, on sort sur le trottoir et on s'apprête à rentrer. L'autre veut me raccompagner.

Bordel.

Vite une réponse.

O. est toujours là, avec son vélo. Il fallait évidemment que ce soir là, contrairement à toutes mes habitudes, j'ai pris le bus.

Alors je refuse gentiement l'invitation de l'autre, prétextant quee je ne voudrais pas le rallonger.

Il habite le même quartier que moi et prends le même bus.

Bordel.

Je prétexte alors que j'ai follement envie de marcher jusqu'à chez moi...

...a quelques heures de marches.

Mais il insiste.

Puis finit par s'avouer vaincu.

Alors pour être crédible, je marche en direction de chez moi en me demandant ce que j'ai fais dans une vie passée pour me mettre dans de telles situations.

O. me demande s'il peut marcher avec moi un peu, prétextant l'insécurité de la ville à cette heure, et moi j'accepte immédiatement de tout mon coeur en me demandant immédiatement après si je n'y avait pas trop mis d'enthousiasme. Je doute encore que je puisse vraiment l'intéresser. C'est un gentil gars galant.

Je me souviendrai toujours de cette nuit là. C'était une nuit fraîche et silencieuse d'été dans la ville. Tout ce qu'on pouvait dire sous la lumière tamisée des réverbères des vieux quartiers de l'Est prenait l'air d'une confidence. Arrivé chez moi, je l'ai invité à continuer de jaser sur mon balcon. On était tout les deux morts de fatigue et la plupart des gars que j'ai connu en aurait profité pour proposer d'aller s'étendre... Mais pas lui. On a discuté jusqu'a ce que les seules étoiles qui restent soient dans nos yeux. Puis, en partant ce matin là, il m'a serré fort avant de repartir sur son vélo, lui qui allait se faire opérer la cheville dans quelques heures.

Puis on s'est revu, tous les jours, chaque jour emmenant une nouvelle découverte sur l'homme fascinant qu'il est et sur les possibilités infinis de ce qu'on peut faire ensemble.

Et quitte à tomber dans le romantisme puant, je crois au destin depuis que je le connais. Pas évident de trouver un homme qui a toutes les qualités morales et manuelles de mon grand père et plus encore et une curiosité et une soif de découvrir le monde comme la mienne.

Comment ne pas être reconaissante à la vie pour ce magnifique accident?

samedi 22 septembre 2007

Comment j'ai failli ne pas connaitre l'homme de mes rêves part. 3

On a tellement parlé de nous et du monde mais on ne s'étais jamais échangé de photo. C'était trop superficiel pour le ton de nos écrits. Et ça ne me tentais pas que ça se termine déjà. Il ne pouvait assurément pas aimer une fille comme moi, aussi charmante et pleine d'esprit que je puisse être par mail, puisque j'avais ce suprême et impardonable défaut: être grosse.

J'ai pris congé pour en parler avec ma cousine en campagne mais elle a du me fausser compagnie, problèmes de couple obligeant, me laissant avec mon grand père à la pêche. Je l'adore mon grand-père mais je ne lui parlerais jamais de mes complexes de bourrelets ou de mes amours tourmentés.

Je crois que le dixième de ce qui pourrait y avoir d'intéressant à dire sur le deuxième sujet m'aurait probablement forcé à commencer les manoeuvres de réanimation et, dans une chaloupe, ce n'est pas l'idéal vu l'instabilité de la chose et mon sens de la coordination propice à tous les accidents.

Alors j'ai croisé mon frère le lendemain, avec qui je n'avais jamais vraiment parlé de mes préoccupations ou de mes sentiments profonds avant et qui, en tant que mâle pubère, m'a donné de bons conseils: "non, sérieux, faut pas qu'y t'voit d'même avant que t'aie maigris! Pis tu devrais t'habiller plus sex, sérieux. Une fille a beau etre ben fine, si a lâ po un beau p’tit cul… T'étais belle, avant."

Et moi, dans mon désespoir j'ai adhéré tout à fait a ce discours mature de p'tit gars qui se tappe toutes les pitounes qui s'offrent à tous. (Ceci dit avec respect)

Alors, le coeur brisé, haïssant mon gras plus que jamais, je reviens à Montréal tout en attendant la bonne occasion de trouver une excuse pour ne pas voir O., en fait, pour ne jamais le voir puisque le momentum sera brisé.

Et pour me calmer, en magasinant les options de régime miracle, je dévore le contenu de mes armoires de façon compulsive et chronique.

Comment j'ai failli ne pas connaitre l'homme de mes rêves part. 2

Puis un jour, il m'a appelé. On a parlé mine de rien d'un peu n'importe quoi. Et je lui ai glissé dans la conversation, comme ça, que j'étais la plus heureuse des célibataire. Après quelques autres dérapages verbals pire encore, je l'ai laissé avec l'excuse que je devais aller continuer mon lavage. (Ce qui l'a, je l'ai appris plus tard, évidemment laissé perplexe sur la necessité de me rappeler vu mon désintéret évident)

Dans les fait, c'est que je commencais a avoir mal aux bras parce que lorsque j'avais répondu au téléphone avec un tas de linge mouillé dans les bras, mon corps avait finalement décidé, après avoir considéré l'évanouissement, de rester figé de surprise au milieu de la pièce d'entendre une voix aussi grave et enjouée auquelle je ne m'attendais pas et qui, certainement, me faisait de l'effet. Après avoir dit conneries sur conneries, j'ai décidé que d'abréger et que s'il osait me rappeler, j'aurais au moins pensé un peu à quoi dire et surtout, à quoi ne pas dire.

Les emails ont continué, de plus en plus longs et nombreux. Je savais qu'il revenait bientôt au Québec.

Un soir, alors que je travaillais dans une maison d'hébergement pour femme, un homme se présente à la porte et il demande à me parler. Comme je suis completement débordée, j'accueille un peu sèchement ce type qui veut probablement emmerder la superviseure que je suis pour je ne sais pas quoi encore. Il me demande si je suis bien Anick et me donne un bouquin, de la part d'O.

Je venais de rencontrer T., un ami d'O., que ce dernier avait chargé depuis l'Ontario de cette commission. J'ai bégayé quelque chose qui ne ressemblait à rien mais qui était un remerciment et le beau messager est reparti aussi vite en me laissant seule avec mon impression d'avoir empiré mon cas et mon nouveau statut de centre international du potin du "gars du blog" au travail.

C'est là que j'ai complètement craqué et que j'ai décidé que j'avais tellement envie de connaître ce gars formidable, sensible, intelligent, drole, passionné et passionnant que la seule chose que je pouvais faire était...

...de ne jamais le rencontrer.

vendredi 21 septembre 2007

Comment j'ai failli ne pas connaitre l'homme de mes rêves part. 1

Mon histoire d'amour, c'est d'abord une erreur de compréhension interculturelle.

J'étais passée sur le blog d'un expatrié français: un blog sensible, curieux, ouvert écrit par un gars qui me semblait bien allumé. J'ai voulu lui laisser un petit message sans but pour le féliciter de son blog. Comme nous étions dans la même ville, je lui ai écris quelque chose du genre: "Beau blog. On se croisera peut-être un jour à Montréal?"

Le monsieur a pris ça pour une invitation. Maudit français... Et comme j'avais laissé dans la partie obligatoire ou on doit mettre le courriel l'adresse que je réserve pour mes pourriels, il m'a répondu à cette adresse.

Réponse que je n'ai pas vue... Mais il passait sur mon blog me laisser de gentils commentaires bien placés.

Un mois plus tard, je devais m'ennuyer ce jour là, je suis aller voir ma boite de réception et, entre une pub de viagra et le mail d'une africaine qui voulait me transférer quelques millions de dollars, je trouvais une petite invitation sympathique à aller prendre un café. Je lui ai répondu, évidence que je m'ennuyais vraiment ce jour là.

Une banale excuse de ne pas lui avoir répondu je crois, et certainement pas un oui à un rendez vous d'un probablement pervers qui lisait mon blog régulièrement et que mon lyrisme de fille esseulée devait laisser croire à une baise facile.

Mais on s'est mis à s'écrire et il était assez intéressant pour mériter que je daigne lui répondre. Et il était en voyage d'affaire en Ontario, le pauvre, il fallait bien qu'il se désennuie un peu. Et ce n'est pas parce que je rentrais chez moi après le boulot à minuit avec une allure de suicidaire sur mon vélo et que je montais les marches de mon appart quatres à quatres avant de me jetter sur mon ordi pour voir s'il m'avait écrit qu'il m'intéressait. Non, pas du tout.

La suite de mes péripétie incroyables...

une autre fois. J'ai du boulot

jeudi 20 septembre 2007

Chaos

Peut-être vais-je finir par me souvenir que de bouffer mon mon frigo n'a jamais rien fait ni pour mon stress, ni pour mes questions existentielles. Peut-être qu'a force de l'écrire? Peut-être...

Aujourd'hui: chaos alimentaire. J'ai découvert que si je veux être sage femme, je me tappe la physique et les math pour rien, et qu'il est trop tard pour les abandonner. L'université m'étouffe et j'ai juste hate d'en sortir ou au moins de faire quelque chose de concret. Mais de toute façon, je ne suis vraiment pas certaine de pouvoir supporter ça.

J'ai découvert que je rêve encore d'écrire pour le national géographic et de vivre en nomade avec mon amoureux tout en ne supportant pas l'incertitude ou l'instabilité. Quoi que je fasse, il y a un coté de moi qui en souffre. Si je me suis dirigée en soins, c'est pour ne pas avoir à choisir entre l'humanitaire et le confortable 8 à 4 qui font bien rentrer les sous à deux pas de la maison. Depuis le secondaire que j'y pense et à 25 ans, le dilemme n'est qu'au point ou il est plus impératif d'être tranché. C'est désirs contradictoires là, pour moi, c'est une grande immaturité que je n'accepte pas. Je n'ai pas de milieu entre mon besoin de vivre intensément et mon besoin d'être rassurée constemment comme une petite chose fragile que je refuse d'être.

Mais là, il faut décider, et il y a tant de trucs qui en découlent pour le futur loin et rapproché que ça me donne le vertige et l'envie de partir loin pour ne plus y penser. Je suis paralysée de possibilités.

Je dois avouer que la bouffe d'aujourd'hui ne m'aide pas. Ces jours là, je me sens comme, je ne sais pas, comme rien. Mon chum arrive bientôt et je n'ai même pas envie de le voir. J'aurais besoin d'une semaine hors du temps et de l'école pour réfléchir sans obligations et sans jugement. Mais dans ce monde, les seuls moments hors du temps que j'ai, c'est quand je mange dans un état d'esprit ou je suis absente. Ça peut sembler dingue pour celles qui n'ont pas de problèmes alimentaires, mais je sais que d'autres comprennent.

Une psy et une stress ball

Ça y est, ce carnet qui depuis quelque temps est devenu le dévidoir de mes pensées profondes devrait redevenir plus rigolo.

Une pauvre psychologue qui ne sait pas encore ce qui l'attend me rencontrera pour la première fois mercredi prochain dans le cadre de ces entrevues quasi gratuites qu'on donne aux étudiants d'université. Merci éducation.

Une heure à shooter à une pauvre innocente toutes les idées contradictoires qui me passent par la tête. J'espère qu'on la paie bien. Je suis pire qu'une fumeuse qui vient d'arrêter la nicotine. Je suis en sevrage de bouffe de réconfort, addiction que je cultive depuis mon tout jeune age, ce qui me donne le droit d'être chiante, melée et hystérique.
Et en plus, j'ai des cours de physique et de calcul différentiel et deux autres cours de coopération qui me plongent dans l'absurdité et l'injustice du monde, facteurs aggravants. Mais je resterai forte!
Dans la vie, il faut se tenir debout!

(Et c'est de plus en plus vrai puisque ma taille commence à se dessiner lorsque je suis debout, mais le joli creux rond entre ma hanche et ma poitrine est sauvagement assassiné chaque fois que j'ose m'asseoir pour laisser place à 2 gros bourrelets qui peuvent me servir de gigantesque stress ball pendant les cours. Si mon chat le fait lorsqu'il me piétine avant de s'installer sur mon nombril, pourquoi ne pourrais je pas aussi jouer avec le moelleux de mon gras? <--Voir une psy bientôt est peut-être finalement necessaire)

Toute une boîte de biscuits

J'aurais une de ces envie de manger toute une boîte de biscuits et dans ces situations, vous comprenez que n'en manger qu'un ou deux est la plus intense des frustrations. J'en mangerais pour me remplir à en être malade. Ça calme mon stress. Momentanément.

Je méduse l'orienteur qui travaille avec moi à toutes nos rencontre. Je ne sais plus en quoi m'inscrire à l'automne prochain et ce dilemme s'épaissit chaques semaine.

Moi je cherche juste un boulot ou je peux faire de l'humanitaire ET revenir travailler ici éventuellement, un boulot varié, stimulant, flexible, autonome, avec de la bio, de l'humain, des possibilités d'apprentissage infinis et une bonne paye (pour pouvoir voyager à plein dans mes vacances). Que ça, et d'autres choses.

Et mes idées sont toutes présentement dans un esprit irrationellement juvénile.

-Je veux être médecin sans étudier et faire des miracles.

-Je veux être photographe et journaliste pour le National Geographic dès ma première année de carrière et avoir une stabilité d'emploi (non mais je ne vais uand même pas écrire pour le JdeM!)

-Je veux diriger la banque mondiale ou le PNUD.

-Je veux être diplomate. Ou dans la mafia.

-Je veux être activiste pour greenpeace, être bien payée et avoir congé la fin de semaine.

-Je veux être présidente des États-Unis et en faire un pays responsable et respectueux dans ses politiques étrangères. Ou mieux encore, je veux être présidente du monde et le rendre juste.

Je lis frénétiquement les guides d'admission des différentes université depuis des semaines. Le comble de la malchance dans la vie, c'est lorsque je m'efforce d'être raisonnable, tous les programmes qui pourraient être intéressants sont donnés à...

...Trois-Rivière.

Aller vivre à Trois-Rivières m'intéresse autant que de faire un doctorat en mathématiques.

Et s'il n'y avait que moi...

Mon amoureux, toujours pret à se créer de nouveaux défis, plutôt que de freiner mes envies, est pret à suivre malgré son poste d'ingénieur chargé de pole en aéronautique ici. Et il est même prêt à sortir du Québec. En fait, je soupçonne qu'il aimerait ça. Pas heureux d'avoir tout laissé en France pour venir se batir quelque chose au Québec, il est pret à renouveler l'expérience. Ce mec est fou. Mais comme je suis folle aussi...

Mais moi, je n'ai pas envie de partir maintenant, de laisser cet appart qu'on vient juste d'arranger tout à notre goût, ce quartier que j'adore, cette ville. Pas pour étudier dans un programme que je n'arrive pas à choisir dans une ville que je ne choisirais pas.

Et si je me trompais?

Elle est ou la boite de biscuits?

mardi 18 septembre 2007

Divorce

J'ai pris l'habitude de venir me délester ici de ce qui m'habite. Ça fait tellement du bien.

Aujourd'hui, j'aimerais vous parler d'un homme dont c'est l'anniversaire demain.

Il y a quelques années, j'étais une jeune fille bien perdue. Je reprenais mon souffle après être partie de chez moi au grand bonheur de mes parents, j'étais au cégep sans trop savoir ce que j'y faisais, je cherchais un sens à ma vie qui m'apparaissait vraiment trop pleine de possibilités alors que je pouvais enfin m'approcher de la fenêtre de mon avenir et y voir une multitudes de chemins.

A ce moment là, je jouais dans un petit groupe de musique chrétienne. Qui pourrait croire que j'ai déjà été une fervente croyante? Mais déjà à 16 ans, j'avais trop de questions pour être tolérée dans cette église autoritaire et dogmatique. Quoi qu'il en soit, j'étais la pour la musique et pour le beau Jonathan.

Il y avait un autre gars, notre batteur, un gars tellement gentil avec un coeur gros comme ça, mais j'étais trop occuppée à fixer Jonathan pour le remarquer. Et il ne me remarquait pas non plus alors on était quitte. On était de bon amis, on jouait ensemble, on faisait des activités en groupe, je l'avais même forcé à accompagner une amie à mon bal de finnissant puisque j'y allais avec Jonathan.

Le soir de mon anniversaire, j'étais seule. Il m'a invité au ciné parce que c'était un gars gentil. On a beaucoup parlé, on a rit et je me suis dit que ce gars était vraiment un bon ami.

Puis, il y a eu l'anniversaire d'une amie. Je n'étais pas en forme. J'ai tellement bu que j'ai eu le seul black out de ma vie. Quand j'ai repris mes esprits, je lui racontais à quel point la vie était belle et injuste, je lui parlais de mon père et lui, il me raccompagnait gentiment chez moi.

Il s'est mis à m'inviter de plus en plus souvent, trouvant tous les prétextes.

Peu après, il m'invitait aux pommes en groupe, et tous nos amis s'étaient mystérieusement désistés. Je me souviens du soleil et de la légèreté de l'air ce jour là. On est allé cueillir des pommes puis marcher dans les feuilles d'automne. Il m'a pris la main pour m'aider à monter sur un rocher puis j'ai décidé de ne plus la lâcher. Ce jour là, on s'est embrassé sur le bord d'un lac. C'était ma première fois. J'avais eu des tas de petits amoureux avant mais je savais bien détourner la tête au bon moment.

Il a été le premier dans tout. Il m'adorais et me traitais comme une princesse. Et un jour, il m'a demandé de l'épouser et j'ai dis oui parce que c'était beau et parce que c'était fou. Je me suis mariée à 18 ans avec la bénédiction de mes grand-parents, qui l'adoraient.

La vie a continué et moi, j'étouffais. Je suis partie tout l'été suivant notre mariage travailler en colonie de vacances. J'avais besoin d'air. Je ne me sentais pas mériter tant d'égard et de douceur. Mes vieux démons revenait me hanter. C'est aussi à ce moment que j'ai eu le diagnostique de ma tumeur au cerveau que je ne savais pas bénigne a cette époque. Je me sentais devenir folle, incapable de vivre, perdue.

Je suis revenue et je me suis mise à tripper sur un ténébreux collègue. J'en ai parlé à mon chum. On se disait tout. Il me répondit que j'avais peut-être besoin de vivre d'autres expériences. Sa réponse m'a boulversé. Puis tellement vite, je me suis fait croire que j'étais vraiment amoureuse de l'autre. Tout s'est bousculé. Un soir il est parti pour la semaine réfléchir chez ses parents puisque je pensais à le laisser. Mais finalement, il revenait le lendemain matin pour me trouver avec l'autre chez nous. Le collègue m'avait appelé et m'avais trouvé en larmes; il en avait donc profité pour venir me consoler et après une nuit de pleurs, je me retrouvais dans ses bras et... Je ne me pardonnerai jamais ça.

Mon chum est parti en me souhaitant d'être heureuse mais il me rappelait souvent. Il m'aimait encore très fort. J'ai poussé l'odieux jusqu'a lui parler de ce connard de collègue qui ne me rappelait pas et dont je me croyais amoureuse et malgré sa peine, il m'a consolé. Je crois que j'avais besoin de mettre une coupure entre lui et moi et c'est son départ qui me chamboulait à ce point. J'ai tout sublimé ça en m'embarquant dans une histoire d'amour impossible avec le roi des salaud.

Je m'en suis partiellement remise mais j'étais au summum de ma crise existentielle. Ma famille toute entière ne me parlait plus depuis ma séparation alors que j'aurais tellement voulu être avec eux comme avant, mes grands-parents ayant toujours été ma bouée à une vie familiale normale.

J'ai connu des tonnes de gars. Pendant ce temps, mon ex mari était toujours dans le décor et savait tout. Quand ça n'allait pas, c'est lui que j'appelais et qui me ramassait à la petite cuillère. Ça a été 2 années troublées. C'est lui qui m'a accompagné dans les moments les plus durs de ma vie. Le soir ou je me suis fait agresser chez moi par un inconnu qui a forcé la porte, c'est lui que j'ai appelé avant d'appeler la police.

Ce soir là, je suis devenue sage. Peu apres, je me suis fait un chum bien et j'ai entrepris de faire taire tout ce qui hurlait en moi. Ça faisait déjà des années que je ne pleurais plus de toute façon. J'ai fini mon DEC, j'ai travaillé, je me suis entrainée comme une dingue, j'ai maigris, j'ai fais les choses comme les gens normaux les font. Puis au final, je suis allée voir un psychologue payé par l'IVAC pour lui dire que de toute façon, il ne pouvait rien pour moi, que je n'aimais pas, que je ne vivais pas, que je ne souffrais pas, que je ne ressentais rien.

Et souvent encore, j'allais voir mon ex mari parce que c'était le seul avec qui j'arrivais à être moi même et qui m'acceptais inconditionellement.

Mon psy, ça a été une tempête. 52 séances ou je me demandais à chaque fois si j'y retournerais la semaine suivante. On a jamais parlé de mon agression. On a parlé de mon enfance. Et quand je me suis mis à ressentir, ça a été épouvantable.

J'ai fini par foutre le bordel dans mon couple. Je ne sais pas laisser les hommes alors je les force à le faire. Mais je ne voulais pas vraiment qu'il me laisse, surtout pas pour une petite blonde adorable et sans cervelle. Là, j'étais toute seule avec tout mon gachis dans les mains.

Je suis partie dans ma famille (expérience difficile mais necessaire) et pour une fois, je me suis laissé être faible et me noyer dans mon propre chagrin.

Au même moment, François à rencontré quelqun et sa copine me détestait (je la comprends). On ne s'est plus vu.

Puis, un mois plus tard, je suis revenue à Montréal. Peu après, je suis déménagée puis je me suis mise à réapprendre à vivre en sentant les choses. Mon psy m'a dit qu'il ne voyait plus l'utilité de nos rencontre et j'étais d'accord.

Un an plus tard, lorsque mon amoureux est arrivé dans le portrait, j'avais enfin une place pour moi dans ma vie alors je pouvais y accueillir quelqun. J'ai eu la chance de rencontrer quelqun d'aussi extraordinaire que Francois et qui me correspond et me complète parfaitement, mais plus encore, cette fois je sais ce que c'est d'aimer et d'être libre.

Alors que je termine mes papiers officiels de divorce, j'ai une pensée pour François qui vient de s'exiler à l'étranger pour se remettre un peu de sa peine face à sa dernière copine qui l'a aussi laissée. Je lui doit tellement de m'avoir aimée alors que j'étais trop troublée pour lui redonner cet amour. Cette façon inconditionelle qu'il a d'aimer lui laissera des traces. Ce n'est pas sain pour lui mais ça a été le début de mon estime personelle. Je suis tellement désolée. Il a vieilli et muri lui aussi maintenant, et il mérite de rencontrer quelqun d'extraordinaire.

Chaque fois que j'essais de remplir ces papiers de divorce (on a jamais officialisé), je ne peux m'empêcher de pleurer mais ce ne sont pas que des larmes de tristesse. Ce sont aussi des larmes de grattitude envers la vie. J'ai eu la chance de pouvoir grandir, chance que tout le monde devrait pouvoir avoir. Maintenant, je comprends mieux le large spectre du monde et la fragilité du bonheur.

Parachute part 1



Voici la vidéo du saut de mon petit frère. Et par le fait même, de celui de ma mère, de mon chum et du mien. (Bon, il manque l'essentiel sur la vidéo: le saut... il fallait compresser la vidéo et la technologie et moi, ça fait deux. Je reviendrai mettre la fin puisqu'il faut que j'arrive à le faire pour l'envoyer à mon petit frère.)

Ce que j'ai pu stresser avant mais une fois dans l'avion, ça allait!

Finalement, c'était tellement bien que si j'étais riche, je ferais le cours et je passerais mon accréditation de parachutiste. Puis j'achèterais un avion à mon amoureux qui serait ravi de piloter enfin le sien et je sauterais encore et encore.

lundi 17 septembre 2007

Séance de magasinage

La semaine passée, je suis allée magasiner.

Là, j'ai un sérieux avertissement à vous faire: l'estime de soi qui revient, c'est risqué pour votre porte-feuille. J'ai fais 4 magasins puis je me suis tirée de force chez moi en fuyant d'une cabine pleine de vêtements qui m'allaient tous bien mais dont je n'ai pas besoin. J'en était rendue à essayer un tailleur juste pour voir et il tombait tellement bien qu'il me faisait envie. Le seul hic, c'est que je n'ai aucune activité qui justifie de mettre ce joli petit ensemble. Pauvre vendeuse, j'ai fui sans même lui donner l'occasion de m'offrir une paire de bas.

Au premier magasin, je me suis dit que la collection de cette année était vraiment bien coupée, que ça épousait bien les formes. Il m'a donc fallu acheter 2 chandails.

Ensuite, je suis passée devant adition-elle, cette boutique ou je ne suis jamais entrée vraiment avant par crainte de voir une spotlight descendu du ciel venir montrer au monde entier que je suis une grosse s'habillant chez les grosses. Alors je suis entrée, comme une fille qui s'assume, pour aller acheter un soutien gorge qui fait sa job. Après 5 secondes de crispations ou j'ai attendu une catastrophe, rien n'est arrivé. Une vendeuse m'a dédaigneusement scanné du regard de bas en haut puis s'est retournée sur mon corps avec l'air de me trouver hideusement rachitique. Heureusement, une autre est arrivée pour me sauver de mon figement. Elle m'a montré l'allée des soutiens gorges et m'a gentiment aidé à trouver ma tailles. J'en ai pris 4 en solde pour un prix ridicule et j'ai signé ma carte club, toujours sous l'air dédaigneux de l'autre vendeuse. Qu'elle aille au diable, ma difficulté à couvrir mon 36C-D avec quelquechose qui tienne et qui soit joli et confortable me donne le droit d'entrer dans son royaume. Et de toute façon, je porte parfois du 14.

J'ai ensuite décidé de marcher jusqu'a ma ligne de métro pour ne pas avoir deux millions de transferts à faire et profiter du soleil. Malheureusement pour moi, Terra Nostra m'attendait dans un détour alors que j'avais baissé ma vigileance et j'ai vu la petite robe préférée de mon chum dans une autre couleur en liquidation. Je suis allée l'essayer et je suis restée stupéfaite de constater que ma robe n'a pas étiré comme je le pensais, c'est simplement que je peux l'enfiler 2 tailles en moins. Je l'ai achetée avec une voisine de cintre pour ne pas qu'elle se sente seule.

Puis mon arrêt final, celui ou j'ai essayé le magasin en entier, prenant le temps de regarder la courbure du miroir pour être certaine qu'il n'y avait pas de truquage, avant de me sauver les mains vides en serrant mon porte feuille pour le sauver de ces bouts de tissus implorants qui m'appelaient.

Mon porte feuille est en danger. Habituellement quand je magasine, essayer les vêtements est suffisant pour me dissuader de les acheter puisque je me trouve toujours une ressemblance avec un personnage quelconque de film terrifiant.

Au retour à la maison, j'ai montré mes achats à mon amoureux. Il m'a dit que c'était fou comme j'avais l'air d'avoir maigris (en ajoutant que j'étais toujours la plus belle de toute façon, quel homme!) et je dois dire que c'est aussi mon impression (pour l'amaigrissement, pas necessairement pour la plus belle!). Et pourtant, sur la balance (j'ai du me peser pour savoir le poids de mes chat pour que ma maraine vétérinaire leur prépare un traitement antipuce, grrr...), pas perdu un gramme.

Une autre preuve que la balance, c'est bien inutile.

Le coup de gueule maintenant: avez vous remarqué la taille des larges et des extra-larges dans les magasins? C'est quoi le but? Empêcher les gens d'acheter? Il y a un complot mesdames et messieurs. L'industrie du vêtement doit être tenue par des gens qui contrôle le marché des régimes et des pillules miracles. Je ne vois pas d'autre explications à ce que des boutiques qui ont un but lucratif se détourne d'une clientèle qui représente la majorité des femmes.

J'ai vu des extra larges si petits que je me suis demandé si j'étais dans la section enfant. Il y a la un terrain fertile pour bien des complexes qui n'ont pas leur raison d'être. Déjà que d'être grosse est présenté par plusieurs comme un drame épouvantable, on fait croire à des gens qui ne sont pas gros que leur corpulence est telle qu'ils n'entrent pas dans l'échelle normale de largeur des vêtements. Ça n'a pas de sens.

Ajoutez à cela les magasines qui montrent Britney Spears en la qualifiant d'énorme et les gens qui suivent, (c'est pas que j'apprécie Britney Spears, au contraire, mais il faudrait peut-être laisser cette pauvre fille qui visiblement, ne va pas bien mentalement, tranquille!), ça fait un monde complètement décalé de sa réalité et de ce que c'est, un poids santé.

Bon, je cesse de procrastiner et je retourne à mes calculs de limites.

Bonne semaine!
xx

samedi 15 septembre 2007

Les autres

Aujourd'hui, je suis encore revenue de mon cours avec une boule dans la gorge.

Vous devez vous dire: bon, elle ne va pas encore nous livrer les états d'ame de son moi profond!

Ben oui.

Les petites natures comme moi ont besoin d'écrire pour se comprendre comme elles n'ont pas de psy et n'assument pas comment elles se sentent parfois. C'est la vie.

Mes cours du samedi sont difficile. (et pas seulement parce que c'est samedi et que je dois quand même me lever...) Ils sont difficile parce que je suis avec des gens que je ne connais pas avec qui je dois faire plein de travaux d'équipe, livrer mes impressions, interragir.

Personne la-bas ne dois croire que je suis timide, je lead mon équipe dans les travaux, je donne mon avis lorsque la prof pose des questions et participe. Pourtant, les gens me terrorisent et je passe la journée à stresser. Manger toute seule le midi m'épuise mentalement et pourtant, jamais je n'oserais aller m'asseoir avec d'autres de mon cours. L'improbable possibilité qu'ils ne veulent pas de moi m'est insupportable.

Ces situations me rappellent tellement une petite fille un peu ronde, pauvre, que sa mère un peu dingue habillait à la St-Vincent de Paul avec un père que tout le village connaissait pour le célèbre braquage de la caisse populaire (dans un petit village comme le notre, c'était une idée de dingue, surtout que la caissière était sa cousine) et d'autres frasques malheureusement célèbres. Et même si la petite fille était parfaite et sage comme une image, tout le monde disait qu'elle allait surement tourner comme ses parents, "c'est génétique ces affaires là". Certains enfents n'avaient pas le droit de jouer avec elle et les autres, ça ne les intéressait pas de toute façon d'être amis avec une petite grosse laide trop bonne à l'école. Alors elle jouait toute seule et la pire honte, c'était que les autres le remarquent. Le problème quand t'es un rejet, c'est que c'est contagieux. Quand on est petit, on pense que c'est sa faute, qu'on a quelque chose au fond de soi qui fait que personne ne nous aime.

Bien sur, j'ai grandi et j'ai eu une foule d'amies au secondaire. Malheureusement, je les ai toutes abandonnées à la fin puisque mon nouveau beau père et ma mère rendaient mon habituelle bonne humeur impossible à se manifester et que je ne voulais pas imposer ma tristesse aux autres, à ces amies en qui j'avais confiance. Je ne peux pas dire pourquoi je ne leur ai pas parlé de ça alors qu'on se parlait de tout. Je me suis rangée avec la bande "rivale" de la mienne puisqu'avec elles, il n'y avait que des futilités et des discussions de garçons et de maquillage. Ça me faisait penser à autre chose. Puis évidemment, je ne les ai pas revu à la fin du secondaire.

Sont venus les amis de couple, ceux qu'on perds quand il n'y a plus de couple par choix ou par la force des choses. Et aujourd'hui, j'ai des tas de connaissances, d'amis de couple, d'anciens colocs mais des amis véritable, aucun.

Mon "amie" la plus fidèle, c'est cette incapacité à approcher les gens et cette crainte du rejet surement batie au primaire mais toujours bien là. Et elle est tellement présente quand je ne me gave pas pour la faire taire.

J'ai revu ma mailleure amie du secondaire il y a de cela 2 semaines, le jour de mon saut en parachute. Elle faisait une vente de garage dans notre village natal. Je suis allée la voir quelques minutes, prendre de ses nouvelles, j'étais intimidée mais ça m'a fait plaisir de la voir et je crois qu'à elle aussi. Elle vient de perdre son père; il s'est suicidé. J'ai fait comme si je ne le savait pas puisque je ne savais pas quoi lui dire et que surtout, je ne voulais pas qu'elle pense que je suis allée la voir par compassion. Sa mère était là. Qu'aurais je pu dire qui soit approprié à un tel drame. Je n'ai pas su.

J'ai appris qu'elle habitait près de chez moi à Montréal. Je lui ai proposé de venir souper chez moi et lui ai demandé son email. Elle me l'a laissé sur un bout de papier, avec son numéro de téléphone. Depuis, ce bout de papier traine sur mon bureau mais je n'ai pas osé lui écrire. J'ai peur d'être déçue, qu'elle ne tienne pas à ces vieilles histoires autant que moi ou que ça ne soit plus comme avant.

Mais je crois que ce soir, je vais oser. Au pire, je serai fixée.

Après tout, sans dénigrer la petite fille du primaire et sa peine, il est temps de grandir sans me cacher de mes peurs.

jeudi 13 septembre 2007

Miroir vs Balance

Vivre sans balance n'a que des avantages.

Il y a plusieurs types de rondeur. Lorsque je parlais avec une de mes tantes de manger à sa faim et d'acceptation de son corps il y a de ça quelques semaines, elle me répondit que j'étais comme mes ancêtres, ronde de partout, alors que c'était probablement dans ma génétique. Il y a quelques mois, ce types de commentaires m'aurait empêché de dormir (voire de vivre dans le sens large du terme).

C'est que mon arière grand mère, c'était une femme imposante avec des traits durs comme son travail sur la ferme. Elle devait faire peur aux poulets avec ses grandes mains ayant cassé pleins de cous. Moi, elle m'aurait assurément terrorisée.

Mais je dois avouer qu'elle a raison, je suis comme mon ancêtre (mais différente aussi!), ronde de partout. Quand j'engraisse, les kilos se répartissent équitablement sur tout mon corps. J'ai souvent l'air simplement un peu plus carrée, plus forte, jusqu'a ce que j'ai lair ronde. Et je maigris de la même façon, ce qui fait qu'en répartissant les kilos perdus équitablement entre mes fesses, mon ventre, mes mains, mes cuisses et mes dessous de pied, mes pertes sont moins évidentes à remarquer.

Même mince, je suis pleine de courbes, mais plus fines.

Tout ça pour dire que les 10 premières livres que j'ai perdue, elles ne paraissaient pas du tout ni dans le miroir, ni dans mes vêtements. Mais tranquillement, les contours se définissent et quelques bourrelets superflus s'en vont. Je fais la même taille mais ça ne sort plus de partout.

Et je ne m'en rends pas compte naturellement. Quand je vais magasiner, soudain tous les vêtement sont tellement mieux taillés qu'avant. Et soudain, je trouve plein de coiffures qui m'avantagent. Mon coiffeur devient meilleur. Les produits font plus rayonner ma peau. Je n'arrive pas à me dire que c'est moi qui change, surtout quand la balance réflète rarement ce que je vois. Mais là au moins, elle est loin cette menteuse.

Et ce matin dans le miroir, j'ai vu le reflet de vieux vêtements qui, dans mes souvenirs, ni fittaient pas si bien.

En me regardant plus souvent dans le miroir, avec amour, j'apprends à voir que c'est moi qui change subtilement et à apprivoiser ce changement. C'est thérapeutique. J'ai même commencé à me masser avec de l'huile d'amande. J'ai besoin de reconnaitre ce corps qui est le mien et que j'ai trop longtemps ignoré.

Quand je ne regarde pas mes vergetures, elles sont toujours là. Mais en les regardant tous les jours, j'apprends à les reconnaitre et à les aimer. Et au final, je me sens davantage être moi.

Au début, j'ai paniqué sans ma balance parce que c'était mon seul instrument pour me voir. Je me rends compte que le miroir est tellement plus valide et humain. La ou la balance m'envoyait des insultes, je vois maintenant une globalité, une fille avec de grosses cuisses mais aussi beaucoup de muscles, une personne ronde et jolie qui a avantage à s'arranger, une image qui me renvoit un sourrire. C'est mille fois plus qu'un simple chiffre. La balance, c'est n'importe quoi. Je peux me regarder dans le miroir avant d'avoir pissé, dans mon SPM et le ventre plein d'eau sans que ça ne devienne le drame de ma journée.

Sur ce, je vais me faire une bonne gauffre avec des fraises et de la crème vanillée pour démarrer la journée.

mardi 11 septembre 2007

Une autre crise.

Ok, j'ai menti.

Je ne peux pas passer un jour sans venir me défouler sur ce blog. Surtout dans ces jours ou je n'ai pas le temps de venir écrire. Peut-être devrais-je l'assumer pour l'instant comme un besoin essentiel.

Ma fidèle calculatrice s'est mise à écrire en code secret au début de mon cours de physique; du coup j'ai du aller en acheter une autre sur le champ puisque c'était un cours des rares cours d'exercices pratique et qu'elle était indispensable. A deux pavillons de là, au magasin scolaire, le préposé des calculatrice était occuppé avec un client aussi rapide qu'une tortue morte. Ensuite, la machine intérac a brisé à mon tour à la caisse. J'ai pris la moitié du cours pour une opération qui aurait du prendre 15 minutes maximum. Quand je suis revenue, je ne comprenais plus rien, ayant manqué le début. Puis je suis allée voir le prof pour lui demander si la matière couverte était dans notre manuel en lui expliquant la situation, ce a quoi il m'a répondu d'un ton froid et sarcastique: " Pauvre petite fille, c'est tu plate... Je sais pas moi."

Je l'ai remercié, j'ai pris une grande respiration et je suis rentrée à la maison là ou les carambars, le nutella, le fromage, les pizza pochettes et ce que j'oublie m'attendaient.

Horraire de fou + cours de physique en chinois = je me jette dans des cochonneries. Ça ne m'en prends pas beaucoup pour faire une belle crise mais c'est toujours sensiblement les mêmes ingrédients.

J'imagine que plusieurs d'entre vous savent ce que c'est. Quand j'entre dans cet état là, je deviens un robot programmé pour bouffer et je l'impression de ne plus avoir accès à moi même. J'ai même besoin de me détacher de moi même.

Ensuite, j'aurais envie de pleurer pendant des jours. Lorsque je ne vomis pas, c'est pire. Je ne ferais pas l'apologie de la boulimie mais j'avais avant l'impression de faire sortir le méchant d'une certaine façon, de me défouler. Ça faisait du bien, du mal aussi, mais ça me déchargeait.

La je suis de retour dans mes souliers à essayer de me calmer, de me pardonner, d'analyser, de penser à ce que je pourrais faire pour gérer ces émotions qui me bouffent et que je bouffe.

J'ai beaucoup appris mais le stress scolaire me dévore encore. Depuis quelques années, c'est pire. Je me met une pression folle. J'ai toujours été parfaite à l'école. Il le fallait bien puisque j'étais persuadée que c'était mon seul talent. Maintenant, l'habitude est prise. Chaque problème que je ne comprends pas, je le prends comme un coup de poing au visage. Ces temps ci, je reviens de mes cours avec des bleus partout. L'idée d'échec (l'echec étant pour moi tout ce qui n'est pas une réussite éclatante) me fait paniquer. A l'école comme en alimentation et partout. C'est un cercle vicieux de panique parfois.

Ce n'est pas la première fois que je parle de perfectionnisme et de besoin de contrôle.

J'aimerais retourner m'entraîner la semaine prochaine puisque ça me défoule. Cette semaine, je manque de temps pour le faire... Je n'en aurait pas plus la semaine prochaine. Je fais quoi quand la seule chose qui me permet de gérer le stress d'un horraire trop chargé pour ma petite nature me prends du temps? Tout prends du temps et je ne sais pas ou me mettre dans tout ça.

Toutes mes sessions se font au bord de la crise de nerfs. Je ne vois pas comment je pourrais faire autrement. Le problème, ce n'est pas les crises de bouffe, c'est mon incapacité à vivre dans le monde. Je mange très bien lorsque tout va bien. Mais quand je vais mal, c'est la seul chose qui me calme sur le moment.

Est-ce utile pour une personne comme moi de consulter une diététiste? Je pense à appeler pour qu'on m'enlève de la liste d'attente. C'est de me trouver dans ma tête dont j'ai besoin.

Il faut quand même relativiser la gravité de ma crise. Je ne vais quand même pas aussi paniquer parce que je vais grossir (parce que oui, au fond, je panique un peu). Je remangerai quand la faim reviendra et c'est tout. Je me demande juste si j'arriverai à ne plus en avoir besoin de me défendre de cette manière un jour...

Je retourne à ma physique puisqu'il le faut!

Mon cerveau dans le jus

Je ne pourrai pas répondre à ces gentils commentaires encourageants laissé sur d'autre post (mais je vous lis et vous remercie!) et je vais même pousser l'auto-discipline jusqu'a ne plus venir poster de la semaine.

C'est que les lectures et devoirs s'accumulent à un rythme affolant et que je doute de ma capacité à arriver à tout faire. Alors tout y passe: blog, exercice, finition de la peinture du couloir (après avoir changé la couleur 3 fois...), sorties, amitiés et changement de la litière. Je ne fais plus rien d'autre et me dédie à mes études (les beaux voeux pieux, ouais...). C'est la réclusion totale et la renaissance de ma personne version Rat de Bibliothèque et intellectuelle finie. Qui veut une vie sociale de toute façon? (euh... moi?)

Au programme cette semaine, notion de limites et calcul différentiel, mécanique en physique, des tonnes de lectures sur l'état de la coopération internationale et un travail d'équipe (à 8, quelle horreur) sur les famines.

Ça me donne bien le droit de ne pas changer la litière, non?

A la prochaine!

xx

lundi 10 septembre 2007

Chronique du quotidien

Petite fin de semaine bien active. J'ai des cours pour mon certificat le samedi toute la journée et j'étudie pour mes cours de "prébac" le reste du temps. La semaine commence et je suis déjà crevée. Les math me prennent un temps fou puisque je dois en travaillant me rappeler d'un tas de connaissances préalables qui sont rangées dans un coin de mon cerveau auquel je n'ai plus accès. Je n'ai pas touché à la physique ni à mes différents cours de coopération internationale. Je suis officiellement déjà en retard.

Nous avons aussi reçu un ami d'Olivier hier soir, un gars fascinant qui revient du Japon et du Vietnam ou il faisait des études pour sa maitrise en anthropo sur les modes d'agricultures biologique et équitable en travaillant directement dans les champs, avec les petits agriculteurs. C'est aussi un gourmand qui nous a parlé du Japon sous cette perspective.

Il paraît que les japonais sont de grands fanatique de bouffe, autant de leur culture que de celle des autres, avec un grand soucis pour l'aspect visuel. Il y a au Japon des spécialistes des légumes qui, au même titre que des oenologues, peuvent parler en détail du goût et de la spécificité de tel type de courge ou de telle variété de carottes.

Je trouve le concept génial. C'est en respectant la bouffe quee l'on mange et en la mettant sur le piedestal qui lui revient qu'on peut inciter les gens à manger des légumes dans une alimentation équilibrée qui leur donnera du plaisir bien plus qu'en faisant plein de campagnes de "Mangez vos légumes".

A tout le temps focusser sur l'aspect diététique des légumes, on en oublie le plaisir, ce qui convient très bien à notre esprit encore conditionné par un mode de pensée judéo-chrétien omniprésent et repris par la religion de la bonne diététique. Pourtant, le plaisir est un mécanismes du corps pour nous pousser vers ce dont il a besoin, ce corps magnifiquement développé et adapté dont nous ne connaissons pas encore tous les mécanismes.

Je préfère me fier à cet organisme qui traine dans ses cellules des siècles et des siècles d'évolution et d'adaptation qu'a une nouvelle science qui change ses modes tous les 10 ans.

Et ça fait drôlement du bien à ma tête.

Ce week end, en primeur et de façon incroyable, je me suis trouvée véritablement belle dans ce que je suis, avec mes gros bras, mes grosses fesses et mes grosses cuisses mais aussi mon joli visage, mes yeux brillants, ma postures droite et dynamique et mes courbes.

Je me sens de plus en plus habiter ce corps qui est le mien. De plus en plus, quand je me croise dans une vitrine ou sur une photo, je me reconnais au lieu du choc habituel qui me donnait envie de me cacher dans mon placard jusqu'a ce que je change. Ça fait du bien de s'accepter un peu, enfin.

Le secret est dans un regard différent sur soi. J'ai toujours eu le réflexe de me regarder en me jugeant sévèrement. Je me suis tellement regardée et haïe que j'en suis venue à ne plus connaître ce corps qui était le mien, à ne même pas savoir à quoi je ressemblait, à essayer de me comparer avec toutes les filles que je crosait en terme de plus grosse ou moins grosse sans y parvenir, à n'avoir que les mots des autres pour me donner une image, très floue, de moi.

Ces temps ci, je réapprivoise mon image. Je me prends souvent en photo. J'ai besoin de me voir et de me reconnaitre. Et lorsque je me vois, je ne focusse pas sur ce qui devrait changer, je me dis plutôt que je suis ce que je suis. C'est un bain de réalité et de présent que je n'occulte pas en me perdant dans du rêve et de l'espoir de changer. Je me vois comme je regarde les autres, en trouvant beaux et belles ceux que j'aime et que je respecte.

Il y a des jours ou je m'aime et je me respecte. Ces jours là, je me trouve belle. Il y en a aussi d'autres ou je me sens comme une merde et que mon image de moi suit. C'est donc très subjectif. Et humain.

Il y a le rêve, celui de peser 120 livres, d'être en pleine forme, d'être la meilleure dans tous les sports, de faire baver tout les gars et d'être admirée par toutes les filles. Je que j'ai pu en faire des régimes sur cette motivation irréaliste.

Il y a aussi la réalité, celle ou je suis faite pour être un peu ronde et forte, celle ou je ne serai jamais de ces filles qui apparaissent toutes fines et fragiles, celle ou je suis maladroite et ou je manque de coordination pour les sports et celle ou j'ai un caractère timide de premier abord mais aussi de petit leader qui ne peut pas plaire à tous.

Une autre part de cette réalité, c'est que je peux être physiquement différente du stéréotype de la beauté avec mes 5'2" et mes formes et être jolie et que rien ne m'empêche de faire tout ce que je veux faire, sport ou autre, maintenant. Je ne serai jamais quelqun d'autres et je trainerai toujours en moi qui je suis, avec mes faiblesses mais aussi mes forces. La vie n'a pas a attendre à demain. Je serai avec moi même jusqu'a ce que mort s'en suive, aussi bien faire un beau voyage en attendant. J'assume qui je suis, je m'aime et cet amour me permet de m'améliorer.

Maigrir, c'est un changement qui se fait d'abord dans la tête. Je me sens changer. Je suis différente bien au delà de ce que 10 lbs peuvent mesurer. L'évolution qu'on fait dans la pensée dure toute la vie. Mon corps peut prendre son temps. Je m'y sens déjà mieux de toute façon.

vendredi 7 septembre 2007

Plain stupide couture

Bon, après mon petit émoi de ce matin, je reviens me défouler un peu ici.

Je vous met au défi de passer vos journées à l'université dans des classes de perfectionnistes qui sont majoritairement soit mince ou carrément maigre sans vous trouver un peu plus énorme dans le miroir. Difficile (mais formateur!).

Et il n'y a pas que les filles pour me donner des complexes. Il y a les yeux des quelques gars de mes cours qui regardent autour d'eux comme s'ils étaient dans la caverne d'ali baba. Moi, je suis invisible et en plus, je vis avec l'impression d'être incroyablement vieille avec mes 25 années de vie. Et négligée: c'est que je trouve parfaitement acceptable de ne pas mettre 4 couches de fond de teint (en fait, de ne pas me maquiller du tout), de me faire une queue de cheval et de mettre mes vieilles running shoes pour aller à l'école. (Je serais trop angoissée de sortir avec un sac à main, des lunettes et des vêtements qui coutent plus que mon budget alimentaire mensuel, voire annuel. Je perds mes clés toutes les semaines alors imaginez ce que je ferais de ces trucs inutiles...)

Alors pour conséquence, je suis invisible même si je pèse probablement autant que les 5 plus minces de ma classe réunies. Bon, qui voudrait de toute façon être vue par des filles qui ne parlent que de garçons mais surtout, par des garçons qui osent porter ces affreux T-Shirt:


Le logo, bien visible, est une fille avec les petites culottes aux chevilles.

Peut-être est-ce là une preuve que je vieillis et que je deviens une vieille désagréable qui ne comprends pas mes cadets mais je dois l'avouer, j'aurais envie d'avoir une cane pour frapper le crâne des males qui osent s'afficher avec ce logo. Tant qu'aux filles qui se tapissent de ce logo infame, ce sont des cas désespérés.

Depuis qu'un blog (désolée, je ne me souviens plus lequel, si l'auteur se reconnait, qu'il s'affiche afin que je signale à tous à qui je dois cet accès d'indignation) m'a dirigé vers le site de la compagnie montréalaise (quelle honte pour ma ville, ma province et mon pays!), je fulmine encore plus.

Voici ce qu'on peut lire sur leur site Web.

"Plain Jane Couture propose des vêtements pour le genre de femmes que Hardip et Zoum apprécient - mignonnes, amusantes, pleines d'esprit et provocantes. Le genre de femmes qui revêtent une paire de jeans et un t-shirt ou une robe ligne à bretelles et paraissent à leur avantage. Des femmes qui détiennent la nouvelle voie du féminisme - fortes et confiantes mais qui ne craignent pas d'être féminines et attirantes. L'image de cette femme est la muse de Hardip et Zoum -selon les concepteurs, JANE, ne peut être que Jane - celle apparaissant sur le logo qui honore tous leurs vêtements. Jane porte ses dessous autour de ses chevilles et entend bien qu'ils y restent."


Je vous présente Jane, muse des concepteurs digne d'une Thinspiration de site ana qui entend bien garder ses culottes autout de ses chevilles pour prouver sa force de caractère et son allégeance au féminisme (je m'étouffe!)...


Sur cela, je ne parlerai pas des soutien gorges rembourrés pour fillette de 6 ans, je ne rajouterai rien, si ce n'est que je suis extrêmmement fière de ne pas être le genre de fille pour qui ces chers Hardip et Zoum conçoivent leurs guenilles.

Pas maigris d'un gramme

Mon chum m'a donné la balance aujourd'hui. J'y ai droit une fois par mois. Je n'ai pas maigris, j'ai même pris. Et honnêtement, ça me fout le moral dans les bas.

Je m'en fous de perdre peu, ou de perdre à peu près rien, mais j'ai besoin de voir ça descendre tranquillement, ne serais ce que de .2 lbs...

Pour ce minuscule regain de poids, je suis retournée à un IMC en haut de 30. Je sais, c'est ridicule, mais ça me dérange, même si c'est de l'eau. Il y a la graisse qui reste relativement stable.

Ce qui m'emmène a la question qui me hantera toute la journée: qu'est ce que je ne fais pas de correct? Est ce que j'interprète mal ma faim? Comment pourrais-je faire mieux? Faut-il que je prenne plus de temps pour le sport? J'en ai pas fait du tout ces dernières semaines...

J'ai quelque peu changé ma façon d'interpréter ma satiété. Au début, j'arrêtais de manger dès qu'elle était minimalement atteinte mais je trouvais que ça me faisait manger trop peu, alors j'ai décidé de me laisser aller à une coche de plus. Au lieu d'arrêter de manger lorsque la courbe de gout initiale baisse un peu, j'arrête quand c'est moins bon. Peut-être devrais-je reprendre comme avant. S'il y a des expertes de la chose, je suis bien ouverte à entendre vos conseils.

C'est depuis ce temps que la courbe remonte, mais si j'ai décidé d'adapter mes méthodes, c'est que je mangeais effectivement trop peu alors il est possible que mon corps s'adapte parce que j'ai perdu un peu vite les dernières semaines. J'ai quand même perdu une livre depuis un mois. Je crois que je devrais attendre encore un peu et voir avant de changer quoi que ce soit, en continuant comme je fais. Mais si le mois prochain, ça monte encore, je vais m'adapter.

Les pertes les plus lentes et les plus naturelles sont les plus suceptibles de durer, c'est pas moi qui le dit, c'est toutes les études que je me suis tappées à la biblio des sciences de la santé l'autre jours avant mon cours.

J'avais hate de me peser. J'aurais eu envie que la balance m'encourage car je ne sens aucune différence dans mes vêtements ou ailleurs. C'est une période creuse.

Je tiens à maigrir sainement, tranquillement, pas à rester stable. Je suis bien découragée. Pas maigris d'un gramme, mais ce n'est pas un drame, il ne faudrait pas l'oublier...

C'est dans ces jours là que j'aimerais avoir une bonne diététiste mais la liste d'attente de celle que j'ai choisi est encore longue. Même chose pour la liste des seuls psy que mon budget peut me permettre (c'est à dire les gratuits du CLSC...). Pas grave, j'apprends.

jeudi 6 septembre 2007

Mauvais goût




Si vous croyez que ces images sont belles et qu'elles encouragent les femmes à s'accepter, pensez-y à nouveau. Sous l'image on peut lire: “Oubliez ça. Les préférences des hommes ne changeront jamais. Fit Light Yogurt.”

Comme si les préférences des hommes n'avaient jamais changé au fil du temps.

Comme si l'image pronée actuellement était saine.

Comme si un changement de mentalité n'était pas souhaitable.

Comme si ce que veulent les hommes (pour ceux qui pensent de cette façon) pensent devaient faire loi.

J'ai honte pour ceux qui ont créé cette pub. Je suis sure qu'ils ne sont même pas bons, leurs yoghourts. Je préfèrerais encore m'affamer que d'y tremper mes lèvres.

B.D.

Dans la série "Le comble du ridicule", je crois que cette B.D. (en anglais) Source: http://www.bfdblog.com/ mérite une place au palmarès... 56 lbs et un mari en 5 semaines, hummm, ouais... Ça me donne presque envie de lire le reste de la série.

Dans le numéro 5, la jeune bombe reprend 100 lbs en 3 semaines, se révolte et tue son charmant patron à coup de vélo stationnaire. A suivre...

Je préfère mille fois Cathy B.

mercredi 5 septembre 2007

Incident diplomatique

Ce soir, en rentrant d'une longue journée d'école de 12 heures, j'ai vu mon adorable chéri penché sur une cuve de peinture. C'était avant d'être aveuglée par l'affreux jaune-vert fluo qu'il a mis sur le mur pour compléter ce bleu pale et cette bande de brun que déjà, je n'aimais pas trop et qu'on devait compléter avec du blanc. Choc total. J'arrive tout de même à rester sur mes jambes et à balbutier un "bon jour" en me répétant de ne pas dire de conneries et de respecter l'égo de mon homme.

-T'as peinturé, c'est bien.

(Bon début.)

-Tu vas laisser ça comme ça?

(Oups, peut-être pas une formulation idéale. Expliquer et introduire subtilement mon opinion sur la couleur)

-C'est euh... un peu euh... affreux

(oups, reculer, reculer, urgence!)

-Non mais c'est pas vraiment affreux, tous les goûts sont dans la nature, c'est simplement que Moi, je trouve ça dégueulasse.

(Meeerde, tu t'enfonce...)

Mais mon mec, malgré son air débiné, passe outre et me demande comment à été ma journée. Désirant régler mon mauvais pas, sur les nerfs, je lui réponds du tac au tac.

-Je ne peux pas parler de ma journée quand la question de ce mur reste dans ma face.

(rhaaââââ...)

Ce à quoi j'ajoute: "Non mais je veux juste être honnête avec toi et te dire ce que j'en pense. T'es adorable d'avoir penturé... mais c'est épouvantable, le couleur, le fini... Mais merci."

Ce n'est qu'au moment ou j'entends claquer la porte de la chambre que je réalise que me la fermer est aussi une option très viable.

Alors la, je suis occuppée à décoincer mon pied de ma bouche, après quoi je vais aller essayer d'aller lui parler comme une personne dotée de cerveau, ou encore de me racheter autrement, ce qui serait encore mieux...

Dire que je reviens de mon cours de coopération internationale, donné par 3 ex-diplomates canadiens...

C'est bon, je me tais.

mardi 4 septembre 2007

Régime miracle de star

Oubliez tout ce que j'ai pu écrire ici.

La rédemption, la cure miracle est à votre épicerie du coin, peut-être même dans vos armoires.

Qui veut être comme Reese Whitherspoon ou Jennifer Aniston?

Selon une source hautement fiable, The Sun, ainsi que la revue Marie Claire, ces dernières mangeraient 2 fois par jours de délicieux pot de bébé pour maintenir leur IMC à un niveau pathologiquement bas.

Miam, des pots de bébé. Ce truc coloré à l'odeur appétissante, assaisonné à point qui vous donne envie de lécher la cuillère pleine de bave, voire de morve, de votre nourrisson par son goût et sa texture si appétissante.

Voici une occasion d'honorer les moeurs culinaires de mon pays. Du pur patriotisme.

Qui peut résister à ça?

Qui peut dire non aux joies de l'enfance?
Vive les star qui nous précèdent en matière de goût et de modes.

Malheureusement, je ne suis qu'une pauvre inconnue et il me faudra finir de vider mon frigo, pauvreté exige, de ses produits frais, de ses laitages, de ses fruits, de ses fromages et de ses délicieuses viandes.

On a pas toute la chance de vivre à Hollywood.