vendredi 31 août 2007

P.S. ...

P.S.: Si soudain j'arrête d'écrire, c'est que je saute en parachute dimanche et que je prévois mourrir d'un arrêt cardiaque. Qu'on se comprenne, ce n'est pas un choix mais bien une obligation découlant de ma dynamique familiale étrange. Ma mère est au Québec pour quelque jours et veut que l'on passe du temps ensemble, à ses conditions. Lorsque j'ai exprimé ma résistance à me jetter en bas d'un avion, elle à pleuré et joué de son attout habituels: la manipulation. Comme je n'aime pas faire pleurer les gens, j'irai sauter en famille. Salle vie! Mais tant qu'a y être obligée, j'essaie de me dire que ce sera trippant. Mon chum vient aussi. On va tous mourrir ensemble, c'est au moins ça.

La faute aux kilos

Hier, j'ai eu une première rage. Elle me manquait. J'ai supplié mon chum de la sortir de sa cachette. Il est resté ferme et n'a pas flanché à mon chantage de ne plus lui faire de kouing amman. Même la promesse d'un massage de mes mains expertes ne l'a pas fait renoncé à sa décision. C'est un homme de principe mais surtout, ça l'amusait de me voir en manque d'une sale balance. Il avait les yeux brillants, la démarche enjouée, le sourrire en coin. Si je me suis retenue de le tuer, c'est que j'ai une fierté et beaucoup d'égo et que je ne pouvais quand même pas lui montrer à quel point j'avais envie de ce tas de tole. Pffft, m'en fiche! Ouais...

Ça fait quoi, 10 jours maintenant d'abstinence? Wow, j'suis forte!

J'avais besoin de savoir... Pourquoi ais-je passé une horrible journée de mauvaise humeur? Pourquoi le commis peinture du Rona qui me fais toujours de si jolis yeux m'a à peine regardé hier et qu'il ne m'a pas fait la jasette comme d'habitude? Pourquoi la température était-elle maussade? Ça ne pouvait être que parce que j'avais pris un, et peut-être même 2 kilos!

Surement pas parce que j'avais mis mon plus laid linge de peinture, que j'avais les cheveux mal retenus dans tous les sens par un élastique mis approximativement, que j'étais pleine de peinture brune et que j'ai un énome feu sauvage, non, dans la vie d'une ex obsédée en rémission, tout a rapport aux kilos. Alors imaginez comment on doit les combattres! Si j'étais mince, j'aurais été heureuse, adorable, il y aurait enfin la paix dans le monde et Céline Dion annoncerait sa retraite.

Encore de la foutaise! Être mince ne change rien et ne changera rien dans ma vie sauf peut-être dans les yeux de gens peu évolués qui ne voient chez les autre que leur propre peur du gras.

Mon p'tit dej m'attends...

Appel au boycott

Je continue de boycotter les sales régimes et leurs accolytes, là n'est pas le sujet aujourd'hui.

Aujourd'hui, je vous invite à boycotter comme moi Yahoo et MSN.

"Les deux portails Internet américains et d'autres hébergeurs de blogs ont signé cette semaine un pacte d'autodiscipline pour "protéger les intérêts de l'Etat chinois", par lequel ils sont "encouragés" à identifier blogueurs, permettant aux autorités d'identifier les cyberdissidents.

Dégueulasse. Il faut protéger cet espace d'expression qu'est internet et si ces portails ne comprennent pas la valeur de ce qu'ils représentent, alors tuons les en les ignorant puisque je ne peux pas aller tout casser. Du sang! (Je ne suis encore décidemment pas sortie de ma rage SPMière, mais l'importance du sujet va au dela de mes fluctuations hormonales).

jeudi 30 août 2007

Vedge, comme ils disent



C'est une journée de pas envie.

Les hormones? Le SPM? Une simple flemme? Un mauvais sort jetté par un de mes petits ex d'ado que j'ai laissé et qui m'en tien rancune depuis tout ce temps (il a probablement une pièce pleine de photos de moi sur lequel il fait des rituels voodoo)

Je n'ai pas envie de finir la peinture: c'est salissant et il semble que le bleu que j'ai choisis pour le bas du couloir fasse pas mal stroumph avec le blanc du haut du mur. La solution de mon amie designer? Peindre la bande au milieu du mur en brun. Brun. Si c'est pas la plus laide couleur au monde ça, prise seule!?!?!! Mais j'avoue qu'avec le reste, peut-être. Pour le salon, avec mon vert et mon blanc, elle a aussi conseillé de mettre la bande en... brun. J'ai peur avec tout ce brun qu'il me prenne des envies de devenir comptable. Mais ce sera joli, j'ai juste envie de bougonner et de ne pas aller l'acheter aujourd'hui

Je n'ai pas envie de cuisiner. C'est que je trouve toujours le moyen de faire 2 tonnes de vaisselle et que je n'ai plus envie de Kraft Dinner ou de Sidekick. J'ai envie de quelque chose de merveilleusement bon, sans vaisselle et sans payer. Avec de la viande. Je voudrais une grand mère pour venir me faire un truc consistant et traditionnel qui embaumerait la cuisine sans que je bouge le petit doigt. Mais la mienne est dans Lanaudière et j'y vais juste samedi pour une fête de famille ou on mangera des horribles hot dog.

Je n'ai pas envie de faire le ménage. Bon, ça, c'est une envie récurrente, je dois l'avouer. Mais avec le déménagement qui date quand même de presque un mois, je fais que ça, ranger ci, ranger ça, gnagna, et il reste encore ces deux maudites boites pleine de ces trucs qui n'ont aucune place logique pour les ranger. Il y a une pile de livres qui menace de s'effondrer sur mon bureau. Une autre pile pour donner. Une autre boîte pour aller porter à la vente de livres scolaire de l'université. Je ne suis pas de taille devant l'invasion des livres.

Je n'ai pas envie d'étudier. Il y a une autre pile de livres sur mon classeur, ceux que j'aurais du travailler cet été si la chimie organique n'avait pas pris toutes mes minutes et mes neurones. Ce sont des livres de physique de secondaire, ce cours que je n'ai jamais pris. Et là, j'ai un cours de physique avancée qui commence mardi prochain, en plus de mes cours de calcul différentiel. Au printemps, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et dit de bien mauvais mots québécois sacrés sur le cours de mise à niveau de math: 12 semaines pour apprendre plus de 3 années de math du secondaire. Je ne maitrise pas la matière et je le sais. Quelle angoisse intolérable pour une petite perfectionniste amoureuse des A+ de mon espèce. Je suis masochiste. Autant y prendre du plaisir puisqu,il faut souffrir.
Et il y a ces livres qui me regardent, me suppliant de venir contempler le caste champ de mon ignorance. Je viens de finir un cours et je recommence bientôt. Je ne peux pourtant plus voir l'université de Montréal même en peinture.

Je n'ai pas envie de m'entrainer. Pour cela, il faudrait laver mon linge encore trempé de sueur et affronter la petite réceptionniste bête. C'est trop pour moi.

Je n'ai pas envie de faire quelque chose. Le temps est gris. La litière est pleine. Le pot de cheez whiz est vide. C'est dur la vie.

Je n'ai pas envie de rien faire. Trop plate.

Ce qui est bien, c'est que dans mon état de flemme et de culpabilité face à mon état de flemme, je trouve autre chose à faire que de manger pour taire ce malaise.

Allez, je dine, je finis le bleu stroumph, je range un peu, je me fais belle, j'oublie les livres (puisqu'ils sont probablement les principaux déclencheurs de cette pesanteur qui me paralyse), je prends mon vélo pour aller au marché, je fais un bon petit repas à mon amoureux, je l'invite au ciné et ça passera.

mercredi 29 août 2007

Cher journal

Cher journal,

La dernière fois que je t'ai écris, j'attendais avec impatience que des dents d'adultes viennent remplacer les trous immenses qu'avait laissé mes défuntes palettes.

Depuis, j'ai écris beaucoup, sur des serviettes, sur des bouts de papiers, sur un écran et parfois même à l'ancienne, sur de vraies pages que j'embaumais d'encre. Mais jamais à toi. Alors je reviens te raconter mes petits riens.

Aujourd'hui, petit journal, j'ai mangé plein de chips et trop de viande. Tu sais comment je suis journal, je n'ai pas changé: quand il me passe des envies de maigrir et de me priver, je finis par faire sauter toutes les barrières que je m'était imposées avec assez de TNT pour faire exploser Montréal tout entier.

Mais j'ai l'impression que je change beaucoup. Je ne me sens plus coupable de mes faiblesses et je les vois comme une occasion d'apprendre en profondeur, de réfléchir sur moi même.

Tout ça a commencé quand j'ai décidé de m'aimer. Il y a eu un jour ou j'ai été convaincue que j'avais de la valeur et j'ai décidé de reprogrammer ma vie la dessus. Au début, c'était presque inconscient. Maintenant, je suis en reprogrammation active mais je ne formatte rien. Pourquoi c'est arrivé? Je ne sais pas. J'ai seulement le sentiment d'avoir beaucoup de chance et d'être aimée pour ce que je suis. Ça me donne des ailes. J'ai peut-être aussi beaucoup cherché, beaucoup vécu et enfin, j'ai un espace de calme pour grandir. C'est certainement beaucoup de chance.

Ce soir, des amis d'Olivier sont venus. J'ai oublié d'être timide: une nouvelle habitude. Je change et ce n'est pas moi qui aurait cru cela possible. Je me suis même amusée.

Si tu savais, jounal, ce que c'est que la sensation de profiter pleinement de sa vie. Tout est différent. Je me sens plus vraie, moins accaparée par des choses qui ont au fond peu d'importance. Plus équilibréee aussi. Tout ça dans un temps si rapide que j'ignere l'élément déclencheur qui m'a tiré vers le haut. Mais dans les actions, il y a eu la fin des régimes.

J'ai encore des problèmes avec les aliments mais ils ne sont plus continuels et omniprésents dans toutes mes pensées. Et je les reconnais. Je les vois arriver comme un 10 roues dans un chemin de terre usé. Et j'apprends. Ça n'est pas instantané mais ça reste.

Je ne sais pas, jounal, ce que je serais devenue quand je te réécrirais encore. Mais je sais que je ne peux retourner à ce moi d'avant ma petite révolution personnelle. Aujourd'hui, j'ose me regarder et me dire que je m'aime comme je suis. Je m'aime et je mérite de vivre. Je m'aime et je me soigne. Et ce changement intérieur, c'est le début des autres.

A la prochaine journal, dans 10 ans ou a demain, qui sait? Il est tard et je dois dormir, comme au temps ou on était vraiment copains toi et moi.

Laugh at the Fat Kid

Une vidéo plus sensible...

Je me demande juste d'ou vieent cette idée qu'on grossis seulement en mangeant du jus de bacon et des beignes...

La nouvelle discrimination

J'ai reçu un lien de ce vidéo par mon petit frère, l'ayant lui même reçu de ses amis. Ce n'est pas le premier et ça l'amuse beaucoup.

Il semble que ce soit extremmement drole et populaire de rire des enfants obèses, qu'ils dansent, qu'ils soient tout près de tomber dans les montagnes russes ou qu'ils aient peur. Leurs supposés amis font aussi des films ou ils les font se jetter en bas de quelque chose ou autres trucs débiles dans le genre. Selon les commentaires que j'ai plus lire, rien de plus drole qu'un enfant gros qui tombe...

Je trouve ça ignoble.

La majorité des gens n'oseraient pas rire ouvertement de d'autres différences de peur de passer pour racistes ou fermés d'esprit (bien qu'il y ait encore de l'intolérance...).

Aujourd'hui, on peut être noir, gay ou juif et en être fier. Mais pas gros. Je regardais encore hier un excellent film d'animation avec un gros, un génie obèse gentil et immature qui mangeait sans arrêt des portions astronomiques. Un stéréotype bien ancré...

On a tellement peur d'être gros qu'on se dissocie de ceux qui le sont et qu'on adule collectivement des starlettes qui sont aussi en danger du point de vue de la santé par leur poids . Après qu'on em rammène le prétexte de la santé.

J'entends souvent ces jours ci qu'on ne devraient pas traiter les gros à l'hopital pour les conséquences de leur obésité. Dans ce cas, je crois qu'il serait aussi juste de ne pas traiter les anorexiques lorsqu'elle mettent leur vie en danger, les buveurs de coca, ceux qui ne mangent pas leurs oméga 3, ceux qui ont un tempérament colérique, ceux qui s'abiment la santé à trop travailler et tous ceux qui mangent du Kraft dinner de temps en temps. Surtout ces derniers.

Parce qu'être gros, c'est une question de volonté. Les troubles alimentaires, ça n'existe pas. L'effet yoyo non plus. Les gens qui sont gros veulent être gros. On devrait les mettre dans des camps à part pour les faire maigrir.

La peur du gras hante tout le monde. En attendant, des humains se font traiter avec un respect égal à une paire de bas sales et ce que c'est drôle. On en rit, on les a en dédain, on s'en éloigne.

C'est de la discrimination aussi odieuse que celle contre laquelle on s'est battus jadis. Il y a une montagne de préjugés, les gens sont traités différemment dans les relations interpersonnelles mais aussi dans les services publiques. C'est une honte qui n'a pas sa raison d'être!

Un vidéo semblable avec un noir sortirait et ça ferait un tollé, justifié. Pourtant, ça c'est partout sous différentes formes, et personne ne crie au scandale.

Les personnes obèses devraient danser, rire, enlever leur chandails, se baigner, vivre!

C'est ceux que ça dérangent qui devraient aller discuter un peu avec un psy ou dans quelques cas, un juge!

mardi 28 août 2007

L'agent orange

Après m'être régalée de grande cuisine, j'ai envie de trucs typiquement malbouffe américaine. Je sais, c'est jaune fluo et ça garde le mystère de ne goutter absolument rien une fois réchauffé. Et ça contient absolument tous les ingrédients que je chasse pour ne pas mettre dans ma bouche (sauf l'aspartame et autre édulcorants, mais qui sait, le truc qui fait le jaune est peut-être encore plus nocif)

Mais ce midi, j'en ai envie, alors je vais en manger... avec des tomates. Je ne peux pas pousser l'infamie jusqu'a booster le tout de saucisses à hot-dog mais si l'envie y était, je le ferais sais hésiter, quitte à y risquer ma vie et ma santé, pour le triomphe de mon envie, envers et contre tous.


Moi: ce grand paradoxe...

Mais je suis au courant de ce que je fais. Je prends parfois autant de risques en mangeant du mais BT et l'autre jour, j'ai même maché une gomme à l'aspartame. Suis-je suicidaire? Je ne sais pas pour vous, mais je me méfie et fuis ce qui vient de la très déshonorable Monsanto. (Bon, voilà qu'elle se relance dans ses grands discours convictionnels, arrêtez là quelqun!)

Mais je vais le manger, mon Kraft dinner. C'est pas de ma faute si ça a aussi un goût d'enfance. C'est mon premier chef d'oeuvre culinaire et probablement la chose la plus mangeable que j'aie gouté de "cuisiné maison" chez ma mère.

Bon appétit!

Facultatif

Je reviens d'une charmante fin de semaine passée à pagayer sur les lacs de la réserve faunique rouge-matawin.

Initialement, nous devions passer la fin de semaine au "chalet" de mon oncle, de ma maraine et de leurs enfants. Ici, les guillemets sont importants puisque j'ai de la difficulté à adopter la terminologie officielle employée par la famille lorsqu'il sagit d'une gigantesque maison de 3 étages avec foyer et bain sur pattes, le tout meublé et décoré avec soin par une décoratrice professionnelle. Le garage à lui seul est plus grand qu'un chalet de grandeur raisonnable puisqu'il faut bien abriter le gigantesque bateau, le 4 roues, la moto et le pick up.

Je dois avouer que cette belle maison chaleureuse décorée à l'ancienne est magnifique, ce qui n'empêche pas ses propriétaires de devenir de plus en plus débranchés des autres et du sol que foulent les gens normaux.

Nous avons été invités pour la fin de semaine mais ils ont finalement décidé de partir le samedi puisque la température était mauvaise et qu'ils ne pouvaient pas faire de bateau à moteur, nous laissant le bec à l'eau avec les deux jours de vacances que nous avions posés, sans même s'en apperçevoir je pense.

Ce n'est pas la première fois qu'ils agissent de la sorte, les dernières fois étant pires, et le sentiment et les souvenirs que ça me fait revivre à chaque fois m'ont cette fois mis en rogne. Nottons ici le nouveau sentiment: j'arrive à être en colère contre quelqu'un et à dire qu'ils me déçoivent. (pas à eux, evidemment, mais à moi même, et c'est un début)

La dernière fois ou j'ai dormi chez eux, je venais de me faire jetter par mon ex et j'étais probablement dans le plus petit état de petits morceaux millimétriques qu'on puisse imaginer. J'avais été agressée quelques mois avant, tout était mêlé dans ma tête et j'aurais eu envie de me rouler en boule jusqu'a ce que ça passe ou alors de me sauver très loin mais je n'en avais pas les moyens.

Ma tante m'avait gentiment invité chez elle, "la famille c'est fait pour ça, on va se débrouiller" qu'elle m'avait dit lorsque je l'avais appelée pour lui demander une recette sans pouvoir retenir mes larmes lorsqu'elle me demanda si ça allait bien, question d'usage. Dans ma famille, les mots sont toujours parfaits et nous sommes en apparence la famille la plus unie et équilibrée de l'univers. Et parfois, j'oublie que rien n'est plus faux. Sauf pour ma mère, petit canard boiteux de la famille mais tellement plus authentique que les autres.

J'avais donc expliqué à ma maraine que je ne pouvais pas partir, que je ne pouvais pas arrêter de travailler, que j'avais un bon travail, des études à compléter et un loyer à payer. Je me suis laissée convaincre quand même lorsqu'elle me dit qu'on allait regarder ça ensemble, que je pouvais rester chez elle toute l'année, retourner étudier dans ma région, travailler au resto de mon oncle... Je n'avais pas l'intention de rester chez eux mais j'avais envie de ne plus penser à rien pour quelques jours et surtout, de ne plus voir tous les jours mon ex et sa nouvelle copine se caliner devant moi dans mon appart, le temps qu'il se trouve un autre appart. J'ai donc posé 1 mois de vacances en arrêtant ma session et en me mettant en congé maladie au travail, me sentant incapable d'en encaisser plus et mon psy m'y encourageant fortement.

Lorsque je suis arrivée, le plan de ma vie, concocté par ma tante et ma grand-mère, était dessiné jusqu'a ma retraite, minimum. J'avais beau être déprimée, j'avais encore d'autres projets que de travailler au salaire minimum en étudiant à temps perdu et en vivant seule dans un appart trop cher en étant prise jusqu'au cou. J'avais travaillé fort pour être là ou j'étais et je n'étais pas prête à tout abandonner.

Ça n'a pas plu à ma maraine. On a ensuite regardé ensuite mon budget, et elle m'a dit qu'il faudrait que je retourne travailler au plus vite pour arriver, en ajoutant qu'elle avait pensé m'aider un peu mais qu'on aidait personne en ne les encourageant pas à être débrouillards. Comme si je n'avais pas déjà prouvé que je suis très débrouillarde et travailleuse... (nous venions de finir un diner avec des gens de leur connaissances ou il était question de voitures luxueuses, de voyages presque coloniaux et de préoccupations qui échappent à ma classe sociale, ces invités me traitant avec la gentille condescendance de la charité due à mon niveau alors que j'aurais pu leur en apprendre si je n'avais pas été ocuppée à être ébahie et amusée devant tant d'égo, de mépris et de petitesse d'esprit)

Après une semaines, elle m'a demandé de partir en me disant que je n'étais pas aussi joyeuse que d'habitude et que ce n'était pas bon pour les enfants, ces petits que j'adore et dont j'ai toujours été la gardienne jusqu'a ce que je parte à Montréal. Alors je me suis exécutée toute en remerciment pour l'accueil et je suis partie chez ma grand-mère en attendant que mon ex parte de chez moi, ma mère ne voulant pas que je retourne chez elle puisqu'on finit toujours par s'engueuler parce que je n'accepte pas la façon dont mon beau père lui tappe dessus.

J'ai vite du paraitre en pleine forme puisque dans ma famille, ce n'est pas acceptable d'avoir les yeux rouges le matin ou de passer un temps dur. Je suis donc redevenue vite l'apparence d'une fille qui s'en remet. Ce que j'en ai courru des kilomètres dans les bois pour me défouler. Et comme je n'arrivais pas à manger, je suis revenue à Montréal avec 20 lbs en moins, l'ex toujours chez moi, mais obligée de retourner travailler pour payer ce mois de vacances. Je n'ai pas beaucoup revu mes amis pour ne plus revoir mon ex, ils n'ont pas trop insisté. J'étais toute seule avec mes colocs (qui pour certains s'ennuyaient de mon ex...). C'est là que j'ai commencé à blogger, pour mettre des mots à ce nouveau départ. Pour me forcer à être positive.

Je n'en veux à personne directement. Il vaut mieux accepter les gens qu'on ne peut pas changer comme ils sont. Toutefois, j'arrive à avouer que ce sont des situations blessantes qui n'étaient pas les meilleures et que ma famille n'est pas idéale. J'arrive à ressentir de la colère, à la canaliser. C'est une colère qui a toujours été là, diffuse, orientée contre moi même. Pour moi, tout cela va de pair avec ma nouvelle façon de me nourrir. L'un ne peut pas aller sans l'autre.

J'ai besoin d'avouer que ce n'est pas toujours de ma faute si les autres ne sont pas comme je l'aurais voulu, que j'ai eu beau être celle que tout le monde attendait, ils se défilent à chaque brèche dans la construction de moi même que je n'ai fait que pour eux. Tout ce que je peux, ce n'est pas assez alors je me contente maintenant d'être simplement ce que je suis en mettant la distance necessaire entre moi et ceux qui m'abandonnent à répétition.

Ça me rends quand même triste. Je n'ai pas vu ni parlé à mon père depuis mon enfance, sauf à une reprise ou j'avais besoin de savoir s'il avait changé. Je ne sais même plus ou il est. Je n'arrive qu'à être distante avec ma mère. J'ai des relations cordiales avec mon beau père même si c'est un être humain pour qui j'hésite entre le mépris et la pitié. Je suis redevenue une acceptable dans le clan de ma tante et de ma grand mère depuis que j'ai du temps pour venir les voir mais surtout, depuis que je sors avec un ingénieur/pilote. Les autres sont un peu des étrangers. Et mon petit frère, il est si creux dans son désespoir que je n'arrive pas à l'atteindre. Des relations satisfaisantes et qui me comblent, je n'en ai pas avec ma famille. J'essaie de les satisfaire eux, j'essaie qu'il reçoivent quelque chose, qu'ils se sentent bien. Mais pour vivre, j'ai besoin de distance.

Ce blog est un blog personnel remplis de truc que j'assume plus ou moins. Désolée pour le lyrisme pénible, mais ce blog est avant tout un outils "alimentaire" pour moi, et tout ça, ça en fait vraiment partie et ça me fait du bien de l'écrire et de le faire exister quelque part. C'est tout mêlé, c'est pénible à lire mais j'espère que personne ne se sent obligé de lire en entier. Ce blog, il est à moi et pour moi avant tout. Si ça aide ou si ça divertis parfois d'autres gens, tant mieux, mais ce n'est pas le but. J'écris parce que ça me fait du bien. Parce qu'ici, je peux être pleinement vraie. Et ça me plait d'écrire des trucs sans buts et non divertissants pour ne pas devenir accro aux chiffres que je vois parfois sur mon compteur et pour que ce blog continue à n'être que quelques briques de mon chemin vers le mieux être.

La semaine prochaine, nous auront une fête de famille et je ne pourrais pas être aussi franche. Ils sont important pour moi malgré tout et sans eux, je n'aurais rien eu à quoi me raccrocher lorsque j'étais enfant et que la vie était encore plus difficile. Mes grands-parents en particulier, (ma maraine aussi) ont été mon échappatoire et mon espace liberté, même s'ils ont passé des années à ne plus me parler lorsque j'ai quitté mon premier chum qu'ils considéraient comme leur petit fils. Même si je ne les voit plus parfaits comme autre fois, j'apprends à aimer autrement. J'apprends à aimer les autres imparfaits comme je m'autorise maintenant à l'être.

Avant je ne supportais pas l'imperfection, quitte à me raconter des histoires que je croyais vraies. J'avais besoin de mes histoires mais plus maintenant. La vie peut être merveilleuse même si tout ne s'est pas passé comme il aurait été mieux. La vérité est mieux que la plus belle des histoires pour moi. Ce que mon psy prenait pour de la résilience était aussi du déni et du refus necessaire.

J'en reviens à ma fin de semaine après cette longue parenthèse. Notre "pauvreté relative" fait de nous des gens débrouillards et pleins de ressources. Nous avons loué la dernière tente prospecteur disponible de la réserve faunique des environs (Nous avons toujours nos sleeping bags dans la voiture en cas d'envie d'aventure émergeant subitement) et sommes partis faire ce que nous avions prévu de faire avant qu'on nous invite au "chalet", soit du canot à milles lieux de toute vie humaine.

Et en arrivant à digérer mieux toutes ces choses, je suis arrivée à continuer à ne pas manger pour remplir ce vide ou pour me punir a cause de cette culpabilité que je prends à la place de ceux qui devraient la ressentir parfois.

Des patates cuites dans l'alluminium sur des braises avec du cheez whiz et des saucisses cuites sur un baton fraichement gossé au couteau, c'est loin d'être pollitically dietetically correct mais maudit que c'est bon! Surtout lorsque ça suit parfaitement ma satiété boostée par une journée de canot et d'explorations forestière. Personne ne peut empêcher la vie d'etre belle!

vendredi 24 août 2007

La coloc et la sorcière

J'ai une nouvelle coloc depuis hier.

Une coloc qui a promis à sa maman de revenir en France amincie.

Une coloc avec un visage sur lequel est passé une vague expression d'inquiétude avec un décompte calorique dans les yeux lorsque je l'ai invité à partager nos hamburgers hier.

Une coloc qui adore le chocolat mais qui s'en prive mais aussi une coloc qui a dévoré mon gâteau au chocolat comme si c'était le dernier de sa vie

Une coloc qui tente en vain de perdre des kilos depuis 2 ans sans en avoir perdu aucun.

Une coloc qui semble avoir honte et se juger bien plus sévèrement que ce qu'elle mérite.

Une coloc dans laquelle je me vois au passé: c'est écrit Restriction Cognitive dans son front.

Une coloc qui m'avait avertie avant d'arriver qu'elle était ronde comme si c'était un défaut de caractère.


Et je compte bien la convertir surnoisement et sans pitié, avec tout le pouvoir de malice et de manipulation dont je suis capable.

Hahahahaha!

mercredi 22 août 2007

Les grandes réflexions

Les derniers jours ont été les plus difficile de toute cette période de paix avec les aliments, je dois l'avouer. Il est si facile de retomber dans l'obsession.

Mais forte de mon expérience et de ma journée (oui, toute une journée au complet!) sans balance, je me crois capable d'explorer encore les sentiers de mon bien être.

Je dois avouer que j'ai un soucis en moins: je ne suis médicalement plus obèse. (Pour ceux qui ont suivi ce blog, vous savez à quel point je dévénère l'IMC...)

Et je répondrai à cette question sincère d'une amie auquelle je n'ai pas su bien expliquer ma pensée ce soir, et qui trouvais que j'avais maigris mais que j'avais surtout l'air heureuse et énergique: c'est quoi ton truc?

Pour ne plus être obèse, j'ai fait le contraire de ce que le monde médical me recommande. Je n'ai pas fait de sport, j'ai mangé tout ce qui pouvait bien me faire plaisir et je n'ai pris aucun médicament. Et je crois que c'était la seule façon pour moi de me sortir d'une spirale dans laquelle professionnelles, scientifiques, gourous du fitness et petits écrivain de régime pop débiles m'avaient poussées avec ma bénédiction et mon enthousiasme.

J'ai essayé de m'écouter moi, et moi, c'est un tout: mon corps, mes envies, mes faiblesses, mes problèmes alimentaires, ma personnalité, mes plaisirs, ma gourmandise, ce que je n'aime pas, mes complexes. Tout est relié. C'est complexe mais je ne peux pas vivre bien avec la nourriture sans être bien avec moi même.

Au cours des jours, j'apprends des choses qui me rendent la vie plus agréable.

Il était necessaire d'exagérer sur le gras trans et le sucre pour un temps. Ces aliments sont maintenant pour moi comme les autres et ont leur juste place à ma table, au fil de mes envies.

Il était aussi necessaire de m'éloigner du gym, ou je me suis autoflagellé pendant des années, pour repenser ma relation au sport.

Je dois bien avouer que ces jours ci, je redécouvre de façon saine et sans obsession des conseils de santé que j'ai trop souvent pris comme le mot de Dieu. Et cette fois, ce n'est pas pour maigrir. C'est parce que dans toutes les conneries qui se disent, certaines font du sens et certaines me conviennent.

Je ne suis pas de celle qui vous encouragerai à faire du sport parce que ça brûle vos méchantes méchantes graisses. Mais je vous dirai que le sport me fait du bien, m'énergise, me défoule et me reconnecte avec mon corps. Et je reconnais mieux la faim et la satiété après m'être bougée. Pourtant, c'est fini le temps ou j'allais tous les jours au gym comme si c'était une question de vie et de mort, motivée par la haine de moi même.

Je ne vous dirai pas de manger vos fruits et vos légumes et de réduire les graisses. Pourtant, je remarque que mon corps et ma tête ont envie de délicieux fruits et que les gros dessert tout les soirs, ça fini par me peser sur le foie. Naturellement en m'enlevant les saint commandements diététiques de la tête, mon corps prends le dessus et sait mieux que personne ce dont il a besoin. L'envie des patisseries se fait de moins en moins pressant car je peux en manger tant que j'en veux mais c'est un aliment dense qui m'enlève de l'appétit pour autre chose que j'ai aussi envie de manger. Mais quand j'en ai envie, j'en mange sans aucun regret.

Ce que je dirais à toute personne qui veut vivre en paix avec son corps et le monde, c'est de laisser parler les experts pour ceux qui veulent bien les écouter même si les résultats ne sont pas là. Je décide pour moi même ce que je sens qui me fait du bien.

A force de faire des recommendations aux gens et de leur dire quoi faire, on dérègle l'instinct, le feeling qui communique à la tête et aux sentiments ce que le corps veut.

Je me rapproche de plus en plus d'habitude de vie qui, sans que je le veuille, ressemblent un peu à ce que les pubs de santé Canada et les discours santé préconisent, mais dans un tout autre état d'esprit. C'est mon corps qui commande. Et pour cela, il a du expérimenter la vaste gamme de ce que les aliments lui font ressentir, en toute liberté.

Je crois que si on m'avait appris plutôt à m'écouter plutot que de m'avoir fait la morale et mis de la pression de résultat, j'aurais passé quelques années mieux dans ma tête et mon corps aurait suivi.

On traite le surplus de poids et l'obésité comme un problème physique mais je crois que c'est largement dans la tête que ça se passe. En l'oubliant, les professionnels de la santé et les campagnes de santé publique empirent gravement le problème.

J'ai envie de crier ça sur les toits depuis que je le sais. Et j'en suis convaincue de tout mon être. Mais malheureusement, c'est plus difficile à résumer et à expliquer qu'un régime aux melons ou aux protéines. Et les bénéfices ne se mesures pas qu'en livres ou en kilos. Quand on découvre qu'on peut s'aimer comme on est, c'est toute la vie qui s'éclaire.

Je n'ai pas encore l'impression d'arriver à traduire ce que je pense mais qui malheureusement ne se résume pas simplement. Je dirais que pour maigrir, il faut grandir et prendre plus de place en soi. Alors on sera ce que l'on est, rien de plus, rien de moins, et ce sera bien ainsi.

Un extrait du fric show

La possession de ma dépossession

Ça y est, je suis seule et dépossédée, vulnérable et désespérée sans rien à quoi me raccrocher.

Je suis perdue, dépossédée de mes repères dans ce monde si grand.

Etc, etc... (lamentations et adjectifs désespérés)

Hier, j'ai lancé à mon copain qu'il serait une bonne idée de cacher la balance puisque je ne lui résiste pas. Je lui ai dit qu'elle m'attirait presque autant que lui, que c'était viscéral, avec mon air de niaiseries habituelles.

Ben il a osé. Il l'a caché.

Ce matin, je suis divisée entre l'idée que c'est une bonne chose et celle d'aller le retrouver à son boulot armée de mon rouleau à pâte pour lui faire avouer.

Il m'a dit que j'aurais peut être le droit de monter dessus dans un mois. Si je lui fais des kouing amman. Le traitre...

Se faire trahir comme ça par mon amour, mon allié, mon confident... NON MAIS DANS QUEL MONDE ON VIT!?!?!

J'avoue que je me sens envore un tout petit peu plus libre. J'imagine que je vais survivre.

mardi 21 août 2007

La bébé attitude

Moi, j'ai décidé d'avoir la bébé attitude. Manger comme un bébé, rire comme un bébé, être triste comme un bébé... Je vis très bien avec mon ça et mon moi. C'est le surmoi freudien qui m'étouffe. Alors vive la bébé attitude!
*******
Hier, j'ai été prise d'une irrésistible envie de bouger alors je suis retournée faire un tour à mon gym.

Lorsque je me suis inscrite, j'ai été séduite par le prix de l'abonnement et les services offerts. Ça été comme un gros coup de foudre qui va de déceptions en déceptions.

Contrairement aux autres gym ou j'ai pu m'entrainer, ce grand complexe du complexe est rempli de gens au physique bien ordinaire qui, de toute évidence, ne l'acceptent pas. Autant il y avait de l'entraide ailleurs ou j'étais, autant à mon gym, c'est le festival du scrutage de l'autre. C'est incroyable le nombre de bitcheries que j'entends dans les vestiaires sur les fesses d'une telle ou d'une autre. J'ai l'impression de voir ces bitcheuses parler de leurs propres complexes. Ce n'est que triste pour elles.

Mais peu importe, moi quand j'y vais, je m'amuse, je me défoule et je redécouvre le plaisir de bouger par instinct primal plutôt que d'obsessionner sur la graisse à faire fondre. Et vive les endorphines!

Alors hier je me suis présentée pour un cour de step. Ça a beau faire un peu années 80, moi j'adore ça. Tellement que j'aurais presque envie d'y aller en leggings sous un body rose avec un bandeau de ratine sur mes cheveux permanentés et crêpés. Je suis née en retard.

J'ai eu droit à une classe qui connaissait des routines un peu étranges par coeur, probablement parce qu'elles ne doivent pas changer bien souvent, et à une prof statique à l'avant qui criait, en anglais, sans micro et par dessus la musique, les prochains mouvements sans les faires. Donc logiquement, je me suis souvent retrouvée en sens inverse ou plus du tout capable de suivre, ce qui a bien énervé la prof sans que ça ne me dérange une seule seconde. Au contraire.

Mais je ne suis pas cruelle. J'ai aussi de la compassion pour cette pauvre prof qui semblait tout près de casser en deux tellement elle manquait de tonus et de formes. Ma maigrichonne cousine de 12 ans a plus un corps de femme que ma prof d'aérobie. C'est un modèle de santé ça? Même crier devait probablement mettre sa vie en danger. C'est une bonne chose qu'elle n'ait pas levé le pied du cours. Qui sait ce qui aurait pu arriver! Je crois qu'en bonne samaritaine, j'irai secrètement poser du chocolat devait son casier la prochaine fois.

Ce soir, j'irai essayer le spinning ou la boxercice. Comme la boxercice est réservée aux avancés seulement, ça me tente bien d'aller voir ce qu'ils y font. J'ai fait du cardio tae boxe pendant quelques temps, je ne suis pas une experte mais j'adore! Pourquoi manquer une occasion d'apprendre et de rire de soi même?

lundi 20 août 2007

Maigrir

C'est sérieux vous croyez??

Je sais pas pour vous, mais moi, ressembler à ça, ça ne m'attire pas particulièrement!

Les fluctuations balanciennes

J'ai décidé que pour moi la pesée, ça ne serait qu'aux 2 semaines. En faisant ce que j'ai à faire, rien ne sert de me stresser plus souvent. Moins souvent serait surement encore mieux mais je ne peux pas gérer encore le stress de ne pas savoir ou je m'en vais. Ça viendra.

Quand je travaillais avec des toxicomanes avancés, nous utilisions comme approche la réduction des méfaits. Moi je suis une balancomane finie. Me priver de ma petite lecture quotidienne, c'est me couper ma boufée d'air du matin, mais je suis consciente du tords que ça me fait. Je suis contre toute coupure drastique alors je me désensibilise tranquillement.Le premier pas, c'est d'admettre sa dépendance: oh balance, je t'aime et la vie sans toi m'insécurise. Je peux vivre sans toi (oui, je peux!) et tu verra, je le ferai.

Hier soir, je suis montée machinalement sur cette petite machine hypocrite à l'air si inoffensif pour l'entendre me crier au visage de sa voix moqueuse que j'avais pris 3 livres. J'en ai presque arrêté de respirer. Déjà, le drame et les pires scénarios se sont profilés dans ma tête. J'étais finie et ma vie aussi, évidemment. J'ai eu une pensée pour un régime de soupe aux choux, pour aller prier à la sainte secte minçavi ou pour une diète aux protéines en poudres qui goutent la cendre. Une toute petite pensée affaiblie par le passage furtif dans mon esprit d'un gâteau au fromage. Mon problème, c'est que je suis faible et que j'aime la vie.

J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai sorti ce corps que je trouvais soudainement encore plus énorme à transporter pour demander à mon copain, les yeux pleins de dépit (et pleins d'allergies, mauzus d'herbe à poux!):

-Chéri, tu trouve que j'ai grossis?

Cette question à laquelle il ne peut jamais répondre la bonne réponse, et il le sait, ce qui habituellement lui peint dans la figure une soudaine envie de fuir vivre sur jupiter. S'il me dit que non, il ment et trahis la confiance que je lui porte. S'il me dit que oui, alors là, c'est le drame. Les hommes sont bien dépourvus face à la balance. Ils devraient former une association pour s'entraider.

Mais là mon chéri me réponds tel un spécialiste de la chose et avec la sincérité du mâle qui ne cherche pas la bonne réponse toute faite: chatoune, tu as affamé ton corps mercredi alors là, il cherche peut-être à faire des réserves. Si tu continue à manger à ta faim, ça devrait se rétablir tout seul. Il n'y a rien qui presse, tu es la plus belle.

(!!!)

Ça m'a fermé la trappe, de surprise surtout, et que de reconnaissance pour un discours si sage sortant de la bouche d'un gars constitué pour ne pas pouvoir imaginer l'idée d'un régime.

Il faut relativiser les choses. J'ai eu une relation émotionnelle et charnelle suivie avec ma toilette mercredi, chose que je me recommencerai plus, et puis j'ai mangé la bouffe délicieuse de ma grand mère sans écouter mes sensations (à part celle qui dit, oh, miam, délicieux, mange encore, y'en aura plus demain, c'est pour faire plaisir à grand maman...) mais je suis en train d'apprendre à m'écouter dans toutes les situations.

Et c'est ça l'important, l'apprentissage et l'avancement, pas les mini fluctuations de la machine à chiffre qui ne veulent rien dire. (tu vois comme je te méprise, balance?) On se contentera de la tendance générale sans chercher à savoir le poids de l'éternuement d'herbe à poux toujours pris dans mon corps et qui ne tardera pas à sortir.

Je vaincrai ma dépendance et j'irai parler de mon combat dans les écoles pour empêcher les enfants de se laisser avoir par cette saloperie. J'entendrai les professeurs renifler dans le noir, certains admettrons leur problème, tous pleureront de compassion. On me réclamera à la tête du pays. Je dirigerai la révolution! Tout le monde vivra heureux dans le meilleur des mondes et il n'y aura plus d'injustices ni de catastrophes naturelles.

Donc il n'y a pas de drame. Ma vie n'est pas finie (à moins que je retourne au régime: dépression assurée!)

Je n'ai pas maigris, j'ai repris du poids et je m'assume. Et on continue.

samedi 18 août 2007

Le vide

Il y a des soirs ou on a la chance de se retrouver seuls avec nos vides. Entre tous les bonheur qu'on peut vivre, ils restent là, sans fin ni fond, n'attendant qu'un carton ouvert et un moment de solitude pour envahir un instant plus long qu'a son habitude. L'absence prends tant de place.

Le vide. Lorsqu'il faut trouver en soi de quoi remplir quelque chose d'assez grand pour s'y perdre et garder les yeux grands ouverts sur rien, je ne sais pas ou on prends le courage.

Heureusement que dans mes rêves, je sais voler.

Les fondants

Ah oui, je suis en vacances, ce qui veut évidemment dire que je dois faire tout le ménage avant l'arrivée de notre nouvelle coloc et préparer mes cours, en plus de m'amuser un peu. Je transcrirai donc d'ici peu la célèbre recette de fondant sur le blog ou je met mes recettes qui ne sont pas dans mes livres de recette... (Parce que sinon, ces petits bouts de papier, ça va probablement au même endroit que mes bas*** gauches, soit dans un trou noir cosmique lointain)

C'est donc ici: www.lespiedsdanslesplats.blogspot.com

En attendant, vous devriez vraiment vous faire des chouquettes...

***Note pour les outremers: bas = chaussettes. C'est du bon français, demandez à vos grand-mères!

Une autre fille sur mon vélo.

Premier jour de vacances hier: un vrai jour de liberté, à vélo dans la ville, ou j'ai pu apprécier de toute mes forces mon nouveau bien-être. J'ai de plus en plus l'impression d'appartenir à cette ville que j'adore et je crois que ce n'est pas étranger à ma nouvelle philosophie alimentaire qui me permet de me concentrer sur moi: je me sens enfin le droit d'exister et ça me transforme.

Qu'es ce qui change? Des tonnes de choses! Une journée comme hier, ça n'aurait jamais pu exister pour moi avant. Je crois que peu de gens peuvent imaginer comment j'ai pu être obsédée par la bouffe et par mon poids, du moins, je l'espère parce que c'est un état qui empêche carrément de profiter de la vie, si courte. Être au régime, quand on se rendra bien compte de ce que c'est à mon niveau, sera surement placé dans l'avenir dans le DSM IV entre la schizophrénie, la dépression et le trouble obsessionnel compulsif.

Hier, j'étais libre.

J'ai souvent fait du vélo avant. J'ai même eu des périodes de sport intense ou j'étais si en forme que je me comparais bien à quelques athlètes de bas niveau. Mais je détestais. Je détestais être au gym tous les matins et penser à chaque instant à comment optimiser ma forme, a ces escaliers qu'il vaudrait mieux monter, à ce moment libre que je pourrais utiliser pour faire des lunges et des push up. Mis à part le coté masochiste bien sur, et une certaine fierté de me penser meilleure que les autres sur ce point puisque je me croyais pire que tout le monde sur tout le reste, c'était une obligation pénible pour moi, une religion presque, pour être quelqun d'autre que celle que les autres prenait à regret, lorsque j'étais enfant, dans leur équipe parce qu'il ne restait plus personne d'autre.

Hier, j'ai fait du vélo parce que ça me tentais et que c'était l'fun. Et je me suis dit qu'il serait amusant de recommencer et d'associer le sport à ce qu'il est vraiment pour moi. Et que du coup, je pourrais prendre un plaisir total a faire du sport avec mon amoureux sans toujours me sentir obligée de prouver quelque chose ou me soucier de l'image que je projette.

J'ai raté tellement d'occasion de bouger avec lui parce que je n'aime pas qu'on me voit en mauvaise forme ou qu'on voit mes formes se déplacer dans l'espace comme du jell-o vert du buffet chinois mandarin. Ou encore j'ai bougé le coeur rempli de tristesse et de honte. C'est inutile tout ça, franchement!

Bref, j'ai fait du vélo. Je suis partie de mon petit Villeray, je suis allée au ciné dans hochelaga maisonneuve, puis à la bibliotèque nationale dans le quartier latin, en prenant bien les plus longs chemins possibles et tous les détours imaginables et inimaginable. C'était une ballade de femme libre et ça m'a plus satisfait que quelques voyage superbes que j'ai fait en trouvant que mes fesses étaient de trop. C'était comme ne autre fille sur mon vélo.

Et là, quelque chose d'inconcevable s'est produit sans que je m'en rende compte. Presque un miracle. Une erreur dans la matrice. Moi, l'obsédée de la bouffe, j'ai oublié de souper. Oh, je sais, c'est banal pour bien des gens que je connais, mais pour moi, le repas est toujours un moment que j'attends et que je prépare puisqu'il va falloir penser à ce que je vais manger, à ses valeurs nutritionnelles, à la quantité, à la disponibilité, aux alternatives en cas d'impossibilité etc... J'ai trouvé que c'était merveilleux d'avoir oublié et je me suis trouvé bien rigolote de trouver ça merveilleux. (Attention, je ne fais pas l'apologie de passer un repas, juste celle de relaxer avec la chose!)

Alors de retour à la maison à 21h (hé, pour les européens inconscients, c'est tard pour une québécoise! Ici on soupe à 17h ou 18h!), je me suis fait une super omelette pomme-bacon-vieux cheddar que j'ai mangé avec plaisir et appétit.

Je croyais que maigrir m'apporterais plus de bonheur. En fait, maigrir comme j'ai pu le faire ne m'apportait que des obsessions. En fait, ce que je voulais, c'était la liberté, et je l'ai déjà. Et je continue de m'affiner quand j'en profite, en bonus.

jeudi 16 août 2007

Mika - Big Girl (You Are Beautiful)

C'est pas vrai, et beau, ça?

***

Matin d'examen pour moi.

Pour la première fois de ma vie, je suis préparée mentalement à me planter. Ça va changer de mes notes habituelles.

Celle qui aurait du étudier intensé ment hier a fait une belle crise de boulimie vomitive hier suite à son incapacité à gérer ses études, un coup de fil pas chouette et une enveloppe contenant des souvenirs difficiles...

Le s... d'i... m'a vraiment rendue malade jusqu'au milieu de la nuit. Je ne m'étais encore jamais rendue aussi malade que ça. J'ai même vomi un peu de sang et me suis fait vraiment peur. J'ai eu amplement de temps pour me promettre de ne jamais plus recommencer, la tête appuyée sur le robinet entre 2 spasmes stomachaux douloureux sur un estomac vide depuis des heures. C'est une bonne chose considérant que c'est une rechute peut-être necessaire pour arrêter une fois pour toute.

Désolée aux coeur sensibles mais c'est peut-être une bonne chose de montrer la boulimie sous son vrai jour si quelqun de tentée par ces conneries venait à passer ici. Ça a quelque chose de l'automutilation, de la pénitence et c'est loin d'être classe. Je me retrouve pendant des heures en contact étroit avec ma vomissure à suer et à me vider de tous mes fluides, larmes comprises. J'ai de la chance, pour moi, c'est très très épisodique. J'ai commencé sur le tard après un événement assez traumatisant et malheureusement, j'avais toutes les connaissances médicales pour faire ça dans la totale. Heureusement aussi, j'avais toutes les connaissances pour me raisonner la plupart du temps.

Je ne peux pas faire autrement qu'être déçue de moi même. Je me suis débarassée de toutes mes petites bouteilles de s.i. pour être sure de pouvoir poser un instant de réflexion entre une grosse orgie de bouffe et la petite bouteille du diable.

Je n'en ai jamais vraiment parlé si ouvertement avant cette crise.

Donc ce matin, je suis épuisée mais j'assume et considère que la journée d'hier à été assez difficile sans m'autoflageller aujourd'hui. Je retourne étudier et vais faire de mon mieux dans les circonstances.

Je reviendrai mettre la recette des fondants et répondre à vos gentils commentaire lorsque je me serai débarrassé de cet examen. Je ne suis pas prête mais vu mes autres notes, j'ai besoin de 25% pour passer.

C'est peut-être faisable.


mercredi 15 août 2007

Nouvelles brèves

Examen demain, c'est la panique.

J'en ai marre d'étudier mais il aurait fallu se décider avant et ne pas changer d'orientation 150 000 fois. J'ai bien hâte d'être minimalement utile à la race humaine, de travailler avec MSF ou Care ou les amérindiens du Nord et de faire des descendants... Des rêves tout simples mais si compliqués à concilier. Et mon amoureux qui passe sa licence de pilote pro bientôt... Idéalement, nous feront des transports humanitaires de malades mais ces postes là ne courrent pas les banques d'emploi. Au pire, on trouvera autre chose et rien ne nous empêchera d'être heureux. On a déjà une belle situation et on est assez fou pour souhaiter pour l'avenir la précarité d'un travail de coopérant.

En attendant, la vie a ses impératifs: j'ai un examen demain, j'ai faim et il n'y a rien de bon dans le frigo. Alors je me bouge.

mardi 14 août 2007

Quand une ronde (ben, moi!) se fait draguer...

Il m'arrive des choses étranges... Aujourd'hui, en revenant des cours, sure dans ma démarche avec ma tête un peu plus enflée que d'habitude à cause de vos gentils commentaires après mon post "l'obésité en image", je marchais dans ma rue lorsque je croise le regard d'un gars qui ressemblait vraiment beaucoup au gars de men in black mais en plus mignon encore, lui là:


Observez bien le sourrire, c'était le même.

Et là, le regard se fait insistant. Petit moment de panique pour la demoiselle: je suis dans mes jours rouges, je dois avoir du sang sur ma robe ou encore du papier de toilette pris sous les chaussures. Ou bien pire encore. Je n'ose regarder...

Il chuchote quelque chose a son ami, puis ils rient. Ça y est, que je me dis, ils se foutent de ma gueule parce que je suis grosse. Rester digne, soutenir son regard, sourrire... Et respirer... Je suis tellement gaffeuse que je pourrais trébucher dans mon pied gauche et le fait d'en avoir conscience n'aide pas ma maladresse de tous les instants.

Ils se rapprochent de plus en plus, mais je remarque que son regards est gentil. Étrange. Lorsque je suis presque à coté de lui, il se lèche subtilement la lèvre d'une façon si sensuelle que je m'évanouis presque sur le trottoir. Non mais il me drague ou quoi? Euh, je pense que oui.

Lorsque je me suis retournée, rouge comme tomate et complètement perturbée de ce croisement trottoirial trop intense pour ma pauvre petite nature, il me regarde aussi et me fais un gentil bonjour de la main. Là plus que jamais, je vais m'évanouir. Et je me sauve presque en courrant.

Aujourd'hui, je me suis fait draguer dans la rue par un homme qui avait le mot "Sexy" gravé dans tous les traits. Et je ne me suis même pas évanouie. Pas habituel pour une fille habituée de se fondre dans les murs.

Je suis sure que c'est vrai que les hommes préfèrent les rondes. Il faut juste qu'elles ait assez confiance en elles pour prendre leur place sur le trottoir.

C'était probablement un pervers mais je m'en fou. Ça fait du bien à mon estime en construction et mon amoureux n'a rien a craindre, c'est le mieux de tous les hommes.

A ceux passent sur ce blog, vous faites vous draguer publiquement parfois? Ou êtes vous de ceux qui apprécient les courbes des rondes?

Soirée de régime

J'ai une vieille amie qui est venue faire au tour à la maison hier. Cette fille que j'adore est au régime, et ronde, depuis que je la connais. Lorsque le carillon de la sonette s'est fait entendre, je sortais mes fondants du four telle une bonne épouse dans les pubs de mélange à gâteau tout faits.


Eh bien, elle m'a presque supplié pour aller prendre un verre ailleurs. J'avais presque oublié ce que c'est d'être en restriction cognitive. Cette odeur divine de chocolat cuit, elle ne pouvait pas supporter sans tout dévorer.

(Avez vous encore des tabous alimentaires? Si je vous disait que ces fondants sont fait d'une tonne de chocolat, de presque autant de beurre, de jaunes d'oeufs et d'un tout petit peu de farine, oseriez vous y toucher?)

C'est alors qu'elle m'a fait remarqué que je m'étais affinée et m'a complimenté sur ma force de caractère pour ma capacité à cuire de tels délices sans y toucher, croyant que je me dévouerait de cette façon pour mon homme (et pourtant, elle me connait). "Ben non", que je lui dis, "je les mange, O. n'aime pas le chocolat". Croyant à une crise d'écart de régime, ma copine essaie de me faire revenir à la raison. "Ben non", que je lui dit, "je les mange PARCE QUE j'aimerais perdre encore un peu". Me copine me croyant complètement maboule à voir son air éberlué, j'ai fini par lui expliquer un peu les bases de cette façon de repenser ma façon de m'alimerter. Je dois manger des choses qui déclenchent en moi un déferlement de plaisir premièrement parce que c'est bon et que c'est inutile de s'en priver et aussi parce que, en enlevant complètement le sentiment de privation, les fondants aux chocolats deviennent pour moi des aliments comme les autres et je peux en manger un, deux, ou le quart d'un et m'arrêter quand je n'ai plus faim. Ça a l'air de faire du sens pour elle, mais elle est pressée de perdre et ne peut quand même pas attendre de suivre le rythme de son corps, cet ennemi a qui elle livre une lutte sans merci depuis toujours.

Lorsque nous sommes revenues à la maison, respectant les principes de ma copine, j'ai rangé les fondants hors de vue et hors de portés (même si ces salauds de fondants embaumaient partout de leur odeur) et je lui ai fait une bonne salade légère à souhait avec des feuilles vertes et de la vinaigrette qui ne goûte rien, mmmmm! Et elle a ensuite résisté à mon carpaccio de mangues à la vanille et aux grains de coriandre...

... parce que j'ai oublié et osé y mettre un tout petit peu de vrai sucre! Osez sentir cette douce odeur citronnée de fruits et de vanille sans mettre la dent dans le moelleux de la mangue murie à point et nous pourrons tous affirmez que vous méritez la médaille de force et de motivation de votre régime quel qu'il soit.

Alors nous restons là avec notre thé comme 2 malheureuses filles au régime à jaser de tout et de rien jusqu'a ce qu'elle tombe de fatigue (a cause du manque de calories, héhé) et qu'elle parte.

Que c'est triste, mais que c'est triste la vie de régime! Et tellement pas necessaire!

lundi 13 août 2007

L'obésité en image

Attention coeurs sensibles, aujourd'hui, je fais de l'exhibitionnisme.

Vous êtes sur le points de voir ce que mon gouvernement et mon médecin considèrent non pas comme du surpoids, mais comme de l'obésité dangeureuse.

Une de ces personnes de ma maisonnée est atteinte d'obésité. Saurez vous la trouver?

Serait-ce le chat?


Serait-ce ce monsieur qui se gave, comme d'habitude, de mon gâteau breton?


Serait-ce cette fille qui prends gracieusement la pause dans la salle de bain?


Bravo aux plus observateurs d'entre vous. Effectivement, le chat gris est obèse. On se demande pourquoi il ne se prends pas en main...

On dit aussi que la fille en robe à pois est obèse. Apparemment, il faudrait en faire un drame et réagir au plus vite avant la catastrophe imminente. (!!!)


(Et en plus son soutien gorge dépasse de son décolleté. Scandale! Non mais c'est pas un petit problème d'avoir de la poitrine. Le 3/4 des petites robes soleil sont découpées pour les femmes planches (je n'ai rien contre les femmes planches!) alors ne croyez pas que j'essaie de me montrer si ça dépasse un peu. )

Et le gars qui mange le gâteau, il mériterait bien de prendre quelques kilos. Même qu'il voudrait bien mais qu'il arrive à faire mentir à lui seul tous les manuels de diététique.

(Ou plutôt, il peut manger tout ce qu'il veut grâce à une avancée technologique révolutionnaire du Dr Machinchose, les comprimés mange-graisse qui vous permettent de manger tout ce que vous voulez, jusqu'a vous éclater l'estomac si tel est votre désir, sans prendre un gramme. Seulement 80 dollars la bouteille plus frais de port et de manutention. Une bouteille gratuite si vous en achetez 5 avant ce soir. Ne manquez pas votre chance! Me contacter pour commandes et paiements.)

Peut-être avez vous remarqué qu'il faut se tourner le cou pour regarder quelques photos. Disons que c'est voulu, c'est pour vous faire faire de l'exercice. Ce n'est pas DU TOUT parce que je manque de talent informatique.

Et que je ne vous entende pas vous plaindre que les têtes sont coupés. Je vous rappelle que j'ai tué mes invités hier. Par conséquent, une exposition trop évidente de mon minois pourait mener à l'abandon de ce blog pour cause d'emprisonnement.


dimanche 12 août 2007

La complainte de madame grognone

Il y a une émotion que je n'ai toujours pas apprivoisée: la colère. Ça me prends rarement mais lorsque ça arrive, il vaudrait mieux me mettre préventivement dans un pièce avec des gardes armés pendant que je cuve mes pensées meurtrières.

A défaut de gardes, j'épargne mon entourage immédiat (soit mon chum et nos invités de ce soir) et je me punis moi même d'être si en colère pour si peu de raison en m'envoyant quelques poignées de chips dégueulasses. C'est nul d'être si consciente de ses mécanismes de défenses, je n'en profite même pas.

Mine de rien et avec un grand sourrire, je pars faire semblant d'avoir quelque chose à faire dans ma chambre question de pouvoir haïr mon chum pour l'outrage occasionné à ma personne. Le pire c'est que cet immonde personnage n'a même pas fait quelque chose de suffisemment détestable pour me donner une vraie raison d'être en colère. Il le fait exprès ou quoi?!? Il me cherche...

Serais-je un peu sur les nerfs à cause de mon examen de jeudi ou je ne comprends rien du tout? Ce pourrait-il que ce sale SPM soit aussi en cause? (La bonne réponse: non, c'est le monde entier qui me fait suer et qui s'acharne à me tomber sur les nerfs, evidemment.)

Gare à ceux qui penserait à m'emmerder! Il y aura de la violence! Je vais leur clouer la langue dans le front et leur ferai dire ananas, ou pire encore... Je regorge d'idées sadiques.

La persécution continue. Pendant que j'étudie, ils ont osé faire le souper. Gentillesse de m... Je n'ai pas faim moi! Je me suis remplis des chips de l'auto-flagellation il n'y a pas une heure! Mais je mange quand même et l'envie n'y est pas. Et comme j'ai fais le dessert, il me fait aussi y gouter pour qu'ils ne croient pas que j'essaie de les empoisonner (si seulement j'y avais pensé) Du coup, mon fondant me semble d'une fadeur incroyable.



J'ai quand même pu réaliser que ça m'a pris un réel effort pour manger cette nourriture que mon corps ne réclamait pas. J'ai mangé une demie petite assiette de pates et la moitié de mon dessert. Et ça aurait été facile d'en manger moins, je me suis forcée pour la visite. Serais-je sur le point de devenir instinctivement une mangeuse à l'écoute de son corps?

Et même pas moyen de m'envoyer des bêtises pour ce surplus de nourriture, ce sont des choses qui arrive et j'attendrai la faim demain pour manger.

L'esprit libre de culpabilité, je peux ainsi me laisser bercer par mes idées de psychopathe enragée s-p-m-ique. Et si je cuisinait mes invités demain pour diner? Oh mais ne vous inquiétez pas, j'attendrai que la faim revienne pour les manger avec plaisir. C'est que voyez vous, je suis une personne capable de controler mes pulsions et j'ai des principes et une certaine morale, moi.

L'envie de manger

J'écris beaucoup ici depuis quelques temps. Quand je devrais étudier, je préfère bien souvent faire autre chose. Et le stress monte. Et le stress me donne envie de manger.

Quand finalement j'étudie, je m'emmerde à mourrir. Je fais quelques cours de sciences sans aucun rapport avec mon orientation et pour lesquels je n'ai absolument aucun intéret. Et l'ennui, ça me donne envie de manger.

Mais je connais la chanson. Je sais que je n'ai pas faim et que cette nourriture ne m'apportera que de la culpabilité. Et la culpabilité, ça me donne envie de manger.

Et tout ça n'a dans le fond aucun rapport avec la nourriture ou avec les besoins de mon corps. Je m'ennuie, j'ai de la pression, je ne suis pas heureuse de ma journée, je ne suis pas fière de procrastiner, je voudrais être ailleurs, faire autre chose. Et mon cerveau fait un drole de lien entre manger et se sauver des obligations, de la perfection et du reste. Le monde de la compulsion, c'est un petit monde juste à moi. C'est un monde ou dans l'instant, rien d'autre n'existe que moi qui me remplis. Mais on finit toujours par redescendre dans le monde de tout le monde et le choc des civilisations est brutal: on se déteste d'être encore parti, d'avoir encore été dans un monde irréel.

Mais je ne pars pas. Je suis devenue assez grande pour choisir mes destinations voyage et j'ai tellement fait le tour de ce pays qu'il ne me console plus.

Réfléchir et l'écrire, ça me permet de relativiser l'envie de manger.

Je n'ai pas faim. Je mangerai plus tard au pays de tout le monde, quand j'aurai faim.

Crème glacée

Ce matin au petit déjeuner, je me suis régalée de fraises, de framboises et de bleuets frais sur une boule de crème glacée à la vanille maison. La saison des petits fruits bat son plein et par peur que les fruits ne m'attendent pas pour disparaitre quand je voudrais aller les cueuillir dimanche prochain, je suis allée visiter mon adoré marché Jean-Talon pour mettre un peu de couleurs dans mon congélateur.

Mais je voulais parler de crème glacée ce matin. La vraie Crème Glacée. Celle qu'on fait avec de la crème qu'on gèle. Ça, ça n'existe pratiquement plus dans les magasin par la faute de deux choses:

1. Le capitalisme: ben oui, la crème c'est plus cher et donc ça égraine les profits.

2. L'état de régime chronique de l'amérique: le lait, c'est moins gras et si on peut en plus l'édulcorer avec ce poison qu'est l'aspartame, les américaines n'en sont que plus contente. Cause qui sert en plus le capitalisme puisqu'on peut vendre de plus petits formats à des prix insipides compte tenu du goût de m... de l'aspartame. Mais peut-être êtes vous au régime depuis si longtemps que vous ne réalisez plus que l'aspartame à un gout de merde. Vous, je vous pardonne.

Tanné d'acheter de la Hagen Daz à 6 dollars le minuscule pot (mais au moins, elle est bonne!), je me suis offert une sorbetière merveilleuse qui fait de la crème glacée meilleure que la Hagen Daz et que toutes les crèmeries du monde mises ensemble (bon, j'exagère à peine mais il faut me pardonner, j'ai hérité cela de mon grand père).

Pour 100$, je peux maintenant mettre tout ce que je veux dans ma crème. Même si je compte bientot faire de la crème glacée au caramel au berre avec des copeaux de caramels, ce qui fait fureur présentement dans cet appart, c'est la glace vanille. Compréhensible, c'est la meilleure glace vanille que j'ai mangé, et voici la recette:

Crème-glacée-à-la-gousse-de-vanille-qui-ne-fait-pas-grossir-quand-on-respecte-sa-faim

2 1/3 de tasse de lait entier
2 1/3 de tasse de crème épaisse
1 gousse de vanille
3 gros oeufs
4 jaunes d'oeuf
1 1/2 tasse de sucre
2c. è thé d'extrait de vanille pure

Dans une casserole moyenne, combinez le lait et la crème. Ouvrez la gousse de vanille sur la longueur avec un couteau acéré et retirez les graines en grattant avec le dos de la lame. Mélangez les graines et la gousse dans le mélange de crème et de lait. Portez à ébullition sur un feu modéré puis réduisez la chaleur et laissez mijoter 30 minutes en remuant de temps en temps.

C0mbinez les oeufs, les jaunes d'oeufs et le sucre dans un bol moyen. A l'aide d'un mélangeur portatif a vitesse moyenne, fouettez jusqu'a ce que le mélange soit épais, onctueux et jaune pale, environ 2 minutes.

Enlevez la gousse de vanille du mélange crème-lait et jetez la. Mesurez 1 tasse du mélange chaud. Réglez le mélangeur a basse vitesse et ajoutez lentement la tasse de lait chaud au mélange d'oeuf en un filet régulier. Retournez le mélange d'oeuf à la casserole et mélangez bien. Faire cuire sur un feu modéré bas en remuant sans arret jusqu'a ce que le mélange nappe bien le dos de la cuillère. Ajoutez l'extrait de vanille et mélangez.

Mettre la préparation dans un bol et mettre de la pellicule plastique directement sur le mélange. Laissez refroidir complètement au frigo puis mettre dans une sorbetière pour 25-30 minutes.

J'utilise la sorbetière pure indulgence de cuisinart qui fait des merveilles jusqu'ici. Cette recette vient d'ailleurs du manuel d'instruction.

Bon appétit!

L'évangéliste

Je suis un tout p'tit peu ridicule et je me questionne...

Voilà, je suis de jours en jours davantage une véritable inconditionelle de "l'haïssure" des régimes et je suis persuadée que ma manière de faire (bon, j'ai pas trouvé ça toute seule m'enfin...) est meilleure que toute les autres. Alors je me transforme en évangéliste de la bonne nouvelle et j'ai envie de crier sur tout les toits que les brownies sont aussi une nourriture très acceptable quand on cherche à perdre du poids. Et que ne pas chercher à perdre du poids n'est pas toujours un crime à juger pour ceux qui en font le choix. Je milite presque avec la force que je mettais auparavant à essayer de démontrer à certains capitalistes totalitaires d'extrême droite finis que Bush est un sale connard.

Je me fais penser à une ancienne connaissance extrêmmement fatiguante avec son Montignac. Le problème, c'est que j'avais passé 6 mois à essayer de vivre en me cassant les yeux pendant des heures à l'épicerie pour débusquer l'épice sucrée sur mon steak ou le sucre dans la mayo et à manger mes viandes sans ces horribles P du démon (pain, pate, patates, plaisir...) J'en ai eu un jour marre de ce festival de la dissociation et des aliments moins bons à 4 fois le prix et j'ai mis la hache dans la foutaise de Montignac. Le problème c'est que la collègue, elle est arrivée après et qu'elle me cassait bien les oreilles a vouloir me parler de ce qui, pour elle, avait été une délivrance.

Bien sur, je ne parle pas à tout le monde de ma révolution personelle. J'en parle sur le net principalement. Ou alors quand on me demande.

Mais je me dis que c'est peut-être inutile parce que c'est une démarche vraiment personelle ou on se rends, je crois, après écoeurement du reste.

samedi 11 août 2007

Pécher

Aujourd'hui, en souvenir de ma première escapade transatlantique en France et pour le plus grand plaisir de mon expatrié préféré, je nous ai fait des chouquettes. Elles étaient trop délicieuses, il n'en reste déjà plus. J'en ai mangé 3 et lui une vingtaine. Et du coup, on a plus faim ni l'un ni l'autre pour souper...

Il y a aussi de la pate à fondant au chocolat qui attend d'être cuite au frigo. Et pas une pseudo recette de fondant de régime. Pour que ça fonde dans la bouche, ça prends du gras, et pour que ça goute vraiment le chocolat, ça prends du chocolat. Pour que ça soit doux, ça prends du sucre et pour l'apprécier sans remords, ben ça prends aucune culpabilité de régime. Il y a tout ce qu'il faut. Et c'est que pour moi puisque mon amour n'aime pas le chocolat (c'est dingue!)

Je me suis pesée ce matin (oui, j'ai réussis à survivre 5 jours loin de ma balance, et ça n'a pas été facile) et je n'ai pas été aussi légère depuis longtemps. Je suis tout près de changer de dizaine pour la seconde fois, (ce que je ne suis jamais arrivée à faire avec ma diététiste, il faut le souligner) et ce, en mangeant ce que je veux vraiment. Et contrairement aux diètes (les SALES diètes), c'est de plus en plus facile. Je ne fais que développer ma gourmandise et manger dans des conditions ou je peux vraiment apprécier ma nourriture: avec attention et faim.

Ajoutez à cela un corps que j'aime de plus en plus comme il est et c'est que du bonheur.

Je crois que l'amérique grossis parce qu'elle n'apprécie plus sa nourriture. On ne cuisine plus et on perds ce lien aux aliments qu'on croit responsable de nos poignées d'amour. Notre vice face à la nourriture, c'est de ne pas l'aimer assez ou de s'en sentir coupable, de ne pas lui accorder toute l'attention qu'elle mérite.

La nourriture prends toute sa vie quand on l'aime, quand on prends le temps de marier ses aliments avec d'autres qui les mettent en valeur même si ce lien est prohibé par le clergé de la nutrition. Les relations les plus excitantes sont les relations interdites. Il me pousse des cornes pendant que ma taille rétrécit. Je ne suis qu'une pécheresse eet je m'assume. Je sais même donner à mes légumes une couleur de vice puisque je les mange par désir et non par commandement. Et je prends mon plaisir sans modération, de l'inhalation de délicieux fumets à la délectation charnelle d'un croquant ou d'un moelleux préparé avec une idée de péché en tête.

Du coup, j'en arrive presqu'a oublier que j'ai un examen jeudi et que je ne suis pas du tout prête.

À l'ouvrage!

vendredi 10 août 2007

Vent de changements

Quand j'ai commencé à manger à ma faim et à me respecter dans mon corps, mes envies et tout ce que je suis, je n'avais pas idée de l'impact que ça aurait sur ma personne toute entière.

Au départ, je voulais maigrir et je n'en pouvais plus des régimes. Peut-être que j'en ai eu marre de me détester et de me punir a coup de privations. Un début de changement était là. Ensuite, j'ai voulu être moi même telle que j'étais.

Je veux encore maigrir mais cela n'a plus rien d'urgent. Je veux maigrir parce que je me sens mieux dans mon corps et je veux qu'il puisse s'exprimer.

Aujourd'hui, j'ai réalisé à quel point ma pensée avait évolué. Alors que j'étais à la caisse pour payer mes courses (dans lesquelles il y avait du beurre, du sucre, des oeufs et du chocolat pour me faire des petits fondants), j'ai remarqué une superbe femme, la chef caissière, avec de grands yeux tellements bleus et de beaux cheveux fins qui soulignaient doucement son visage. Je me suis dit qu'elle était superbe. J'ai a peine remarqué qu'elle était très ronde, je la trouvait simplement belle toute entière.

Avant, je ne pouvais pas voir la beauté dans une personne ronde puisque je me voyais en elle et que moi, je me considérait laide parce que ronde. Ça a changé. Je me vois autrement et je vois les autres autrement. Du coup, le monde est beaucoup plus sympathique et je me sens plus ouverte à la vie.

Les restrictions ont été tellement présentes dans ma vie. La bouffe occupait ma pensée 20 heures sur 24 et les 4 autres heures étaient consacrées à me détester et à me sentir coupable. J'ai maintenant l'esprit libre pour penser à autre chose. Ça fait tellement du bien. Je me sens infiniment mieux autant physiquement que psychologiquement.

J'était rendue là dans ma vie, je ne pouvais pas faire autrement que d'abandonner les régimes. Je suis allée voir ma diététiste avec un cri du coeur: je voulais maigrir mais je ne voulais plus être obsédée par la bouffe. Je voulais qu'elle me dise comment. Je n'en pouvais plus. Elle m'a prescrit un régime équilibré et des rencontres avec un psy pour les conpulsions qui venaient avec. Ce n'était pas la réponse que je cherchais, elle me rendait aussi dingue que mes autres régimes ou presque. Et je les ai a peu près tous fait: fit for life, minçavi, weight watchers, Montignac, les combinaisons alimentaires, le jeune, les pillules, la soupe au chou, l'exercice à outrance, les laxatifs, la rotation de calories et j'en oublie surement.

Des compulsions, je n'en ai pratiquement plus depuis que je ne m'interdit rien et depuis que je me suis donné le droit de vivre autant que les autres. Depuis que je traite les problèmes de fond plutot que de réprimer mes envies de les enterrer à coup de bouffe.

Rien n'est encore parfait, je ne m'accepte pas tous les jours et je ne mange pas normalement à chaques repas. Mais je sens tellement plus de progrès en quelques semaines que dans les 10 dernières années.

Je commence à comprendre que la privation, les sacréfices et la haine de soi ne sont jamais constructifs dans la vie. S'aimer, s'accepter et se faire du bien permettent d'évoluer et de passer au travers des moments difficile et surtout de profiter des beaux moments. Ce n'est pas le grand soleil tout les jours mais le seul outil qu'on a pour passer au travers la vie, c'est nous même, autant en prendre soin. Notre attitude change ce qu'on perçoit.

Je crois que je peux dire que c'est la première fois que je m'aime vraiment. Même avec mes imperfections. Je ne voudrais pas être quelqu'un d'autre.

Un blog a voir

Chouette blog ici. Allez-y, qu'attendez vous??

jeudi 9 août 2007

Bilan du jour

Journée pleine d'apprentissage...

Cet après midi en cours, comme j'étais affamée, j'ai mangé tout un sac de chips nachos. Je crois avoir cet après midi dépassé un interdit alimentaire. J'avais encore faim mais il m'a été difficile de continuer d'en manger (puisque ce sont de méchants chips, ouh...). J'ai fait une femme de moi et j'ai fini sereinement mon paquet en accord avec cette faim brutale que j'ai aujourd'hui.

Après mon cours, je suis passée à la librairie gourmande et j'ai fais des folies. Ma bibliothèque est remplie de livres de recette diète, sans gras, sans sucre et parfois sans saveur. Je suis allée m'acheter de vrais livres de recette pour lorsque j'ai envie de truc plus consistants et que l'occasion s'y prête. Des livres choisies pour le plaisir. J'ai fais des folies et en ai acheté 5...

-Desserts facile par les plus grands patissiers: les photos sont alléchantes et le livre a plein de recettes de bases et de trucs que je n'ai jamais pu cuisiner vu ma religion diététique...

-Tentation Fraicheur, desserts légers et acidulés, par Stéphane Glacier: c'est trop mon genre

-the perfect scoop, par David Lebovitz: pour m'amuser un peu avec ma sorbetière et mon congélo

-Sorbets et glaces de Lenôtre: les classiques sont toujours d'actualités

-A l'italienne tous les jours, de Giada de Laurentiis: j'avais envie de pâtes et d'italien... Et acheter 5 livres de dessert, ça aurait été excessif, lol.

Ensuite, mon amoureux m'a invité au resto. Même avec mon sac de de chips de l'après midi, j'avais encore une faim de loup. Nous sommes allés dans un petit resto charmant mais débordé. Ils ont mis 1h15 à nous emmener nos plats. Affamée comme je l'étais, j'ai mangé plein de pain et de beurre. Quand le plat est finalement arrivé, je ne l'ai mangé que par gourmandise. Ça aurait quand même été un peu bizarre d'aller au resto et de ne pas toucher au plat... J'ai largement dépassé ma faim. Ça n'était pas necessaire de manger les 3/4 de l'assiette... Ce qui est le plus bizarre c'est qu'après, la tension de la culpabilité me donnait envie de prendre un dessert ou d'aller prendre un sac de jujubes.

Pourtant, je sentais bien que je n'avais plus faim. C'est une émotion que j'avais envie d'enfouir. Je me suis analysée comme si j'étais double et que mon double était psy et j'en ai conclu que ça ne m'apporterait aucun plaisir de manger plus. Sans plaisir gustatif, ça n'en vaut pas la peine. Je me suis dit que si je voulais encore des jujubes demain, lorsque j'aurai à nouveau faim, j'en mangerai. Mon double imaginaire est un sacré bon psy, je lui redemanderai conseil...

J'ai trop mangé mais ce n'est pas la fin du monde. J'apprends à connaitre cette faim qui m'est étrangère, et demain est un autre jour ou je serai meilleure car j'aurai appris.

Demain, j'étudie ma chimie... Pour vrai...

Jamais contente

On est jamais content de ce que l'on a, n'est ce pas?

Il y a une semaine, je me plaignais de ne pas avoir assez faim et j'avais peur de ralentir mon métabolisme.

J'ai relu quelques pages de maigrir sans régime pour tenter de me rassurer. Et ça a marché! J'y ai lu que lorsque l'on a pas faim, c'est bon signe pour notre perte de poids. C'est qu'on est loin de notre poids de consigne et que le corps demande moins de nourriture pour revenir à son équilibre.

Alors mon petit appétit me faisait plaisir et je l'honorait avec ce qu'il y a de meilleur.


Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas...

Depuis quelque jours, j'ai faim. J'ai faim le matin, j'ai faim 2 heures après, j'ai faim pour diner, j'ai faim à 2h, faim à 4, faim à 7. Je mange sans arrêt. Et pour faire changement, ça m'inquiète. Et si j'étais près de mon poids d'équilibre? Pas déjà j'espère! Si c'est le cas, il va falloir s'y faire.

Peut-être aussi que j'ai juste faim parce que je ne mange pas tant que ça.

Le petit gourmand dans mon corps se réveille. Après des années de furstrations, il était devenu dépressif et probablement suicidaire. Là il vient de comprendre qu'il n'a qu'a demander pour reçevoir. Du coup c'est la fiesta. (Faudra pas exagérer ok petit corps? Je vais te nourrir quand tu le demande mais si tu pensais aussi à rétrécir un peu, ça me ferait plaisir...)

J'ai remarqué que plus je mange de choses "saines", plus j'ai faim... C'est peut-être s'implement mon corps qui demande sa dose de nutriments et qui faits le lien entre manger et reçevoir ce dont il a vraiment besoin.

Donc l'ordre du jour, je vais relaxer et faire confiance à cette machine qu'est mon corps, après tout, je réalise bien que je connais si peu ses réactions après toutes ces années de contrôle.

Je ne sais pas ce que cette faim veut dire mais le temps nous le dira bien. Voilà une belle occasion d'apprendre.

J'ai beau faire plein de beaux discours, je ne suis pas encore de celles qui s'assument complètement tous les jours. Il y a de l'amélioration mais ça reste à travailler. Maintenant, je me lève le matin et la plupart du temps, je me trouve jolie. Seulement, j'aimerait encore perdre entre 20 et 30 lbs (env 10-15 kilos). Je ne serais pas mince mais je me sentirais mieux pour bouger.

Si on parlais complexe?

J'ai enviee de me mettre à l'escalade et accompagner mon copain mais ce sport incarne tout ce dont j'ai peur.

Pour moi, c'est pire que la piscine. La au moins, on peut se cacher un peu dans l'eau, on pèse moins quand quelqun nous soulève pour s'amuser et toujours possible de s'entourer d'une serviette en sortant. Il y a toute sorte de gens à la piscine, on ne me regarde pas vraiment.

Mais le centre d'escalade, c'est un temple de la forme, pire qu'un gym, pire que tout. Les filles qui y sont sont toutes fines et un peu musclées. Le genre de fille dont je suis jalouse: énergiques, sportives, fonceuses et mignonnes. Je déteste les grimpeuses, lol.

En premier, il faut se décider à enfiler ce harnais à cuisse qui met bien les fesses en valeur et que je dois déserrer au max pour qu'il passe mes cuisses.

Ensuite, je dois monter le mur et faire l'étalage au monde entier, bien en évidence du haut du mur , de mon manque de talent athlétique (et mes fesses aussi, je le rappelle) sur les parcours les plus faciles.

La personne qui assure ma position en bas doit me regarder sans arrêt et, si je tombe, soutenir mon poids. Mon copain et ses 120 livres mouillées (54 kilos) montent vers le ciel si je tombe... La personne qui m'assure porte donc bien aussi tout mon poids.

Ah oui, j'oubliais, j'ai aussi le vertige...

L'escalade, c'est le summum de toutes mes peurs, de tout mes complexes et pourtant, je rêve de les dépasser et d'en faire. Mais je préfère me donner une chance et je vais au gym pour être bien prête à ma première fois, tout en attendant d'être un peu plus légère.

Retour aux choses sérieuses, j'ai encore faim...

Allons manger!

mercredi 8 août 2007

Charge contre l'IMC prise 2

Je reviens à la charge contre l'IMC, cette maudite échelle qui m'a mise au régime la première fois parce que, oh horreur, j'étais en léger surpoids.

Même lorsqu'il y a quelques année, completement accro au sport et ayant une alimentation parfaite, j'ai maigris graduellement en étant très en forme. Lorsque je disais aux gens que je devais encore perdre du poids, on se moquait de moi en me disant que j'avais l'air parfaite. Et effectivement lorsque je regarde les photos de cette époque, on voyait même mes abdos... J'aurais du me trouver parfaite, mais sur l'échelle d'IMC, j'étais toujours en surpoids. Alors moi, je stressais parce que je ne perdais plus, du coup je n'ai plus supporté cette diète que ne me faisait plus perdre alors que je me privais constemment et que pour moi, j'étais encore grosse. J'ai tout laché et tout repris, lalala, on connait tous la chanson...

Cette même échelle considère que je pourrais peser 99 lbs sans que personne ne me parle de ma mort imminente. Croyez moi, à ce poids, je n'aurais pas seulement que la peau sur les os mais probablement aussi quelques os manquants.

Bordel, à 135lbs, je suis mince et je n'ai pas du tout de bourrelets et l'échelle me considère en surpoids! Je fais présentement 173 lbs, je suis ronde et ce n'est pas la fin du monde. On a une drôle de conception de la santé. Je suis en pleine santé mais pour la science, je suis obèse avec 9 livres de trop et à 37 lbs de mon poids santé. Moi je vous le dit, tout ça c'est de la foutaise, de la merde, du bouiboui.

Révoltons nous, on nous a trompé!

Un coup d'oeil à cette liste? (Prenez bien note que Dr Phil, celui qui a fait souffrir tant d'obèse avec son programme débile, est a un cheveux de l'obésité, ouh...)

En surpoids:

Barry Bonds: 6'2": 228 lbs: 29
David Boreanaz: 6'2": 218 lbs: 28
Tom Brady: 6'4": 225 lbs: 27
President Bush: 5'11": 191 lbs: 26
Nic Cage: 6'1": 210 lbs: 28
George Clooney: 5'11": 211 lbs: 29
Tom Cruise: 5'7": 170 lbs: 26
Matt Damon: 5'11": 187 lbs: 26
Johnny Depp: 5'7": 190 lbs: 27
David Duchovny: 6'0": 212 lbs: 29
Vin Diesel: 6'2": 200 lbs: 26
Cheryl Ford: 6'3": 215 lbs:27
Harrison Ford: 6'1": 218 lbs: 29
Brendan Fraser: 6'3": 234 lbs: 29
Richard Gere: 5'11": 187 lbs: 26
Ethan Hawke: 5'9": 172 lbs: 25
Hugh Jackman: 6'2": 210 lbs: 27
Lebron James: 6'8": 240 lbs: 26
Dale Jarrett: 6'2": 200 lbs: 26
Bobby Labonte: 5'9": 170 lbs: 25
Nick Lachey: 5'10": 180 lbs: 26
Karl Malone: 6'9": 259 lbs: 28
Dr. Phil McGraw: 6'4": 240 lbs: 29
Mark McGuire (playing weight): 6'5": 250 lbs: 30
Donovan McNabb: 6'3": 240 lbs: 30
Yao Ming: 7'6": 310 lbs: 27
Brad Pitt: 6'0": 203 lbs: 28
Keanu Reeves: 6'1": 223 lbs: 29
Cal Ripken: 6'4": 210 lbs: 27
Andy Roddick: 6'2": 197 lbs: 25
Will Smith: 6'2": 210 lbs: 27
Sammy Sosa: 6'0": 220 lbs: 30
Denzel Washington: 6'0": 199 lbs: 27
Bruce Willis: 6'0": 200 lbs: 29
Billy Zane: 6'2": 210 lbs: 27

OBESE:
Mel Gibson 5'9": 214 pounds: 32
Matt LeBlanc: 5'11": 218 lbs: 30
Steve McNair: 6'2": 235 lbs: 30
The Rock (Dwayne Johnson): 6'5": 275 lbs: 33
Arnold Schwarzenegger: 6'2": 257 lbs: 33
Sylvester Stallone: 5'9": 228 lbs: 34
Mike Tyson: 5'11 ½": fighting weight between 218-235: 30-32

* All height and weight measurements were obtained through an online compendium of actor data, celebrity promotional materials, and official athletic figures found through ESPN.

Ok, ce sont tous des hommes mais j'ai aussi ma petite part de muscles! De quoi mieux accepter que nous ne sommes pas tous fait pareil.

Pour ceux qui lisent l'anglais, j'adore ce site: http://www.consumerfreedom.com/games.cfm/ID/1

Le données présentées ci haut y ont été prises.

Aussi intéressant pour fins de curiosité http://inshapewoman.blog.com/1975211/


Il me vient une idée: si on demandait aussi au star du grand écran de présanter un IMC minimal "santé" (encore que 18,5, je crois difficilement que quelqun puisse s'y maintenir sans amocher sa santé) comme on le fait en espagne avec les mannequins puisqu'on connait le roles des célébrités comme modèles de plusieurs femmes et jeunes filles, je suis sure qu'on augmenterait l'estime de soi d'une bonne partie de la population et qu'on diminuerait ainsi l'incidence des troubles alimentaires et de l'obésité.

Assurance et liberté

Ces jours ci, j'ai tendance à oublier que je suis timide puisque tout le monde m'approche et vient me parler. Étrange. J'ai plutot l'habitude en cours de ne pas parler à grand monde. Manque de confiance en moi probablement, que j'oublie peu à peu.

Alors voilà que je me retrouve souvent entre les cours ou dans le métro avec des filles de ma classe à jaser et se faisant, je me rends compte que je suis bien en train de leur parler et soudain, malaise, je me souviens que je suis timide et d'un seul coup, je ne sais plus quoi dire. Plutot rigolo.

Il y a même une fille très gentille l'autre jour avec qui je suis pas mal souvent maintenant en cours qui m'a abordé pour me demander l'heure en attendant l'autobus. Je lui ai fait remarqué qu'on était dans le même cours (les classes sont immenses) et elle m'a dit qu'elle m'avait déjà remarqué car j'ai l'air gentille, douce et je rayonne. Ça a fait ma journée et je n'en revenait pas.

Une autre hier qui se met à me parler, comme ça, et qui me file son numéro pour me donner ses livres d'un cours que je ferai à la prochaine session.

Bref, je crois que l'estime que l'on a pour soi se voit à l'extérieur. Je n'ai aucune autre raison d'expliquer que je sois soudainement sortis de l'invisibilité dont je suis atteinte depuis que je suis sur les banc de cette université.

Coté alimentaire, ça va très bien. Je me sens de plus en plus sure de moi et capable de m'arrêter de manger quand j'en ai eu assez. Je crois que j'arrive aussi mieux à perçevoir mes sensations. Et ce qui m'étonne, c'est que je n'ai plus envie (même si ce serait bien correct d'en avoir envie et d'en manger) que de chocolat et de cochonneries pour mon petit déjeuner. Je suis attirée par les fruits et d'autres produits complets qui me nourrissent bien.

Bref, ça va bien, me reste juste à étudier pour mon exam de chimie et ça, c'est pas encore dans la poche.

Je viens de réserver 2 billets pour moi et Oli pour le pique nique des grands chefs Lanaudois aux fêtes gourmandes, le 19 aout. Avis aux gourmands, c'est un événements à ne pas manquer.

Dix grands chefs lanaudois concocteront dix bouchées gastronomiques aux saveurs de notre région. Ils seront sur place pour vous les présenter et vous permettre de les déguster en leur compagnie. Les bouchées gastronomiques seront accompagnées de produits bioalimentaires de nos producteurs locaux.


Les exposants du marché champêtres vont aussi valoir le détour! Et dans l'après midi, on ira ceuillir des petits fruits des bois dans ma belle région natale.

Sans régime, quelle liberté!

lundi 6 août 2007

Déguster

Ok, oui, je ne peux pas m'empêcher de venir fouiner ici lorsqu'il faudrait que j'étudie, mais tout le monde à bien droit à une (euh, j'avoue, plusieurs) petites pauses non?

Cet article, c'est la base et l'essentiel et le seul commandement, : déguster!

http://www.gros.org/pagesgros/gout1.html

À lire absolument!

Je me ferai bientôt un exercice de dégustation juste pour le plaisir de la chose. Idée copiée du blog sans-régime...

Ces temps ci, je prends tout mon plaisir à cuisiner et déguster des trucs délicieux. Je n'ai pas le choix, que voulez vous, j'affine cette philosophie d'anti-régime.

Hier, on s'est fait un délicieux poulet tandori servi sur un lit de riz basmati et une pluie de pistaches. J'ai mangé peu mais j'étais rassasiée physiquement et sentimentalement. J'ai beoin des 2 dimensions de la choses. Je peux remplir mon estomac de carottes crue, ça ne rassasie pas mon coeur...

Et au dessert, oh délice suprème, on a dégusté des boules de cantaloup avec des boules de même grosseur de crème glacée maison fait à la cuillère parisienne. C'était visuellement parfait, coloré et doux, symétrique, amusant, branché... Mais dans la bouche, ouh, la différence des 2 textures fermes mais moelleuses du melon et de la glace, la volupté de la crème qui fond: divin! Et sans culpabilité en plus!

Jamais, jamais plus de régime! La crème, c'est délicieux avec les fruits. La vinaigrette, c'est génial avec les légumes. Il faut accompagner les bonnes choses avec les bonnes choses. On ne mange pas assez de légume et de fruits? C'est peut-être parce que la bonne diététique nous empêche toutes les combinaisons qui les rendent aussi et même plus désirable qu'un bon gâteau. Tant qu'on en mange à sa faim, il n'y a pas de problème.

Ça fait partie du plaisir de vivre!