lundi 10 septembre 2007

Chronique du quotidien

Petite fin de semaine bien active. J'ai des cours pour mon certificat le samedi toute la journée et j'étudie pour mes cours de "prébac" le reste du temps. La semaine commence et je suis déjà crevée. Les math me prennent un temps fou puisque je dois en travaillant me rappeler d'un tas de connaissances préalables qui sont rangées dans un coin de mon cerveau auquel je n'ai plus accès. Je n'ai pas touché à la physique ni à mes différents cours de coopération internationale. Je suis officiellement déjà en retard.

Nous avons aussi reçu un ami d'Olivier hier soir, un gars fascinant qui revient du Japon et du Vietnam ou il faisait des études pour sa maitrise en anthropo sur les modes d'agricultures biologique et équitable en travaillant directement dans les champs, avec les petits agriculteurs. C'est aussi un gourmand qui nous a parlé du Japon sous cette perspective.

Il paraît que les japonais sont de grands fanatique de bouffe, autant de leur culture que de celle des autres, avec un grand soucis pour l'aspect visuel. Il y a au Japon des spécialistes des légumes qui, au même titre que des oenologues, peuvent parler en détail du goût et de la spécificité de tel type de courge ou de telle variété de carottes.

Je trouve le concept génial. C'est en respectant la bouffe quee l'on mange et en la mettant sur le piedestal qui lui revient qu'on peut inciter les gens à manger des légumes dans une alimentation équilibrée qui leur donnera du plaisir bien plus qu'en faisant plein de campagnes de "Mangez vos légumes".

A tout le temps focusser sur l'aspect diététique des légumes, on en oublie le plaisir, ce qui convient très bien à notre esprit encore conditionné par un mode de pensée judéo-chrétien omniprésent et repris par la religion de la bonne diététique. Pourtant, le plaisir est un mécanismes du corps pour nous pousser vers ce dont il a besoin, ce corps magnifiquement développé et adapté dont nous ne connaissons pas encore tous les mécanismes.

Je préfère me fier à cet organisme qui traine dans ses cellules des siècles et des siècles d'évolution et d'adaptation qu'a une nouvelle science qui change ses modes tous les 10 ans.

Et ça fait drôlement du bien à ma tête.

Ce week end, en primeur et de façon incroyable, je me suis trouvée véritablement belle dans ce que je suis, avec mes gros bras, mes grosses fesses et mes grosses cuisses mais aussi mon joli visage, mes yeux brillants, ma postures droite et dynamique et mes courbes.

Je me sens de plus en plus habiter ce corps qui est le mien. De plus en plus, quand je me croise dans une vitrine ou sur une photo, je me reconnais au lieu du choc habituel qui me donnait envie de me cacher dans mon placard jusqu'a ce que je change. Ça fait du bien de s'accepter un peu, enfin.

Le secret est dans un regard différent sur soi. J'ai toujours eu le réflexe de me regarder en me jugeant sévèrement. Je me suis tellement regardée et haïe que j'en suis venue à ne plus connaître ce corps qui était le mien, à ne même pas savoir à quoi je ressemblait, à essayer de me comparer avec toutes les filles que je crosait en terme de plus grosse ou moins grosse sans y parvenir, à n'avoir que les mots des autres pour me donner une image, très floue, de moi.

Ces temps ci, je réapprivoise mon image. Je me prends souvent en photo. J'ai besoin de me voir et de me reconnaitre. Et lorsque je me vois, je ne focusse pas sur ce qui devrait changer, je me dis plutôt que je suis ce que je suis. C'est un bain de réalité et de présent que je n'occulte pas en me perdant dans du rêve et de l'espoir de changer. Je me vois comme je regarde les autres, en trouvant beaux et belles ceux que j'aime et que je respecte.

Il y a des jours ou je m'aime et je me respecte. Ces jours là, je me trouve belle. Il y en a aussi d'autres ou je me sens comme une merde et que mon image de moi suit. C'est donc très subjectif. Et humain.

Il y a le rêve, celui de peser 120 livres, d'être en pleine forme, d'être la meilleure dans tous les sports, de faire baver tout les gars et d'être admirée par toutes les filles. Je que j'ai pu en faire des régimes sur cette motivation irréaliste.

Il y a aussi la réalité, celle ou je suis faite pour être un peu ronde et forte, celle ou je ne serai jamais de ces filles qui apparaissent toutes fines et fragiles, celle ou je suis maladroite et ou je manque de coordination pour les sports et celle ou j'ai un caractère timide de premier abord mais aussi de petit leader qui ne peut pas plaire à tous.

Une autre part de cette réalité, c'est que je peux être physiquement différente du stéréotype de la beauté avec mes 5'2" et mes formes et être jolie et que rien ne m'empêche de faire tout ce que je veux faire, sport ou autre, maintenant. Je ne serai jamais quelqun d'autres et je trainerai toujours en moi qui je suis, avec mes faiblesses mais aussi mes forces. La vie n'a pas a attendre à demain. Je serai avec moi même jusqu'a ce que mort s'en suive, aussi bien faire un beau voyage en attendant. J'assume qui je suis, je m'aime et cet amour me permet de m'améliorer.

Maigrir, c'est un changement qui se fait d'abord dans la tête. Je me sens changer. Je suis différente bien au delà de ce que 10 lbs peuvent mesurer. L'évolution qu'on fait dans la pensée dure toute la vie. Mon corps peut prendre son temps. Je m'y sens déjà mieux de toute façon.

2 commentaires:

La Souimi a dit…

Et tu vas voir, tu vas y prendre goût. Tu ne comprendras plus comment tu faisais pour être si cruelle envers toi-même.
Être de moins en moins hantée par le négatif est un grand bonheur.

Anonyme a dit…

C'est incroyable, tu décris exactement ce que je traverse en ce moment. J'ai commencé un journal perso, et j'y ai écris en gros les mêmes choses que toi, ça fait tellement de bien de s'aimer et s'apprécier peu importe le poids que l'on fait!!