mercredi 20 février 2008

Je ne suis pas une sainte

Comme j'ai décidé de me nourrir sans suivre des principes de régime de façon stricte comme si c'était une religion, il m'arrive aussi de faire les choses de travers.

Laissez moi vous dire que j'ai l'esprit judéo chrétien pas trop loin dans l'esprit. Lorsque j'ai l'impression de pécher alimentairement parlant, j'aurais envie de me fouetter en montant les marches de l'oratoire St-Joseph sur mes genoux pour racheter ma conscience, pour qu'elle se taise, cette petite garce qui se fait passer pour un petit ange sur mon épaule alors qu'elle est la maîtresse du diable en personne.

-"Tu devrais aller au gym brûler tout ce que t'as mangé, et manger de la salade aujourd'hui", me souffle cette pétasse de conscience de Jiminy grillon, qui essaie de me faire croire que son discours concerne ma santé alors qu'au fond, nous sommes dans le registre de la punition.

Mon intuition, elle, n'est pas comme ma conscience diabolique déguisée, mais comme elle est moins belliqueuse qu'elle, elle se tait jusqu'a ce que je lui donne la parole. Et j'ai décidé de la lui donner. Je ne suis pas une sainte moi, alors j'ai le droit de ne pas écouter les saints commandements.

Dans l'anti-régime, il y a du mieux et du moins bien, et ils ne sont pas universel. Chaque personne les trouve pour elle même, et ils peuvent changer. Il faut oublier le bien et le mal et lorsqu'on arrive pas à ne pas s'en vouloir, il ne faut pas oublier l'essentiel: se pardonner.

Lorsque, pour quelques heures, jours ou mois, je n'arrive pas à manger comme je voudrais, je met souvent le malaise diffus que je ressens sur la faute du gras que j'ai peur de prendre ou de ne pas perdre mais c'est mal prendre le problème. Souvent, c'est plutôt justement parce que quelque chose me dérange, me perturbe ou me fait mal que je mange comme ça. Lorsque ça arrive, j'ai besoin de compassion pour moi même plutôt que de me tapper sur la tête pour arriver à comprendre et résoudre ce qui me chicotte. Me concentrer sur mon gras est une forme d'évitement du problème de fond qui ne m'aide en rien à aller mieux.

Cette semaine, c'est les intras. Je me met tellement de pression et d'impératifs que je n'arrive plus à rien faire. Imaginez un film dont l'héroine serait un espèce de surfemme manquée qui devrait sauver le monde mais qui douterait toujours de sa capacité à le faire vu le travail énorme à produire, puis elle se déciderait toujours à se lancer à la dernière minute. On l'appelerait The Procrastinator. C'est moi.

The Procrastinator a récemment remarqué que les semaines ou elle se prive d'activité physique pour arriver à faire tout ce qu'elle s'impose de faire, elle pète un cable et finit par perdre la majeure partie de son temps à stresser, à manger et à s'en vouloir. The Procrastinator devrait peut-être envisager que l'activité physique fasse partie de son mode d'entretien de gestion de ses pouvoirs pour être au peak de sa forme de superhéro.

Je ne suis pas une sainte. Je suis un superhéro, mes pouvoirs m'appartiennent et je ne rends de comptes à personne.

-The Procrastinator

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je crois que tu as besoin d'apprendre à lâcher prise. Pas dans le sens mystique new-âge, mais vraiment LACHER PRISE, cool. OK, comme tu ne m'a pas l'air trop idiote, je pense que pour tes exams, ça ira, tu va bosser ce qu'il faut de toute façon. Pour le sport, ne fait pas de sportt parce qu'"il faut en faire, c'est bon pour la santé, c'est comme manger des légumes" NON ! Le sport est un loisir fun, parfois c'est dur pendant, mais après on se sent bien, pas de stress, et c'est tout. Si t'as pas le temps, ben t'en fera un autre fois ! Ensuite, quand tu dis "je n'arrive pas à manger comme je voudrais", alors la, il y a encore du boulot. C'est quoi, comme tu voudrais, être la parfaite petite fifille qui mange ses légumes sans gras, sa viande pas grasse, et son fruit en dessert ? Lâche prise donc, "j'ai faim je mange", j'ai pas faim je mange pas, j'ai envie de finir le paquet de gâteau, je me pose et je me demande pourquoi, trouver ça c'est le plus important, si tu finis quand même le paquet, aucune importance, c'est le chemin qui compte, et sûrement pas la force de volonté. Bon désolée de squatter ton blog. Çà m'aide aussi. J'apprécie tes écrits.

Anonyme a dit…

Lâcher prise, ouais, faudrait bien.

Pour le sport, je me l'impose un peu parce que ça fait baisser considérablement mon niveau de stress et ça, ça rends ma vie drôlement plus agréable. Mais on ne va quand même pas commencer à stresser parce qu'on manque de temps pour déstresser, ce serait un peu débile!

Pour l'alimentation, quand je parle de manger comme je veux, je ne parle certainement pas de manger que des légumes, du poisson, du cottage et des fruits. Je parle de manger quand mon corps me le demande, parce que j'ai faim, de la pizza ou du blanc de poulet selon mon envie. Manger pour geler le stress, ça me fait... stresser!

On est drôlement dans une discussion sur le stress ici. De là tout l'a propos de ton "lacher prise".

Bien sur que je vais les passer mes examens. Même que si je suis admise dans mon programme en septembre, ces notes là ne seront pas prises en compte puisqu'elles ne seront pas disponible au moment de la décision... Mais si j'ai des notes moyennes, cela pourrait faire baisser ma cote de rendement.

Je ne peux pas m'empêcher de me dire: "et si je me plantais en entrevue?" Alors je ferais baisser ma cote, on ne me prendrais pas l'an prochain et ce pourquoi je me prépare depuis un an et demi tomberait à l'eau.

Il me faudrait trouver un autre boulot qui me ferait un peu chier et je deviendrais dépressive. Mon amoureux me laisserait, mes chats mourraient pendant qu'on m'aurait enfermé à l'hopital de force et je perdrais l'usage du bas de mon corps en manquant ma tentative de suicide. Je mourrais seule et aigrie.

Oui, j'ai tendance à voir un peu trop loin et à drammatiser un peu...

Donc j'attends de pouvoir entrer dans le processus d'élimination de mon programme, j'attends de voir si je suis acceptée dans un stage qui me tient à coeur cet été, j'attends qu'un truc à la cour se règle, j'attends, j'attends et je stresse.

Bon, je vais aller déjeuner... J'ai faim!

Bonne journée!

Vertige, la déséquilibrée du jour
xx