mercredi 13 février 2008

Études

Je n'y peut rien, je suis une amateure finie de rationnalité et j'en ai un peu marre de la pseudo science populaire anti-gras qui prolifèrent encore plus vite que cette fameuse épidémie d'obésité, souvent alimentée par des compagnies ou des groupes d'intérets qui font des profits directs, et énormes, avec cette problématique.

Alors voici un peu de lectures scientifique qui ne prétend pas à la vérité ultime mais à des pistes de réflexion intéressantes.

Ici on parle des effets psychologique dévastateurs de la famine, qui pour les besoins de cette étude était une diète à 1600 calories. Et n'essayez pas de me faire croire que vous n'avez jamais tenté une diète à moins de 1600 calories, même pour quelques jours...


Ici, on vulgarise une expérience dont je vous avait déjà parlé, ou on tentait de faire maigrir durablement des hommes obèses et de faire grossir des hommes de poids normal de façon durable. Vous devinez que ni l'un ni l'autre n'a réussis.

Plutôt que de culpabiliser les gens, stratégie qui, il me semble, a prouvé et reprouvé son inefficacité voire son potentiel d'aggravation du problème, pourquoi ne pas se concentrer sur l'acceptation de soi, l'amélioration de sa santé comme le mouvement Health At Every Size le préconise (validation scientifique ici) et une démarche lente d'écoute de son corps qui a bien plus de chances de mener à une perte de poids durable que le dernier livre de diète à la mode ou une diète santé basée sur de la restriction cognitive?

Oui, elle est chiante la fille avec tout ses liens en anglais. Si vous voulez lire, deux options s'offrent à vous: apprendre la langue ou utiliser cet outil qui vous produira automatiquement une traduction partielle à la manière des traductions de produits taïwanais.

La science est un outil mais pas une fin en soi. Facile de lui faire dire absolument n'importe quoi, comme on l'a fait avec la religion autrefois. Ce n'est pas d'aujourd'hui que des études mal fagotées servent à rendre acceptable les préjugés sociaux en vogue. Soyez d'avance sur votre temps et résistez à ces conneries. Perdre du poids à tout prix et n'importe comment, ce n'est pas améliorer sa santé.

4 commentaires:

M. Algayres a dit…

Bonjour

Contente de voir que malgré la prise de distance rédactionnelle, tu continues à alimenter ce blog de tes réflexions et bons mots.

La réflexion m'amène moi aussi, de plus en plus, à l'irritation face aux poncifs type "maigrir c'est uniquement une question de volonté...". Anecdote.

Je suis enseignante et sur un niveau, on étudie l'agriculture, l'alimentation et les problèmes de faim dans le monde. J'explique à mes élèves la différence entre malnutrition et sous-alimentation, en profite pour dévier du programme en expliquant que la malnutrition n'est pas le seul facteur à l'obésité ou le surpoids, quand une élève soulève la question des régimes hypocaloriques.

Un de mes élèves (un petit génie de la culture générale) souligne fort à propos que "les régimes ça ne marche pas". Et moi d'embrayer forte de ma lecture de "A 10 kilos du bonheur" sur l'absurdité des régimes et le drame de l'anorexie. Ce jour là j'ai eu la sensation de faire vraiment mon travail.

J'entends néanmoins beaucoup de jeunes, filles surtout (âge 15-17 pour mes classes) jurer candidement que "si on peut changer son apparence si on le veut" (argument chirurgie mais l'argument volontariste n'est pas loin). Et s'accepter, ce n'est pas mieux et plus rentable?

Titoune a dit…

Je suis en train de lire "Le roman des régimes" de Jean-Michel Cohen, un nutritionniste réputé en France, qui fait pas mal de passages télévisés et est très médiatisé.
Non pas que je veuille reprendre un régime. Ouh la ! Non ! Surtout pas. C'était de la curiosité. Je suis à la fois atterrée et soulagée. Immensément soulagée. atterrée de voir tout ce qu'on est capable de s'infliger (même si ses régimes sont "équilibrés") sans aucun résultat, à terme, sinon celui de reprendre encore plus (mais ça bien sûr on ne le sait pas quand on se lance là-dedans). Et soulagée de voir que tout ça c'est bel et bien fini pour moi. Ne plus contrôler, ne plus compter, ne plus "câler" ma faim (en fait tromper mon corps : tu as faim ? Tiens, bois beaucoup, et mange une pomme, tu te sentiras câlée, sans avoir ingurgité "trop" de calories). Se battre avec son corps. Comme cette idée me paraît horrible aujourd'hui, Je me suis battue contre mon propre corps, contre moi-même, pendant des années. Il va m'en falloir au moins autant pour me faire pardonner...

Unknown a dit…

Merci beaucoup pour le lien vers JunkFood Science, je ne connaissais pas ce site, il est très intéressant.

Bonne St-Valentin à toi et à ton amoureux. Préparez-vous un bon souper! Avec du chocolat! :)

Suzie

Anonyme a dit…

Muriel: les changements de mentalité, ça commence à l'école! On manque de prof comme toi! Les jeunes filles sont le reflet de ce qu'on entends dans nos société. Dommage, parce qu'elles s'exposent à beaucoup de déceptions face à elles-même...

Titoune: Quel bon choix! Tu verra, le corps n'est pas si rancunier puisqu'il possède encore sa capacité de te transmettre pleins de plaisirs.

Inara: J'adore ce site! Je suis sure que tu y trouvera souvent de quoi porter ta réflexion plus loin. Pour ce qui est du souper de St-Valentin, on est allé partager une pizza chez Napolitana et on s'est plris une mini tarte au sucre en marchant vers la maison au retour. Pas de chocolat, mon amoureux est bizarre: il déteste ça!

Bonne journée à toutes!

Vertige
xx