Aujourd'hui était un complément parfait à la journée d'hier.
Je me suis levée, j'ai pris une douche à l'eau froide puisqu'une certaine coloc avait vidé le chauffe eau, me suis fait des lulus maladroites et j'ai constaté que mes 15 éternuements par minutes et mon nez plein annonçait un bon rhume. Il m'en faut beaucoup plus que cela pour perdre ma bonne humeur.
La directrice d'ou je bénévole m'a rejoint alors que je pensais activement à mon petit déjeuner. Je serai avec elle pour mes premiers quart d'écoute mais il me faut absolument assister à la fin du cours le 13 octobre toute la journée, ce à quoi j'ai répondu avec enthousiasme "evidemment".
Ensuite, le téléphone m'a coupé au milieu de mon bagel. La formation que je voulais prendre comme accompagnate à la naissance commence le 13 octobre et la première journée ne peut être manquée.
Ensuite, j'ai reçu un mail d'Oxfam. J'ai été présélectionnée pour un stage au Bénin cet été, stage auquel je veux absolument participer. Devinez la date de l'entrevue? Eh oui, le 13 octobre, toute la journée.
Il faudra choisir et ça ne sera pas facile.
Alors, maudissant le 13 octobre et armée de mes lulus de la fureur, j'ai pris mon vélo pour aller me planter dans une clinique médicale à quelques rues de chez moi. Depuis 3 semaines, j'ai de la difficulté à respirer et ça s'agrave plutot que de s'améliorer.
Je ne suis jamais entrée dans une clinique comme celle-là: des murs beige et croches sur un tapis gris plein de poussière, une secrétaire des années 70 qui se fond dans le décor et dont on entends que les clic-clic de la dactylo noire des années 50, une clientèle ethnique qui me dévisage et un médecin rigolo qui n'avait aucune espèce d'idée de ce que je peux avoir et qui m'a envoyé passer une radiographie... et prescrit des ativans!
DES ATIVANS! Non mais!
Alors je lui demande avec mon air le plus innocent: ça sert à quoi ça?
"A mieux respirer", qu'il me répond...
J'ai beau lui rappeler que je ne suis pas anxieuse, que mes difficultés respiratoires sont constantes et que je ne fais pas de crises de panique, il persiste avec son petit papier énervant.
Je lui dit que je sais exactement ce que sont des ativant, ce à quoi il me réponds qu'être bien détendue ne peut jamais faire de tord.
C'était tout à fait le genre de réponses qui pourrait me faire avoir besoin de calmants. NON MAIS VOUS NE VOYEZ PAS QUE JE SUIS TRÈS CALME DOCTEUR! (Je vais te mordre, imbécile, mais j'ai juste pas assez de souffle pour te courrir après!)
A la facilité à laquelle on peut se faire prescrire des anxiolitiques, je ne comprends même pas qu'il y ait un marché noir pour ça...
Je suis de retour à la maison avec un rhume qui ne m'aide pas à trouver mon air et l'idée de me faire un bon vieux remède de grand mère qui m'ouvrira un peu les bronches mais ne permettra pas facilement de dormir ce soir: la caféine.
Hippocrate disait: "Que ton aliment soit ton remède!" La médecine, c'est une affaire de bouffe puisque j'ai souvent l'impression d'être soignée par des navets. Si une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours, mangez des pommes parce que le pire danger a un stétoscope autour du cou.
mardi 2 octobre 2007
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