vendredi 26 octobre 2007

L'extra fille ordinaire.

Aujoud'hui, alors que j'effectuais ma première journée à mon nouveau travail (une collectionneuse de livres de recettes ne peux travailler qu'à son lieu fétiche: le marché Jean-Talon!), j'ai eu l'occasion de réfléchir à comment la vie serait plus facile si j'étais extraordinairement belle.

Pas juste belle comme une pitoune de bar ou un fille mince dans la moyenne, non, belle comme ces filles si parfaites qu'elles détonnent dans le paysage, belle comme ma nouvelle collègue.

Quand je l'ai apperçue, j'ai été immédiatement fascinée par sa beauté. Cette fille possède une courbe de rein, de hanche et de poitrine parfait mais aucun volume superflu ailleurs. Elle a un visage d'enfant et de femme, un teint parfait qui rayonne la santé et des traits parfaitements équilibrés, et ses cheveux chocolat brillants, longs et ayant un volume parfait encadrent sa perfection. Et comme si ce n'était pas assez, elle a de magnifique yeux bleus profonds qui contrastent.

Elle est belle et elle le sait. Notre kiosque semble être un ode à la beauté de cette princesse, et elle en tire tous les avantages. Le seul que je prendrais est celui de faire ses pourboires indécents à servir ses clients avec l'énergie de celle qui n'a jamais rien eu à faire pour être adorée, alors que moi, qui prends plaisir à me donner à fond dans le service et la bonne humeur, j'ai touché aujourd'hui trois fois 25 cents. Personne ne reçoit de pourboire à vendre des pommes de toute façon. Rien de traumatisant à ça.

Pour le reste, c'est plutôt amusant de voir jeunes et vieux, intellos de gauche et gros biker sortir leurs grands mots, leurs yeux doux et leurs compliments pour la demoiselle qui encourage le culte avant de décréter, lorsque ses sujets amoureux s'éloignent, qu'il est désespérant que les hommes semblent agir comme s'il n'avaient jamais vu une belle fille, tout en faisant un clin d'oeil au vieux monsieur du kiosque d'en face qui en perds presque son dentier. Il y a plusieurs hommes et garcons qui passent par là, par hasard, lorsqu'elle travaille, d'autres qui appellent, certains sont subtils et d'autres pas du tout, personne n'est indifférent, ils deviennent tous un peu gaga, surtout s'ils ne sont pas trop près de leur femme. Sociologiquement fascinant.

Mais j'ai été surprise de mon propre sentiment face à cette fille et au cirque qu'elle provoque. Jalousie? Injustice? Envie? Niet! Pour une fille qui a passé une bonne partie de sa vie avec la confiance en soi basé sur le regard de l'autre, c'est tout un signe de "hottitude". Ben non, pas de jalousie ni d'appitoiment sur ce que la nature n'a pas daigner m'accorder, j'avais pitié pour cette fille qui n'a pas eu besoin d'apprendre l'effort ou la gentilesse pour plaire; elle semble agir de façon à provoquer cette attention artificielle qui se base sur sa chance plutôt que sa valeur et donc ignorer ce qui compte, ce qui fait qu'on ne craint pas de vieillir, de tomber, d'apprendre, de rire à s'en faire des rides, parce qu'on sait que ce qu'on est peut devenir meilleur avec le temps. Elle n'a pas non plus l'idée de regarder les trésors que les gens cachent en eux, milles fois plus précieux que cette apparence agréable ou pas qui les cache.

Je me suis sentie ordinaire, mais précieuse, intéressante à découvrir, belle à l'intérieur, à l'extérieur aussi mais de façon moins frappante et sans envie de l'être. Je me suis sentie chanceuse d'avoir tout se quelle semblait désespérément chercher: quelqun qui m'admire et qui m'aime pour tout ce que je suis, et de la force et du contenu, et cela, parce que j'ai du me battre pour grandir comme je l'avais décidé. Elle a de la chance, mais moi aussi, et tout autant, mais surtout, j'ai l'aptitude précieuse de faire plus avec moins (comme la cuisine de nos grand-mères!) Je trouve bien de pouvoir reconnaitre la beauté et les qualités des autres sans me sentir rabaissée si je ne les ai pas. C'est que j'ai évolué. (c'est mon blog alors j'ai le droit de me jetter des fleurs si ça me plait!)

Je dois devenir un monstre d'égo mais comme ce n'est pas désagréable, j'accepte de me penser meilleure que qui je décide, mais pour ne pas écoeurer le monde avec ma confiance, cela reste un secret entre moi et moi. Et vous!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce blog me dégoûte.
Vous jugez que les gens sont superficiels car beaux, ou en tout cas c'est ce qui transparaît. Vous ne perdez jamais une chance de rabaisser une personne de votre entourage pour son manque d'appétit.
Vous mettez des images d'une personne qui bosse pour diverses associations contre Alzheimer et la pensez exemple parfait de modèle belle et inutile sous prétexte que vous ne la connaissez pas.
Et vous vous plaignez que des gens puissent ne pas vous trouver *jolie* parce que vous êtes grosse, alors que vos préjugés sont bien pires et bien plus cassants, bien plus mauvais pour l'estime de soi des femmes minces comme grosses.
J'espère que vous avez changé depuis cette époque.
-- Donia Kalaggi

Anonyme a dit…

*les gens ... car beaux = certaines personnes ... car belles

Anonyme a dit…

En gros, vous rabaissez de pauvres filles pour ne pas vous sentir rabaissée.

Vertige a dit…

Vous m'avez mal comprise. Je ne dénigre pas les gens d'être beaux, même que je prendrais bien de cette beauté, mais il y a des personnes qui n'ont pas eu besoin de développer autre chose, et au final, c'est triste pour eux. Il y a des gens beaux et admirable. Il y a des gens laids et détestables. Si je me permet de juger les gens, c'est pour ce qu'ils sont et ce qu'ils font, pour autre chose que leur apparence. Tant qu'aux filles que vous sentez dénigrées, je les ai connues et pas vous, et c'est la façon dont elles se servent de leur beauté qui me choque et m'étonne. Qui est donc cette personne qui bosse pour l'alzheimer que vous sentez bafouée? Bref, ne soyez pas manichéenne, ce post est plein ne nuances, comprenez le!