dimanche 7 octobre 2007

Délire hormonal

Faut surtout pas penser que je sais quoi faire pour bien manger.

Ces derniers jours ont été catastrophiques. Je me suis jetée sur bonbons, chips et McDo comme si c'était la dernière fois que j'en voyais. J'ai été incapable d'en laisser dans mon assiette. Je me suis sentie coupable. J'ai eu un retour d'envie de soupe aux choux et j'aurais récidivé si seulement je pouvais croire qu'un régime peut être efficace. Malheureusement, je n'y crois pas. Plus dur de faire le ménage de sa tête que de plonger dans les crucifères, mais plus efficace.

J'ai des excuses: elles sont mauvaises, mais j'en ai.

Je crois que l'on peut affirmer que lorsque je dois détourner la tête en roulant en voiture pour ne pas que l'amoureux voit les larmes qui me montent aux yeux lorsque je me laisse porter par mes émotions et ma kétainerie, en essayant pourtant de me retenir, touchée jusqu'a l'os par le cd de Linda Lemay que j'ai pourtant entendu mille fois sans débordement lacrimal et que quelques jours plus tard, je suis dans les jours rouges du mois, c'est qu'il y a un SPM d'une intensité peu commune qui m'a possédée contre mon gré.

Ma rage de ménage d'hier indique aussi en ce qui me concerne, un débalancement hormonal et psychologique inhabituel, un trouble profond de mon identité et un événement spectaculaire de par sa rareté. Je n'ai pas que fait le ménage en profondeur, j'avais envie de le faire, et le zèle avec lequel je m'y suis prise à semé la stupeur de mes colocataires dans le sillon de ma guenille.

J'ai arrêté la pillule depuis peu après un cour sur la contraception qui a réussi à me réconcillier avec le plastique par défaut. Ça explique peut-être cette hystérie passagère. A voir tous les effets secondaires et les actions de la pillule, je me suis dit que j'étais mieux sans. Là, je doute.

Je sens le changement: je me sens plus énergique depuis que je ne la prends plus.

En prime, j'ai aussi une libido qui ne peut que me laisser frustrée, je retrouve le bonheur des boutons prémenstruels et des cheveux qui sont gras le soir alors que je les ai lavé le matin, j'ai une humeur en dent de scie à quelques périodes de mon cycle, je ris davantage, je braille tout autant parce que tout soudainement devient si émouvant... J'avais oublié que la pillule m'a stabilisé a bien des niveaux. C'est si beau vivre au naturel, si idéal chez mes amies les écoloféministes, mais le problème, c'est que je suis un peu moins supportable sans mon surplus quotidien d'oestrogène et de progestérone. Je suis addict.

Mais là, ça fait les niaiseries; j'ai du prendre quelques livres inutiles pendant la fin de semaine puisque je me sens gonflée comme une chouquette et la peau grasse comme une poelée de bacon. Je ne me sens pas bien et je crois que ce que j'ai mangé sans avoir faim fait un bon coupable.

J'ai un peu perdu le fil de mon bonheur alimentaire ces temps ci. Je dois me reconcentrer sur l'instant présent lorsque je mange et en tirer le maximum de plaisir et surtout, envoyer paître cette culpabilité qui revient à la charge. C'est tellement simple de manger à sa faim et c'est en même temps l'apprentissage le moins évident de cette période calme de ma vie.

J'aimerais bien aussi aller m'entrainer cette semaine. J'ai besoin du calme que ça me procure après. Je prendrai de l'adrénaline pour baisser mon cortisol et aténuer le déficit de mes hormones sexuelles. Bouger, ça fait du bien à mon surplus de prolactine.

Moi au naturel: une boule d'hormones délurées.

5 commentaires:

La Souimi a dit…

J'étais comme ça avant... Avant de me mettre au sport. Le sport a calmé mes fluctuations hormonales d'une façon radicale. Aussi, j'ai développé cette dépendance à la sensation de bien-être suivant l'entraînement. Mon cycle menstruel est devenu régulier, ce que je n'avais jamais vécu avant. De plus, j'ai mis les relaxants musculaires et les anti-inflammatoires aux poubelles puisque je n'ai plus de symptômes de le l'arthrite.
Par contre, en cessant ma compulsion alimentaire, j'ai développé une compulsion sportive. Est-ce mieux? Non. Je dois équilibrer le tout.
Pas évident... Mais je peux t'affirmer que le sport a réglé un paquet de bibittes que j'avais avant.

Anonyme a dit…

Allo Souimi!

Si le sport pouvait avoir le même effet sur moi!

J'ai déjà passé 3 heures par jours, 6 jours par semaine, pendant 2 ans, au gym. C'était trop, c'était malsain!

Je suis dans le tout ou rien. Présentement, c'est rien.

C'est tellement pas évident, l'équilibre.

myrtille81 a dit…

Bonjour Vertige,

Pas évident, ces hormones...J'ai longtemps souffert de ces variations hormonales et j'ai trouvé un truc qui m'a fait beaucoup de bien, ce sont les capsules d'huile d'onagre. J'en prend 3 par jour pendant les 10 derniers jours de cycles, et les migraines, sautes d'humeur et grosses fatigues d'avant les règles se sont grandement amélioré.

Sinon, moi aussi certaines chansons de Lynda Lemay me font monter les larmes aux yeux (pas quand elle nous traîte de maudits français :) ), je n'avais jamais mois ça sur le compte de mes hormones, mais ça a du sens

Anonyme a dit…

Huile d'onagre? Intéressant, je vais essayer ça.

Maudits français, c'est un terme presque affectueux. On vous aime bien ici et rare sont ceux qui sont désagréables. (Mais il y en a crois moi et eux, ce sont de vrais maudits français chauvins qui haïssent tout du quebec mais y restent en pourrissant la vie des autres, mais des cons, il y en a dans toutes les cultures!).

J'ai des colocs français depuis quelques années, mon amoureux est français, j'suis entourée de français... Le québec doit être à la mode en France car je n'ai jamais vu autant de francais à Montréal.

Bref, bonne journée en France!

xx

myrtille81 a dit…

Oui, je crois que les Français aiment bien le Québec, et que ça nous fais rêver.
Pour le terme "maudits Français", je le prends effectivement avec le sourire !