jeudi 13 septembre 2007

Miroir vs Balance

Vivre sans balance n'a que des avantages.

Il y a plusieurs types de rondeur. Lorsque je parlais avec une de mes tantes de manger à sa faim et d'acceptation de son corps il y a de ça quelques semaines, elle me répondit que j'étais comme mes ancêtres, ronde de partout, alors que c'était probablement dans ma génétique. Il y a quelques mois, ce types de commentaires m'aurait empêché de dormir (voire de vivre dans le sens large du terme).

C'est que mon arière grand mère, c'était une femme imposante avec des traits durs comme son travail sur la ferme. Elle devait faire peur aux poulets avec ses grandes mains ayant cassé pleins de cous. Moi, elle m'aurait assurément terrorisée.

Mais je dois avouer qu'elle a raison, je suis comme mon ancêtre (mais différente aussi!), ronde de partout. Quand j'engraisse, les kilos se répartissent équitablement sur tout mon corps. J'ai souvent l'air simplement un peu plus carrée, plus forte, jusqu'a ce que j'ai lair ronde. Et je maigris de la même façon, ce qui fait qu'en répartissant les kilos perdus équitablement entre mes fesses, mon ventre, mes mains, mes cuisses et mes dessous de pied, mes pertes sont moins évidentes à remarquer.

Même mince, je suis pleine de courbes, mais plus fines.

Tout ça pour dire que les 10 premières livres que j'ai perdue, elles ne paraissaient pas du tout ni dans le miroir, ni dans mes vêtements. Mais tranquillement, les contours se définissent et quelques bourrelets superflus s'en vont. Je fais la même taille mais ça ne sort plus de partout.

Et je ne m'en rends pas compte naturellement. Quand je vais magasiner, soudain tous les vêtement sont tellement mieux taillés qu'avant. Et soudain, je trouve plein de coiffures qui m'avantagent. Mon coiffeur devient meilleur. Les produits font plus rayonner ma peau. Je n'arrive pas à me dire que c'est moi qui change, surtout quand la balance réflète rarement ce que je vois. Mais là au moins, elle est loin cette menteuse.

Et ce matin dans le miroir, j'ai vu le reflet de vieux vêtements qui, dans mes souvenirs, ni fittaient pas si bien.

En me regardant plus souvent dans le miroir, avec amour, j'apprends à voir que c'est moi qui change subtilement et à apprivoiser ce changement. C'est thérapeutique. J'ai même commencé à me masser avec de l'huile d'amande. J'ai besoin de reconnaitre ce corps qui est le mien et que j'ai trop longtemps ignoré.

Quand je ne regarde pas mes vergetures, elles sont toujours là. Mais en les regardant tous les jours, j'apprends à les reconnaitre et à les aimer. Et au final, je me sens davantage être moi.

Au début, j'ai paniqué sans ma balance parce que c'était mon seul instrument pour me voir. Je me rends compte que le miroir est tellement plus valide et humain. La ou la balance m'envoyait des insultes, je vois maintenant une globalité, une fille avec de grosses cuisses mais aussi beaucoup de muscles, une personne ronde et jolie qui a avantage à s'arranger, une image qui me renvoit un sourrire. C'est mille fois plus qu'un simple chiffre. La balance, c'est n'importe quoi. Je peux me regarder dans le miroir avant d'avoir pissé, dans mon SPM et le ventre plein d'eau sans que ça ne devienne le drame de ma journée.

Sur ce, je vais me faire une bonne gauffre avec des fraises et de la crème vanillée pour démarrer la journée.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

merci d'écrire!
tu vois, on te lit de partout, même de berlin, pour être heureux-ses de voir que tu te trouves belle aujourd'hui. et forte, et fine. ça inspire des sentiments pareils.
j'espère (je sais) que ta gauffre était DÉ-LI-CIEU-SE.
bonne journée,
anna

Vertige a dit…

Effectivement, ma gauffre était délicieuse!

Merci de ton passage de si loin et de laisser ta trace! Ça fait toujours plaisir!

Maintenant que j'ai des contact en Allemagne, je prépare mes valises ;o)

Bonne journée!

Anick
xx