On a tellement parlé de nous et du monde mais on ne s'étais jamais échangé de photo. C'était trop superficiel pour le ton de nos écrits. Et ça ne me tentais pas que ça se termine déjà. Il ne pouvait assurément pas aimer une fille comme moi, aussi charmante et pleine d'esprit que je puisse être par mail, puisque j'avais ce suprême et impardonable défaut: être grosse.
J'ai pris congé pour en parler avec ma cousine en campagne mais elle a du me fausser compagnie, problèmes de couple obligeant, me laissant avec mon grand père à la pêche. Je l'adore mon grand-père mais je ne lui parlerais jamais de mes complexes de bourrelets ou de mes amours tourmentés.
Je crois que le dixième de ce qui pourrait y avoir d'intéressant à dire sur le deuxième sujet m'aurait probablement forcé à commencer les manoeuvres de réanimation et, dans une chaloupe, ce n'est pas l'idéal vu l'instabilité de la chose et mon sens de la coordination propice à tous les accidents.
Alors j'ai croisé mon frère le lendemain, avec qui je n'avais jamais vraiment parlé de mes préoccupations ou de mes sentiments profonds avant et qui, en tant que mâle pubère, m'a donné de bons conseils: "non, sérieux, faut pas qu'y t'voit d'même avant que t'aie maigris! Pis tu devrais t'habiller plus sex, sérieux. Une fille a beau etre ben fine, si a lâ po un beau p’tit cul… T'étais belle, avant."
Et moi, dans mon désespoir j'ai adhéré tout à fait a ce discours mature de p'tit gars qui se tappe toutes les pitounes qui s'offrent à tous. (Ceci dit avec respect)
Alors, le coeur brisé, haïssant mon gras plus que jamais, je reviens à Montréal tout en attendant la bonne occasion de trouver une excuse pour ne pas voir O., en fait, pour ne jamais le voir puisque le momentum sera brisé.
Et pour me calmer, en magasinant les options de régime miracle, je dévore le contenu de mes armoires de façon compulsive et chronique.
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