La semaine passée, je suis allée magasiner.
Là, j'ai un sérieux avertissement à vous faire: l'estime de soi qui revient, c'est risqué pour votre porte-feuille. J'ai fais 4 magasins puis je me suis tirée de force chez moi en fuyant d'une cabine pleine de vêtements qui m'allaient tous bien mais dont je n'ai pas besoin. J'en était rendue à essayer un tailleur juste pour voir et il tombait tellement bien qu'il me faisait envie. Le seul hic, c'est que je n'ai aucune activité qui justifie de mettre ce joli petit ensemble. Pauvre vendeuse, j'ai fui sans même lui donner l'occasion de m'offrir une paire de bas.
Au premier magasin, je me suis dit que la collection de cette année était vraiment bien coupée, que ça épousait bien les formes. Il m'a donc fallu acheter 2 chandails.
Ensuite, je suis passée devant adition-elle, cette boutique ou je ne suis jamais entrée vraiment avant par crainte de voir une spotlight descendu du ciel venir montrer au monde entier que je suis une grosse s'habillant chez les grosses. Alors je suis entrée, comme une fille qui s'assume, pour aller acheter un soutien gorge qui fait sa job. Après 5 secondes de crispations ou j'ai attendu une catastrophe, rien n'est arrivé. Une vendeuse m'a dédaigneusement scanné du regard de bas en haut puis s'est retournée sur mon corps avec l'air de me trouver hideusement rachitique. Heureusement, une autre est arrivée pour me sauver de mon figement. Elle m'a montré l'allée des soutiens gorges et m'a gentiment aidé à trouver ma tailles. J'en ai pris 4 en solde pour un prix ridicule et j'ai signé ma carte club, toujours sous l'air dédaigneux de l'autre vendeuse. Qu'elle aille au diable, ma difficulté à couvrir mon 36C-D avec quelquechose qui tienne et qui soit joli et confortable me donne le droit d'entrer dans son royaume. Et de toute façon, je porte parfois du 14.
J'ai ensuite décidé de marcher jusqu'a ma ligne de métro pour ne pas avoir deux millions de transferts à faire et profiter du soleil. Malheureusement pour moi, Terra Nostra m'attendait dans un détour alors que j'avais baissé ma vigileance et j'ai vu la petite robe préférée de mon chum dans une autre couleur en liquidation. Je suis allée l'essayer et je suis restée stupéfaite de constater que ma robe n'a pas étiré comme je le pensais, c'est simplement que je peux l'enfiler 2 tailles en moins. Je l'ai achetée avec une voisine de cintre pour ne pas qu'elle se sente seule.
Puis mon arrêt final, celui ou j'ai essayé le magasin en entier, prenant le temps de regarder la courbure du miroir pour être certaine qu'il n'y avait pas de truquage, avant de me sauver les mains vides en serrant mon porte feuille pour le sauver de ces bouts de tissus implorants qui m'appelaient.
Mon porte feuille est en danger. Habituellement quand je magasine, essayer les vêtements est suffisant pour me dissuader de les acheter puisque je me trouve toujours une ressemblance avec un personnage quelconque de film terrifiant.
Au retour à la maison, j'ai montré mes achats à mon amoureux. Il m'a dit que c'était fou comme j'avais l'air d'avoir maigris (en ajoutant que j'étais toujours la plus belle de toute façon, quel homme!) et je dois dire que c'est aussi mon impression (pour l'amaigrissement, pas necessairement pour la plus belle!). Et pourtant, sur la balance (j'ai du me peser pour savoir le poids de mes chat pour que ma maraine vétérinaire leur prépare un traitement antipuce, grrr...), pas perdu un gramme.
Une autre preuve que la balance, c'est bien inutile.
Le coup de gueule maintenant: avez vous remarqué la taille des larges et des extra-larges dans les magasins? C'est quoi le but? Empêcher les gens d'acheter? Il y a un complot mesdames et messieurs. L'industrie du vêtement doit être tenue par des gens qui contrôle le marché des régimes et des pillules miracles. Je ne vois pas d'autre explications à ce que des boutiques qui ont un but lucratif se détourne d'une clientèle qui représente la majorité des femmes.
J'ai vu des extra larges si petits que je me suis demandé si j'étais dans la section enfant. Il y a la un terrain fertile pour bien des complexes qui n'ont pas leur raison d'être. Déjà que d'être grosse est présenté par plusieurs comme un drame épouvantable, on fait croire à des gens qui ne sont pas gros que leur corpulence est telle qu'ils n'entrent pas dans l'échelle normale de largeur des vêtements. Ça n'a pas de sens.
Ajoutez à cela les magasines qui montrent Britney Spears en la qualifiant d'énorme et les gens qui suivent, (c'est pas que j'apprécie Britney Spears, au contraire, mais il faudrait peut-être laisser cette pauvre fille qui visiblement, ne va pas bien mentalement, tranquille!), ça fait un monde complètement décalé de sa réalité et de ce que c'est, un poids santé.
Bon, je cesse de procrastiner et je retourne à mes calculs de limites.
Bonne semaine!
xx
lundi 17 septembre 2007
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