jeudi 27 septembre 2007

Elle m'a eu.

Je crois déjà avoir mentionné que l'acceptation de son corps coûte cher.

Il se passe en moi des choses insoupçonnées.

Je viens de découvrir que je suis une fille. (Non, bien sur, je savais déjà que je suis une fille, suffisait de regarder sous les couvertures pour ne pas avoir de doute.) Je suis une vraie fille. Vous savez, le genre qui se pâme devant un collier ou une paire de chaussures. Le genre qui a un sac à main. Le genre qui a même du rouge à lèvres dans son sac à main. (Bon, j'en suis pas là quand même!)

Non seulement je ne renie plus ma féminité, mais j'ai envie d'être féminine. Bon, pas au point de suivre les séries télés et de me m'évanouir en pensant à Johnny Depp, mais je sens le risque.

Ça a commencé cet été, avec les petites robes que j'ai osé acheter et, pire encore, porter.

Les bijoux se sont subtilement mis de la partie. Des trucs tissés avec des graines souvent. Bien sur, je ne suis pas du tout au point d'être à la mode, mais je commence à avoir quelque chose que j'oserais appeler un style.

Certains pourraient contester, mais si ces personnes peuvent conçevoir que le retour des leggings dans la mode féminine est quelque chose de normal et de beau, alors je défend haut et fort mon droit à affirmer que j'ai un style. C'est tout aussi légitime.

J'en vient à l'événement culminant de ma féminité exponentielle.

Aujourd'hui, je me suis acheté des chaussures.

J'ai souvent acheté des souliers dans ma vie, mais des souliers de course, pas de jolies petites choses de filles. Pour les autres, je prenais les vieux de ma cousine, ceux qu'elle ne voulais plus, puisque de toute façon, moi en robe, c'était pour faire plaisir à ma grand-mère et rare comme la neige en octobre.

Là, j'en ai acheté 2.

Pas deux souliers. Deux paires.

Il sont si mignons que j'ai envie de leur donner des noms et de leur faire une place dans l'univers de mes amis imaginaires.

Mais ce n'est pas tout.

Un sac à main m'a fait de l'oeil.

Je lui ai expliqué que je n'était pas prête encore pour une relation sérieuse, que je m'en lasserait et que je l'oublierais dans un coin mais l'idée ne me rebutait pas autant qu'avant. Son petit tissu noir et tout simple, un peu brouillon, me paraissait inoffensif. Heureusement, une vendeuse fatiguante m'a aidé à fuir.

Je précise qu'au moins, ce n'était pas un petit sac à main fashion qui coute plus cher que mon loyer mensuel. Je ne suis pas affectée à ce point là.

A la base, j'allais refaire ma carte de la STM. Voyez ou ça m'a mené. Je suis tombée dans un guet-happen. Elle m'a eu, la féminité.

2 commentaires:

La Souimi a dit…

Il n'y a rien de mal à être féminine et à assumer notre genre.
J'ai aussi pris plusieurs années avant de porter robes et talons, vêtements ajustés, décolleté etc. Lorsque j'étais plus jeune, je me camouflais sous d'amples vêtements. Je voulais probablement me cacher.
C'est fini.
Je m'assume et mes courbes aussi.
Ose!

Vertige a dit…

Déjà, avoir plus de choix en magasin, ça aide...

Ça vient! Je bougonne un peu mais j'aime bien ce petit coté que je sans naître en moi...