dimanche 23 septembre 2007

Comment j'ai failli ne pas connaitre l'homme de mes rêves part. 4

Je prends même rendez vous avec un autre gars que je n'ai jamais vu mais qui se montre très intéressé du moins sur le net. Il dois me rejoindre après la job à minuit pour aller prendre un café et bien que je ne veuille absolument rien avec lui, je m'arrange un peu juste pour pouvoir peut-être me rassurer que je ne suis pas completement indésirable. Ce n'est pas dans mes habitudes mais bon. J’ai a ce moment l’impression que m’abaisser à ce que je ne vaut pas m’aidera à regagner de l’égo et à consoler mon cœur.

Alors je sors du boulot ce soir là et je rencontre sur le trottoir ce gars dont je ne me rappelle plus du nom. 20 secondes plus tard, un autre gars m'aborde et me demande si je suis Anick. Et il se présente.

C'est O.

Bordel. En fait mon esprit n’arrive plus a penser à autre chose que des mots sacrés de l’église catholique.

Respire.

Je suis là, sur le trottoir, avec deux gars que je n'ai jamais rencontré dont le gars le plus intéressant que j'ai connu depuis ma naissance qui va penser que je date n'importe qui tous les soirs et un autre qui me fait les yeux doux de façon trop visible. Et mon corps me surprends de sa résistance à l'évanouissement.

Alors, le plus calmement du monde je choisis d'essayer de les présenter l'un à l'autre comme deux amis, en priant pour que chaqun n'en dise pas trop et les invite à prendre un café à l'Utopik. Tous les deux. Comme si rien n'était. (Paraitrait-il que j'avais l'air tout à fait à l'aise et encore aujourd'hui, O ne sait pas vraiment la nature du rendez vous que j'avais avec l'autre même s'il a bien vu qu'il était bien intéressé)

En marchant sur mes jambes flagellantes vers le café, je me sens me diriger vers une catastrophe incroyable dont moi seule ai le secret.

Il y aura l'armoire à jeux de l'Utopik pour me sauver la vie. L'autre gars m'offre un verre que je refuse poliment puis O. m'en paie un sans me le demander. Puis on entame une partie de clue ou mes deux admirateurs semblent davantage se demander qui est le personnage qu'est l'autre dans la vraie vie plutot que qui à tué Mr Mustard avec la clé anglaise... Et moi, je me demande ce qu'O. pense derrière ses petites lunettes d'intello et si mon chien n'est pas mort à l'instant même.

Puisqu'il faut mettre un terme à cette soirée d'enfer psychologique qui a toutes les apparences cordiales d'une belle soirée réussie entre amis, on sort sur le trottoir et on s'apprête à rentrer. L'autre veut me raccompagner.

Bordel.

Vite une réponse.

O. est toujours là, avec son vélo. Il fallait évidemment que ce soir là, contrairement à toutes mes habitudes, j'ai pris le bus.

Alors je refuse gentiement l'invitation de l'autre, prétextant quee je ne voudrais pas le rallonger.

Il habite le même quartier que moi et prends le même bus.

Bordel.

Je prétexte alors que j'ai follement envie de marcher jusqu'à chez moi...

...a quelques heures de marches.

Mais il insiste.

Puis finit par s'avouer vaincu.

Alors pour être crédible, je marche en direction de chez moi en me demandant ce que j'ai fais dans une vie passée pour me mettre dans de telles situations.

O. me demande s'il peut marcher avec moi un peu, prétextant l'insécurité de la ville à cette heure, et moi j'accepte immédiatement de tout mon coeur en me demandant immédiatement après si je n'y avait pas trop mis d'enthousiasme. Je doute encore que je puisse vraiment l'intéresser. C'est un gentil gars galant.

Je me souviendrai toujours de cette nuit là. C'était une nuit fraîche et silencieuse d'été dans la ville. Tout ce qu'on pouvait dire sous la lumière tamisée des réverbères des vieux quartiers de l'Est prenait l'air d'une confidence. Arrivé chez moi, je l'ai invité à continuer de jaser sur mon balcon. On était tout les deux morts de fatigue et la plupart des gars que j'ai connu en aurait profité pour proposer d'aller s'étendre... Mais pas lui. On a discuté jusqu'a ce que les seules étoiles qui restent soient dans nos yeux. Puis, en partant ce matin là, il m'a serré fort avant de repartir sur son vélo, lui qui allait se faire opérer la cheville dans quelques heures.

Puis on s'est revu, tous les jours, chaque jour emmenant une nouvelle découverte sur l'homme fascinant qu'il est et sur les possibilités infinis de ce qu'on peut faire ensemble.

Et quitte à tomber dans le romantisme puant, je crois au destin depuis que je le connais. Pas évident de trouver un homme qui a toutes les qualités morales et manuelles de mon grand père et plus encore et une curiosité et une soif de découvrir le monde comme la mienne.

Comment ne pas être reconaissante à la vie pour ce magnifique accident?

6 commentaires:

myrtille81 a dit…

Elle est belle ton histoire. Mais elle me rend à la fois optimiste et pessimiste.
En la lisant, je me dis que le destin est plus fort que tout, que ce qui doit arriver arrive malgré toutes les barrières qu'on peut mettre...Mais je me dis aussi que les plus belles choses arrivent de justesse et que je suis peut être passé à côté sans rien voir...

Vertige a dit…

Je ne suis pas sure de croire au destin, mais si j'y croyais, je me dirais qu'il est impossible de passer à coté même si on fait tout pour.

Les plus belles choses arrivent de justesse parce que le bonheur est une toute petite chose qui parfois flamboie moins que les problèmes et qu'il faut apprendre à voir.

On passe probablement à coté de belles choses tous les jours sans les voir.

Je suis certaine qu'un bel accident arrivera pour toi un jour, et je te le souhaite de tout coeur pour bientôt!

xx

myrtille81 a dit…

Oh, merci!!!

Moi non plus, je ne suis pas certaine de croire au destin, mais je n'ai pas trouvé d'autre mot.
Mais parfois je crois en une "bonne étoile" qui nous guiderait ou je ne sais quoi. ça parait un peu nunuche quand je me relis, mais bon, j'ai besoin de croire...

Vertige a dit…

Oh non, c'est pas nunuche! Ou alors peut-être que nous sommes toutes un peu nunuches au fond?

Tout le monde croit à plein de choses sans pouvoir toutes les prouver. Alors c'est pas bête de choisir des belles choses à mettre dans ses croyances.

Parce croire que le destin n'existe pas, c'est aussi une croyance qui ne se prouve pas. Et il parait que le positif attire le positif.

Et je signe:

Vertige, une nunuche parmi tant d'autres.

Anonyme a dit…

c'est une vraie belle histoire, comme dans un film...
Une histoire que vous aurez plaisir à raconter à vos enfants et petits enfants, hi,hi,hi!!!

Vertige a dit…

Lol oui, je leur raconterai à mes petites enfants, pendant qu'ils se diront que je ne suis qu'une vieille radoteuse!