mercredi 1 août 2007

Ici et ailleurs

De petites recherches sur la toile me réconfortent. Je ne suis pas seule et peut-être qu'un jour, manger à sa faim sera la première solution à laquelle on pensera pour perdre un peu de poids. Encore mieux, peut-être qu'on s'apprendra à nous et à nos enfants à profiter de la bouffe sans obsession pour ce qu'elle est: un plaisir qui nourrit le corps.

Aux États-Unis, il y a le "intuitive eating". Plusieurs ont écrit sur le sujet et les premiers livres sur le sujet étaient déjà là dans les années 80. Le principe de base est le même: mangez quand vous avez faim, arrêtez quand vous êtes rassasiés. Fort intelligent et pourquoi, oh pourquoi, n'en avons nous pas entendu parler avant un tout petit peu au nord est!?!? Probablement parce que cette philosophie a été pas mal mélangée a des histoires de chrétiens évangéliques. Dieu, aux USA, il se mêle de tout. S'il existe, il doit en avoir marre de tout ce qu'on lui fait dire.

En France, il y a Zermati et Apfeldorfer. Je n'ai lu que le livre de Zermati et quelques articles d'Apfeldorfer sur le net. A l'époque, ça me semblait trop beau et trop facile pour être vrai, mais j'ai commencé à appliquer queques principe et surtout, j'ai pu déculpabiliser de mes écarts alimentaires. Ma diététiste d'ici n'endossait pas ces principes. J'ai fini par voir de moi même qu'ils étaient pleins de sens.

C'est la que le livre de Guylaine Guevremont et Marie Claude Lortie, Mangez!, est arrivé sur les tablettes. Pour moi, c'était la suite d'une longue réflexion et de longues années d'expérimentation de régimes qui m'ammenaient à une seule conclusion: plus de régimes pour moi! Le fait que des professionnels, dont une nutritionniste, d'ici pronent une démarche semblable à celle de Zermati, m'a donné ce qui me manquait pour commencer ma propre démarche.

Laissez moi être imbue de ma nation mais je trouve qu'on Québec, on a ce qui se fait de mieux en matière d'antirégime (bien que je ne sais pas ce qui se fait partout ailleurs et que certains pays qui ne pensent pas autant a ce qu'ils mangent et à leurs bourrelets sont encore mieux!). Lorsqu'une critique gastronomique et une diététiste pleine de bon sens s'allient, il est facile de croire que le plaisir et les résultats seront au rendez vous. L'approche est simple et elle marche. Ce n'est véritablement pas un régime, c'est un apprentissage à devenir un mangeur gourmand qui vénère sa faim et la comble sans la dépasser. En plus, le blog de Marie-Claude Lortie laisse entrevoir une fille tellement sympathique qu'on aurait envie d'avoir une amie comme elle avec qui s'énerver des régimes débiles et profiter de la bonne bouffe. Celui de Guylaine Guèvremont montre une professionnelle sensible aux besoins de ceux qui la consultent. L'approche n'est pas sectaire ni dogmatique. On aurait envie de les embrasser pour avoir emmené ça au Québec. C'est un soulagement pour toutes les ex-régimeuses qui n'en pouvaient plus.

Mais donnont à César ce qui lui revient, cette idée n'aurait jamais germé en moi sans Zermati. En fait, cette idée, je l'ai eu souvent mais j'ai eu des tonnes d'experts qui m'ont remise à l'ordre et à la diète. J'aurais du m'écouter.

Deux entrevues avec Guylaine Guèvremont: une dans Chatelaine et l'autre dans Elle Québec

Les blogs des deux auteures de Mangez! valent aussi le détour: c'est ici!

Je commence à avoir faim. Quel plaisir de pouvoir cuisiner avec ce qu'il y a dans le frigo! Hier, j'ai fais du bon pain maison, du yoghourt maison et du gateau breton. Le gâteau, c'est le préféré de mon copain. Savoir que je ne pouvais pas en manger, c'est tout ce qui m'aurait fait envie mais je n'aime pas trop la texture de ce gâteau. J'ai plutot envie de yoghourt et de sirop d'érable. Je redécouvre mes vrais goûts hors de ce qui serait diététiquement correct de manger, et je sors de table rassasiée dans ma tête et dans mon corps. Ça fait un bien fou!

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