vendredi 3 août 2007

Maudit régime

Dure journée et petite crise ce soir.

Je vais me retapper le livre de Zermati dès que j'aurai le temps et celui de Guylaine Guèvremont dès que je le retrouverai.

Une partie du problème est dans le fait que je suis obsédée par mon amaigrissement ces temps ci. Je ne suis pas pressée, mais j'ai peur de ne pas maigrir. La ça va, mais demain? Ça peut être long mais ça doit être présent. Cette faim qui ne vient pas ces jours ci me vire la tête à l'envers.

Je dois trouver le plaisir et apprendre à penser comme j'arrivais à le faire sereinement au début. Je recommence à être obsédée par mon poids, par ce que je mange, par ce que je ne mange pas, à être fière quand je mange peu, à jubiler quand la balance descend... et à perdre un peu de la liberté d'esprit que ma nouvelle façon de manger m'apportais. C'est tellement dur pour moi de ne pas être en contrôle. Je ne lui fais pas confiance à ce corps parfois. Je voudrais savoir exacement quoi faire, quoi manger et surtout, à quoi m'attendre.

Ce que j'ai perdu, c'est la confiance à trop lire n'importe quoi.

Alors voilà ce que je vais faire jusqu'a la fin du mois:

1. Ne pas me peser et voir ce que ça donnera. Ça m'aidera à relacher le controle un peu et je pourrais quand même savoir si je vais dans la bonne direction.
2. Déjeuner tôt. J'ai besoin d'une certaine structure dans mon repas du matin, question d'enligner ma faim et de ne pas grignoter tout l'avant midi en réponse à une mini faim floue qui me fait rater tous mes autres repas. (Ça, ça peut bouger selon comment je me sens, la je sens que j'en ai besoin)
3. Continuer de manger à table dans un bol en me concentrant sur le plaisir de ce que je suis en train de faire.
4. Oublier les forums et les blogs, me concentrer sur moi.

J'ai trop pensé régime et problème de poids et j'en ai oublié le plaisir. Le régime, j'oublie, hop! Maintenant j'apprends, tout doucement, à manger comme une mangeuse normale, ce que je suis en train de devenir.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense que c'est une bonne chose que tu t'éloignes de la balance. A mon avis tu focalises trop sur le poids, même si je comprend que tu espères en perdre en pratiquant la RA.

Mais comme l'a dit guylaine, la perte peut survenir que au bout de plusieurs semaines voir années, le temps que ton corps sorte du mode famine.

L'essentiel c'est de te réconcilier avec la nourriture, manger de tout même de la poutine à ta faim. Et surtout en respectant ta faim c'est un premier pas vers l'estime de soit.

Vertige a dit…

Tu as bien raison!

J'espère quand même que la perte ne prendra pas des années à se faire. La patience, ce n'est pas ma meilleure qualité.

Mais bon, j'ai déjà perdu alors je ne vois pas pourquoi ça arrêterais.

Tant qu'a la sale balance, j'y suis encore montée aujourd'hui. J'ai bien du mal à lui résister. Il faudrait que je l'enlève complètement mais mon chum s'en sert aussi. Et au fond, je ne suis pas encore sure de vouloir l'enlever puisqu'elle n'est pas mon ennemie: j'essaie de ne la voir que comme un indicateur, c'est pas le jugement de Dieu quand même! On va arrêter de la craindre!

Ok, un jour j'assumerai et je l'enlèverai... Bientôt. Ou peut-être qu'il lui arrivera un mystérieux accident...

Et toi, tu vis ça comment?

Anonyme a dit…

Peut être pas une ennemie, par ce qu' il faut bien vivre avec son poids, mais certainement une mauvaise conseillère, car quoi qu'on en dise on est toujours influencé à manger moins si on reprend un peu.

Pour ma part, même à mon dernier régime, je ne me pesais q'une fois par semaine. Les variations de poids entre 2 journées ou même quelques heures ne sont vraiment pas significatives, boire un verre d'eau ou faire pipi et c'est +250 ou -400 grammes et c'est encore plus compliqué avec les femmes quand elle ont leurs ragnagnas ;) .

Depuis au moins 1 an je ne me pésais plus que tous les 15 J, à une visite médicale bi mensuelle, et la dernière fois je leur ai dit que je ne souhaitais plus me peser qu'une fois par moi, ce qui est déja trop à mon goût. Si je le pouvais je ne me péserai que tout les 3 mois à la visite chez le nutri. Je n'ai plus de balance chez moi.

Je pense que c'est vraiment très important que tu espaces tes pesées.

Bisous, fab'

Vertige a dit…

Tu as bien raison, je le sais, mais c'est une habitude bien solide. Je devrais me fier à mes vêtements et à ce que je ressens.

Je ne pourrais pas tenir si je me promet de ne jamais me peser. Je vais commencer par me peser une fois par semaine pour espacer encore plus ensuite, question de suivre de manière plus détendue la tendance générale.

Je suis pas mal maniaquee du contrôle (au moins je le sais et je me soigne).

Bonne journée!

xx

Anonyme a dit…

Le contrôle dans un régime, c'est en fait l'illusion du contrôle. On est rassuré car on nous dit ce qui est bon pour nous, ce qu'il faut éviter, et quelle quantité et à quelle heure manger. Mais en fait on ne maitrise rien car dès que l'on sort du cadre imposé, on reprend du poids.

On s'en veut alors de ne pas avoir la volonté nécessaire pour poursuivre le régime, et notre estime en prend un sale coup.

La balance est un des instruments de cette illusion : pour peser les aliments alors qu'on ne respecte pas nos réels besoins, pour peser notre personne pour nous conforter qu'on a choisi le bon régime, la bonne méthode.

Pour prendre de la distance avec les régimes et la balance, il faut que tu parviennes à accepter ton corps tel qu'il est, quelque soit son poids.

Il n'y a qu'en faisant cette paix avec toi même, puis avec les aliments que tu pourras commencer à perdre du poids durablement, en remplassant tes frustrations, tes angoisses par de l'amour pour toi et les autres.

Ce travail vers l'acceptation de soi est long et difficile, et peut être il faudra que tu te fasses aider par un tiers, mais il en vaut la peine et je suis sur que tu en es consciente.

Vertige a dit…

"... pour peser notre personne pour nous conforter qu'on a choisi le bon régime, la bonne méthode."

Voilà, tu as mis le doigt dessus, c'est exactement pour cela que je me pèse.

Il y a tellement d'incitatifs au régimes partout autour et de gros yeux qui nous regarde chaque fois que l'on ose manger quelque chose de "non-diététiquement acceptable que j'ai besoin de ce moment sur la balance ou elle me dit: relaxe, tout va bien, t'as raison de faire ce que tu fais...

Sans balance, je stresse sans arrêt. Ce n'est pas parce que j'arrête de me peser que j'arrête de penser à mon poids, bien au contraire. J'hallucine que je grossis et la balance me montre presque toujours que j'ai tord. Elle me rassure.

C'est mon rapport à mon poids que je devrais travailler.

Dans mes meilleures période, je ne me pèse pas tout naturellement.

J'aimerais bien avoir de l'aide et je suis sur la liste d'attente de Mme Guèvremont depuis au moins un mois, mais elle a 4 mois d'attente.

En attendant, je n'attends pas après personne, je me prends en main et fais du mieux que je peux même si je sens qu'un support professionnel m'aiderait à baisser cette anxiété de "faire correct" (un peu comme la balance)

Je crois que lorsque je serai suivie, je donnerai la balance puisque tout ce que j'ai besoin, c'est de savoir si je vais dans la bonne direction ou pas.

Tant qu'au travail d'acceptation, j'ai déjà fait un bout de chemin, mais il y a des jours ou je n'accepte pas grand chose de moi, ni mon corps, ni le reste. Ça se travaille mais ça ne se force pas.

Pour l'instant, j'apprends a m'aimer mais j'ai aussi un désir très fort de m'améliorer, de ressembler plus à celle que je suis à l'intérieur. Pour moi, maigrir, ça fait partie de cette démarche de m'aimer moi même.

Je n'haïs pas mon corps comme il est maintenant même que souvent, je me trouve jolie. Je n'ai jamais été vraiment très féminine avant ces quelques derniers mois et ce n'est pas une question de perte de poids, c'est une question de faire la paix avec la femme en moi. J'ai besoin de savoir que je vais dans cette direction de compléter cette transformation. La balance, je la sens necessaire pour me rassurer.

Tant qu'a la possibilité de prendre du poids en RA, c'est quelque chose que je ne peux pas encore accepter. Heureusement (ou malheureusement pour l'occasion d'apprendre manquée) ça ne m'arrive pas encore. Ce serait un très dur défi pour moi.

Merci de tes commentaires! Ça fait avancer ma réflexion...

A la prochaine!

Anick
xx

Anonyme a dit…

Je dois avouer que l'éventuelle prise de poids ça m'angoisse aussi, mais bon le seul moyen de savoir si la RA me convient c'est de lacher prise avec la balance, sur 1 moi pour commencer.

Celà fait plusieurs années que je connais la théorie, mais cette fois je me suis remis profondément en cause, ainsi que ma relation à la nourriture. Même si je mange parfois sans réelle faim mais plus par envie, je n'ai plus de compultions alimentaires et mon hyperphagie semble en bonne voie de disparaitre.

J'espère que toi aussi tu arriveras à ce lacher prise, et un argument pour te convaincre de son intéret : comment crois tu que font les mangeurs minces, régulés, pour maintenir leur poids sur des décennies ? C'est tout simplement qu'ils ne se prennent pas la tête avec leur alimentation. Ils mangent selon leurs envies et en respectant leur faim.

C'est vers ça que tend la RA, retrouver ses sensations alimentaires, et faire à nouveau Manger un plaisir, que tu redeviennes un mangeur régulé.

Ce n'est pas un régime ni à proprement parlé une méthode, mais des pistes pour que tu puisses remanger à ta faim comme tu étais jeune enfant, sans aucune notion de culpabilité ou de croyances alimentaires qui apparaissent quand on atteind l'âge adulte et qui sont
entretenus par les médias et la pression sociale.

La RA vise à te redonner ton indépendance sentimentale par rapport à la bouffe, et à t'accepter tel que tu es, à ton poids d'équilibre, même si celui ci est en dehors des normes sociales ou médicales.

C'est pourquoi il est vraiment important que tu t'acceptes, avec une éventuelle prise de poids surement réversible à la longue, et tu te libères de la mauvaise influence de la balance.

Ta valeur personnelle n'est pas reflêtée par un chiffre, mais plutôt par la démarche où tu t'engages, le chemin parcouru.

Vertige a dit…

Allo Fabounet!

Tu as bien raison!

J'aspire à ne plus me prendre la tête pour des histoires de bouffe et de kilos. En fait, quand je mange, j'essaie de ne plus penser à ça du tout et de me concentrer sur le plaisir et sur la satisfaction de ma faim jusqu'a ce qu'elle parte. Il y a d'autres moments pour penser à tout cela car sinon, juste le stress que ça engendre me fait manger plus.

C'est quand même tout un apprentissage à faire quand on a passé toute une vie à faire autrement. C'est toute notre façon de penser qu'il faut changer.

J'essaie de garder ça simple et de l'appliquer. C'est quand même parfois une bataille sur plusieurs front en attendant que ça devienne naturel.

A bientôt!

Anick