J'écris beaucoup ici depuis quelques temps. Quand je devrais étudier, je préfère bien souvent faire autre chose. Et le stress monte. Et le stress me donne envie de manger.
Quand finalement j'étudie, je m'emmerde à mourrir. Je fais quelques cours de sciences sans aucun rapport avec mon orientation et pour lesquels je n'ai absolument aucun intéret. Et l'ennui, ça me donne envie de manger.
Mais je connais la chanson. Je sais que je n'ai pas faim et que cette nourriture ne m'apportera que de la culpabilité. Et la culpabilité, ça me donne envie de manger.
Et tout ça n'a dans le fond aucun rapport avec la nourriture ou avec les besoins de mon corps. Je m'ennuie, j'ai de la pression, je ne suis pas heureuse de ma journée, je ne suis pas fière de procrastiner, je voudrais être ailleurs, faire autre chose. Et mon cerveau fait un drole de lien entre manger et se sauver des obligations, de la perfection et du reste. Le monde de la compulsion, c'est un petit monde juste à moi. C'est un monde ou dans l'instant, rien d'autre n'existe que moi qui me remplis. Mais on finit toujours par redescendre dans le monde de tout le monde et le choc des civilisations est brutal: on se déteste d'être encore parti, d'avoir encore été dans un monde irréel.
Mais je ne pars pas. Je suis devenue assez grande pour choisir mes destinations voyage et j'ai tellement fait le tour de ce pays qu'il ne me console plus.
Réfléchir et l'écrire, ça me permet de relativiser l'envie de manger.
Je n'ai pas faim. Je mangerai plus tard au pays de tout le monde, quand j'aurai faim.
dimanche 12 août 2007
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Moi aussi j'ai tendance à me gaver pour fuir les choses qui m'emmerdent!
Ça m'arrive souvent la journée du ménage, hehe
Enregistrer un commentaire